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Critiques de Olivia de Lamberterie (348)
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Comment font les gens ?

"La vie n'est qu'un jeu de regards, épier, scruter, admirer, se détourner ou fixer, assassiner ou caresser des yeux, et peut-être qu'écrire ou lire n'est rien d'autre que regarder ce que les autres ne veulent pas voir."



Anna est ce que notre société nomme une" quinca". Éditrice, mère, fille, épouse, amie, voisine... Elle porte à bout de bras ces rôles que la vie lui a donné, non sans difficultés. Il n'y a pas de manuel pour ça. Il n'y a pas de manuel tout court. Il faut être, tout simplement.

Entre les 400 coups de sa mère qui peine à trouver sa place en ehpad et ses filles à l'adolescence révoltée, Anna interroge ce que signifie être une femme en 2022 et quelle place est accordée à celles qui vivent cet entre-deux.



Le temps d'une journée qui marquera un tournant, elle nous emmène au plus profond de ses pensées, animées par la flamme de la révolte autour de cette question rhétorique : comment font les gens ? Car il serait impossible de résoudre ce paradoxe que représente la vision que nous avons des autres et de leur réussite, avec la réalité parfois bien différente de ce que nous croyons.



Je ne vous cacherai pas que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans ce récit, qui retranscrit beaucoup de faits anxiogènes dans sa première partie, dans une volonté de dénoncer justement l'excès de mauvaises nouvelles et de violence qui entoure notre quotidien à l'ère de la sur-information. Au cas où vous en douteriez, ce n'est donc pas un feel good book ! Et puis, il y a également les développements féministes qui reprennent ce que l'on peut voir partout depuis quelques mois/années sans vraiment apporter de nouveauté.



MAIS (et vous serez d'accord avec moi c'est toujours ce qu'il y a après le "mais" qui compte) c'est un roman qui allie à la fois force et fragilité. Il se veut le témoignage d'une époque. J'ai particulièrement aimé les personnages secondaires qui tournent autour d'Anna comme des ombres permettant de voir sa lumière à elle. Je me dis qu'avec 20, 25 ans de plus, j'aurais pu être elle, tentant de rester en équilibre et d'avancer, toujours.



🐚
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Comment font les gens ?

Livre que je n’ai pas aimé pour son manque cruel d’organisation. Petites histoires par ci par là dans la grande histoire qui rend l’arrêt de la lecture et sa reprise quelques jours après totalement insensée. Style d’écriture très brute, pas d’enjolivement ni de romantisme. Pour l’histoire en elle même, je l’ai trouvé peu intéressante.
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Comment font les gens ?

J’avais eu un véritable coup de cœur pour son premier roman « Avec toutes mes sympathies » dans lequel elle abordait le suicide de son frère (d’ailleurs, le suicide est toujours présent ici, et pèse en toile de fond).

J’ai donc naturellement voulu découvrir son deuxième roman.



Je dirais que ce récit est une sorte de déambulation de l’esprit. L’autrice, cinquantenaire parisienne travaillant dans le milieu de l’édition, partage ses réflexions sur le quotidien, son métier, le féminisme, les relations (sociales, conjugales, familiales) et autres sujets. Le titre est bien choisi, l’écriture est sublime, tour à tour tendre et décapante.

Cependant, j’ai été troublée par le style littéraire. Le début du roman m’a impressionnée : je lisais et relisais des phrases que j’aurais aimé avoir écrites. Cette écriture m’a littéralement subjuguée, mais elle n’offre aucun répit. Alors je me suis vite essoufflée et je suis restée en surface, accrochée à la prouesse technique (chaque phrase est travaillée et se suffirait à elle-même), sans parvenir à rentrer dans le roman ; d’autant plus qu’il se déroule sur une seule journée et sans chapitre. C’est peut-être voulu de la part de l’auteur, pour calquer avec le rythme effréné de la protagoniste. Mais pour ma part, ça n’a pas fonctionné. Je serais d’ailleurs bien incapable d’en faire le résumé.



Je me suis demandée s’il n’y avait pas une part de jalousie dans cette critique (je rêverais d’atteindre cette performance littéraire). Mais je ne crois pas. J’ai pensé à la montagne, le chemin à gravir, le regard arrêté sur le détail. Et tout à coup la vue panoramique qui nous époustoufle. J’ai eu l’impression de n’avoir que des vues panoramiques avec ce roman. J’ai d’ailleurs parfois eu l’impression que l’histoire était au service de la littérature et non l’inverse. Et c’est ce qui m’a le plus dérangée.



Je préfère donc vous orienter vers son premier roman, « Avec toutes mes sympathies », véritable pépite pour ma part. À lire absolument !
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Comment font les gens ?

J’ai choisi de lire cette œuvre après avoir été bouleversée par le précédent ouvrage de l’auteur : Avec toutes mes sympathies. Le thème du présent roman étant la vie quotidienne et non le suicide d’un être cher, le récit n’a pas le même impact.

On inspire et on plonge. Il vaut mieux respirer avant parce le rythme de vie insoutenable du personnage principal, Anna, est nettement traduit par une écriture tout en accumulations On s’attache, ou non, au personnage central : il a en tout cas le mérite de porter la voix d’une génération, et d’une classe sociale, qui occupe moins que d’autres le devant de la scène et offre une vraie réflexion, à partir de situations concrètes de la vie quotidienne, sur la place de la femme, le rôle qu'elle conquiert ou récupère, et sur l'évolution du féminisme.

Si certains passages ne sont pas loin de la caricature (le prof qui assimile la fille à la sœur d’Hitler, la superficialité du monde l’édition…), la fin du récit est particulièrement touchante en ce qu’elle montre la force consolatrice de l’amitié et la puissance du cycle de la vie.

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Comment font les gens ?

Comment décrire ce livre ?

J’ai voulu tenter car j’aime beaucoup Olivia de Lamberterie comme journaliste littéraire, et donc sa plume m’intriguait !

Mais je suis un peu déçue.

Tant par le style (un peu décousu pour moi, pas toujours facile à suivre et qui manque de pause, de respiration) que par le fond (autobiographique ? burn out et surcharge mentale des femmes bizarrement traités).

Bref c’est une déception.

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Comment font les gens ?

Pour moi, ce livre n'est pas vraiment un roman, c'est plutôt un bavardage sans fin, une suite de choses peu intéressantes mêlant présent et passé, et tout ça dans le désordre...

Anna dit qu'elle n'a pas le bonheur facile, moi je dirais même qu'elle a le malheur aisé... À l'écouter, sa vie n'est que lutte...

Je n'ai malheureusement pas réussi à adhérer à tout cela. Cette litanie sans fin est épuisante pour le lecteur, le choix de ne pas découper ce livre en chapitres, mais d'en faire un seul bloc, augmente un peu plus encore l'impression de bavardage assommant.

Je suis allée jusqu'au bout afin de connaître le fin mot de l'histoire : pourquoi Anna dit que la naissance de sa fille ainée ressemble à un fait divers, et pourquoi elle appréhende tant la venue de celle-ci pour le dîner. Et bien, la réponse est on ne peut plus convenue...

En un mot : grosse déception !
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Comment font les gens ?

Comment font les gens pour terminer cette lecture ?

Pour ma part j’ai calé à cause du style ; un romancier qui écrit comme on entend parler toute la journée, pour raconter des histoires de tous les jours "la cantine est degueulasse", "je vais au monoprix, je t'appelle quand je sors" ça ne m'intéresse pas.
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Comment font les gens ?

Dans son second roman, l'autrice déroule les pensées d'Anna, au cours d'une journée ordinaire, et pose un regard vif sur le statut des femmes et le temps qui passe.
Lien : https://www.lesoir.be/477599..
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Comment font les gens ?

Anna, quinqua séduisante mais déjà vieillissante, est comme la plupart des femmes actives modernes : épuisée, oppressée, elle tient tous les rôles, aux prises avec les mille complications de la vie quotidienne.

Mère de trois filles, entre l'adolescence et la jeune adulte, qui la renvoient à ce qu'elle a elle-même vécu, qui lui font prendre conscience que le temps s'écoule.

Fille parfois blessée dans l'enfance par la dureté de Nine, féministe et femme de tête, elle culpabilise maintenant de la voir devenir une vieille femme qui perd la tête, dans une maison de retraite qui plus adaptée à son état.

Editrice chevronnée et réputée, elle se sent pourtant peu à peu écartée pour céder sa place aux jeunes louves dans l'air du temps.

Sa vie de couple avec Peter, qui semble idyllique est à l'image d'un vase ancien, qui lorsqu'on s'approche, révèle qu'il se fissure et se craquelle.

Se sachant pourtant privilégiée, mais engluée dans le quotidien, Anna court, gère, produit, s'effondre, se débat, et se pose la question: "Mais comment font les autres?" Dans une société où on met en avant ses réussites, parfois tronquées via les réseaux sociaux, Olivia de Lamberterie dresse un beau portrait, réaliste, sensible d'une femme asservie aux diktats modernes, qui s'échappe le temps d'un verre avec des copines pour un peu de légèreté, avant de repartir comme un bon petit soldat, pour un combat contre la charge mentale pourtant perdu d'avance, mais qu'elle mène toujours la tête haute, drapée d'un désespoir élégant.




Lien : https://instagram.com/danygi..
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Comment font les gens ?

Peter a mis le cœur d'Anna en mille morceaux. Mais ce soir, sa fille aînée vient dîner, elle a une importante nouvelle à annoncer. Anna sait qu'elle devra composer pour que tout se passe au mieux.

La journée s'annonce propice aux souvenirs, aux questions, à analyser sa vie.

Anna a cinquante ans, trois filles Allegra Félicité Joy. Une grande qu'elle voit trop peu pour bien la connaître, deux adolescentes qu'elle voit chaque jour mais qu'elle connaît de moins en moins bien. Ainsi va la vie, à chaque âge ses décalages, sa façon d'être, ses convictions et ses combats.

Sa mère Nine, indépendante et féministe convaincue, ne la reconnaît pas toujours. Elle est en pension aux Acacias, où elle perd la tête chaque jour un peu plus.



Anna doit tout gérer, son époux volage, ses filles, sa mère, et son métier d'éditrice qu'elle adore. Si elle a du métier et une certaine assurance, les envies de produire du feel-good à gogo de sa nouvelle directrice ne sont pas à son goût.

Qu'importe il y a aussi les copines fidèles avec qui elle aime échanger, sms ou gintonic au café du coin. Elles trouvent toujours du temps pour se soutenir et se réconforter.



A travers ces vingt-quatre heures de la vie d'une parisienne féministe, intello et bobo à souhait, l''autrice revisite tous les sujets d'actualité qui ont touché la société, et les parisiens en particulier, ces dernières années.

Féminisme, éducation, publicité, place des femmes et des hommes, de la lecture, amitié, famille, réseaux sociaux, vegan ou anti-vax, vie dans les EHPAD, tout y passe. Mais aussi Me-too, PPDA, inceste, harcèlement, révolution sexuelle de 68, droits des femmes, célibataires de l'époque de Bridget Jones et de friends, maternité et mariage, et j'en passe. Comme si l'autrice avait hésité entre écrire un roman ou un essai.



Si le roman est très bien écrit, je m'y suis souvent ennuyée. On comprend vite qu'il ne se passera rien dans cette journée somme toute assez banale. La lecture par Julia Piaton m'a paru assez froide au départ, puis je m'y suis habituée. Mais elle n'a pas su me faire adhérer au personnage d'Anna.

chronique complète à retrouver sur le blog domi c lire https://domiclire.wordpress.com/2022/11/20/comment-font-les-gens-olivia-de-lamberterie/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Comment font les gens ?

C'est la journée de la vie d'une femme d'un peu plus de cinquante ans.

Elle a un poste important dans une maison d'édition.

Elle a un mari, trois filles.

Cette journée marathon n'est pas comme les autres.

La veille au soir elle a appris que son mari la trompait, et ce soir sa fille aînée de trente-et-un ans doit venir lui annoncer une grande nouvelle.

Et commence une folle journée entre plusieurs rendez-vous de travail, les problèmes de sa mère en ephad, les problèmes de ses filles au collège, les sms de ses copines, les courses pour le repas du soir, le coiffeur, le pot prévu à 19h avec les copines..........

On en sort épuisé de cette journée.

C'est superwoman en personne cette Anna !

Et pourtant non.

« Anna est discrète , incertaine, ambitions nébuleuses et tempérament marécageux une femme sans bruit......... »

Dualité difficile à gérer entre la forme et le fond.

C'est un roman très actuel et très contemporain.

Tous les sujets actuels semblent être abordés.

On a l'impression de lire un tas d'articles de magazines surtout féminins intégrés à l'histoire d'Anna.

Si j'ai dans l'ensemble apprécié le livre, je ne peux pourtant pas dire que j'en sois fan.
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Comment font les gens ?

Anna est une éditrice parisienne, mariée et mère de trois adolescentes. On la suit, au cours de ce récit, pendant une journée. Une très très longue journée, j'ai envie de dire, aussi longue pour elle que pour nous. Elle doit jongler entre travail, vie de couple, infidélité, crise d'ado, mère qui perd la tête et j'en passe... En gros, elle jongle comme elle peut avec le quotidien, son quotidien, qui semble être celui de nombreuses autres femmes à lire ce livre (j'ai des doutes à ce propos).



Comme vous pouvez l'imaginer au fur et à mesure que vous lisez de ces lignes, je n'ai pas apprécié ce roman. Il y a quand même eu quelques faisceaux lumineux : sur le papier, la question de "Comment font les gens ?" était une bonne question à interroger, une bonne idée de concept à développer. Quelques passages m'ont également semblés intéressants, voire lumineux, notamment ceux concernant ceux au sujet de la maman du personnage. Mais, mis à part ces quelques éléments, j'ai trouvé le livre très creux. En fait, on imagine très bien que cette folle journée à rallonge, encore et encore rallongée, est (très) fortement inspirée de celle de l'auteur. A la rigueur pourquoi pas, cependant les thèmes abordés ne le sont que très superficiellement. J'ai eu l'impression à la lecture, que ce livre a été bricolé, faute d'avoir un véritable propos à dire ; une véritable idée. En bref, je me suis ennuyée et j'ai quelques fois levé les yeux au ciel et soufflé.
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Comment font les gens ?

J'aime bien Olivia de Lamberterie comme critique et j'avais été très touchée par son premier récit.

Cette fois il s'agit du récit d'une journée de la vie d'une femme de 53 ans, éditrice parisienne .

Anna a 3 filles, un mari, une mère qui est en Épahd et perd la tête. Anna essaie de tout gérer mais elle a du mal, elle a un très bon réseau de copines pour l'épauler. Un roman dans l'air du temps, qui aborde de nombreux sujets de société mais ne fait que les survoler, un peu comme un catalogue. Pas mal mais sera vite oublié.
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Comment font les gens ?

Voilà un livre que je n’aurais pas choisi naturellement, si je n’avais pas entendu une interview de l’autrice et qu’elle m’avait touchée par son récit.



J'ai passé effectivement un bon moment en compagnie d’Anna, la narratrice, au cours d’une journée de sa vie parisienne.



Anna est la fille d’une mère féministe, Nine qui lui a inculqué des principes forts – comme celui de ne pas se laisser avoir par les tâches dites féminines, de ne pas dépendre des hommes pour vivre - et tous ces messages importants qui ont émergés dans les années 60 par ces femmes qui luttaient pour sortir de leur condition de femmes au foyer. Mais Nine est en maison de retraite et perd un peu la boule : difficile à admettre pour Anna qui va la voir aussi souvent que son travail le lui permet.



Mais Anna a aussi trois filles, dont l’une d’entre elle, l'aînée, a « quelque chose d’important à lui dire » et va venir dîner le soir. Une autre d’entre elle est une féministe des années 2020 dans le prolongement radical du mouvement MeToo.



Anna a aussi un mari, mais elle découvre que celui-ci semble avoir une liaison extra-conjugale et Anna en souffre, comme on peut l’imaginer.



Et puis Anna a enfin (et surtout ?) une bande d’amies, une sorte de « bouée de sauvetage » qu’elle peut déclencher à tout moment, pour quelques SMS de soutien échangés rapidement, ou pour se retrouver autour d’un verre dès que l’appel au secours est lancé.



Il y a bien sûr un côté « Mrs Dalloway » dans ce récit transposé de Londres à Paris, de 1925 à 2021. Le ton est mélancolique : on sent poindre, derrière la vie de cette parisienne intégrée – elle est éditrice comme on le sait, avec quelques moments savoureux sur le monde de l’édition, l’arrivée d’une nouvelle Manager qui ne veut plus éditer que des livres « feel good » ou bien le suivi d’écrivains dépressifs – une pointe d’accablement chez elle.



Qu’est-ce qu’être une femme quinquagénaire aujourd’hui, disparaissant des écrans radars de la publicité, se voyant reprocher à la fois par une mère hyper active et une fille engagée le manque d’action féministe de sa génération, et vivant une forme d’e trahison par celui à qui elle est liée et mais qui peut aujourd'hui très facilement rencontrer d’autres femmes par un seul clic d’une application sur son Smartphone ?



Olivia de Lamberterie nous livre une fiction douce amère, mais qu’on sent imprégné de son quotidien, avec ce qu’il faut de sensibilité pour nous émouvoir. On peut s’identifier à cette situation de femme, qui voit sa mère perdre peu à peu un esprit qui était très vif jusque là, et qui se sent pousser vers la sortie par de jeunes femmes qui estiment que la génération précédente a été trop indulgente et trop docile au travail. Elle évoque aussi au détour la nouvelle tyrannie qui s’impose aux jeunes mamans sur la façon dont elles sont supposées élever leurs enfants, avec une série d’oukases propagés à travers l’école et les réseaux sociaux.



Sous l’apparente frivolité d’une vie parisienne d’une femme très bien intégrée socialement et sans soucis majeurs, surgit une forme de fragilité face aux évènements (la trahison du mari notamment), voire d’abattement ou bien d’angoisse profonde qui sourd malgré elle, et que les retrouvailles entre amies tentent d’apaiser.



Si le style n’est pas toujours au rendez-vous – Olivia de Lamberterie est éditrice et non pas écrivain, elle n’en fait pas mystère – son récit témoignage touche juste.



Une belle découverte donc pour moi, qui ais pris des chemins de traverse loin de mes auteurs fétiches traditionnels – avec un joli moment de lecture à la clef.

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Avec toutes mes sympathies

Émotion très forte pendant toute la lecture. Ce livre parle du suicide mais aussi de la maladie. Essayer de comprendre cette maladie qui le fait tellement souffrir alors que ce frère a tout pour lui : intelligent, une famille, l'amour, les enfants. Cette maladie qui le ronge et qu'on ne peut comprendre et qui mène à cette fin inéluctable. le récit tente de traduire cette impuissance, de trouver une consolation dans la reconstruction de sa vie à travers les yeux d'une soeur. C'est beau, c'est juste. On lâche les faux-semblants, l'ego, le souci des apparences pour une parenthèse autour de l'amour.
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Comment font les gens ?

Anna, éditrice, à cinquante ans. Sa situation pourrait avoir l'air idéale. Un mari, trois grandes filles, une situation financière confortable, une carrière enviable, un mariage qui dure depuis plusieurs années. Et pourtant...elle se sent submergée par le tourbillon de la vie et toutes les inquiétudes du quotidien. Sa maman en maison de retraite qui perd la mémoire, les rendez-vous professionnels qui s'enchaînent, les enfants qui grandissent. Mais comment font les autres ?

J'étais très attirée par le pitch de ce roman. D'ailleurs, dès le début j'ai trouvé la plume d'Olivia de Lambertie drôle avec une pointe de sarcasme que j'ai beaucoup aimé, des phrases percutantes qui expriment tout haut ce que l'on pense tout bas.

Puis, je me suis essoufflée. Le texte est contemplatif, très descriptif. Le lecteur suit les pensées en arborescence d'Anna. On partage ses réflexions au gré des textos qu'elle reçoit et des passants qu'elle croise. On saute d'une anecdote à une autre sans toucher réellement du doigt le problème majeur que son esprit s'efforce de fuir. Si ça peut être sympa de temps en temps, là c'était trop de longueurs pour moi et il m'arrivait de décrocher. J'aurais eu besoin de plus d'actions, plus d'instants présents et moins de flashbacks.

C'est un livre qui parle de la charge mentale des femmes, de la pression de la société pour qu'elles soient parfaites et une femme qui vieillit a de plus en plus de mal à s'y conformer.

De plus, il y a aussi le regard que la société porte sur Anna. Sa situation est privilégiée alors de quoi pourrait-elle se plaindre. Mais comme elle dit si bien "les peines des autres ne rendent pas sa tristesse moins triste mais l'obligent à la décence, courber l'échine et planquer ses états d'âmes en répétant "pas de soucis "" Ce n'est pas parce que les autres semblent plus souffrir que nous que notre peine n'est pas légitime.

Ce livre remet quelques pendules à l'heure et ça fait du bien.

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Comment font les gens ?

un roman savoureux sur la génération « sandwich », la charge mentale et toutes ses dérives. Cynique, sympathique, drôle, éclairant, émouvant, il est tout à la fois, et surtout criant de vérité.
Lien : https://www.journaldequebec...
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Comment font les gens ?

C’est la question que se pose Anna, la narratrice. 50 ans au compteur, 3 ados, une mère qui perd la boule, un mari doudou qui s’égare pourtant dans les bras d’une belle et un métier d’éditrice qui valorise plus les youtubeurs que les spécialistes du plus-que-parfait linguistique.

Ballottée dans la course quotidienne d’une vie qu’elle ne comprend plus tout à fait, dont le sens se délite à vitesse grand V, la narratrice trouve quelque réconfort dans l’amitié de précieuses amies en fin de journée au bar le Baudelaire.

On imagine que l’autrice se cache derrière son personnage pour nous dire le désarroi d’une femme bousculée par l’outrage que fait le temps sur le corps et le cœur des femmes de plus de cinquante ans et par l’époque qu’elle ne comprend plus.

Intéressant et intemporel sujet, malheureusement mal traité dans ce roman qui n’est pas vraiment un, construit de bric et de broc, dépourvu d’un véritable fil narratif ou de style affirmé. Je suis sortie de cette lecture un peu embêtée. De la sympathique voir de l’empathie pour son personnage principal, touchante dans son genre, mais pour quoi faire ?

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Comment font les gens ?

Mauvaise passe pour moi: je ne suis pas entrée dans les deux livres que je viens d'écouter: le colonel ne dort pas (2h37) et Comment font les gens? (5h26).

Ici, c'est pire car je n'arrive pas à faire jaillir les souvenirs de lecture récente...et je suis furieuse quant au rapport qualité/prix.

A réécouter dans de meilleures dispositions?
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Comment font les gens ?

Dernier coup de cœur ! Comment font les gens ? Pour ne rien oublier, pour ne penser à tout, pour être toujours parfaite, pour être une bonne fille, une bonne épouse, une bonne mère, une bonne employée etc. 24h dans la

vie d’une femme, une journée à 100 à l’heure, entrecoupée de réflexions sur la vie et l’actualité. D’une finesse et d’une acuité incroyable, j’ai trouvé chaque phrase incisive et percutante. La charge mentale en fil rouge, la journée ne fera que passer ! A découvrir !!!
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