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Critiques de Olivier Caruso (32)
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Symposium Inc.

Justice populaire.



Rebecca Bertrand a assassiné sa mère le jour de ses dix-huit ans. Son père Stéphane Betrand détient une firme, Neurotech, leader en biotechnologie. Face aux réseaux sociaux ayant déjà jugé la jeune femme, Stéphane fait appel à la meilleure avocate du barreau, Amélie Lua.



C'est un coup de coeur. Ce thriller de science-fiction est mené de main de maître. Une jeune femme perturbée a assassiné sa propre mère le jour de ses dix-huit ans. L'intrigue se déroule dans un futur très proche.



Les réseaux sociaux sont devenus les nouveaux jurés populaires. Si un accusé est considéré coupable par eux, celui-ci sera automatiquement condamné par la justice. Tout les coups sont donc permis pour influencer l'opinion populaire dans un sens ou un autre. Fake-news, sensationnalisme, fuites d'infos... sont de la partie.



Et ce n'est pas tout. Les biotechnologies sont désormais omniprésentes. Il est possible de lire dans les pensées des accusés d'un crime, les constantes biologiques de chaque individu sont visibles sur les bras, les chewing-gum sont bourrés de régulateurs d'humeur,... Les notions de vie privée et de secret médical ne semblent plus avoir cours.



L'enquête est passionnante à suivre. Les coups de théâtre s'enchaînent, chaque protagoniste à ses propres intérêts dans cette affaire. Qui dit la vérité ? Quel est le véritable enjeu de ce crime ?



Bref, une excellente enquête dans un futur dystopique et trop proche.



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Aleph Zéro

Bof quoi !



Une nouvelle que j'avais en stock en numérique. Pour conclure le challenge mauvais genre, pourquoi pas ?

Ben parce que pas. Cette histoire d'un jeune génie timide et quelque peu heurté par une société qui préfère penser avec ses gros bras plutôt qu'avec sa tête, et qui décide d'exploiter ce nouveau phénomène Aleph permettant de mélanger des réalités parallèles afin de générer un monde plus conforme à son imaginaire, aurait pu me plaire. Mais non. Ça fait vraiment trop fouillis.



Le seul personnage véritablement intéressant – quoique je ne l'inviterais pas à mon goûter d'anniversaire – est LA fille dont le narrateur aimerait trop faire sa princesse. Cette nana est aussi asociale que lui, mais est plus prête à creuser son chemin en mordant dedans.



Sans révéler les dessous de l'intrigue, je dirais que la phrase essentielle du héros est « Ça je ne l'avais pas vu venir ». Eh oui, le génie ne protège pas de la mouise.



Je répète, bof !
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Symposium Inc.

J’aime cette collection “1 heure lumière”. Le Bélial nous propose des récits courts, des récits récents d’auteurs actuels, soignés et de qualité ainsi que des récits plus anciens, d’auteurs un peu oubliés et qui valent le coup d’être ressortis des oubliettes. Ce que j’aime particulièrement, c’est qu’ils nous offrent une entrée en matière encourageante pour s’intéresser à ces auteurs.

Celui-ci est un écrit nouveau, d’un auteur dont je n’avais encore jamais entendu parler. Ce court roman est dans le genre cyberpunk. Cela se passe dans un avenir pas très éloigné, la médecine a évolué, tout le monde porte un appareil sous-cutané, l’informant de sa condition physique, évaluant les taux cardiaques, hormonaux et autres informations médicales. Un sujet digne d’offrir un orgasme à tout complotiste. Dans une affaire de meurtre, ces informations deviennent alors déterminants.

Olivier Caruso met en place des personnages bien affirmés, dans le style du polar judiciaire, une structure sociale et économique aussi bien campée. l’intrigue nous retient, c’est vif, efficace et plutôt bien écrit, avec beaucoup de dialogues, presque théâtral.

Mon regret : le style polar judiciaire prend un peu trop le dessus sur l’aspect science-fiction, j’y ai vu plus d’affinités avec Keigo Higashino ou Karine Giebel qu’avec Philip K. Dick. Certains trouveront au contraire que c’est un mieux, c’est purement une affaire de goût personnel, mais un autre aspect m’a gêné, justement en lien avec ce genre, c’est qu’on en devine un peu trop vite l’issue.

J’y ai malheureusement trouvé les défauts que je reproche généralement au genre polar judiciaire : tout est construit pour un coup de théâtre final et on tombe dans le stéréotype, aussi bien dans les motifs et intentions, que dans la structure du récit. Mais malgré cela, c’est une lecture agréable, assez palpitante, avec des personnages intéressants et l’aspect cyberpunk est un plus. Cette légère déception ne m’empêche pas d’avoir envie de découvrir un peu plus cet auteur, plutôt prometteur.

Ça ne sera pas mon volume préféré dans cette collection, mais j'ai jusqu'à présent pris du plaisir avec la totalité de ce que j'en ai lu, au point de la considérer comme garantie de qualité.
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Symposium Inc.

Et une pépite de plus pour la collection « Une Heure Lumière » du Bélial ! Habitué au format court, Olivier Caruso nous livre ici une novella captivante qui ravira les amateurs de science-fiction et qui n’est pas sans faire penser, par les thématiques évoquées aussi bien que par les choix narratifs réalisés, à l’une des auteures majeures de la SF américaine : Nancy Kress. Le texte met en scène le point de vue de deux personnages qui vont se retrouver au coeur d’une bataille juridique déterminante pour l’avenir de la société. Le premier est un scientifique de renom, à l’origine de la popularisation d’un système de détection et d’affichage des constantes de notre corps, et plus particulièrement de notre cerveau. Le second est une brillante avocate réputée invincible mais en proie à des problèmes d’alcool et hantée par une vieille histoire d’amour. Le rapport entre les deux ? Rebecca, fille du premier et filleule non désirée de la seconde, qui vient de se rendre coupable, quelques heures seulement après ses dix-huit ans, du meurtre de sa mère. Dans cette société futuriste hyper-connectée, le fait divers ne manque pas de faire la Une et de déchaîner les passions sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, les premières tendances rendant compte de l’opinion publique ne font pas un pli : Rebecca est un monstre, et doit être condamnée à la peine maximale pour son crime. Sollicitée par le père de la jeune fille, qu’elle a connu il y a bien longtemps, pour assurer sa défense, Amélie n’a que quelques semaines pour retourner l’opinion en faveur de sa cliente et tenter de comprendre comment fonctionne le cerveau de cette étrange jeune fille atteinte d’un kyste cérébral à même de déclencher des pulsions meurtrières. La novella alterne donc entre le point de vue du père, qui tente par tous les moyens de faire sortir sa fille de prison, et celui de l’avocate qui se débat avec ses propres souvenirs tout en tentant de comprendre les circonstances du drame et de trouver les arguments les plus à même de faire acquitter sa cliente.



Le texte s’apparente à un véritable thriller d’anticipation, et il est difficile de ne pas être tenté de le lire d’une traite. La construction du récit telle qu’imaginée par Olivier Caruso y est pour beaucoup, l’intérêt du lecteur étant sans arrêt relancé par un rebondissement ou une révélation qui viennent rebattre les cartes et accroître les enjeux. Je le disais, la novella m’a beaucoup fait penser à ce que peut également produire dans le même genre Nancy Kress, puisqu’on retrouve ici un certain nombre de thématiques communes, à commencer par les potentiels bouleversements de société provoqués par l’influence de la science et de ses innovations dans les années à venir (manipulation de notre cerveau, déterminisme génétique, influence des réseaux…). Tout comme l’autrice, Olivier Caruso a également à coeur de placer l’humain au centre de son récit, si bien que des sujets qui pourraient paraître trop complexes pour des lecteurs dotés d’un faible bagage scientifique deviennent ici parfaitement accessibles. N’ayez donc crainte si, comme moi, vous n’entendez rien aux neurosciences ! Le but de l’auteur est avant tout d’interroger la société et d’imaginer quelles pourraient être ses évolutions et choix dans l’éventualité où le fonctionnement de notre cerveau pourrait être aisément modifié. Le suspens est également largement entretenu par les implications personnelles du drame pour les deux personnages, si bien que le lecteur attend avec la même impatience aussi bien le verdict du procès que les révélations concernant le passé commun des protagonistes. C’est la présence de cette dimension humaine qui permet à l’émotion d’affleurer à plusieurs reprises dans le récit, notamment par le biais d’Amélie, avocate pugnace prête à tous les coups bas pour gagner mais aussi profondément vulnérable et souvent en proie aux doutes.



Les amateurs de SF trouveront une fois encore leur compte avec ce trente-troisième ouvrage de la collection « Une Heure Lumière » qui réunit tous les ingrédients d’une bonne novella : une construction habile, des thématiques de société traitées avec subtilité, des personnages complexes et attachants, et surtout une chute magistralement bien amenée. A découvrir absolument !
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Symposium Inc.

Excellent de bout en bout.

Un techno-thriller psychologique qui laisse la part belle à des personnages solides, à une intrigue habilement construite, et à des réflexions philosophiques et éthiques extrêmement pertinentes.

Belle tension de bout en bout et une jolie cascade de révélations pour la sublimer, jusqu'à une conclusion d'une rare satisfaction.

Encore une belle plume dans le chapeau des UHL.
Lien : https://syndromequickson.com..
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Morts Dents Lames

La quatrième de couverture m'avait intriguée, même carrément séduite, et c'est une véritable traversée en eaux (très) troubles qui nous est proposée. Et si la couverture de Bastien Lecouffe-Deharme vous tape dans l'oeil autant qu'a moi, je vous invite à faire une visite de son site internet.



Le sous titre du recueil, "Hommage à la Violence", annonce la couleur : Morts Dents lames est une promenade dans 19 univers différents, perversions et éclaboussures sanglantes à foison ! Non que la violence me fasse saliver particulièrement, même si j'ai une attirance particulière pour les romans et les films d'horreurs .Par contre, ce que j'appelle la “boucherie” me plaît moins (Level 26 et Saw, par exemple).



J'ai particulièrement apprécié les biographies originales qui précèdent chaque nouvelle et nous permettent de faire connaissance avec leur auteur.



On ne ressort pas complètement indemne de certains récits, je pense en particulier aux Frangins du 77 , Quelques grammes d'Humanité et à Petits crayons rouges sur le plan humain, à Anatomie,une histoire de l'horreur, Adelphe Ambroisie ou encore Poupée Larsen que j'ai lu en me répétant “quelle horreur” comme une litanie salvatrice . Toutes les nouvelles, les 19, m'ont plu. Faits divers, drame familial, penchants sadiques ou masochistes : l'horreur est bien humaine, plausible, et n'en est que plus inacceptable et odieuse.

En conclusion: Ce recueil est une véritable expérience , on passe par toute une palette d'émotions qui va de l'excitation à l'horreur la plus profonde,quand ce n'est pas un peu des deux à la fois. Cela m'a donné envie de découvrir les autres écrits des auteurs.



Deux conseils : âmes sensibles s'abstenir. A déguster par petites doses, pour profiter de chaque nouvelle comme il se doit.

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Morts Dents Lames

« Anthologie hommage à la violence ». Ho putain. J’ai été servie !



Pardonnez-moi cette vulgarité, mais elle colle parfaitement à la situation. Je m’attendais à lire du gore, du trash, du dérangeant. Je ne m’imaginais pas le tiers de l’inimaginable, écrit au travers de ces 19 nouvelles.



19 nouvelles, ça ferait une chronique un peu longue pour les détailler toutes. Je vais donc vous livrer mon impression générale.



Il y a, dans cette anthologie, des textes morbides et dérangeants mais toutefois accessibles à la plupart. Il y en a même dont la violence est presque devenue poésie. Par contre, il y en a d’autres qui feraient passer les tortures de Ramsay Snow (Game of Thrones, la série) pour des caresses. Ceux-là s’adressent aux gens qui pensent avoir tu vu/lu. Á ceux qui sont blasés des simples meurtres et des tortures mille fois revisitées.



Pas à moi.



Au-delà de la violence, de la torture, des découpages de corps (vivants ou non), il y a aussi ce mélange de sang, de sexe, de fluides corporels et de psychologie hors normes. Le tout peut vraiment être déstabilisant. Ce livre n’est pas à mettre dans toutes les mains, même adultes.



Attention, les 19 nouvelles ne sont pas toutes violentes au même degré. Il y en a qui m’ont laissée totalement indifférente. D’autres m’ont parues peu crédibles.



Ceci étant dit, si vous décidez de franchir le pas, vous y trouverez une bonne majorité de récits prenant vie en France, de nos jours. Quelques auteurs se sont échappés de la réalité pour voguer vers le fantastique, en d’autres contrées et dans un autre temps. Mais cette anthologie possèdent surtout un caractère « horrifique » et non « fantastique ».
Lien : http://lamagiedesmots.be/mor..
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Symposium Inc.

Le jour de ses 18 ans, Rebecca Bertrand assassine violemment sa mère. Elle est la fille de Stéphane Bertrand, un génie des neurosciences, féru de progrès technologiques, à la tête de Neurotech. Les réseaux sociaux se déchaînent sur la jeune fille alors que son procès approche.



Amélia Lua est chargée de la défendre, mais sa cliente n’est pas coopérative. Pourquoi un tel déferlement de violence sur sa propre mère ? La vérité se cacherait-elle dans le passé de cette dernière ? La technologie révolutionnaire du docteur Bertrand va-t-elle condamner ou innocenter sa propre fille ?



Un techno-thriller aux accents dystopiques absolument fascinant ! Imaginez que vos taux d’adrénaline, de dopamine, de sérotonine ou d’alcoolémie soient affichés sur votre bras, permettant de lire en vous comme dans un livre ouvert. Imaginez un réseau social où chaque commentaire (surtout les plus virulents) que vous postez vous donne un réel shot de dopamine. Imaginez maintenant que tout cela a été créé par le père de l’accusée…



Ce livre court se dévore, l’auteur alterne les points de vue et nous emmène dans un monde de vengeance, de mépris, où vos secrets n’existent pas et où la vox populi a tous les pouvoirs. J’ai tout simplement adoré ce roman et vous le conseille chaudement.

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Symposium Inc.

[Extrait de l'article "TUGPÉUA #34 Spécial Une Heure-Lumière"]



Le jour de sa majorité, Rebecca Bertrand tue sa mère dans un bain de sang et devient le bouc émissaire idéal pour l’opinion publique : simplette, peu encline à se défendre, elle est en prime la fille du magnat et médecin Stéphane Bertrand ayant permis aux émotions de devenir transmissibles grâce à Internet (toute ressemblance avec Laurent Alexandre ne saurait qu’être fortuite). Mais une jeune fille à l’air si innocent peut-elle être réellement coupable de sang-froid ? L’avocate Amélie Lua mène l’enquête dans ce techno-thriller d’anticipation, porte d’entrée idéale pour passer de la littérature blanche à la SF.

Je craignais le pire pour celui-là : les réseaux sociaux sont en effet aussi vilipendés par l’auteur que les journaux par Balzac en son temps. Ils seraient forcément dirigés par une foule aveugle incapable de penser par elle-même, juste en quête d’une nouvelle victime. À partir de là, le glissement vers un message réactionnaire n’est jamais loin ; mais Olivier Caruso reste en équilibre sur le fil du rasoir, car c’est bien le harcèlement et les jugements hâtifs qu’il a dans son viseur et pas la liberté d’expression. Autre aspect inquiétant : le cadre bourgeois dans lequel se déroule l’intrigue, laissant présager une succession de petits malheurs de milliardaires en guise d’intrigue (Ayn Rand, toi-même tu sais). Dieu merci, il s’agit de montrer le capitalisme pour mieux le critiquer, et les richouilleries se limitent à quelques poncifs issus du soap opera.

Symposium Inc. en a en revanche sous le capot au niveau du style, ramassé et nerveux : les phrases et paragraphes sont courts et intenses, ponctués pourtant par les répétitions de motifs obsédants de manière à obtenir un suspense permanent. Et également dans son récit : le nom de la firme évoquée dans le titre n’apparaît que tardivement, mais laisse tout de suite présager qu’elle n’est pas pour rien dans ce qui ressemble de plus en plus à un assassinat. Quand on referme le livre, on a clairement l’impression d’avoir eu affaire à un génie du Mal.
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Symposium Inc.

Oh la la ! Ce thriller est un énorme coup de cœur ! J’avais du mal à le lâcher tellement il était prenant.

Rebecca Bertrand fête ses 18 ans et, sans crier gare, poignarde sa mère à mort. Son père, Stéphane Bertrand, découvre la scène sanglante. Il engage alors Amélie Lua, brillante avocate alcoolique avec qui il partage un passé compliqué, pour défendre sa fille. Mais il faut savoir que Stéphane Bertand est un millionnaire, à la tête de l’entreprise Neurotech. Brillant scientifique, il est parvenu à créer des machines capables de déceler un nombre de choses incroyables grâce aux scans de cerveaux, notamment la reconstitution d’événements passés, comme un meurtre… En parallèle, nous suivons le procès médiatique qui en découle et l’impact des réseaux sociaux sur l'opinion publique. On a donc là une critique acerbe de la manipulation des masses qui sévit toujours plus grâce aux fake news.

Nous suivons tantôt Stéphane, tantôt Amélie dans leur quête personnelle. C’est brillamment écrit, l’intrigue très bien ficelée, le suspense est à son comble et la fin… eh bien vous ne la verrez pas venir !
Lien : https://www.paracosme.com
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Symposium Inc.

L’araignée



Estampillé science-fiction, ce court roman (ou novella pour les puristes) se classerait plutôt dans la catégorie thriller d’anticipation.

Nous sommes dans le futur, (peut-être proche d’ailleurs), les neurosciences ont fait des progrès considérables et Stéphane Bertrand en est l’un des fers de lance. Il a créé Neurotech qui permet à tout à chacun, à l’aide d’un implant, de connaître son taux d’hormones (dopamine, sérotonine, adrénaline) son alcoolémie (toujours utile !) et tout un tas de paramètres médicaux censés améliorer sa qualité de vie. Celle de Rose Bertrand est plutôt au point mort (désolée pour le jeu de mots vaseux) : elle vient d’être assassinée par sa propre fille, Rebecca, qui fêtait ses dix-huit ans… Stéphane fait appel à une avocate de renom et accessoirement une ex-amie de sa femme, Amélie Lua, pour assurer la défense de Rebecca.

Neurosciences donc, mais aussi hyper connectivité de la société, voici quelques thèmes développés au détour de ces169 pages qui se lisent d’une traite.

Très intéressant mais flippant.

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Symposium Inc.

Symposium Inc. est la première novella de l'auteur, un cyberpolar-biopunk dans la lignée des écrits de la papesse du genre Nancy Kress. Ce qui marque en premier dans ce texte est l'écriture vive et acérée d'Olivier Caruso. Les phrases sont courtes, percutantes et vont à l'essentiel sans se disperser. Une autre particularité est l'inclusion de commentaires issus de réseaux sociaux dans la narration.



Le jour de ses dix-huit ans Rebecca assassine sauvagement sa mère. Son père Stéphane Bertrand, pionnier et génie des neurosciences, inventeur d'implants neuronaux et fondateur de la société Neurotech qui l'ont rendu riche et célèbre, fait appel à une ancienne connaissance, ténor du barreau et alcoolique notoire, Amélie Lua pour défendre sa fille. Pour lui, Rebecca est malade et ne peut être tenue pour responsable de la mort de sa mère. Les réseaux sociaux ont, quant à eux, déjà jugé la jeune majeure.



Olivier Caruso alterne sa narration entre les points de vue de Stéphane et ceux d'Amélie, dévoilant petit à petit le monde global dans lequel ils évoluent et le microcosme qui les relie et les divise. La narration est habile, la tension omniprésente. Il est difficile de s'attacher aux personnages, l'auteur distillant constamment le doute et laissant le lecteur influencé par le bruit du peuple, à la merci des commentaires des réseaux.



L'auteur développe toute une dramaturgie autour des implants neuronaux, de l'intrusion des réseaux sociaux dans la vie de moins en moins privée ou encore du libre arbitre. Les thématiques abordées sont nombreuses, ancrées dans le réel. Symposium Inc. est un reflet de notre présent dans un des futurs possibles.



Comme il est dit en préambule, Symposium Inc. n'a rien à envier à Nancy Kress et se rapproche même par moments de Greg Egan, sans toutefois pousser les curseurs aussi loin que l'auteur australien. Ce qui fait d'Olivier Caruso une plume à part, une voix singulière dans l'imaginaire français, un auteur à suivre.






Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Symposium Inc.

En conclusion, la novella d’Olivier Caruso est remarquable à plus d’un titre : son univers développé qui aborde le sujet de la biotechnologie donne beaucoup de relief à l’ensemble, les personnages sont intéressants et fouillés, l’intrigue efficace et ponctuée de rebondissements surprenants, un style de narration dynamique et une critique de notre société actuelle au travers de l’utilisation des réseaux sociaux. Que vouloir de plus? Bref, à découvrir d’urgence!



Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Symposium Inc.

Une lecture qui fait froid dans le dos, tant l'enfer qu'elle nous promet semble à portée de main.



Dans cette histoire de meurtre familial, nous découvrons une société charpentée par un Cesare Lombroso 2.0. Les synapses et les replis du cerveau remplacent les bosses du criminologue italien. Et ça fait froid dans le dos.

Jusqu'où sommes-nous responsables de nos actes ? Qu'est-ce que la culpabilité ? Et si par des nano-drones nous pouvions tout réguler, aussi bien dans nos émotions que nos pulsions ?



Une lecture dérangeante, qui pose des questions tellement complexes qu'on préférerait juste ne pas avoir à y penser. Mais le péril est proche.



L'éradication de la criminalité a paradoxalement tout du rêve totalitaire, teinté d'eugénisme. Et ça picote.
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Symposium Inc.

Voilà une novella très réussie ! Belle plongée dans les neurosciences et leurs futurs pouvoirs. L'avocate qui essaie de défendre la fille qui vient d'assassiner la mère, et qui lutte contre les énormes pouvoirs du père, va faire en sorte de piéger ce père perdu dans sa soif d'argent et de sa maitrise de diriger les cerveaux à l'aide de nanorobots. C'est très bien fait, mais quel futur horrible !

J'espère qu'Olivier Caruso va poursuivre dans la voie des explorations liées aux études du cerveau et des neurosciences, il y a beaucoup à faire, ainsi qu'avec les robots et les nanotechnologies.
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Symposium Inc.

Reçu dans le cadre d'une masse critique, Symposium est une novella de science fiction d'Olivier Caruso, dans la très chouette collection Une heure lumière du Belial.

Cette fois je n'ai pas accroché. Les personnages sont trop clichés et l'écriture est trop attendue. Cependant, l'histoire est tout de même assez originale et l'écrivain a du potentiel.
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Symposium Inc.

C'est la rentrée ! Après d'excellentes vacances coupé des réseaux, il est temps de revenir baragouiner sur mes dernières lectures. Et quoi de mieux que la dernière sortie de la collection "Une Heure Lumière" ?!



Autant annoncer la couleur d'entré de jeu, j'ai adoré cette novella. J'ai été captivé par l'écriture dès les premières lignes et j'ai pu m'empêcher de la dévorer quasi d'une seule traite. Le déroulé de l'histoire est fluide, percutant et alterne à merveille entre les deux points de vue différents (et les "posts réseaux sociaux").



L'enquête est bien amené, nous laisse découvrir l'univers technofuturiste de l'oeuvre et le passé (passif) des personnages au fur et à mesure. Tout est bien dilué pour nous pousser à avancer pour en savoir plus.



"Symposium inc." Fait clairement partie des meilleures sorties de la collection. Et arrivé à la fin, une relecture avec tout le déroulé en tête est une expérience intéressante à faire. Une belle reprise !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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L'amicale des jeteurs de sorts - Anthologie

Une mention spéciale à la nouvelle de Nico Bally, très intrigeante et au suspence intense!
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Symposium Inc.

Un bon récit de SF autour des neurosciences qui pose des questions sur le libre arbitre et sur les limites à donner aux interventions sur le cerveau. On retrouve aussi les questions posées par Philip K. Dick dans minority report sur la prédiction des crimes et leurs traitements. Un bon moment de lecture et de réflexion.
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Symposium Inc.

Me voilà découvrant le bâtiment, les stands, les salles, les expositions...

Mes premières Utopiales ! Un mélange de plaisir, de découverte et d'excitation...

Mais où se cachent les auteurs, les dédicaces ?? Je finis par découvrir deux-trois petites tables dans un coin de la librairie. Deux personnes. Quelques livres étalés humblement... Ca ne peut pas être le bon endroit.

Je m'approche, mi-curieux, mi-méfiant... Une magnifique couverture blanche attire forcément mon oeil. Je relève mes yeux vers le propriétaire. Olivier Caruso.

- Bon, bah, pour tout vous dire, je ne vous connais pas, mais cette collection, oui. Et j'ai plutôt tendance à lui faire confiance !

- Vous avez bien raison ! Et pour tout vous dire, vous avez entre les mains le meilleur de la série ! (Rire) Au-dessus de Ken Liu ou Greg Egan !

- Vu comme ça, je n'hésite pas une seule seconde !



Si on juge la qualité d'un livre sur le plaisir procuré, l'excitation à lire la page suivante ou le soupir à la fermeture du livre alors Olivier Caruso avait raison. Un très bon moment passé en sa compagnie, ou plutôt en la compagnie d'Amélie, Stéphane, Rose, Rodolphe et Rebecca. Une écriture dynamique et maitrisée. Des personnages énervants et attachants, une technologie complètement intégrée et un procès sur les réseaux sociaux. La grande classe ! On ne peut pas comparer des auteurs, mais ce livre a bien toute sa place dans cette merveilleuse collection...



P.S. Finalement, il s'avère que j'avais lu deux de ses nouvelles dans Bifrost. Pas convaincu et vite oubliées... Tant mieux !
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