À vue de nez, droit et science-fiction n'entretiennent guère de rapport. Pourtant, à creuser un peu, on se rend compte que nombreux sont les récits à prendre pour base le droit, en mettant en scène l'application de lois imaginaires ou en se déroulant dans un cadre judiciaire. le droit et la science-fiction font-ils donc bon ménage ? Les aspects juridiques présents dans la SF sont-ils juste du décor ? Comment faire correspondre le droit à l'évolution de la société alors que le monde ressemble de plus en plus à de la science-fiction ?
Jean Baret, avocat le jour et écrivain la nuit Mort, le dernier volet de sa trilogie Trademark, est sorti fin septembre , et Olivier Caruso, auteur de la récente novella Symposium, Inc, vont tâcher de répondre à ces questions !
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Illustrations : Aurélien Police
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— Mon cher Barnabé, je suis heureux que Michelle n'ait pas été intéressée. Elle aurait poussé des soupirs tout le long de la représentation !
— Monsieur, combien de fois devrais-je le répéter ? s'énerva Rodolphe. Ça n'est pas une représentation !
Mon père n'écoutait jamais Rodolphe, qui se retrouvait toujours à devoir dire et redire les mêmes choses, devenant de plus en plus rouge et transpirant au fur et à mesure qu'il s'égosillait.
— Tu m'as bien parlé de magiciens ? lui demanda mon père.
— J'ai dit des sorciers ! Et j'ai précisé qu'ils seraient prêts à faire une démonstration de leurs pouvoirs pour vous convaincre de financer leur projet.
— Eh bien voilà, c'est un spectacle de magie ! conclut mon père.
Pensez aux milliards de personnes qui souffrent de comportements dangereux, de dépression, de boulimie, d'anorexie, d'hyperactivité, de stress post-traumatique, d'accès de colère, d'apathie, de timidité, de simple flemme... Jusqu'à maintenant, personne n'a pu nous guérir de nos défauts. Jusqu'à maintenant.
"Après avoir dormi la journée entière, Charles s’éveilla dès le premier coup de sonnette. Bondissant hors de son lit avec la vivacité d’un diable jaillissant d’une boîte, il fut devant le seuil de l’entrée en un instant à peine. Lorsqu’il ouvrit la porte, il découvrit une jeune femme de moins de vingt ans qui patientait sur le perron. Vêtue de jeans et d’un simple t-shirt bariolé, elle ressemblait à l’archétype populaire de l’étudiante effectuant de petits boulots afin de payer ses études. En voyant les habits froissés et les cheveux emmêlés de l’homme qui l’accueillait, elle eut un mouvement de recul.[...]"
Amélie, je sais que tu ne m'aimes pas. Tes constantes le hurlaient assez quand tu m'as aperçu, accélération du rythme cardiaque, petit cocktail adrénaline, noradrénaline, cortisol. Les symptômes de la colère. Une vieille aigreur rentrée, Amélie ?
Peu importe, du moment que tu brilles. Et Rebecca sera libre.
Amélie, toute cette colère, tu me prépares un sale coup ? Ce sera ton dernier procès, je te le promets. Je ne perds jamais, Amélie.
"Et tu m'as dit 'On peut garder ça pour nous. Juste toi et moi. Tu veux pas être sa marraine ?'"
Elle a croisé les bras. Merci, je suis vraiment très touchée. Merci mais non merci. J'adorerais me consacrer à ce bout d'humain pas fini, mais j'ai beaucoup de boulot, des tas de trucs à faire. Des livres de droit à consulter. Des fêtes à écumer, des tables sur lesquelles danser. Des bouteilles à finir.
On peut pas s'échapper de son propre crâne. (134)
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Quel régal, la chute d'une idole à travers le ciel. (17)
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