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Citations de Olivier Py (109)


Reconnaissons que la friteuse électrique et la danse du ventre et le footballeur ont quelque chose de plus que le Christ ; ils font ce qu'ils font, parfaitement d'ailleurs ; c'est une forme séculière du miracle que la frite facile et le stade enivré et la pornographie pour petite fille, des miracles ! Ils font leurs miracles sans aucune parole ! C'est mieux. C'est plus moderne, ça passe mieux à l'écran, c'est bien? Nous sommes heureux.
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LA TRAGÉDIE : Ah ! Lui vraiment, le rabat-joie, il a toujours la foule de son côté. Il organise des colloques qui s'intitulent "Culture contre barbarie", et il a la foule de son côté. Il dit "Plus jamais ça" et il a la foule de son côté. Il dit "Peignez vos temples en couleur de désespoir fécal" et il a la foule de son côté. Il a peur des sectes et il a la foule de son côté. Il est plein de remèdes pour les maladies qui n'existent pas et il a la foule de son côté. Et quand il donne ses pièces jaunes au mendiant, quand il tartine culturellement la dépossession totale, quand il exhibe le patrimoine national pour faire mine de charité socialement correcte et culturellement éthique, quand il décore le patrimoine littéraire avec des vignettes jeunes et très techniques, il a la foule de son côté. Quand le rabat-joie approche son grand éteignoir sérieux de la flamme naïve, il a la foule de son côté. Et quand il crotte à la source où les braves gens vont boire, il a la foule de son côté. Sort le rabat-joie car finalement je n'ai pas d'argument, il profite de ce qu'il appelle la liberté de pensée et qui n'est qu'un débat d'opinion inepte, et moi je ne veux parler qu'avec ceux qui sont d'accord avec moi, sinon c'est du football, pas de la poésie.
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LA TRAGÉDIE : L'homme révolté attise cette sédition absolue que le théâtre tient enclose dans son bois, il proclame la fin des consolations mensongères qui lui ont été données comme enseignement, il veut l'insurrection totale de la Parole, et rendre grâce infiniment au masque vieux de son art.
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LA TRAGÉDIE : Ma grimace vous tance en ce bord de fosse, riez de cette grimace, riez ! Nulle vérité et nulle vérité lourde, lourde et qui réclame d'être portée, nulle vérité ne saurait se dire sans masque. Et si le temps exige un masque de grotesque, je le pose avec joie sur ma face ! Je ne veux vous effrayer avec ce devoir qu'en vous faisant rire, aussi, un peu. Toujours faire rire et toujours faire peur, voilà, l'adage, le bel adage d'exil !
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Miss Knife :
(elle chante)
" Ta maison n'est qu'une façade
En papier et en carton
Le perron, quelle rigolade
C'est pas du béton.

Refrain
Tout est faux ici l'ami, tout est faux
Tout est faux ici et là
Et voilà

Ton jardin est une moquette verte
Qui ressemble au paradis
Où les nains la bouche ouverte
Croquent des radis. "
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Amphitryon :
" Me voilà de retour parmi les miens, gens du rêve et du voyage, grimaces passagères, sans corps fixe, figurants du rêve d'Amphitryon, je reviens à vos communs, dans le lieu de tout permission. "
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La Clownesse :
" Parce que pour chacun de nous, il y a une blessure discrète, un amour mal fini, un malheur profond qui ne blanchit pas, une faute impesable, dérisoire mais inavouable, un chagrin insondable, un scrupuleux dégoût de soi, enfin le lot de tous, infirmité, disgrâce, bégaiement ou une peur tout bonnement, nous sommes venus un à un à ce champs de foire, mouiller aux limbes des coulisses et des grimaces."
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Alcmène :
" Je me souviens d'un temps où le meilleur de moi-même pouvait encore éclore. Je n'étais pas cette bourgeoise moitié toquée. La souffrance des malheureux me prenait à la gorge, je voulais être une sainte. Il m'arrivait de trouver l'ultime consolation en écoutant Berlioz et je ne me sentais pas la fille de mes parents. Les voix de l'héroïsme et de l'engagement n'étaient pas toutes devenues grotesques, je parlais beaucoup, mon c?ur battait vite, j'aimais l'automne et les marées, je me sentais forte parfois et plein d'amour, alors je me réveillais en pleine nuit et je dansais dans ma chambre ! "

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