A l'occasion de la rentrée littéraire 2016, Ollivier Pourriol présente son nouveau roman "Une fille et un flingue" (Stock), un "polar dry" jouant avec les codes et les figures du cinéma français.
Victor Hugo remercie tous les généreux donateurs prêts à sauver Notre-Dame de Paris et leur propose de faire la même chose avec les Misérables.
>> https://twitter.com/opourriol/status/1118124953772199936
Depuis que l’univers existe, on a vu souvent se fonder des États, c’est une vieille histoire. Comment une innovation politique suffirait-elle, une fois pour toutes, à rendre heureux les habitants de la galaxie ?
Nous sommes à l’âge des masses, et les masses s’aplatissent devant tout ce qui a un caractère de masse. Ainsi en politique. Un homme d’État leur dresse-t-il une nouvelle étoile de la Mort, quelque monstrueux Empire d’une monstrueuse puissance ? Ils le tiendront aussitôt pour «grand».
Les sujets de l’Empire croient que la Force doit se manifester par de la dureté et de la cruauté, ils se soumettent ensuite volontiers et avec admiration : ils sont enfin débarrassés de leur faiblesse compatissante, de leur sensibilité à tous les riens, et ils jouissent de l’effroi avec ferveur. Qu’il y ait de la Force dans la douceur et le calme, ils ont du mal à le croire.
(p.14)
" Tu n'as gardé qu'un brouillon, gros malin, et aucune copie: c'est ça d'écrire à la main. Tout est original est tout perdu. On ne pourra jamais la relire, mais elle lui a beaucoup plu, ta lettre. Le paradoxe, c'est qu'elle nous a pas écrit pour le dire, mais elle nous a appelés. Mon téléphone a sonné, numéro masqué, j'ai pas répondu, ah moi numéro masqué je réponds jamais. C'était elle. Elle a laissé un message très sympa. Bonjour, c'est Catherine Deneuve, j'ai bien reçu votre lettre, oui, pourquoi pas, on peut se rencontrer, bien sûr, pour parler de votre truc, là ,je pars à la campagne, alors je ne sais pas, je vous rappellerai."
Le but de tous ces efforts est de faire disparaître l'effort.
L'effort est utile, inévitable, nécessaire.
Mais il doit être orienté, limité, réfléchi, expert.
Et a pour but sa disparition. L'effort n'est qu'un échafaudage, un moyen terme vers l'équilibre et le repos.
Comment vous représentez-vous l'énergie ?
Quelle image en avez-vous ?
L'énergie s'incarne-t-elle mieux pour vous dans un un gros muscle en plein effort, comme le biceps d'un culturiste ou d'un boxeur poids lourd,
ou au contraire dans la silhouette longiligne et le mouvement fluide d'un coureur de fond éthiopien ?
Les mots c'est pas mon truc, moi c'est les images. Mais bon il faut faire avec, ou plutôt sans. Personnellement, j'aime bien commencer par la fin, au moins on sait où on va. Ca va, ça tourne ? T'as assez de mémoire sur ton fossile ? Parce que j'ai pas envie de me répéter. Je disais c'est pas mon truc.
« Mais le cinéma, il ne suffit pas de le vouloir, c’est comme l’amour, il faut qu’il veuille de vous. Et s’il veut pas, hein, s’il veut pas ? » (p. 11)
Si j’arrive à en placer une, je ne suis pas à l’image, on reste en gros plan sur l’invité. Je suis l’homme invisible. La voix off de l’émission.
Parmi les problèmes humains qui ne peuvent être résolus par la réflexion, la plupart le sont facilement par l'action.
Si l'on veut comprendre quelque chose, le mieux est encore de le faire. Ce sont les mains qui apprennent à faire les lacets. (...) Que ce soit le vélo, la conduite, la lecture ou une langue étrangère, un apprentissage bien fait ne s'oublie pas.
C'est un paradoxe immense, et le vrai secret des hommes et femmes d'action : ils agissent précisément parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font.
Ils le savent bien un peu, sinon ils ne se lanceraient pas. Mais s'ils le savaient complètement, ils n'auraient plus besoin de le faire. Ils n'agissent pas parce qu'ils savent, mais pour savoir.