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Critiques de Omar Youssef Souleimane (54)
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Le petit terroriste

Ce roman est court , très court et ,pourtant ,je ne suis pas allé au bout, lassé d'entendre parler de religion , de religion , et encore de religion . J'ai été élevé ,tout simplement , par une grand - mère qui m'a donné les bases fondamentales pour m'insérer respectueusement mais avec conviction dans une société qui allait devenir mienne . J'ai fait ma confirmation , comme tous les enfants du village , ma communion , comme tous les mêmes copains et copines de l'époque, mais jamais , jamais , on ne m'a appris à détester quiconque au point de souhaiter sa mort . J'avoue avoir été très choqué par cette éducation uniquement fondée sur l'interprétation de textes religieux , des discours d'interdits , d'obligations , de sanctions....Pour moi , raconter son enfance , c'est raconter des bêtises d'enfants , des odeurs de confitures , des aventures créées à partir de lectures , des joies , des peines , des engueulades de la part des parents et de ...l'amour . Monde des Bisounours ? Oui ,pourquoi pas ? Et , alors , franchement , la pensée unique au nom de Dieu , moi , ça ne me satisfait pas , mais pas du tout. J'ai beaucoup de respect pour les gens qui , dans la sphère privée , vivent leurs croyances , il y en a parmi mes amis , mais je suis et resterai hostile à toute propagande publique et une société régie au nom de la religion et ce livre , ce n'est que cela ,pas un hasard si l'enfant se décrète " petit terroriste " avant de ...fuir ...vers un monde meilleur . Ce serait risible si ce n'était pas dramatique..."Je vous déteste ,mais , comme ils me menacent , je me lance dans vos bras ouverts "...

J'ajouterai une certaine " sécheresse " dans le style , des chapitres ultra courts , secs comme un " coup de trique " , et j'avouerai mon désarroi en me posant cette question : " Mais pourquoi avoir des enfants si c'est pour , dès leur plus jeune âge leur inculquer une certaine façon de penser, instiller la haine de celui ou celle qui ne pense pas comme vous , punir sévèrement celui ou celle qui ne porte pas le bon vêtement , par exemple" .C'est le Coran qui dit ça ? C'est sûr , ça ?. Vous le croyez vraiment ?..Perturbant , inquiétant .Je n'ai pas aimé et ça, c'est la premiére fois que cela m'arrive , et j'en suis tout "tourneboulé".

Un livre , malheureusement , à ne pas oublier. Un livre sans grand intérêt ? Si , hélas. Pour moi , ce n'est pas du rêve , principale vertu de la lecture , c'est un cauchemar.

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Le petit terroriste

Voici un récit original, autobiographique où l'auteur conte comment il quitta son pays , la Syrie, et en quelles circonstances il arriva à l'aéroport Charles- de - Gaulle, un beau matin , en France, dans sa main "une petite feuille "avec l'adresse oú il pouvait se rendre " :Rue deParadis ".......

Dans la deuxième partie du récit, il nous parle longuement de son enfance.

Il vivait en Arabie Saoudite oú ses parents, dentistes, émigrèrent pour y travailler.

Il explique qu'il vivait comme un petit Syrien , élevé dans une famille salafiste "normale", comme la plupart des garçons autour de lui, en petit terroriste .........

Des événements le conduisirent à adopter puis rejeter son éducation, jusqu'à devenir dissident, sur le long chemin des réfugiés vers la France ........

Le monde minutieux qu'il dépeint témoigne d'une société complétement formatée par la religion , ce qui le poussera d'abord à la réflexion puis à la révolte .......

Le régime Saoudien ne faisait confiance à aucun étranger . Il surveillait constamment les Poétes et la Commission de l'obligation du bien et de l'interdiction du mal avait le droit d'interpréter leurs écrits comme ils le souhaitaient , les accusant d'apostasie et les condamnant à la flagellation et à la prison.........

Ce témoignage décrit une société sclérosée, étouffée, fermée, corsetée, bridée, oú la religion décide de tout : gestes, manière de s'habiller, éducation, sexualité, défilé d'interdits, et même les pensées.......

Insultes, humiliations, enlèvements, agressions sont de mise.......

Les Syriens y sont considérés comme des individus d'un niveau très bas, vivre en Arabie Saoudite est tout sauf facile .

L'auteur se nourrit de la poésie d'Eluard et d'Aragon, mais les poèmes d'amour du premier sont interdits dans ce pays ainsi que le "Fou' d'Elsa d'Aragon .

C'est le récit d'un parcours courageux, un témoignage dense, intéressant , bien construit , à l'aide de chapitres courts et un style simple .L'écriture pudique est poétique , ponctuée de petits versets traduits de l'arabe , me semble surtout une réflexion honnête sur l'islam , une sorte de voyage entre deux pays , deux langues, deux civilisations .

Est -ce que l'islam est une solution dans le monde arabe ? Il y parle aussi du voyage à la MECQUE ...

Le texte coranique est- il une solution ou un probléme ?

C'est une des nombreuses questions que pose l'auteur , poéte et journaliste , qui vit à Paris aujourd'hui .

"La plus belle des mouettes dans les nuages

Est celle qui en cherche d'autres."
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Le dernier syrien

Page 8/7 – Oula j’ai eu peur que ça parte comme en version « Contes de mille et une nuit » en papier carton… Bien rattrapé !



Si c’était la fin du monde? Moi je continuerais de jouer à un bon jeu XBOX UHD 4K… Ou n’importe quelle autre activité que je ferais à ce moment là… je resterais occupé. Youssef, lui, exprime son idée de rester élégant. Ce qui, ma foi, sont deux idées qui ne peuvent pas être comparées sur un plan de valeur.



Youssef et Joséphine sont déjà en couple genre, page 20, vivant dans « des maisons de passage » où la jeunesse de Syrie s’entraide face à la guerre et au régime tyrannique en place.



Mohammad (avec un a) est homo… Youssef aussi ? Oui!.. Tu m’as encore bien eu, Omar! J’ai d’abord crû que Youssef était hétéro (Joséphine), puis Bi? Homo? Oui au dernier ! ;- )…



Du coup Y et Jo sont juste amis, alors ! ;- P Ils s’aiment bel et bien… Mais sans sexualité?



P.38 – « On ne fait de mal à personne!



Je le sais. Mais le prophète a dit « Si vous voyez deux hommes ensembles, tuez les! » » (Il en a dit des choses, ce prophète!).



« Rien n’est immuable. Tout bouge. Nul ne sait ce que tu deviendras. On change chaque minute, chaque seconde. »



Pourquoi les gens sont ils tellement « des « groupies » de Allah »? Je ne connais pas assez la culture linguistique et religieuse Arabe pour répondre à la question… (mais je sais que la langue Arabe a vu le jour avec le Coran!). Cela dit j’ai envie d’avancer quelques idées « d’appropriation » de vecteurs sur médiatisés et représentées à des fins personnelles de haine, de drogue, et de méchanceté… (Dans les extrêmes uniquement, s’il fallait préciser!).



Digne d’un Rimbaud ! (Super gay!) Page 62… Page 92… Enormément de scènes de sexe. Je trouve même cela too much ! ;- ). Le livre remonte un peu dans mon estime, cependant. Du fait qu’il soit tiré d’une histoire vraie, et « pour la bonne cause » ; -)…



En même temps, le sexe, c’est un peu l’expression de la vie comme l’activité que pratiquaient les résistants Français durant les bombardements Allemands ; -)… Moi je n’aime pas trop ça, mais pour certain-e-s, c’est le panacée.



Un livre presque pédagogique, du moins il le sera un jour, mais une lecture moyenne.
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Le petit terroriste

Le titre de ce livre ne correspond pas du tout à son contenu, néanmoins il est certainement une bonne accroche avec le regard perdu de cet enfant qui a dû choisir et, finalement, renoncer à l’Islam et à la religion, mais surtout aux convictions de sa famille qui auraient peut-être fait de lui un véritable terroriste.



Il est syrien mais s’est trouvé exilé avec ses parents en Arabie Saoudite où il rencontre à peu près les mêmes contraintes et privations de liberté qu’en Syrie, la persécution et la mort en moins. Cela peut paraître déjà pas mal mais très insuffisant pour glorifier le régime saoudien et tous ses interdits religieux.



Un enfant est un être bien plus qu’influençable, il gobe comme vérités toutes les assertions de ceux qui l’élèvent et, dans son cas, il a été tellement formaté qu’il était prêt à partir pour le djihad. Fort heureusement, il a pu ouvrir les yeux à temps et rejeter tout ce fatras d’interdits, de contraintes vestimentaires, physiques, sexuelles si tant est que ce mot soit prononçable.



Le livre donne aussi une vision du Coran bien négative ce qui est dommage. Je crois que ceux qui liraient l’Ancien Testament et même le Nouveau sans une explication de texte pourraient y trouver des propositions choquantes. Le problème n’est plus le texte lui-même mais l’interprétation.



Trop de mal a été causé dans le monde du fait de la religion, essentiellement par les hommes qui en ont dévié ou exagéré les préceptes. Nous avons la chance de vivre dans un Occident de libertés. Je ne crois pas qu’il y en ait trop. Il faut simplement que la liberté des uns ne devienne pas l’oppression des autres.



Ce livre mérite lecture pour comprendre en peu de mots et de pages les mécanismes trafiqués de l’Islam par ceux qui se sont appropriés et ont transformés des préceptes pour en faire des règles de vie et de mort inacceptables.

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Le petit terroriste

Cette autobiographie m'a paru totalement insipide. Dans cet ouvrage l'auteur ne révèle rien de vraiment marquant et flirte sans cesse avec des thèmes méga ressassés: le caractère archi liberticide de la religion musulmane génératrice de frustrations insensées, les attentats c'est pas bien car c'est pas ça l'Islam, la France est riche et accueillante etc...

(simple opinion)
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Le petit terroriste

La veille de Noël, les services secrets sont venus chez lui, ils ont fouillé toutes les chambres. Il a compris que la Syrie était pour lui une terre morte. Marcher en file indienne, pendant des heures, à la suite du passeur, jusqu'à la frontière avec la Jordanie, bienvenue , vous êtes des réfugiés ! Quand le régime de Bachar- al- Assad sera renversé, c'est sûr, il reviendra chez lui. Arrivé à paris, il apprend la langue en écoutant Brel et Piaf, il se familiarise avec la vie quotidienne des Français, en regardant "Plus belle la vie".



L'auteur nous surprend, ce qui semblait être le récit d'un homme déraciné forcé à l'exil, se transforme en une réflexion sur l'islam. À travers ses souvenirs d'enfance et d'adolescence, Omar Youssef Souleimane nous fait part de ses interrogations. En Arabie Saoudite, où ses parents salafistes se sont expatriés pour trouver du travail, après les attentats du 11 septembre, voyant l'admiration de ses parents pour d'Oussama Ben Laden , il rêve de devenir un petit terroriste, mais Omar est un enfant travaillé par de mauvaises pensées, qui en vient à douter de l'existence du paradis et de l'enfer, qui ne ressent pas la présence d'Allah dans sa famille. Il ne souhaite pas coucher avec soixante-douze vierges au paradis, mais rêve d'aller en enfer rejoindre Platon, Einstein ,Aragon et Marilyn Monroe, jusqu'à devenir un apostat.



Les chapitres très courts et l'écriture qui parfois se teinte d'humour donnent un ton léger à ce récit qui aborde pourtant des sujets graves et importants sur fond de liberté, toutes les libertés y compris celle de critiquer la religion. Dommage que le livre soit aussi court, en tant que lecteur j'ai eu l'impression de ne pas avoir cheminé jusqu'au bout de la pensée de l'auteur. D'autant plus que de nombreuses pages sont consacrées à une description étape par étape du pèlerinage à La Mecque.


Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Le petit terroriste

Le récit commence par l’exil de l’auteur de la Syrie. Journaliste et activiste pendant le printemps syrien en 2011, il doit fuir car le régime le recherche. Puis vient la description de son adolescence en Arabie Saoudite et son affranchissement de l’emprise du salafisme.

J’ai beaucoup aimé ce livre qui raconte très discrètement et poétiquement le cheminement de cet adolescent vivant dans un milieu salafiste, à l’origine syrienne émigrée en Arabie Saoudite. Aidé notamment par l’ordinateur, il va être confronté aux idées du monde et remettre en cause sa propre foi et le modèle sociétal proposé. Ce cheminement intellectuel est incroyable ! Il est décrit d’une façon si naturelle qu’il en parait évident. Comment un esprit devient libre ? Comment s’affranchit-il des contraintes, des représentations et des schémas de pensées tracées et immuables ?

L’auteur semble trouver normal son parcours intellectuel. Du coup, sa description est légère et agréable gommant les moments de doutes, de révoltes, et les réponses certainement violentes de sa famille. Sans parler de la peur et la paranoïa inévitable qu’on doit développer pour sa survie dans un tel contexte. D’ailleurs, j’ai eu très peur de l’échange avec Mohamed 99 que j’imaginais comme une future délation. L’auteur a su retrouver dans son écrit l’insouciance de sa jeunesse et nous la faire partager!

Ce témoignage décrit une société bridée et étouffée par l’endoctrinement et les violences. La société régit tout : les gestes, l’éducation, la sexualité, l’ensemble de la vie et même les pensées ! La dictature est poussée à son paroxysme grâce à la religion qui peut s’infiltrer partout dans la sphère privée. Les faits décrits sans affects nous en révèlent les différents éléments. L’auteur a une élégance magnifique qui pousse à l’admiration.

Les chapitres sont courts et le style est simple. Il y a les émotions si bien décrites lorsque le corps s’éveille! Mona est magnifique puisqu’elle porte le désir de l’auteur. Il y a de l’envie, exprimée discrètement, lorsque l’adolescent veut enfin devenir quelqu’un de fort et de courageux. Qui prendre pour modèle dans un monde où les livres, le cinéma, la culture n’existe plus ? Alors, c’est Oussama, la figure du héros. Il y a une terrible solitude dans ce monde fermé.

« Est-ce que l’islam est une solution dans le monde arabe ? » nous demande l’auteur. En racontant sa propre histoire, Omar Youssef Souleimane laisse le lecteur choisir. « Est-ce que le texte coranique est un problème ou une solution? » Deuxième question posée par l’auteur. A plusieurs reprises, il nous démontre que les paroles d’amour peuvent devenir aussi des propos de haine ! Terriblement étrange pour nous qui sommes les enfants d’une société bercée à la vision judéo-chrétienne où il y a le bien d’un côté et de l’autre le mal !

Du coup, l’esprit perturbé peut tout à fait s’engouffrer dans cette liberté et justifier sa violence et sa toute puissance au nom d’une idéologie portée par des siècles de croyance en un monde rétrograde et inadapté aux connaissances et cultures diverses que l’humanité a traversé. Et, en plus, on leur fait croire que cet héroïsme-là leur apportera reconnaissance éternelle mais avant il y a celle des copains dans les réseaux sociaux!

J’aurais plaisir à suivre les prochains récits ou romans d’Omar Youssef Souleimane tant la pudeur de son écriture m’a touchée et la puissance de vie de son récit m’a bouleversée.
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Le petit terroriste

Il s’agit d’un récit autobiographique : l’auteur raconte les circonstances dans lesquelles il a quitté son pays, la Syrie, et dans lesquelles il est venu en France. Dans un deuxième temps, il raconte une partie de son enfance, celle pendant laquelle il a vécu en Arabie Saoudite, où ses parents, dentistes, sont venus travailler ; d’une certaine manière c’est cette expérience, dans un pays qui essayait de formater ses habitants à une certaine vision du monde, très inspirée par la religion, qui l’a au final poussé à la révolte, à l’interrogation, aux remises en cause, et qui en a fait un exilé.



Le tableau de la vie en Arabie Saoudite est assez effrayant, ni la chaleur apportée par la mère de l’auteur, ni un indéniable confort matériel ne compensent pas toujours tout le reste. Les Syriens sont considérés comme des individus de seconde catégorie, certes au-dessus de ceux de la troisième, comme les Pakistanais par exemple, mais pas vraiment au même niveau que les Saoudiens. Les insultes, intimidations, voire agressions, ne sont jamais loin. En arrière plan, la violence de cette société, dans laquelle enlèvements, viols, meurtres, sont très présents, en partie pour combler les manques sexuels provoqués par les interdits, sévèrement appliqués, même si les riches et puissants peuvent y échapper. La religion, qui met une chape de plomb sur le quotidien et les aspirations de l’individu, qui décide de tout, de la façon de s’habiller, mais aussi comment penser. L’école qui forme les enfants à la haine de ce qui est différent, et à vouloir devenir des petits terroristes, menant la guerre sainte contre les infidèles, condamnés par leur simple faite d’appartenance à un groupe honni.



L’auteur décrit comment il s’est trouvé amené par le mouvement, et qu’il a voulu lui aussi, partir faire le djihad lorsqu’il sera plus âgé. Comment il a voulu réprimer les aspiration de son corps et de son esprit par les pratiques religieuses, pensant y trouver la solution à toutes ses questions et incertitudes, aussi par un besoin d’adhérer au groupe, d’y avoir sa place. Comment aussi il a pris ses distances et qu’il a rejeté, avec une virulence certaine toute cette idéologie. D’une façon symbolique forte, le doute, le début du refus, a commencé pendant le voyage à La Mecque, qui aurait du conforter l’adhésion, la foi. Mais l’aspect mécanique, balisé, finalement peu convaincant, pas réellement spirituel, grand cirque de l’affaire, associé à l’impossibilité d’empêcher des élans naturels, par exemple sexuels, ont ébranlé l’édifice. L’accès à d’autres visions du monde, dans des livres ou à la télévision (même si avec des accès limités) et surtout par le biais d’internet, l’impossibilité de ne pas voir l’absurdité ou l’injustice induites par la religion, par exemple dans la condition faite aux femmes, ont fait le reste. Et ont au final abouti à la naissance d’un esprit libre, revendiquant le droit d’user de sa raison pour décider de ce que doit être sa vie, et comment il voudrait que la société et les rapports entre les personnes qui le composent fonctionnent.



Le livre est très joliment écrit, ce qui donne un attrait supplémentaire à cette histoire. Il est un peu frustrant par sa brièveté : nous avons deux moments de la vie de l’auteur, et on aimerait en savoir un peu plus, ce qui s’est passé entre cette partie de l’enfance et ce départ, comment s’est affirmée cette prise de conscience, cette transformation. Mais tel quel, il est précieux. J’ai envie de le rapprocher des textes de la renaissance, dont j’ai lu un certain nombre récemment, époque à laquelle quelques hommes ont rejeté une certaine vision du monde, en particulier religieuse, en s’appuyant sur l’héritage gréco-latin, ce qui facilitait sans doute les choses. La raison, aussi faillible et parfois incertaine qu’elle puisse être, plutôt qu’une foi aveugle, qui peut être rassurante et confortable, mais qui risque de mener à la négation de l’homme, de sa dignité, de sa liberté avant tout.
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Une chambre en exil

L'écriture faite de courts chapitres aide à entrer facilement dans le texte. Oublier le passé, vouloir commencer une vie nouvelle en France, pas facile non plus.

Je trouve ce syrien sympathique, amoureux transi de Violette (qui cache sa situation de santé) être arabe non musulman, c'est comme être juif athée: c'est mal compris!

Surpris par le fait que la police n'intervienne pas, il constate que c'est l'imam qui fait respecter certaines règles.

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Le dernier syrien

Un très beau roman sur une période récente difficile, la révolution syrienne vue de l'intérieur. L'auteur décrit les rêves de cette jeunesse privée de liberté, les récupérations politiques, mais aussi le quotidien de ces révolutionnaires ou de ceux qui hésitent à choisir leur camp, et la construction du récit très maîtrisée nous entraîne crescendo vers le sort tragique de plusieurs de ces personnages attachants : l'écriture de Omar Youssef Souleimane reste toujours pudique et authentique, décrivant les pires moments sans fioritures ni contournements, leur donnant ainsi une portée d'autant plus grande. Il dit les choses sans fard et pourtant avec une poésie distanciée qui m'a profondément touchée. Un livre que je recommande chaleureusement.
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Une chambre en exil

Suivez le quotidien d'un jeune réfugié de guerre, pour qui les douleurs et les cicatrices d'un passé lourd sont toujours présentes.

On suit ses pensées sur la France qui est sujette à une radicalisation de l'islam, sa politisation et la violence dans certaines villes.

Une plume douce qui m'a permis, le temps d'une lecture, de me mettre à sa place et d'être sensibilisée à ce sujet.
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Une chambre en exil

Un jeune réfugié nous emmène dans ses déambulations dans son quartier de Bobigny où il a posé son sac dans une petite chambre, un endroit à lui où il est enfin en sécurité. Au fil de ses sorties, il nous livre ses impressions, ses souvenirs. Il croise Fouad, le cafetier tunisien qui rêve de rentrer au pays et son plus vieux client alcoolo, l’Imam radical qui essaie de le convaincre de le rejoindre, Saïd un jeune dealer bourré de contradictions et surtout Violette, sa voisine d’en face, dont il est amoureux et qu’il espionne depuis sa petite fenêtre.



Un récit intimiste et réaliste. Une jolie plume pour décrire un quotidien fragile et une personnalité sensible. Un petit roman qui se lit rapidement et ouvre une fenêtre sur un fait toujours tristement d’actualité.
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Une chambre en exil

Un jeune réfugié syrien prend possession d'une chambre à Bobigny. Il a comme objectifs de s'y poser, se reconstruire et oublier "les jours noirs de la guerre". Un lieu pour y déposer ses souvenirs de Syrie: un costume, une poème d'Eluard calligraphié et autres objets qui comme lui, ont traversé la méditérannée.

Au gré se ses déambulations, il fait connaissance avec les habitants de son quartier : Fouad, un tunisien gérant de bar, Saïd, un dealer, un imam radical flirtant avec un monde politique trop complaisant. Il fait ainsi la connaissance d'une autre France, loin des clichés et qui fait ressurgir ce qu'il a fui.

C'est aussi l'histoire d'un amour bref et doux avec Violette, une jeune femme au lourd secret.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce récit à forte connotation autobiographique, à l'écriture poétique et expressive.
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Le dernier syrien

Vrai coup de cœur pour ce roman coup de poing.

Osmar Youssef Souleimane raconte l'histoire, au tout début de la révolution syrienne en 2011, d'un groupe de jeunes qui militent pour la liberté et la démocratie à Homs et Damas. Ces jeunes font la révolution contre un régime autoritaire mais surtout contre les tabous, les interdits, leurs parents qui ont accepté de vivre soumis. C'est aussi un combat pour la liberté sexuelle.

On rencontre Joséphine, énergique, forte, indépendante, libre qui fédère un groupe de jeunes militants, assure la logistique, motive les uns et les autres. C'est une alaouite, communauté qui fut tiraillée entre le soutien à Hassad, lui-même alaouite et le rejet du régime.

A ses côtés, Youssef, militant comme elle, qui essaye de faire connaître à l'extérieur les exactions commises par le régime, homosexuel; il tombe amoureux de Mohammad, qui n'assume ni sa sexualité, ni le regard des autres au point d'accepter de se fiancer pour que les apparences soient sauves; il n'a pas de conscience politique, ne s'engage pour aucune cause sauf celle de la liberté sexuelle.

Khalil, autre militant, l'est surtout parce qu'il est amoureux de Joséphine et il paiera très cher son engagement.

C'est aussi une déclaration d'amour à la Syrie, à son pays martyrisé, que l'auteur a dû abandonner en 2012 pour ne plus y revenir. On découvre la vie quotidienne de ces jeunes, les espoirs et les doutes vus de l'intérieur, une réalité dont les compte-rendus journalistiques ne peuvent faire l'écho.

C'est ce qui rend ce roman poignant; on souffre avec ces jeunes épris de liberté, qui sont abandonnés de tous, pris en tenaille entre deux maux, le régime ou les islamistes; dans l'horreur de la répression et à côté du caractère insupportable des tortures subies par Khalil entre autres, ces jeunes incarnent un espoir.

J'ai lu ce roman dans un souffle, transportée de chapitres en chapitres très courts sans pouvoir respirer, passant d'un personnage à l'autre, d'une ville à l'autre avec une violence qui ne cesse de croître. Magnifique et émouvant.

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Le dernier syrien

Un témoignage poignant au cœur de la jeunesse syrienne à l'aube du printemps arabe. Beaucoup d'émotion dans ce livre renforcée par la poésie qui se dégage de la plume de l’auteur. Youssef, Joséphine, Mohammad, Khalil, et leurs amis, jeunes révolutionnaires épris de liberté qui luttent contre l’oppression et le pouvoir en place en Syrie; un combat politique, religieux et social. Youssef et Mohammad qui vivent un amour secret – parce qu’interdit – et Youssef et Joséphine puis Khalil et Joséphine s'aiment à leur tour, le texte prend alors des allures d’engagement pour la liberté sexuelle en Syrie. Un coup de coeur!

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Le petit terroriste

Livre assez dur à lire car on est dans un environnement radical et violent.



Ce qui est perturbant c'est de voir des êtres aussi jeunes embrassaient des idéaux radicaux dont ils n'ont pas encore les capacités et l'expérience pour comprendre leur sens et leur impact.



C'est très intéressant de voir comment l'auteur s'est construit dans ce milieu, en Syrie et au Soudan, de voir son quotidien. On l'élève en bon petit terroriste. Son enfance est aussi marquée par les moqueries et le racisme des autres élèves. Ils vivent dans une société dangereuse.



Ce qui est d'autant plus intriguant c'est la façon dont l'auteur se déradicalise lors d'un contact des plus religieux. Il est aussi important de voir comment se construisent les jeunes hommes et femmes de ces sociétés.



C'est aussi un roman très drôle car on voit l'hypocrisie de certaines situations, le non-sens de certains propos.
Lien : https://www.labullederealita..
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Le dernier syrien

La torture exercée par le régime syrien pour réprimer ses opposants est décrite de manière terrifiante dans "Le dernier Syrien". Dans un entretien accordé au quotidien suisse romand Le Courrier (22 mai 2020, p. 17) Omar Youssef Souleimane explique qu'il rapporte une version très atténuée de la réalité. Une réalité qu'il a appréhendée par les témoignages de personnes qu'il connaît et qui ont été emprisonnées sous le régime de Bachar al-Assad. Bien que Le dernier Syrien soit une œuvre purement romanesque, elle laisse transpirer la réalité terrible d'un peuple oppressé et d'un pays écartelé par les différentes mouvances que le délabrement de sa situation a grandement facilité. Ce roman est un livre magnifique. Je le recommande très vivement.
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Le petit terroriste

Omar Youssef Souleimane est syrien, il a grandit à Riyad en Arabie Saoudite auprès de ses parents dentistes et salafistes. Il rêve de faire le jihad et se consacre à la religion. Le livre commence par son évasion en 2012 de Syrie vers la Jordanie, puis la France, pays dont il ne connait pas la langue. Puis il revient sur son enfance, l'éducation reçue, les vexations en tant que syrien par ses camarades d'école saoudiens. Souleimane a écrit son récit en français, comme ses autres romans et ses poésies, par petites touches rapides, ce qui en fait une lecture très agréable. Son histoire est très intéressante car on y découvre la vie au jour le jour en Arabie Saoudite de l'époque. Tout d'abord la violence est partout : à l'école, à la maison (son père le frappe), dans la rue où régulièrement il est menacé de viol, comme tout enfant ou femme qui se promène seul. Du reste, sa mère a failli être violée dans l'enceinte du dispensaire où elle exerçait. La haine des chrétiens et des juifs est attisée en permanence par les discours des enseignants, des religieux et des parents. L'auteur a eu « la chance » d'aller dans une école publique saoudienne, exclusivement réservée aux enfants saoudiens. Le livre se termine par le pélerinage religieux, expérience décrite de l'intérieur, une occasion unique de voir comment se déroulent tous les rites. Passionnant et édifiant.

L'auteur a sorti au mois de janvier 2020 un nouveau roman « Le dernier syrien » et est depuis 2016 directeur de programme au Collège international de philosophie.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Loin de Damas

Foire aux livres.....Brive......foule compacte.....et derrière un stand,seul!, un personnage!! ...petit homme jeune,replié derrière ses lunettes,joli sourire ....et loin! si loin de ces paires de jambes qui s'activent,courent, stoppent brusquement, à la recherche de "celle de plus belle la vie", du "futur président", de "l'ancien cycliste", "de la grande journaliste", du dernier Goncourt".....

Lui ,c'est Omar Youssef Souleimane ,un immense poète;des mots qui disent l'exil, la souffrance, l'éloignement mais aussi l'espoir ,le bonheur de vivre, le plaisir.....

Lire Souleimane c'est ne plus jamais voir Damas et ses horreurs de la même façon

La langue de Souleimane s'inscrit, avec sa spécificité, dans la grande tradition de celle de nos poètes (Eluard,Char....)

Belle traduction (Souleimane écrit en Arabe)

"Quand nous passerons la frontière

fuyant les balles

ne dis à personne que nous sommes encore vivants"

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Le dernier syrien

- Et nous on est quoi alors?

- Des réprouvés. Les islamistes nous détestent car nous sommes laïques ; le régime parce qu'on est rebelles et les politiques parce qu'on est sincères. Ils nous appellent traîtres, infidèles, hérétiques parce qu'ils ne savent pas encore ce que signifie être libre.
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