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Critiques de Owen Matthews (52)
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L'ombre du sabre

Au début des années 90, Alexeï, jeune journaliste moscovite, est envoyé en Tchétchénie pour couvrir le conflit qui oppose le petit état du Caucase à la Russie. Installé avec les soldats russes d'occupation dans une caserne aux pieds des montagnes, il découvre la vie de garnison, la camaraderie, mais aussi la peur des attaques ennemies et les missions dans les villages rebelles. A Chatoï, non loin du camp russe, le journaliste rencontre Zéliha, la belle institutrice. C'est le coup de foudre, la passion, des moments volés à la guerre et aux traditions. Mais quand les rebelles tchétchènes attaquent, l'armée russe riposte et ne fait pas de quartier. Zéliha est arrêtée, Alexeï est exfiltré et renvoyé à Moscou, laissant derrière lui cet amour éphémère.

Des années plus tard, alors qu'il est installé à Istanbul avec femme et enfants, il tombe par hasard sur Zéliha, elle aussi mère, d'une adolescente rebelle qui ne sait rien de ses origines et fréquente une mosquée radicale. Quand, imprudent, Alexeï raconte un peu du passé de sa mère à la jeune fille, celle-ci s'enfuit et s'enrôle dans le djihad, décidée à se venger. Eperdue d'angoisse, Zéliha supplie le journaliste de lui ramener sa fille. En souvenir de son amour pour elle et pour compenser sa lâcheté d'antan, Alexeï s'envole pour l'Ukraine où ses anciens amis soldats ont repris du service.



Un roman intense, violent où si l'amour et l'amitié font de brèves apparitions, ils sont vite balayés par les horreurs de la guerre. La Tchétchénie vue par les yeux d'un jeune journaliste russe est un pays en ruines où subsiste l'étincelle de la rébellion. Lui a peur, peur des tchétchènes, peur des russes, peur de mourir. Sa relation avec Zéliha est une parenthèse enchantée dans les combats, un amour impossible sur lequel il tourne la page en retournant à Moscou. Il la laisse aux mains de l'ennemi sans avoir eu le courage de la protéger, de la sauver. Reste un immense sentiment de culpabilité. Pour se racheter, il veut sauver sa fille et pour cela il doit quitter sa famille et retourner à une vie plus aventureuse, encore une fois au cœur des combats, en Ukraine cette fois. Un autre lieu, une autre guerre mais la même violence, les mêmes soldats, la même opposition à la présence russe.

Dans un tel contexte, les personnages d'Owen Matthews tentent de survivre aux traumatismes. Ni bons, ni mauvais, ils partagent le même sentiment de culpabilité. De retour chez eux, les soldats ne peuvent oublier leurs exactions. Leur seul choix est de se rejeter dans l'enfer de la guerre. Le journaliste est pris entre deux feux : témoigner de ce qu'il a vu, raconter une vérité qui ne plaira pas au pouvoir ou encore une fois se taire et trahir. Tous sont juste des hommes et des femmes incapables de se comprendre, pris dans le cours d'une vie qu'ils ne maîtrisent pas.

Le roman se termine là où il a commencé, dans la haine et le sang, le pardon impossible, la mort. Puissant et sans concessions.
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L'ombre du sabre

Nous sommes en Tchétchénie, dans les années 1990. Alexei n'est alors qu'un jeune reporter, couvrant l'occupant d'un village des montagnes par l'armée russe. Il partage le quotidien de l'armée, que ce soit pour les repas, les sorties ou les discussions. Un jour, Alexei va rencontrer l'institutrice du village, une femme forte appelée Zeliha et qui n'hésite pas à tenir tête aux soldats. Il va vivre avec elle une histoire secrète, jusqu'au jour où des rebelles tchétchènes bombardent le camp russe... Les soldats mènent une expédition punitive, n'hésitant pas à recourir aux pires châtiments.

Quelques années après ces événements, Alexei vit à Istanbul, et rencontre tout à fait par hasard Zeliha et sa fille Dilara, une adolescente rebelle et attirée par le Djihad. Dilara profite de la présence de ce vieil ami de sa mère pour découvrir l'histoire de sa mère, ce qui la conduit à s'enfuir pour tenter de venger sa mère et d'apaiser son propre mal-être. Pour se faire pardonner, Alexei accepte de partir à la recherche de la jeune fille.

En commençant L'ombre du sabre, j'étais attirée d'abord par la (très belle) couverture, mais aussi, évidemment, par le résumé, qui promettait un récit fort en émotions. Plus qu'un récit sur la guerre ou sur le Djihad, Owen Matthews nous parle surtout de personnages forts, en proie à des émotions violentes. Alexei se débat avec les souvenirs horribles qu'il a vu pendant la guerre et l'occupation, avec la culpabilité d'avoir fuit et d'avoir laissé tant de choses derrière lui ; Zeliha lutte avec ses souvenirs pour qu'ils n'envahissent pas sa vie actuelle avec sa fille ; mais les secrets et les non-dits poussent Dilara à faire des choix douloureux.

L'ombre du sabre est un livre vraiment percutant, souvent très dur, et qui aborde des thèmes difficiles...

(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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L'ombre du sabre

Owen Matthews est un écrivain né à Londres, dont le père est anglais et la mère, russe. Ce qui explique que la Russie puisse le hanter et l’habiter au point d’occuper une place prépondérante dans son œuvre. Dans Les enfants de Staline (que je n’ai pas lu), il dépeignait à travers l’histoire de sa propre famille la période soviétique de ce pays ; dans Moscou-Babylone, il brossait avec brio le tableau de l’ère Eltsine, au moment où, après la Glasnost, une nouvelle caste s’emparait fiévreusement du pouvoir dans un écoeurant étalage de richesse. Avec ce nouveau roman, Owen Matthews nous plonge dans la Russie du XXIe siècle, alors que le conflit avec la Tchétchénie fait rage et que d’anciennes républiques cherchent à arracher armes à la main l’indépendance que leur refuse l’implacable Poutine.



Le roman s’ouvre sur une scène très brève, qui voit son héros Alexei, reporter de guerre, assister dans un paysage apocalyptique à la mort brutale d’un couple, avant d’être lui-même violenté par des soldats. Nous sommes en Ukraine en septembre 2014. Qui sont l’homme et la femme qui viennent de perdre la vie ? Quel est le rôle d’Alexei ? Existe-t-il un lien entre ces personnages ? Pour le savoir, il nous faut revenir quatorze ans en arrière, en mars 2000. Alexei est alors un tout jeune homme qui s’apprête à embrasser la carrière de journaliste. Il est envoyé en Tchétchénie, où Youri, photographe expérimenté, lui apprend les ficelles du métier. Alexei est alors encore bien tendre. Il va connaître la peur, le sentiment d’impuissance... et l’amour. Mais tomber amoureux d’une femme issue des rangs des rebelles lorsqu’on se trouve du côté de l’armée russe, c’est s’aventurer sur un terrain plus que dangereux... Aussi, lorsque Zeliha est capturée par les soldats russes, Alexei ne peut lui porter secours sans risquer d’y perdre la vie. De la terreur qui le paralyse alors naît un sentiment de culpabilité dont il ne parviendra jamais à se déprendre, tandis que les halètements qu’il perçoit venant de l’homme qui viole la jeune femme ne cesseront de le poursuivre...



Retour au printemps 2014. Lorsque Zeliha et Alexei se croisent par hasard à Istanbul, ils se reconnaissent immédiatement. Zeliha est parvenue à survivre, mais elle en a payé le prix fort. Aujourd’hui elle a besoin d’aide et Alexei ne peut la lui refuser. Il doit alors retrouver les protagonistes du front tchétchène et revenir sur les traces du douloureux passé...



Si les fils de l’intrigue que noue Mathews apparaissent tout d’abord assez flous, il faut néanmoins accepter de le suivre et se laisser immerger dans le chaos de la guerre. Chaque élément finit en effet par trouver sa place et, lorsqu’on referme le livre, on est tenté de relire les premières pages qui apparaissent alors dans toute leur netteté. Entretemps, Owen Matthews nous aura à nouveau offert une peinture de cet incroyable pays qu’est la Russie, un portrait sans concession qui, malgré sa violence, laisse transparaître aussi ce qui fait la grandeur de ce peuple et de sa culture.


Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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L'ombre du sabre

Ce roman commence par deux chapitres surprenants qui prennent tout leur sens à la lumière du récit. J’ai éprouvé le besoin de les relire après avoir fini le livre et je confirme que cette relecture est vraiment indispensable pour saisir la globalité de l'histoire.



Alexei est un journaliste russe qui vit à Moscou. En mars 2000 il accepte de couvrir l'évolution du conflit en Tchétchénie où il est nommé comme correspondant dans ce pays, il y fait équipe avec Youri un photographe aguerri.

Il découvre un pays devenu un tas de ruines et arrive dans un camp militaire russe dans les montagnes près d'un village tchétchène. Il y rencontre Zeliha une jeune femme tchétchène au port altier. C'est une institutrice grave et sérieuse, fille du chef du conseil du village elle est musulmane non pratiquante. Ils vivent une brève histoire d'amour.



Le jour où des rebelles tchétchènes prennent des soldats russes dans une embuscade, il s'ensuit de terribles représailles de la part des soldats russes lors d'une nuit de pluie et de violence, Zeliha est capturée et Alexie reste impuissant pour la défendre lorsqu'elle implore son aide. Il en éprouvera de la culpabilité et de la honte. Il ne pourra pas se résoudre à accuser des officiers qui lui ont sauvé la vie lors de l'attaque ni révéler à sa rédaction ce qui s’est passé pour ne pas nuir à Zeliha.



Nous retrouvons Alexei en 2014 à Istanbul, marié et père de famille. Un jour il rencontre Zeliha accompagnée de sa fille Dilara, adolescente de 14 ans. Dilara fragilisée par sa quête identitaire, en butte au refus de sa mère de lui révèler l'identité de son père devient la proie des frères musulmans. Quand elle comprend le secret de sa mère elle rejoint aussitôt le djihad pour la venger.



" Rendre justice, c'est punir les méchants et récompenser les justes. Pour vous les chrétiens, la justice n’est pas pour ce monde, mais pour celui d'après. Pour nous, les musulmans, c'est très différent. Il est écrit que "les portes du paradis sont situées à l’ombre des sabres""



Alexei, toujours tenaillé par la culpabilité de sa lâcheté, se sent redevable envers Zeliha, il lui promet de récupérer sa fille grâce aux nombreux contacts qu'il a gardés en Tchéchénie.

Commence alors une traque pour retrouver Dilara et l'empêcher de commettre l'irréparable. Alexei va alors replonger dans sa vie d’aventures, se sentir tiraillé entre la nostalgie de l'aventure et l'envie de fuir pour retrouver le confort de sa vie de famille.



Ce roman parle de culpabilité, de difficulté pour les journalistes de comprendre les peuples dans leur intimité, des cas de conscience qui se posent aux journalistes, de la difficulté pour les soldats à vivre avec le souvenir des atrocités commises, des insomnies et cauchemars qui hantent les témoins pendant des années "Il en sait trop sur le monde des hommes. Ce savoir pesant le cloue au sol."



J'ai trouvé l'écriture très fluide et les descriptions suffisamment précises pour nous plonger dans une atmosphère de guerre, dans le quotidien d'un reporter de guerre qui essuie son baptême du feu.

Le récit nous entraine de Moscou à la Tchétchénie puis à Istanbul et en Ukraine à la rencontre d'un monde d'hommes rudes qui trouvent souvent refuge dans l'alcool et la violence dans une atmosphère tendue et hostile.

J'ai aimé l'intrigue très bien construite et les rebondissements qui font de ce roman un vrai page turner.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Les enfants de Staline

Trop de détails et une écriture assez sommaire m'ont éloignée de l'histoire, pourtant vraie, riche en rebondissements et en drames...

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Les enfants de Staline

Quand j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque,les gens n'arrivaient pas à croire que je le lise par plaisir.Pourtant,qu'est ce que c'était bon.Toute ces phrases qui sonnaient si justes que j'aurais aimé les avoir écrites moi-même.

Je ne suis pas russe,mais je suis slave.Lorsqu'il parlait de leur âme,de leur esprit,de leur forêt,j'avais envie de serrer le livre dans mes bras tellement les choses semblaient vraies,tellement nos analyses étaient proches.

J'étais un peu inquiète au début,que cela ne me plaise pas,l'auteur ne semblait pas très à l'aise dans la description de son ancêtre,hésitant entre excuse et mise en avant des horreurs.Par exemple,la photo qu'il a cité était vraiment trash.

A l'inverse,le mec a une finesse d'analyse que je n'avais jamais vu avant,et j'adore,j'adore,quand je lis un livre,m'arrêter sur une citation reflétant mes propres sentiments et mes propres impressions.Je ne connais pas la Russie,je n'y suis même jamais allée,mais tout correspondait à l'idée que je m'en faisais.

L'auteur a également un don certain pour la formulation:

-Si c'était un personnage de mon roman,moi aussi je l'aurais tuée.

Donc oui,monsieur j'ai lu ce livre par plaisir...
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Les enfants de Staline

C'est en lisant un billet chez Laurence (ICI) que j'ai noté ce titre. Je ne regrette pas de m'être laissée tenter car je me suis régalée. L'auteur y raconte l'histoire de trois générations de sa famille. Il y a d'abord le grand-père de l'auteur, Boris Bibikov, à l'heure de la collectivisation des terres des paysans russes. Il sera victime des purges staliniennes. Sa femme de son côté sera envoyée au goulag.

Il y a ensuite sa mère, Ludmila qui séparée de ses parents tout comme de sa sœur Lénina passera une grande partie de son enfance dans des orphelinats ou des hôpitaux. Elle sera une brillante élève et intégrera l'université à Moscou.

Puis il y a son père, Mervyn, un anglais qui tombe amoureux de la Russie. Il y rencontrera Ludmila. Quand il sera expulsé, il va se battre pendant des années pour qu'elle puisse traverser le rideau de fer et devenir sa femme.

Et enfin, il y a l'auteur qui a connu un autre Moscou, celui de la Perestroïka, une Russie Post-communiste entre grandeurs et décadences.



Bref, ce fut une excellente lecture!
Lien : http://lejournaldechrys.blog..
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Les enfants de Staline

Je n'ai pas trop aimé ce livre. Je pense que l'auteur a absolument voulu remplir des pages et que trop de détails inutiles se sont greffés sur l'histoire de ses parents. Il a aussi raconté des pans de sa vie d'adulte alors que le sujet n'était pas là (l'auteur nous avoue à la fin du livre que son éditeur a déjà supprimé 200 pages le concernant). C'est dommage du coup on a qu'une envie en finir avec ce livre pour passer a autre chose.

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Les enfants de Staline

Owen Matthews, journaliste correspondant de guerre part à la recherche du passé de ses parents.



Sa mère, fille de dignitaire soviétique exécuté lors des purges de 1937 a été élevée en orphelinat. Son père épris de la Russie tombera amoureux de sa mère en 1963 ils se marieront finalement en 1969.



Plusieurs récits se mêlent donc : leur fils qui vit en Russie contemporaine et qui connaîtra l’horreur de la guerre en Tchétchénie, Sa mère et les tragédies de la guerre et des orphelinats russes, et son père cet intellectuel typiquement britannique qui a dû lutter contre le KGB pour épouser celle qu’il aimait au péril de sa carrière universitaire.

Sans être passionnée par ce livre, je l’ai trouvé intéressant et sûrement proche des personnages réels, parfois les situations sont tellement incroyables que j’aurais aimé plus de romanesque. Je trouve que Makine, et bien sûr, Soljenitsyne savent mieux raconter la Russie soviétique.



Au milieu des horreurs que les enfants ont connues, j’ai bien aime que sa mère lui dise « Il faudra que tu parles des gens bien » comme ce directeur d’orphelinat qui a accepté qu’on ne sépare pas les deux sœurs.
Lien : http://luocine.over-blog.com..
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Les enfants de Staline

En 1937, dans l'URSS de Staline, Boris Bibikov, bolchevique convaincu et pur « homo sovieticus », se retrouve victime des purges. Il est arrêté et déporté au Goulag dont il ne reviendra jamais. Sa femme suit le même chemin et ses deux filles Lenina et Ludmila, trois ans, se retrouvent d'abord placées dans un orphelinat avant d'être séparées dans le chaos de la Seconde Guerre Mondiale. Toutes trois survivront à la tourmente après mille tribulations. Brillante étudiante puis documentaliste à Moscou, Ludmila rencontrera ensuite Merwyn Matthews, jeune prof anglais russophile qui sera rapidement expulsé d'URSS sans avoir pu se marier avec elle. Pendant cinq années, Merwyn devra se battre pour reformer leur couple, lui, étant interdit de séjour en URSS et elle, étant condamnée à rester pour toujours derrière le rideau de fer. Parviendront-ils à se rejoindre malgré toutes les difficultés ?

Une émouvante chronique familiale hors du commun qui est également une condamnation sans appel de 70 ans d'un régime inhumain. La saga débute dans les années trente, le temps de fer où la Révolution dévorait les meilleurs de ses enfants, le temps des exécutions d'une balle dans la nuque, le temps des famines organisés. Et elle s'achève après la chute du communisme dans les années 2000 avec le bling-bling et le capitalisme triomphant dans lequel se perd l'auteur, fils de Ludmila et de Merwyn, journaliste tiraillé dans sa dualité russo-anglaise. Cette saga foisonnante qui se perd un peu parfois dans les dérives du fils, reste toujours passionnante et apprend autant sur les années de plomb que sur la société russe d'aujourd'hui dont le plus russe des auteurs anglais est un fin connaisseur.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Les enfants de Staline

Une biographie familiale bien documentée. On remonte depuis les premières purges staliniennes de la famille maternelle de l'auteur avant la la seconde guerre mondiale. Tout y passe : les accusations sans fondement, une société paranoïaque, un état super fliqué. Dans tout cela, un jeune british parti de rien et devenu étudiant 3ème cycle, atterrit dans les années 60 dans une Russie qu'il a idéalisée. Le père de l'auteur. Malheur à lui : il tombe amoureux d'une femme russe qui a souffert toute son enfance pour être la fille d'un soi disant ennemi de la révolution.
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Les enfants de Staline

L'auteur, Owen Matthews, directeur de rédaction de Newsweek à Moscou, enquête sur le passé des siens: son père, diplomate, a vécu longtemps à Moscou avant de rencontrer sa femme russe. C'est un tableau de la Russie sur plusieurs époques qui se déploie devant nous..Passionnant et émouvant...éditions Belfond
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Les enfants de Staline

Passionnante et magnifique évocation de l'URSS et de la Russie d'aujourd'hui à travers le destin tourmenté des parents de l'auteur. J’ai beaucoup aimé ce récit qui se lit comme un roman et ressuscite le destin brisé de ses ancêtres et celui de la Russie.

On y découvre son grand-père apparatchik soviétique victime des terribles purges staliniennes, sa mère élevée avec sa sœur dans les orphelinats du régime, la vie des russes sous Staline puis pendant la guerre froide, pour finir avec une description sans complaisance de la Russie postcommuniste des années 90, déboussolée par les tragédies qui l'ont transformée. On y découvre également la personnalité atypique de son père, anglais russophile et patriote qui refusa les avances du KGB, et l’histoire d’amour incroyable de ses parents à travers une correspondance passionnée.

Un récit qui nous offre une vision très complète de ce qu'a pu être le quotidien des Russes pendant cette période tragique de l’histoire, et une lecture incontournable pour tous ceux, nés après 1990, qui ne peuvent concevoir ce que furent la guerre froide et le rideau de fer.

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Les enfants de Staline

Témoignage / enquête touchant sur la séparation et les retrouvailles; de deux êtres qui s'aiment et de deux mondes qui s'aiment peut être...
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Les enfants de Staline

« Les enfants de Staline » est un document particulièrement intéressant qui retrace l’histoire de trois générations de Russes, depuis l’époque stalinienne jusqu’à aujourd’hui.



L’auteur y raconte la vie de la branche russe de sa famille (il est également anglais par son père) en commençant par ses grands-parents : purs produits du régime et membres exemplaires du Parti contre qui la machine finira par se retourner. Les récits de ses aïeuls encore vivant sont complétés par les archives de l’ancien quartier général du KGB en Ukraine qu’Owen Matthews a pu consulter.



Le lecteur peut également suivre la vie de Ludmila, mère de l’auteur, enfant victime du régime stalinien puis adulte victime de la guerre froide lorsque l’universitaire anglais dont elle tombe amoureuse à Moscou est expulsé. Le père de l’auteur luttera ensuite 6 ans avant de pouvoir faire enfin venir Ludmila en Angleterre.



Les propres pérégrinations d’Owen Matthews à Moscou complètent ce parfait portrait de la Russie d’hier et d’aujourd’hui avec ses blessures, son histoire plus que douloureuse et sa reconstruction difficile car dénuée de tout repère. La chronologie des faits est précise et offre au lecteur une vision très complète de la vie de chaque personnage, de leurs émotions et de leurs combats.


Lien : http://blogs.elle.fr/kornali..
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Les enfants de Staline

C'est un livre qui joue sur plusieurs registres: à la fois document historique, bien sûr mais également une histoire de famille, d'espionnage et surtout, d'amour.

Le narrateur enquête sur le passé de ses parents et grands-parents maternels et l'on va rencontrer des personnages à la volonté et la ténacité hors du commun dans l' URSS des purges, de la seconde guerre mondiale et de la guerre froide.

C'est également une quête sur sa propre identité. Lorsqu'il se rend en Russie en tant que reporter dans les années 90, le récit n'est plus linéaire et il mêle sa propre histoire avec celle de son père dans l'URSS des années 60. Ce procédé volontaire qui met en parallèle les histoires du père et du fils ne clarifie pas vraiment le récit mais j'étais tellement emportée que ça ne m'a pas gênée.

Dans ce témoignage émouvant c'est la Russie qui ressort comme personnage principal.

Alors qu'on fêtait les vingt ans de la chute du mur de Berlin en 2009 (année de parution de ce livre), il semble qu'une certaine nostalgie du communisme "du bon vieux temps de l'URSS "et de ses pays satellites soit parfois dans l'air du temps.

Le récit d'Owen Matthews, même s'il met en exergue les dérives actuelles d'un certain capitalisme débridé qui laisse de côté une bonne partie de la population, a le mérite de nous rappeler que ce pays a connu des années noires pour l'immense majorité de son population.

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Les enfants de Staline

Avec « Les enfants de Staline », Owen MATTHEWS tente d’écrire à la fois l’histoire de sa famille russe et celle de la Russie de Staline avec sa collectivisation forcée, ses goulags et sa bureaucratie, et la Russie d’aujourd’hui avec sa capitale à la vie débridée.



Dès le prologue de ces presque 400 pages, l’auteur introduit son lecteur de plain-pied dans l’histoire sombre des années Staline avec la lecture du dossier d’accusation de son grand-père Boris Lvovitch Bibikov , fusillé par la police secrète de Staline en 1937.



Dans le grenier de ses parents Owen Matthews prend connaissance des centaines de lettres échangées entre son père, Mervyn Matthews, jeune professeur d’université et sa mère, Ludmilla Bibikova, jeune étudiante moscovite. Grâce à cet abondant courrier, l’auteur raconte avec une précision d’entomologiste la rencontre à Moscou entre son père anglais et sa mère russe et l’amour insensé qui en découle. Ils durent attendre six longues années avant d’être à nouveau réunis. Leur odyssée nous est contée comme un roman avec, en toile de fond, l’histoire terrible de la Russie au début du XXème siècle : les purges et les condamnations à mort, les projets de grandeur d’un dictateur et la famine de 1930, responsables de milliers de morts, les goulags. L’auteur fait ressurgir aussi la vie quotidienne des gens de sa famille, de leurs amis et de la vie simple dans les datchas durant l’été.



Owen Matthews, russophile, a parcouru en sens inverse le chemin suivi par ses parents et, avant eux, ses grands-parents. Il a retrouvé sa tante, ses cousines et leurs amis. Il a connu les folles nuits de Moscou et a même été approché par le KGB qui tentait de le recruter.

Le passé patiemment reconstitué se mêle tout naturellement à ses errances d’aujourd’hui en quête de son histoire.



Ce livre est à la fois une grande fresque historique, l’histoire de trois générations et le reportage enquête de terrain que nous livre O. Matthews. C’est écrit avec un véritable talent de romancier, un romancier qui sait nous émouvoir sans mièvrerie et nous surprendre sans cesse, un conteur qui sait faire ressurgir sans rancœur ni regrets un passé troublé. Et c’est ce qui donne tant d’humaine épaisseur à ce document et le rend aussi passionnant.



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Les enfants de Staline

J'ai abandonné la lecture à la moitié du roman. Bien que la thématique m'intéresse, j'ai trouvé la lecture assez monotone.
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Les enfants de Staline

Journaliste, Owen Matthews correspondant du "Newsweek" à Moscou, brosse le portrait de ses parents (séparés par la guerre froide et qui vont garder intacte leur amour grâce à une correspondance de six années) et de ces grands parents (victimes des purges Staliniennes). Dans cette plongée dans l'URSS d'hier et la Russie d' aujourd'hui, Matthews signe une enquête passionnante, à la fois sur la quête de ces racines, sur ce peuple meurtrie et fataliste et sur l'espionnage l'une des marottes du pays. Si la Pérestroika a fait souffler le vent de l'espoir, c'est un peuple désabusé qui regarde une poignée d'hommes devenus milliardaires et une violence et une corruption qui sont devenues monnaie courante. Comment écrire pour échapper à l'oubli et redonner dignité et salut aux siens. Matthews réussit ce pari avec un immense talent; Eblouissant et passionnant.
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Les enfants de Staline

Roman émouvant et très personnel évoquant la saga vraie d'une famille russe depuis l'époque de Staline. Cette période inhumaine est très bien décrite et documentée.

L'histoire d'amour des parents de l'auteur est particulièrement touchante. Mais "avec le temps va, tout s'en va"

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