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Critiques de P. Djèlí Clark (218)
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Ring shout

Je n'ai pas du tout accroché à ce court roman pourtant prix Nebula 2020, Locus 2021 et finaliste du prix Hugo 2021. C'est la première fois qu'un ouvrage avec un tel palmarès me laisse aussi indifférent et, bien qu'il soit probable que cela vienne de mes goûts en terme de fantasy, je ne peux m'empêcher de penser que les jurys des prix littéraires mentionnés ont fait dans le politiquement correct (ou de la lèche comme on dit vulgairement). Car à trop vouloir casser les clichés d'un genre, l'auteur de Ring Shout cède quelque part - à mon avis - à la facilité. Une bande de femmes noires parlant comme des charretières, armées jusqu'aux dents et aux mœurs libres, chassent des monstres dissimulés parmi les membres du Klux Klux Clan dans le sud étasunien sale de la ségrégation raciale... Bof bof bof
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Les tambours du dieu noir

Nous sommes sur un livre composé de deux histoires, premièrement « Les tambours du dieu noir » comme le livre l’indique qui est au format novella, suivi de « L’étrange affaire du djinn du Caire » qui est une nouvelle. Le tout sur environ 140 pages.





Pour « Les tambours du dieu noir », il s’agit d’un excellent récit, tant dans le style que dans l’histoire, avec la particularité d’être en partie écrit en créole, il faudra donc se concentrer pour lire mais alors qu’elle originalité, et ce, au service de la qualité. Une histoire qui se déroule à la Nouvelle Orléans, entre uchronie et steampunk auprès d’une jeune fille possédant un don particulier transmit des croyances de ses ancêtres africains, elle se voit entourée d’une galerie de personnages forts en caractère pour essayer de sauver la ville d’une catastrophe majeure. Je ne vous en dit pas plus, c’est juste un récit impressionant en si peu de pages.





Pour la seconde histoire, « L’étrange affaire du djinn du Caire », l’écriture est bien plus classique et aussi plus facile à lire mais la qualité est aussi au rendez-vous autant dans les personnages que dans l’histoire mais c’est surtout un récit d’ambiance entre fantastique et steampunk avec quelques frissons, une enquête et une fin bien sympathique, dommage que ce n’était pas un peu plus long.





« Phenderson Djèli Clark » fait une très belle entrée dans le catalogue de L’Atalante et j’ai hâte de découvrir d’autres histoires écrites de sa main.





A lire pour les amateurs d’originalité, de steampunk, d’uchronie, d’aventure, de fantastique et d’action
Lien : https://unbouquinsinonrien2...
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Ring shout

J'ai eu une expérience mitigée avec "Ring Shout". Ce roman m'a attiré par son originalité et son exploration de sujets rarement abordés dans la littérature fantastique, notamment les ring shouts, les traditions gullah et les mythes africains. Cette plongée dans un univers peu exploré m'a rappelé l'œuvre de Nnedi Okorafor, et m'a donné envie d'explorer davantage ce genre de récits.

L'histoire, située dans le sud des États-Unis en 1922, propose une uchronie fascinante où la magie noire et les créatures maléfiques s'immiscent dans la réalité à travers le Ku Klux Klan. nous suivons ici en particulier un groupe de femmes noires qui s'opposent à ces forces obscures avec courage et détermination, une expérience à la fois captivante et gratifiante.

Cependant, malgré son originalité, je n'ai pas été complètement emportée par l'histoire. La lecture était parfois exigeante en raison du langage familier utilisé pour représenter les Sudistes noirs des années 20, ainsi que du dialecte gullah, ce qui rendait la compréhension par moments un peu difficile. Bien que j'apprécie l'effort pour rendre l'histoire authentique, cela a parfois constitué un obstacle à mon immersion dans le récit.

"Ring Shout" reste une lecture intéressante et divertissante, offrant une perspective unique sur la fantasy et l'histoire américaine. Je recommande ce court roman à ceux qui recherchent des récits originaux et rafraîchissants, mais je préviens qu'il peut demander un certain investissement de la part du lecteur en raison de sa langue et de son style particuliers. Je suis également curieuse de découvrir d'autres œuvres de P. Djèlí Clark, notamment "Maître des Djinns", pour voir comment il explore d'autres aspects de l'imaginaire quand il peut développer davantage son univers sur 500 pages.
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Les tambours du dieu noir

Encore une découverte ! Avec ces deux nouvelles, l’auteur, P. Djéli Clark, nous emmène dans deux lieux et univers fantastiques différents.

J’ai aimé les parcourir avec les héroïnes, que ce soit Jacqueline ou Fatma. J’ai aimé les histoires, le suspense, ces mondes avec leurs croyances spécifiques, la créativité de l’auteur.

Petit bémol pour moi : Jacqueline, « LaVrille » dans « Les tambours du dieu noir » est le personnage principal et aussi la narratrice. Elle raconte et parle, ainsi que d’autres personnages et notamment La Capitaine Ann-Marie, avec des accents très prononcés, ce qui augmente l’immersion dans le récit, mais entrave la fluidité de la lecture.
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Ring shout

Ce livre ressasse l’histoire de femmes fortes qui s’allient pour exterminer des membres du KKK transformés en monstres avides de sang, alors je savais d’entrée de jeu que j’allais forcément passé un excellent moment. C’est en quelques pages que l’auteur nous présente Maryse et le combat qu’elle mène, et en très peu de temps qu’il arrive a lié émotions, actions, suspens sans le moindre temps mort. Vraiment une belle surprise, qui mériterait clairement une suite!
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Maître des djinns

J'ai beaucoup aimé la nouvelle dont est issu ce roman (L'Étrange Affaire du djinn du Caire), et j'y ai retrouvé ce qui m'avait plu : les personnages et leurs personnalités, le folklore et la mythologie, le mélange entre fantasy et histoire...

Ce roman fait vraiment suite à la nouvelles, plusieurs références directes y sont faites, je conseille donc de lire la nouvelle au préalable (et je pense même que j'aurais dû la relire juste avant, car j'ai l'impression d'avoir rater quelques allusions). D'ailleurs, j'ai trouvé par moment que trop d'éléments étaient repris dans le roman, et j'ai eu peur que les intrigues se ressemblent. Ca n'a pas (trop) été le cas et j'ai apprécié l'enquête, bien rythmée mais parfois trop rectiligne, qui nous fait découvrir le Caire et toutes ses créatures.

Je ne sais pas ce que l'auteur prévoit, mais je lirai avec plaisir d'autres aventures dans cet univers, avec les mêmes personnages ou pas.
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Maître des djinns

Mais quel bel angle d'attaque que ce livre de fantasy! Un autre pays (pas occidental, ça change un peu) une femme comme personage principal( ça change aussi 😉), une bonne intrigue. Que demander de plus. Pas grand chose en fait. Donc, j'ai lu ce livre en quelques jours. Bonne lecture !
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Ring shout

Latempét arrivé bientot…



Il était grand temps que des auteurs Issus des minorités ethniques martyrisés pendant des siècles s'empare du domaine du fantastique pour exorciser les démons de leur histoire. P. Djèli Clark le fait avec brio dans ce court roman. Lovecraft n'a qu'à bien se tenir.



Le récit est une aventure à part entière. Son intrigue, d'une part, nous fait suivre un trio féminin haut en couleur, sabre au clair et bâton de dynamite à la bouche, face à une horde de démons hargneux. C'est dynamique, c'est haletant, ça se lit d'une traite.



D'autre part, la plume de l'auteur nous heurte à un patois, mélange d'anglais et de créoles, qui enrobe le récit d'une mélodie irrésistible fait d'argot et d'accent sudiste. Un dialecte secondé par un autre, encore plus surprenant, le gullah-geechee, qui demande un petit effort de la part du lecteur pour être compris. Une démarche lexicale réjouissante qui renforce l'immersion tout en apportant de la vraisemblance au récit. Une expérience réussie.



Un récit intense, une mise en bouche idéale pour qui voudrait partir à la découverte de cet auteur prometteur.


Lien : https://culturevsnews.com/
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Maître des djinns

En cette année 1912, l’Égypte fait désormais partie des grandes puissances mondiales, grâce à l'arrivée de puissants êtres magiques, qui ont aidé le peuple égyptien à mettre fin à la colonie anglaise. Une Egypte uchronique et magique, tendance steampunk, complexe et mystérieuse, habité de Djinns, d'Efrits, d'Anges et de créature mythiques tout droit sorties des plus fabuleux contes et légendes moyen-orientaux. Depuis que, 50 ans plus tôt, Al-Jahiz un mystique soudanais adepte de l’alchimie et les arts ancestraux a ouvert une brèche dans le Kaf, un passage entre les mondes, ces personnages magiques côtoient désormais humains et robots mécaniques dans un pays à la pointe de la modernité technologique et sociétale. Un univers fantastique qui revisite, entre autres, la légende du sceau de Salomon et détourne habilement divers classiques littéraires. L’auteur nous transporte, au côté de l'agente spéciale Fatma, de Siti sa mystérieuse et surprenante confidente et de sa nouvelle partenaire Hadia. Des figures très contemporaines et anticonformistes dans une société en pleine mutation mais encore très traditionnaliste qui vont être confrontées à l’inexplicable dans une enquête improbable sur un massacre perpétré au sein d’un club à l’apparence sectaire. Une approche des plus engageantes pour une intrigue a priori originale dans un contexte inhabituel riche de potentialités. L’histoire sert parallèlement de prétexte à P. Djèlí Clark pour mettre en avant divers sujets sociétaux plutôt actuels tels que le racisme ou l'inégalité dans la répartition des richesses, les discriminations sexistes, l'orientation sexuelle, le colonialisme, l’obscurantisme religieux ou encore l’esclavagisme. La mise en place de l’ensemble se révèle pourtant des plus fastidieuses avec pas mal de propos sans objet et de longueurs superflues. La dynamique entre les personnages ne réserve que peu de surprises, ces derniers n’éveillant à vrai dire pas particulièrement d’intérêt spécifique. Le développement de l’intrigue demeure très classique et sans éclats alors que la culture, le folklore et la mythologie du contexte dans lequel se déroule l'histoire offrait des perspectives attrayantes qui méritaient en toute logique d'être exploitées plus avant. Au final, une aimable uchronie égyptienne fantastique avec une touche de polar, des personnages féminins déterminés, des sujets de société engagés le tout, dans un style conventionnel sans grande singularité. Une lecture agréable mais pas globalement marquante ni incontournable.
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Les tambours du dieu noir

Je dis souvent que je n'aime pas les nouvelles.



Généralement, je trouve que cela est trop...rapide (non sans blague ?). Que les intrigues ont un énorme potentiel mais que la courtesse du récit ne me donne pas le temps de ressentir pleinement les choses (coucou "la parure" de Guy de Maupassant !).



Bref, j'ai menti...Ces nouvelles là, elles claquent. Je laisse l'éditeur se charger du résumé mais voilà mon ressenti.



D'abord les personnages sont pour la plupart non blancs :Africains, Haïtiens, anciens esclaves aux USA... et les déités et créatures également (Vaudou, Djinns).

C'est complètement rafraîchissant dans notre paysage littéraire habituel, mais surtout efficace ! P. Djèlí Clark nous pose une sacrée ambiance mystique mêlée à un univers Steampunk- uchronie qui fonctionne du tonnerre.



Il y a également de la représentation de femmes fortes (nos héroïnes) et de LGBT+ sans que l'on ait l'impression que c'est ajouté "pour faire bien". L'esclavage et le racisme sont présents...et combattus via la narration et les personnages principaux.

Tous ces personnages collent à l'univers et au récit, l'auteur a réellement créé tout un monde.

En même temps, il sait de quoi il parle: Étasunien originaire de Trinité-et-Tobago, historien et chercheur spécialiste de l'esclavage et de l'émancipation dans le monde atlantique, je le soupçonne d'être féministe et allié LGBT+ également.



P Djèlí Clark, dont j'entends parler partout en ce moment mérite complètement cette notoriété à mon goût. La plume de maître est là, à la fois riche et authentique, visuelle aussi. Et vraiment... l'atmosphère et l'univers sont enveloppants, comme une fumée dont on ne voudrait pas sortir.



Bien sûr, j'ai trouvé ça très rapide, qu'il y avait le potentiel de faire plus. Mais cette fois je n'ai pas ressenti de frustration, juste une énorme envie de lire les autres oeuvres de l'auteur en espérant qu'il pousse à plus long que des nouvelles par la suite (ce qui est déjà le cas, il me semble).



Un auteur à lire !
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Les tambours du dieu noir

Habituellement je trouve que les romans courts et les nouvelles sont soit trop courts, si j'ai apprécié ma lecture, soit trop longs, si je ne l'ai pas appréciée.

Ici ce n'est pas le cas. Je trouve les deux histoires très bien dosée, on en sait assez pour rentrer pleinement dans l'univers et l'intrigue, sans en savoir trop et se retrouver perdu et frustré quand l'histoire se termine.

L'auteur parvient en quelques dizaines de pages à créer des univers très riches, mélangeant uchronie et fantastique, et des personnages avec beaucoup de personnalités. Le tout avec une intrigue bien ficelée, qui ne se conclut pas de manière précipitée sans pour autant trainer en longueur.

Une très bonne découverte. Je compte bien lire d'autres oeuvres de cet auteur
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Maître des djinns

Je remercie @babelio_ et @edlatalante pour l'envoi de ce livre lors de la masse critique du mois de Mars.

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Avant de lire ce roman de l'auteur, j'ai lu les novellas publiée chez L'atalante. La première dans Les tambours du Dieu noir, et la deuxième, Le mystère du tramway hanté. Deux novellas qui m'avaient beaucoup plues. J'étais plus que tentée par le roman.

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On retourne au Caire au début des années 1910. Fatma, agente du Ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles se voit affectée à une affaire étrange. Avec sa nouvelle partenaire, elles devront résoudre les meurtres étranges qui se sont déroulés lors d'une soirée d'une confrérie secrète.

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C'était un vrai plaisir de lecture ! Une enquête policière, dans un Caire aux ambiances steampunk et magiques. Une influence orientale qui m'a totalement emportée. Avec comme personnages principaux des femmes fortes, qui savent se faire respecter dans ce monde d'homme. Et ça, ça fait plaisir.

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L'enquête de Fatma est très prenante, sans temps mort puisqu'elle l'emmène à travers la ville, et ses croyances, et l'on ne s'ennuit jamais. Pourtant j'ai deviné assez tôt le coupable. Ça ne m'a rien gâché de ma lecture, bien au contraire, une partie du plaisir vient du fait de savoir aussi si j'ai raison 😅

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En bref : j'ai adoré, j'ai été complètement prise dans l'intrigue et les personnages m'ont touché.
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Maître des djinns

"Maître des Djinns" est un MAGNIFIQUE ouvrage que j'ai reçu de la part des éditions L'Atalante, et je les remercie énormément pour cela !



Faisant suite aux 3 novellas se déroulant précédemment dans l'univers survolté d'un Caire uchronique à la magie libérée, le premier roman de P. Djèli Clark met de nouveau en scène notre enquêtrice préférée : Fatma el-Sha'arawi. Celle-ci pourrait bien se voir confrontée à une de ses pires investigations, incluant son lot de péripéties, de révélations et surtout un sorcier ressuscité...



Encore une fois, j'ai adoré cet incursion dans l'univers fantastique que l'auteur a créé. Pour moi, tout fonctionne : les personnages hyper attachants, la richesse et la diversité des détails qui rendent cette histoire SUPRA originale, les easter-eggs et les liens avec les autres nouvelles (choses que J'ADORE retrouver dans mes lectures).



En tant que premier roman de l'auteur, il était aussi intéressant d'observer comment allait s'effectuer la transition de la forme courte à la forme longue : eh bien tout simplement, avec brio. Comme dans ses précédents ouvrages, le mix entre intrigue policière (ici rallongée et contenant plus de rebondissements) et univers fantastique/fantasy est dosée à merveille et on en redemande. Personnellement j'ai plus aimé les petites révélations qui jalonnent l'entièreté du récit plutôt que la révélation finale, que j'avais vu venir.



J'ai également adoré retrouver tout ce qui rend cet univers si original, que ce soit dans les thématiques sociales abordées (féminisme, colonialisme, socialisme et d'autres mots en -isme) ou simplement les aspects fantastiques, qui peuvent encore être largement développés dans les prochains tomes (LES ANNNNNGES).



La seule réserve (très légère) que j'ai eu concerne la fin. En effet, dans la scène finale j'ai trouvé que le ton utilisé était un petit peu plus "young-adult", dans le sens où les pointes comiques et les événements dramatiques se mélangeaient, rendant le tout un peu déstabilisant à certains moments... Mais je n'ai ressenti cela que durant les 50 dernières pages, car auparavant l'auteur manie très bien le ton de son récit.



Pour moi la fin appelle clairement à une suite de par les éléments d'enquête non résolus, et je dois bien avouer une chose : une fois le livre refermé, mon esprit est resté au Caire avec ses djinns et sa magie. Alors si suite il y a, comptez sur moi pour y retourner.
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Maître des djinns

Après la découverte de P. Djeli Clark avec ses nouvelles Les tambours du dieux noir et Le mystère du tramway hanté (voir mon post du 30 janvier), il me fallait découvrir Maître des djinns, le roman qui se situe après les nouvelles. Les éditions L'Atalante ont très gentiment accepté de me l'envoyer en service Presse et j'ai eu la super surprise de recevoir l'édition collector hardback qui est tout simplement magnifique



Ce roman se situe donc temporellement juste après les 2 affaires objets des nouvelles. Nous retrouvons les agents du Ministère de l'alchimie, des enchantements et des entités surnaturelles qui vont mener une nouvelle enquête. Nous sommes toujours dans le Caire de 1912 imaginé par l'auteur. Depuis une cinquantaine d’années, les djinns vivent parmi les hommes et, grâce à leur génie mécanique, l’Égypte nouvelle s’est imposée parmi les puissants.



C'est un univers uchronique très riche et particulièrement bien construit. J'aime énormément ce Caire dans lequel la place de la femme est particulièrement mise en avant : personnages principaux féminins très forts, droit de vote déjà accordé aux femmes, relation LGBT qui n'est pas là juste pour "faire de la diversité" mais qui sert l'histoire. La mythologie orientale autour des djinns et autres êtres surnaturels est très bien développée. C'est une mythologie que je connais peu et que j'ai appréciée, je pense que je vais avec plaisir continuer mes lectures sur le sujet au niveau fantasy. L'intrigue est passionnante et addictive.



La lecture de Maître des djinns a confirmé le coup de cœur que j'ai eu pour la plume de P. Djeli Clark. Je la trouve vraiment magnifique et fluide, tant dans les descriptions que dans les dialogues et les scènes de combat. Elle est sublimée par l'excellente traduction de Mathilde Montier. C'est définitivement un auteur que je vais continuer à suivre. J'ai d'ailleurs acquis tout récemment Ring shout, une autre novella publiée toujours chez L'Atalante.

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Ring shout

Je pense que @Kirzy a parfaitement résumé ce roman décapant de P.Djèli Clark, auteur que je découvre avec cette histoire.



Finalement, il n'est pas si difficile pour un homme d'écrire une histoire avec des personnages principaux féminins forts et indépendants. Sans trop en dévoilé aux lecteur·rices tenté·es par cette histoire, j'ai bien aimé le renversement de situation par rapport aux contes traditionnels, où c'est toujours le prince charmant qui délivre sa belle des forces du mal... Dans tous les cas, c'est le genre d'initiative qu'on aimerait voir plus souvent dans la littérature.



Cette histoire est aussi une réflexion sur la violence. Premièrement, et cela reprend mon propos exposé précédemment, ce n'est pas très courant dans la littérature de voir des femmes (noires ici) prendre en main leur propre sécurité et celle de leur communauté pour se défendre contre le KKK, et même adopter une position offensive contre les Klu Kluxes. Les femmes ne sont plus des simples victimes, elles s'émancipent, deviennent actrices de leur destinée. Il est clair que l'auteur s'est inspiré des expériences de résistance qui ont émaillé l’histoire des esclaves marron, ou encore du «Black Panthers Party for Self Defense » face au suprémacisme blanc.



Deuxièmement, cette violence n'est pas gratuite et aveugle, il y a une réflexion, un cadre qui est posé. Si Maryse, Chef, et Sadie tuent sans vergogne les Klu Kluxes, elles veillent toujours à ne pas blesser ou tuer les hommes et femmes du KKK. Cela rappelle également les différents courants de pensée qui ont émaillé les mouvements de défense des droits des Noir·es aux USA, entre la non-violence de Martin Luther King et l'autodéfense des Black Panthers. Au final, les femmes de Ring Shout seraient une synthèse des deux positions.



L'auteur aurait pu tomber dans la facilité, et faire de Maryse une Uma Thurman en puissance (comme dans Kill Bill de Tarantino) qui dans un excès de vengeance va zigouiller tout ce qui ressemble de près ou de loin à un membre du KKK. Il a eu l'intelligence d'éviter cet écueil et de rappeler que d'adopter la violence des dominants (que Maryse a l'occasion d'utiliser) est en soi une défaite.



[Sur ces question d'autodéfense, d'usage de la violence par les minorités, je ne peux que conseille l'essai de la philosophe Elsa Dorlin : Se défendre. Une philosophie de la violence)
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Ring shout

En résumé : Ring Shout est un excellent roman de fantasy horrifique. Un page-turner haletant, rapide et puissant qui se déroule dans un contexte ô combien horrifique lui-même, mais tout de même très intéressant.

Soulignons également l’excellent travail de la traductrice et de la très intéressante préface co-écrite avec l’auteur.


Lien : https://navigatricedelimagin..
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Ring shout

Ring Shout est un coup de coeur pour la force de ses messages, pour l’utilisation très juste de l’imaginaire pour mieux nous parler d’Histoire, pour ses personnages féminins bad ass inoubliables et pour l’immersion parfaite qu’il propose. Un roman à la fois engagé et captivant qui nous propose de véritables scènes épiques et de l’émotion tout en portant des messages essentiels.



Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Le mystère du tramway hanté

Un livre assez court mais bien sympa, dans le genre steampunk ... mais pas que.

Nous sommes au Caire, à la Belle époque. Une ville qui diffère sensiblement de ce qu'on en connaît, puisqu'elle communique avec le monde des esprits, des djinns, et qu'elle s'est dotée d'installations ultramodernes grâce à ce contact. Un réseau de tramways aériens circule ainsi au-dessus de la métropole.

Problème: l'une de ces machines est hantée par un esprit violent, qui a manqué tuer une passagère après avoir mis ses vêtements en lambeaux.

L’agent Hamed Nasr et son stagiaire Onsi Youssef sont donc chargés de faire déguerpir l'esprit indésirable ... Une enquête qui leur donnera du fil à retordre, alors même que la ville est en effervescence car on s'apprête à décider du droit de vote des femmes égyptiennes...

Sans chichis, avec assurance et élégance, l'auteur nous invite dans un monde plein de surprises, très exotique à nos yeux, et on apprend quantité de choses sur les superstitions locales, la mixité culturelle de l'Egypte, ....et sa gastonomie !

Bref, un ouvrage qui a tout pour plaire, j'espère qu'il vous ravira autant que moi !
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Le mystère du tramway hanté

Le Mystère du tramway hanté est une novella de Fantasy uchronique de P. Djèli Clark qui se déroule dans le même univers que L’étrange affaire du djinn du Caire.

L’auteur raconte l’enquête de deux membres du Ministère de l’alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles, Hamed Nasr et Onsi Youssef, à propos d’un tramway possédé par un esprit qui agresse ses passagers. Cette enquête les amène à fréquenter le milieu des suffragettes égyptiennes, qui luttent pour obtenir le droit de vote, ce qui permet d’aborder le thème de l’autodétermination, celle des femmes, mais aussi celles des machines que certaines d’entre elles veulent libérer.

Je vous recommande cette novella, et j’en profite pour également vous conseiller Les Tambours du dieu noir.

Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Les tambours du dieu noir

Si vous en avez marre de l’urban fantasy de hall de gare, fleur bleue et gnan-gnan, embarquez sur le dirigeable de P Djeli Clark.

Deux novellas un peu courtes l’une à la nouvelle Orléans pendant une guerre de sécession uchronique, et l’autre dans une Égypte steampunk peuplée de Djinns et d’Anges.

Les histoires sont un peu courtes et téléguidées mais indéniablement originales. Elles reposent sur une mythologie africaine et donc sortent de l’ordinaire.

Prometteur mais il faut que l’auteur affine sa plume.
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