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Critiques de P. Djèlí Clark (218)
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Le mystère du tramway hanté

J'ai apprécié de me promener dans cette ville fantasmée du Caire où le multiculturalisme cohabite aisément au milieu de tramways aériens, de dirigeables et d'automates. Je m'attendais à davantage de rebondissements face à l'esprit qui hante ce tramway, mais j'ai apprécié le caractère des personnages enquêteurs et leurs interactions avec les autres personnages du livre.



Je ne me précipiterais pas en librairie pour acheter les autres livres de cet auteur mais je les mets en bonne place sur ma liste d'anniversaire parce que cet univers va encore me réserver de bonnes surprises, c'est certain.
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Les tambours du dieu noir

Après Maître des Djinns qui m’avait bien emballée, je me dépêche de rattraper mon « retard » avec les deux novellas que constituent ce titre. La seconde présente l’Égypte steampunk que l’auteur va développer dans Maître des Djinns, en y présentant son héroïne Fatma et les grandes lignes de ce monde envahi par des entités magiques avec lesquelles il faut cohabiter. Novella oblige, le texte est court : heureusement que le roman a paru, sinon la frustration serait au rendez-vous !

Quant à la nouvelle éponyme, c’est un vrai bonheur ! Nous voici à La Nouvelle-Orléans, ville-État indépendante dans ce XIXe siècle lui aussi steampunk. L’auteur a allié avec maestria la piraterie, le vaudou, les mythes et légendes pour accoucher d’une histoire échevelée, aventureuse et exotique. Le travail de traduction sur le créole est très sympa (même s’il faut prendre le pli à la lecture).

Phenderson Djèlí Clark est indéniablement un auteur à suivre !

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Maître des djinns

Bienvenue au Caire, au ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles. Dans ce roman, nous suivons l’agente Fatma et ses collègues et allié.e.s dans la résolution d’une tuerie mystérieuse. Au programme, donc, enquête, et artefacts magiques mystérieux, avec plein de fausses pistes et rebondissements. Le tout dans un chouette univers steampunk uchronique où les djinns vivent au milieu des humains, et où l’on découvre le Caire sous un angle très fun.



L’enquête est bien ficelée, avec des retournements qui ne prennent pas le lecteur pour un idiot (même si on se passerait de certains rebondissements qui ont un côté artificiels pour faire monter la sauce). Au final, c’est très fun et efficace, et les héroïnes du roman sont très cools. Au milieu de tout ça, un propos anticolonialiste et féministe est très bien intégré et rend le livre moins popcorn qu’il n’y paraît de prime abord. Sans être le livre du siècle, c’est du coup un divertissement de bonne qualité.



En revanche, petit bémol, il s’agit d’un roman qui s’inscrit à la suite de deux nouvelles de l’auteur (L’étrange affaire du djinn du Caire, et Le mystère du tramway hanté) que je n’ai pas lues : si l’intrigue se suit très bien sans ça, avec une enquête indépendante, les clins d’œil constants aux deux nouvelles m’ont agacée xD Faut choisir : ou bien c’est une saga, et on l’écrit en gros sur la couverture, histoire de pas lire le tome 3 sans avoir lu le tome 1 et 2, ou bien c’est des livres indépendants, et on met quelques clins d’œil mais pas trois tonnes, histoire de ne pas frustrer le lecteur ! Mais au delà de ces petits clins d’oeil irritants, je garderai, je pense, un bon souvenir du roman.
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Le mystère du tramway hanté

2eme novella de l'auteur dans le même univers que son œuvre précédente. On retrouve des officiers du bureau de l'occultisme dans un Caire méconnaissable où une superbe ambiance steampunk règne !

Nous allons suivre l'exorcisme d'un tramway hanté, comme ne le laissait pas du tout suppose le titre. L'enquête est bien amené, on suit les découvertes de nos 2 agents avec grand intérêt.

J'ai hâte de me plonger dans le roman de l'auteur toujours dans le même univers !
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Le mystère du tramway hanté

Je continue ma découverte de Phenderson Djèlí Clark.



L'univers steampunk-uchronie et afro-futuriste comme la plume m'ont tout autant plu que lors de ma précédente lecture.

Nous revoilà au Caire peu de temps après les événements de "l'étrange affaire du djinn du Caire". Mais au lieu de Fatma, notre enquêteur cette fois-ci est Hamed, issu de la même promo qu'elle, qui se voit confier un jeune collègue, Onsi.



J'ai trouvé que le duo d'enquêteurs était à la fois attachant et rigolo (l'ancien facilement exaspéré par le bleu mais parfois aussi impressionné).

Encore une fois, on sent le féminisme de l'auteur qui nous présente des suffragettes égyptiennes bien déterminées à obtenir le droit de vote.

L'enquête, bien que toujours rapide, était également agréable à lire même si l'intérêt pour moi était plus orienté vers ce fameux tramway et cette ville steampunk/futuriste absolument fascinante.



Je dois bien avouer en revanche, que j'aurais aimé que l'auteur poursuive également dans l'univers de sa première nouvelle "Les tambours du dieu noir" que j'avais encore préféré : pirates en dirigeables, vaudou, guerre de Sécession...

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Les tambours du dieu noir

Pour une première plongée dans l'univers de P; Djèli Clark dont j'entendais le plus grand bien des amateurs d'uchronies et de pulp comme moi, j'ai décidé de procédé de manière chronologie en lisant les premières nouvelles parues chez nous grâce à l'Atalante. Je ne sais pas si ce fut le plus judicieux car j'ai failli ne pas aller au bout de la première...



L'auteur nous embarque en effet dans deux univers très différents, l'un américain avec une uchronie se déroulant en Louisiane, l'autre égyptien avec cette fois une aventure dans une Caire uchronique. J'ai beaucoup aimé la seconde mais je suis passée totalement à côté de la première, me demandant même une fois achevée ce que je venais de lire ^^!



Cette première nouvelle a un style assez particulier, avec un langage des rues cru et ambigu, qui a rendue la lecture douloureuse pour moi, même si ce n'était pas une mauvaise idée et que j'ai trouvé ça original en terme de fond comme de fond puisque l'auteur s'appuie sur son vécu et ses recherches pour traiter de sujets comme la ségrégation, le racisme, l'esclavage ou le féminisme. Cependant, ce qui m'a le plus intéressée, c'est comment la bascule se fait peu à peu vers le fantastique et comment l'héroïne va découvrir la magie ancestrale qu'elle a en elle et pour lutter contre une puissante armée : les Tambours du dieu noir.



C'est cependant dans la seconde nouvelle, plus courte, que j'ai véritablement trouvé mon bonheur. Sans cette plume aux accents qui ne me correspondait pas, l'auteur est revenu à quelque chose de plus classique mais également de plus rythmé et percutant à mon goût. J'ai adoré le petit côté polar à l'ancienne du récit. C'était très séduisant. J'ai trouvé à l'enquête menée par une détective hors pair, un bon rythme, un humour grinçant, des créatures dépaysantes et chute décalée. Bref, un excellent divertissement dans un décor auquel je n'étais pas habituée.



Après cette découverte, j'ai donc eu envie de retrouver cette plume et ce ton dans quelque chose de plus long, car la frustration était grande après un premier texte qui m'avait déçu et un second un peu trop court. C'est donc tout naturellement, que je suis allée vers Le Mystère du tramway hanté.
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Les tambours du dieu noir

Une lecture sympathique, mais loin de l’engouement qu’on m’avait vendu.



Le problème avec les nouvelles, c’est que c’est un format très court, trop court pour que je m’attache aux personnes ou au cadre de l’histoire.

En revanche, j’ai beaucoup apprécié le contexte mythologique des deux nouvelles.



Dans les Tambours du dieu noir, on découvre une petite partie des mythes africains que je ne connaissais pas du tout. Si le créole a été un véritable challenge, j’ai apprécié d’en apprendre plus sur Oya et Oshun. La mythologie égyptienne, en revanche, je la connais un peu mieux, et c’est toujours un plaisir. Par contre, ça manquait parfois de notes de bas de page. Je ne connaissais pas tous les mots utilisés, et j’ai parfois dû m’interrompre pour chercher leur signification.



J’ai préféré L’Etrange Affaire du djinn du Caire, bien qu’elle soit plus courte. J’étais plus intéressée par l’enquête, et si les deux uchronies sont bien gérées, je trouve celle d’Egypte plus exotique, plus attrayante.



En bref, c’était une découverte/redécouverte intéressante des mythologies égyptienne et africaines, mais je suis restée sur ma faim, c’était trop court pour moi.
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Ring shout

"Ring Shout" est un roman de fantasy écrit par P. Djèlí Clark en 2020.

C'est un chef-d'oeuvre, pour faire simple.



On y suit Maryse, une jeune femme noire des années 1920, dans sa lutte contre les klanistes. A la haine raciale sont venus s'insérer des démons, très lovecraftiens dans l'idée, qu'on nommera les Ku Klux. Hantant par la propagande et se nourrissant de la haine raciale, la lutte passe à une étape supérieure. Et de ce point de vue là, Maryse assure: invoquant régulièrement une épée forgée dans les larmes d'esclaves noires, elle vient répandre le chant de la colère et, naturellement, décapiter un certains nombre de monstres à six yeux.



Franchement, que dire de cette maestria?



1) C'est évidemment une mise au service splendide d'un imaginaire contraint à la ségrégation raciale. Les mots de Clark font systématiquement mouche et sont d'une intelligence rare: cette espèce de réflexion sur la haine, la vengeance et la colère est un tour de force incroyable. Y glisser l'imaginaire vient aborder le propos d'un point de vue inédit jusqu'à présent. Et c'est vraiment très, très riche.



2) On assiste ici à la création d'un univers à la fois parfaitement bien construit et extrêmement original. C'est du Barker à l'état pur. Ces créatures, à commencer par Clyde le boucher, sont à glacer le sang. On découvre véritablement un bestiaire fascinant et profondément nouveau, qui vient trancher avec ces espèces de standard croisés encore et encore dans les rayons imaginaires (zombie, dieux anciens, vampires, lycanthropes...). C'est vraiment, vraiment génial.



3) On est absolument scotché par le souffle épique de ce bouquin (pourtant court). On est vraiment scotché plus d'une fois lors de scènes d'action à couper le souffle de tension et magnifiquement chorégraphiées. Clark sait écrire l'action et c'est un régal.



4) Quel style de l'auteur! On vient mêler le dialecte gullah à des discours plus vrais que nature, faisant jonction avec un anglais plus "moderne" et c'est encore une fois un vrai délice. L'immersion est entière.



Je ne sais pas quoi vous dire d'autre. La vérité, c'est que j'ai été proprement soufflé. Si j'avais encore la fougue d'écrire des critiques aussi longues que mes premières, j'aurais disserté pendant des lignes et des lignes sur l'apport d'un bestiaire barkerien à la thématique de la ségrégation raciale. On aurait exploré la figure des Docteurs de la Nuit; on aurait relié les shout au cri de détresse de cette époque abjecte.

Le message final, en revanche, je l'écris littéralement:

RING. SHOUT. EST. UN. CHEF. D'OEUVRE.
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Les tambours du dieu noir

P. Djèlí Clark est la nouvelle étoile montante de la mouvance steampunk aux USA. Après avoir été nommé aux Hugo 2020 pour sa nouvelle, The Haunting of Tram Car 015, il revient avec une actualité chargée en ce printemps 2021. Son éditeur français, L’Atalante a rassemblé dans un court recueil, Les tambours du Dieu noir, deux textes très différents de l’auteur.

Le premier, qui donne aussi son titre à l’ouvrage, se déroule à La Nouvelle-Orléans en 1880. Dans cet univers où les dieux africains sont bien réels et actifs, Haïti a été libéré de l’emprise napoléonienne par une mystérieuse invention qui a complètement détraqué le temps dans toutes les Caraïbes. La Nouvelle-Orléans est une ville libre au milieu d’une Amérique du Nord complètement fractionnée où la Guerre de Sécession fait rage. Quand LaVrille, gamine des rues de La Nouvelle-Orléans, entend que les Confédérés veulent s’emparer de cette arme, les Tambours du Dieu Noir, elle va s’allier à une pirate des airs pour l’en empêcher. Très distrayant, et faisant la part belle au vaudou et aux croyances yoruba importées d’Afrique par les esclaves, ce texte offre le temps d’une aventure picaresque, un aperçu d’une Amérique où magie et technologie avancée se mêlent. Attention, la traductrice a restitué le parler des différents créoles (celui de La Nouvelle-Orléans et celui des Iles Libres) et il vous faudra prononcer dans un premier temps les mots pour les comprendre (« mwen » pour « moi » par exemple). Mais ce choix facilite également l’immersion et l’évasion du lecteur.

J’avais déjà lu en VO, L’Étrange Affaire du djinn du Caire, mais la voici traduite pour compléter ce livre. Elle se situe dans le même univers que The Haunting of Tram Car 015 (lui aussi disponible en français chez le même éditeur), mais présente l’enquêtrice vedette du ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles, Fatma el-Sha’arawi, enquêtant sur la mort d’un djinn. Au fil de son enquête, elle découvrira une machination aux relents lovecraftiens et se livrera à une course contre le montre pour sauver la ville et peut-être le monde. On y retrouve le Caire du début du XXe siècle cher à l’auteur avec sa multitude de peuples et de talents magiques, et on y suit une enquête somme toute classique, qui a le mérite de poser les bases d’un univers fascinant.

P. Djèlí Clark revient régulièrement dans cet univers, comme avec The Angel of Khan el-Khalili, republié récemment sur Tor.com, avec la rencontre dans le souk du Caire entre un ange et une jeune ouvrière en quête de rédemption. Si l’aventure n’est pas au cœur de cette nouvelle racontée à la deuxième personne, son côté social et la façon dont elle dépeint les rapports entre créatures surnaturelles et cairotes des couches populaires dans son univers sont fascinants. L’auteur sort d’ailleurs ce mois-ci son premier roman, Master of Djinn, dont vous entendrez surement parler sur ce blog.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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Les tambours du dieu noir

J’ai vraiment bien aimé ces deux uchronies pleines de réflexions. Dans la nouvelle principale, dirigeables, fumée, drogue et mécanismes se mêlent à l’histoire américaine avec une forte amertume du passé des minorités noires et de l’esclavage. La magie vaudoue vient y mettre aussi son petit grain, avec à ses côtés des déesses menaçantes liées aux éléments naturels. Ce qui enrichit beaucoup l’univers !



La seconde nouvelle, plus courte se passe en Égypte et reprend les mêmes thématiques mais au travers de la magie de djinns et d’automates pensants, se prenant pour des demi-dieux. La réflexion porte également ici, sur le féminisme et la place de la femme dans un milieu d’homme mais aussi sur les normes genrées, avec le personnage de Fatma.



Bref, ces deux nouvelles multiculturelles étaient très prenantes et interpellantes. Elles me donnent envie de découvrir davantage la plume de l’auteur. Même si parfois celle-ci ne m’immergeait pas entièrement, surtout dans « Les tambours du dieu noir », où le créole était souvent employé dans les dialogues, ce qui me perdait un petit peu. Aussi l’aspect condensé des nouvelles me frustrait quelquefois, je voulais en apprendre davantage sur l’univers.

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Les tambours du dieu noir

En bon anarcho-wokiste tirant en cachette les ficelles de Disney, j’ai remarqué que mon blog ne contenait pas assez d’auteurs racisés (ne parlons même pas des autrices). C’est d’autant plus dommageable qu’ils parlent bien souvent dans leurs textes de leurs cultures, ce qui serait l’idéal pour quelqu’un comme moi en ayant ras la casquette de la SFFF et du cinéma occidentalo-centrés (à base de transhumanistes s’extasiant devant le dernier pet d’Elon Musk et de chevaliers pourfendant tellement d’orques et de dragons qu’ils sont à deux points de monter un syndicat). Essayons de réparer ça.

P. Djèlí Clark vient justement à ma rescousse avec plusieurs uchronies de fantasy mettant en avant les cultures africaines : Les Tambours du Dieu Noir s’intéressent au folklore afro-américain, et sont suivis d’un autre texte, L’étrange affaire du djinn du Caire, se penchant cette fois sur l’Afrique. Enfin, j’ai pris la liberté d’ajouter à ces deux récits une novella parue à part mais se passant dans le même univers que le précédent texte, et qui aurait eu tout à fait sa place dans le premier bouquin (qu’importe, si ça nous permet d’avoir un autre superbe artwork). Je n’irai pas par quatre chemins : ces textes sont parmi les meilleurs que j’ai lus cette année, et reflètent ce que je tente de plus en plus de transmettre dans les miens : des cités hors du commun grâce à leur caractère cosmopolite, des personnages hauts en couleur, et des messages progressistes qui n’éclipsent pas pour autant l’aspect évasion / divertissement.



Les Tambours du Dieu Noir



Dans une Amérique où les esclaves noirs ont su prendre le pouvoir de certaines zones des États-Unis suite au soulèvement de Jean-Jacques Dessalines, La Nouvelle-Orléans est devenue une sorte de Babylon 5 terrestre, accueillant des peuples du monde entier dans une égale liberté… y compris les confédérés ennemis. C’est ainsi qu’une gamine des rues, aidée par la déesse de son peuple, découvre que ceux-ci complotent pour reprendre à leur compte une arme de destruction massive dont Dessalines répugnait à user même quand ses armées étaient assiégées : les Tambours du Dieu Noir…

Un très bon texte, rythmé et synthétique. Clark ne fait que féminiser des archétypes déjà bien connus du grand public : le capitaine pirate, le jeune voleur audacieux, l’ange gardien. Qu’importe, l’alchimie fonctionne grâce à la brièveté et la forte dose d’humour et d’effronterie entre les différents personnages. Il en découle une novella haletante et optimiste, dans un cadre mêlant sans doute plus que tout autre les folklores occidentaux et africains.



L’étrange affaire du djinn du Caire



C’est un nouveau héros féminin auquel nous avons affaire, cette fois-ci ouvertement en prise avec les hommes de son pays : Fatma el-Sha’arawi est en effet une jeune égyptienne assumant un look exubérant et un caractère intraitable dans une administration pour le moins conservatrice. Enfin, ça… c’était avant. Avant que Le Caire ne devienne le nouveau centre du monde, grâce à l’alliance entre les djinns et les arabes pour bouter les européens hors de leurs terres. Depuis, l’Égypte est devenue une puissance mondiale attirant à elle les quatre coins de l’Afrique et de l’Orient, mais la vie n’y est pas de tout repos. En effet, la coexistence entre humains et immortels (djinns ou non-djinns) est source d’incompréhensions et de conflictualité. Peut-être après tout les choses auraient-elles été meilleures si le conspué savant Al-Jahiz n’avait pas ouvert une porte entre les mondes des immortels et le nôtre…

C’est alors qu’un des immortels… meurt. Fatma, de service au sein du Ministère de l’alchimie, des enchantements et des entités surnaturelles, mène l’enquête sur ce qui semble une magie très puissante. Elle va être servie. Il s’agit probablement du texte lorgnant le plus sur l’horreur, avec un final ouvertement inspiré de Lovecraft. En quelques dizaines de pages, l’auteur parvient à créer un lore impressionnant, qui part dans toutes sortes de directions, mais sans qu’un seul élément soit superflu : tout retombe sur ses pattes à la fin, ce qui en fait un excellent texte.



Le mystère du tramway hanté



Nouvelle enquête au Ministère, cette fois-ci menée par des hommes : Hamed Nasr et son nouvel adjoint Onsi Youssef ont affaire à un tramway flambant neuf, qui semble pourtant abriter une entité démoniaque vieille comme le monde. Ils vont rapidement découvrir qu’ils n’étaient peut-être pas les mieux habilités à le combattre… En tout cas, ils ne s’en sortiront pas seuls. Eh oui, dans ce monde-là, les monstres font plus de dégâts que chez Scooby-Doo.

Encore un excellent texte qui convoque des folklores méconnus (cette fois-ci d’Asie mineure) tout en les remettant au goût du jour : P. Djèlí Clark parvient à insuffler un sens féministe à une légende à la base sexiste, grâce à un magicbuilding astucieux que je vous laisse découvrir. Hamed est un enquêteur relativement classique, mais son adjoint Onsi est un érudit maladroit dont la science s’avère souvent utile, permettant ainsi de dérouler un lore encore plus impressionnant tout en restant digeste, puisque ce procédé permet de nous rendre attachant le personnage. Le seul bémol que je mettrai est que la créature affrontée est au final purement maléfique : dans un récit qui rationalise la magie et s’interroge constamment sur ses enjeux politiques, je pense qu’un peu moins de manichéisme aurait permis à la novella de gagner encore plus en relief. L’auteur garde sans doute ça pour une prochaine fois…



Conclusion



Eh bien, je ne peux que remercier L’Atalante grâce à laquelle j’aurai passé un très bon début de fin d’année. Cet éditeur, décidément très éclectique puisqu’il aura traduit et publié aussi bien des auteurs libertariens que d’autres beaucoup plus progressistes, s’est toujours avant tout soucié de la qualité littéraire de ses récits, et l’on pouvait craindre qu’il ne prenne pas les meilleures décisions pour ce qui est de publier des textes aussi ouvertement engagés. Mais non, il aura fait une nouvelle fois un excellent choix, car Phenderson Djèlí Clark concilie à merveille politique et divertissement, nous prouvant qu’il est parfaitement possible d’héroïser des minorités sans pour autant sombrer dans le pink- / black- / rainbow-washing hypocrite des multinationales d’une pop-culture devenue cynique : les personnages de ses livres sont noirs ou arabes, souvent des femmes, parfois LGBT ou musulmans, dans un cadre para- / extra-occidental, et toutes ces différences, loin de donner à ses textes un aspect plus didactique ou moins universel, servent au contraire à enrichir des récits drôles, haletants et complexes. Je tire mon chapeau bas et ne peux que manifester mon enthousiasme à l’idée de lire la suite de sa production littéraire ; et j’en aurai peut-être bien l’occasion l’année prochaine grâce à la grosse surprise qui arrive en fin de mois sur ce blog. Et puis, après tout, c’est pour ma culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Les tambours du dieu noir

Fortement recommandé par l’équipe de « Mauvais genre » sur France culture, j’ai eu la faiblesse de ma laisser tenter par Les tambours du dieu noir de Phenderson Djèli Clark. Je ne suis jamais rassasié par la découverte de nouveaux auteurs, surtout lorsqu’ils sont couverts d’éloges par des sommités radiophoniques.



Les tambours du dieu noir sont 2 novellas qui ont l’air de se passer dans un même monde fantastique et pourtant, un monde géographique et temporal différent.



La première est une histoire de fantasy steampunk et la 2nd, une enquête archéologique fantastique . Mais est-ce que j’ai aimé ? Difficile de me prononcer car si j’aime l’originalité, avec Phenderson Djèli Clark, on est servi par cet univers rare, son ambiance forte mais sur le travail sur la langue, s’il est remarquable, ne rend pas la lecture facile.



Par ailleurs, et je ne me l’explique pas, je suis très attaché au format du roman et les novellas telles que ces 2 histoires, me laissent comme un parfum de pas-assez.



Je ne vais cependant pas me laisser freiner par mes petites réticences pour découvrir la suite de l’exploration de cet univers du Ministère égyptien de l’alchimie, des enchantements et des entités surnaturelles.




Lien : http://livrepoche.fr/les-tam..
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Maître des djinns

Je rejoins la caravane de Phenderson Djèlí Clark avec un peu de retard, débutant ma découverte de cet auteur avec son roman, sans passer par la case novellas. Si cela ne gêne en rien la lecture, le procédé est un peu dommage car, indéniablement, il m’a manqué quelque chose.

Le décor de Maître des Djinns est proprement génial, car il renverse tous les archétypes du genre, donnant à lire un pur exotisme de très bon aloi. Le lecteur plonge avec délice dans cette Égypte du début du XXe siècle, que le retour de la magie et des forces occultes a hissé dans les premiers rangs des puissantes. L’Empire britannique colonial est mis en retrait et le reste du monde n’a pas grande importance. Qui dit nouvelles entités, dit nouvelles administrations pour canaliser tout ce beau monde, notamment le ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles dans laquelle œuvre l’agente Fatma. Cette jeune femme, au caractère bien trempé et résolument moderne, a du pain sur la planche car voilà qu’est annoncé, dans des panaches de fumée et des coups de tonnerre, le retour d’al-Jahiz, le mystique ayant ouvert la porte permettant à la magie de se répandre.

Outre l’aventure, l’exotisme et « l’enquête », l’auteur en profite pour insérer quelques touches personnelles quant à l’émancipation (des femmes, mais aussi des minorités) et au pouvoir de la religion et des croyances, qui n’œuvrent pas forcément pour le bien de leurs adeptes. Tiraillée entre son rôle et sa stature « scientifique » et terre à terre, Fatma doit trouvée un équilibre entre l’expliqué et l’inexplicable.

Le lecteur se coulera avec délice dans cette grande aventure, colorée, pleine de bruits et de senteurs, et encaissera presque sans rechigner plusieurs facilités scénaristiques et quelques longueurs.

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Le mystère du tramway hanté

Après Les Tambours du dieu noir, j'ai poursuivi ma découverte de l'oeuvre de P. Djèli Clark avec Le Mystère du tramway hanté.



🖋 Dans cette suite de la nouvelle L'étrange affaire du djinn du Caire (présente à la fin des Tambours du dieu noir), on retrouve le même univers steampunk uchronique. En 1912, Le Caire rayonne dans le monde (après un événement surnaturel que je ne vous spoilerai pas 😄) avec ses dirigeables, ses tramways et ses automates.



🕵🏽‍♂️ Deux agents du ministère de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles cherchent à élucider une affaire de transport en commun hanté alors que les suffragettes manifestent pour le droit de vote en cours de discussion à l'assemblée. Une enquête surnaturelle qui se déroule avec fluidité, sans être prévisible et qui se paie le luxe de mêler habilement tous les éléments mis en place.



🧞‍♂️ Le tout dans un univers basé sur la mythologie du Moyen-Orient, qui change de l'habituel folklore européen avec des personnages attachants, ce qui me parait une prouesse dans un texte aussi court.



➡️ Je suis maintenant très tentée par Maître des djinns sorti l'année dernière.
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Maître des djinns

Quel est le dernier livre que tu as lu sans savoir à quoi t'attendre ?



Le steampunk est un genre qui m'attire de plus en plus donc quand on m'a parlé d'une histoire qui se déroule dans une Egypte peuplée de Djinns et de machines, je n'ai pas hésité.



Je ne saurais dire pourquoi ce livre n'a pas été un coup de cœur puisque je ne peux pas vraiment parler de choses qui m'ont déplu. Je pense que c'est le côté enquête qui m'a un peu ennuyé, puisque ce n'est pas mon genre de prédilection. L'intrigue en elle-même est plutôt simple, mais comme ce n'est pas pour elle que j'étais venue...



En revanche, j'ai adoré l'ambiance : ce Caire moderne, ses Djinns, ses machines mais aussi ses inégalités nourries à la fois par la peur de l'autre, un certain sexisme et une religion parfois trop pesante. Ce point est d'ailleurs très intéressant car il est encore très (trop) rare de voir des héros musulmans dans des livres de fantasy. J'ai beaucoup aimé voir comment nos deux héroïnes conjuguent leurs croyances et leurs devoirs, en maintenant un équilibre subtil.

C'est rafraichissant et ça change de ce que j'ai lu dernièrement !



Les personnages sont très bien écrits, que ce soient des humains ou des djinns, ils ont une personnalité qui leur est propre et apportent beaucoup de diversité. Peut-être que les antagonistes manquent un peu de corps, mais ça ne m'a pas trop gênée.



Pour faire court, ce n'est pas un coup de cœur mais une lecture que je recommande chaudement !
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Ring shout

Voici un livre plutôt étrange. Le fond est historique et réel, nous sommes en pleine ségrégation alors que le Ku Klux Klan fait rage. Toutefois, tout cela n’est qu’un prétexte et l’auteur part sur une route très étonnante. C’est même plutôt délirant.



Il y a de la sorcellerie et des démons. Il y a de la fantasmagorie et des échappées spirituelles. Il y a des personnes noires et blanches. Mais, au bout du compte, on en arrive à ne plus savoir qui est d’une couleur ou d’une autre. A la limite, il pourrait n’y avoir que des personnes de couleur face à des démons ou des humains en passe de l’être. Sauf que nos héros sont des personnes de couleur. Des laissés pour compte qui oeuvrent dans l’ombre. Des monstres ont envahi notre monde et seules quelques femmes noires sont capables de les voir et de les combattre. Et ce sont justement ces femmes noires qui sont le rempart de l’humanité.



Il m’a fallu quand même un petit temps d’adaptation pour m’habituer à la manière dont c’est raconté. Tout le livre est écrit comme parlent les Gullahs, ces noirs américains issus des esclaves venus d’Afrique. C’est parfois difficile à lire, mais il suffit de prononcer les phrases à voix haute et tout s’éclaire. Ce langage nous rend l’histoire encore plus immersive.



Ici ou là, cependant, au détour d’une page, on se prend le racisme et la violence en pleine figure, même si ce n’est pas le thème principal du livre. C’est plutôt une lutte contre un monde démoniaque qui pourrait n’être tout simplement qu’une sorte de rédemption.



Une lecture qui mérite qu’on s’y attarde.
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Ring shout

Le sud des États-Unis,1922. Le succès du film infâme « Naissance d’une nation » de D. W. Griffith (1915) a relancé le Ku Klux Klan qui ne cesse d’accueillir de nouveaux membres. A Macon, en Géorgie, trois résistantes ont décidé de ne pas se laisser faire. Le groupe mené par Nana Jean, une vieille Gullah ( au passage : super intéressant de découvrir le créole des Gulla Geeches) se compose de Maryse, Sadie et Chef. Chef a combattu durant la Première guerre mondiale en Europe. Sadie, la plus jeune, est aussi la plus virulente. Quant à Maryse, la narratrice, elle est guidée par des esprits, les haints (ici, on parle de ces fameux haints du Vieux Sud) qui la guident dans ce monde et le leur. Elle possède aussi une épée magique.



Car « Ring shout » est surtout une novella de fanatsy fantastique, avec des éléments bien gore, d’ailleurs, puisque les trois personnages principaux se battent contre de véritables monstres, les Ku Kluxes, des créatures issues d’un monde parallèle pour envahir le nôtre. Les combats se précipitent, sanglants… L’horreur est bien réelle et se matérialise au travers des agissements de ces monstres qui se nourrissent de la haine (celle des Blancs envers les Noirs). Les créatures attisent donc cette haine afin de prospérer puis de posséder le monde entier, tous peuples confondus, toutes couleurs confondues.

Ce sera la mission de Maryse, devenue une Elue avec son arme magique, de les stopper.

La novella est courte et l’intrigue un peu fluctuante. Heureusement, l’immersion historique, grâce au parler, en particulier, se fait très bien. C’est ce que j’ai préféré dans la novella. La traduction est remarquable. On apprend aussi des éléments au sujet de la culture Gullah (à rapprocher de la culture créole antillaise).

Par contre, je n’ai pas apprécié les passages gore, trop nombreux et qui ne m’ont rien apporté. j’ai même fini par lire les paragraphes contenant des combats en diagonale tellement ils me mettaient mal à l’aise. J’aurais aimé lire une histoire mieux bouclée car le propos est vraiment intéressant.

J’avoue que je m’attendais à beaucoup mieux et qu’au final, je n’ai pas trouvé un grand intérêt à cette lecture. Ce que j’ai pu apprendre sur la culture Gullah m’a bien plu, mais je n’ai pas découvert quelque chose, étant déjà familière de la culture caribéenne. Au contraire, j’aurais aimé que tout cet aspect soit encore mieux développé et non pas noyé dans du sous-Lovecraft.
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Maître des djinns

Maître des djinns est le premier roman de P. Djèlí Clark. Il se déroule dans un monde de Fantasy uchronique dans lequel les djinns ont pu pénétrer dans le monde des humains grâce aux expériences du savant et mage al-Jahiz, qui a ouvert une brèche dans le Kaf, le royaume au sein duquel ils résident. L’ouverture du Kaf a provoqué le réenchantement du monde, mais aussi l’émergence de crimes liés au surnaturel.

Fatma el- Sha’arawi, inspectrice au ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles, enquête sur des meurtres de dignitaires britanniques vraisemblablement liés à un retour supposé d’al-Jahiz. Le Caire devient alors une poudrière prête à exploser à tout instant.

J’ai beaucoup aimé ce roman, et je vous le recommande !

Chronique complète et détaillée sur le blog.
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Maître des djinns

Dans un monde où l’Égypte est devenue l’une des plus grandes puissances mondiales suite à l’apparition des djinns, nous suivons Fatma, l’une des premières femmes à rejoindre les rangs du Ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités Surnaturelles. Lorsqu’un individu prétendant être al-Jahiz, la personne responsable de l’arrivée des djinns sur Terre, commence à apparaître aux quatre coins du Caire et à y semer la pagaille, Fatma va devoir mener l’enquête.



Je n’ai pas eu le coup de cœur que j’espérais de cette lecture mais j’ai vraiment adoré, bien que j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans au départ. Bon, si j’ai eu du mal à pleinement m’immerger dans l’histoire, je pense que c’est avant tout un souci de timing puisque je n’ai clairement pas entamé ma lecture au moment où j’en avais le plus envie. Ceci dit, il y a aussi des raisons plus concrètes qui ont fait que je n’étais pas à fond pendant la première moitié. L’une de ces raisons est l’omniprésence de termes en arabe sans explications (en tout cas pour la version originale, ce n’est peut-être pas le cas en VF). Si c’est un gros plus en terme d’immersion, ça peut aussi ralentir un peu la compréhension des lecteurs qui, comme moi, n’ont pas forcément ce vocabulaire (même si on finit par s’y faire, je vous rassure). J’ai aussi eu l’impression qu’il y avait quelques longueurs pendant la première moitié mais c’était probablement surtout dû à mon état d’esprit au moment de ma lecture.



Pour se reconcentrer très vite sur le positif, l’univers que l’auteur avait déjà commencé à créer dans ses novellas est toujours aussi incroyable, très visuel et imaginatif. J’ai adoré en apprendre beaucoup plus sur les djinns même si j’avoue que mes créatures préférées dans cet univers sont les anges (pas assez présents à mon goût), alors même que ce ne sont généralement pas des créatures qui m’intéressent beaucoup.



L’autre énorme point fort de cette histoire réside dans l’aspect humain et relationnel. J’adore les personnages, en particulier Fatma et Siti, et toutes les valeurs de tolérance et d’inclusivité qu’ils véhiculent. L’auteur réussit à nous proposer quelque chose de vraiment moderne malgré le fait que l’action se déroule en 1912, et il aborde beaucoup de notions très importantes, comme c’était déjà le cas dans ses novellas. Mais contrairement aux novellas, les relations entre les personnages sont bien plus approfondies ici, notamment celle de Fatma et Siti que j’ai vraiment adoré. J’ai aussi beaucoup apprécié la dynamique entre Fatma et Hadia, sa nouvelle partenaire au ministère, que j’ai trouvée très réussie.



Un truc que j’ai aussi vraiment adoré, c’est la façon dont l’auteur aborde la notion d’illusions et leur fonctionnement. C’est loin d’être l’élément le plus majeur du récit mais j’ai beaucoup aimé la dimension « sociale » des illusions.



Si je devais émettre un petit bémol dans le déroulement de l’histoire, c’est qu’au milieu de cette intrigue hyper bien ficelée, certains éléments manquaient malheureusement de subtilité. Je pense ici à l’identité de l’antagoniste que j’avais deviné avant même d’avoir atteint la moitié du roman. Je suis quand même un peu déçu que l’auteur n’ai pas réussi à brouiller un peu plus les pistes à ce niveau là, surtout quand on voit à quel point le reste de l’intrigue est bien pensé. C’est cependant loin de m’avoir gâché la lecture.



Quoiqu’il en soit, je vous recommande chaudement de découvrir ce roman si vous n’avez pas déjà été convaincus par les ribambelles d’avis qui pullulent sur les réseaux en ce moment !
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Ring shout

Coup de cœur. J'avais beaucoup apprécié Le Mystère du tramway hanté du même auteur, je voulais donc explorer davantage ses ouvrages. J'ai été happée par cet univers tellement réaliste, historique et en même temps clairement de Fantasy ; équilibre parfait, immersion totale. La construction du récit est au cordeau, les personnages sont vivants. Je suis épatée par le fait que l'auteur arrive à installer autant de personnages intéressants dans un récit aussi court. De l'émotion, de l'humour, un langage de toute beauté, quel régal! P. Djèli Clark est assurément un auteur à découvrir.
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