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Critiques de Pat Conroy (431)
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Le Prince des Marées

Les Wingo, c'est la famille type de Caroline du Sud, enfin pour les citadins étatsuniens : une enfance misérable dans les années 1950 et 1960 au fin fond d'une île, Colleton, avec un père violent, pêcheur de crevettes, revenu traumatisé du front de 1939-1945, une mère frustrée par son mariage, et son existence entière, trois enfants, Luke, les jumeaux Tom et Savannah, soudés par les drames familiaux, jusqu'à ce que l'âge adulte les fasse se perdre parfois de vue, l'un ayant suivi la tradition paternelle, l'autre ayant préféré l'enseignement de la littérature et du football américain, la troisième ayant enfin laissé libre cours à son génie poétique, ainsi qu'à ses psychoses, à New York.



New York, ville exécrée que Tom devra rejoindre, en pleine crise maritale, suite à une nouvelle tentative de suicide de sa jumelle, à la demande de sa psychiatre, Susan Lowenstein, qui veut comprendre sa patiente en remontant dans son passé grâce à l'un de ses proches. Et c'est finalement, plus que Susannah, son jumeau, qui va passer à la moulinette de l'analyse psychiatrique de Lowenstein, pour le meilleur comme pour le pire...



Alternant en une quasi trentaine de chapitres entre le passé de la Caroline du Sud, et le présent new-yorkais, Pat Conroy nous fait remarquablement pénétrer dans les méandres torturés de l'esprit de Tom, pour mieux comprendre, effectivement, l'esprit torturé de sa soeur, et par extension celui de toute la famille, démontrant avec brio, en de fines analyses psychologiques, comment des traumatismes d'enfance ou d'adolescence peuvent, plus ou moins tragiquement, conditionner une vie adulte, et ronger progressivement une existence jusqu'à l'implosion, qui prend diverses formes, et qui touchera, ici, toute la fratrie.



Il nous fait également pénétrer, en un intelligent paradoxe, dans toute la beauté, presque angélique, de la Caroline du Sud, de sa flore sauvage à sa faune parfois inattendue, dans une poésie toute naturelle qui forme un contraste éclatant avec la noirceur de la majorité de ses habitants, les Wingo en tête.



Un roman que j'ai apprécié lire, mais que je ne qualifierais pas pour autant de "chef d'oeuvre", dixit le bandeau apposé à celui-ci. Les alternances de chapitres sont en effet, parfois, poussifs, et le dénouement trop en décalage avec le reste, finalement peu crédible pour parfaire le tableau.
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Le Prince des Marées

Tu as aimé Betty de Tiffany McDaniel mais tu restes sur ta faim? Tu voudrais plus de familles dysfonctionnelles, plus d’Amérique profonde, plus de tragédies? N’en dis pas plus, j’ai ce qu’il te faut avec « Le Prince des Marées » de Pat Conroy!



Quand sa sœur jumelle Savannah, fait une énième tentative de suicide, Tom Wingo, « mâle blanc et sudiste invétéré » comme il se décrit lui-même, se rend à son chevet à New York et rencontre sa psychiatre, le Dr Löwenstein. Élégante, distante et fortunée, ils sont aussi dissemblables que l’on peut l’être. Il entreprend cependant de lui raconter l’histoire de sa famille, afin d’éclairer le mal-être de sa sœur. Entre anecdotes rocambolesques, non-dits et violence extrême, Tom met à nu, pour la première fois, la saga des Wingo.



Le Prince des Marées m’a emportée comme une lame de fond et m’a doucement déposée, encore émerveillée, le long du fleuve Colleton. Pat Conroy est un conteur hors pair et a su transformer un pavé de 1000 pages en épopée magique, peuplée de personnages hauts en couleurs, de dialogues finement ouvrés et de descriptions qui vous donneront envie de tout plaquer pour aller pêcher la crevette en Caroline du Sud. Une magnifique lecture que vous pouvez compléter avec le film, par Madame Barbra Streisand elle-même!



Warning quand même sur quelques thèmes bien difficiles que je ne peux dévoiler sans spoiler l’intrigue.
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Le Prince des Marées

Superbe roman, une histoire de famille, d'amour et de violence qui ne laisse pas indifférent. On plonge au coeur de cet univers et on y éprouve des émotions fortes tout au long de cette histoire. La dernière page tournée on se sent marqué par cette lecture. Un grand roman.
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Le Prince des Marées

Le prince des marées de Pat Conroy est une saga familiale très intéressante.

On suit le récit de cette famille de Caroline du Sud, avec Tom Wingo qui raconte à la psy de sa soeur Savannah, qui a fait une énième tentative de suicide, leur vie avec un père violent et une mère fantasque.

De terribles secrets et tragédies vont être revécus par Tom, notamment la disparition de leur frère Luke.

Beaucoup de sujets abordés, un roman bien construit, beaucoup de beauté dans la description des paysages, des personnages attachants pour la plupart, et j'ai eu beaucoup d'empathie envers cette fratrie qui a beaucoup souffert mais qui est toujours restée soudée.

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Le Prince des Marées

Le Prince des Marées est un très grand livre, l'un des meilleurs qu'il m'ait été donné de lire.

En effet, sa lecture permet d'éprouver l'ensemble des sentiments qu'on peut retrouver lorsqu'on parcourt un roman : joie, tristesse, colère, surprise, peur, etc.

Pat Conroy parvient aussi à magistralement nous faire vivre l'atmosphère climatique et sociale de ce petit bout de Sud Profond des États-Unis en Caroline du Sud. On se s'imagine plonger avec Tom, Luke et Savannah dans l'eau tiède de la rivière au milieu de l'été. On ressent la passion de cette partie de l'Amérique pour son football ainsi que le poids de la religion car la Caroline du Sud fait partie de ce qu'on appelle la Bible Belt. On aussi est consterné par son racisme arriéré qui cache une frustration enfouie d'avoir perdu la guerre de Sécession.

De l'autre côté, la ville de New-York où se déroule l'intrigue est beaucoup moins décrite et sert d'arrière-plan un peu flou ce qui renforce la description des paysages évoqués précédemment.

Tout personne qui s'intéresse à la société américaine devrait lire le Prince des Marées. Une magnifique lecture : 5 sur 5 sans hésiter !
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Le Prince des Marées

J'ai toujours détesté qu'on qualifie un livre de "pavé". Comme si un nombre conséquent de pages était forcément synonyme de lourdeur et d'indigestion.

Pour moi, plus un livre est conséquent, plus le voyage sera long. Et si le voyage est beau, on n'a pas envie qu'il se termine.

Il faut dire que j'ai toujours aimé les sagas ; particulièrement les sagas familiales. Il y a quelque chose d'immuable, d'insondable dans ces liens-là. Et se laisser emporter dans des décennies d'histoire familiale peut être tout à fait délicieux.

Ici, le plat est aussi doux qu'il est amer. L'amour aussi fédérateur que destructeur. Les drames, la folie, la violence, la tendresse s'entremêlent et créent un voyage tourbillonnant de 1076 pages qui chamboule tout.

Ce livre est magnifique, et il est magnifiquement traduit.

Il a fait battre mon cœur à de nombreuses reprises, il m'a accompagnée partout pendant un mois et je l'ai refermé avec cette peine si particulière qu'on ressent quand on arrive au terme d'un très beau voyage.

Le Prince des Marées est un des plus beaux livres que j'aie lus, et il n'est pas près de me quitter.
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Le Prince des Marées

Comment résister aux sirènes de la littérature lorsque celles-ci mettent entre mes mains de tels bijoux ?



Tom, Luke et Savannah Wingo ont grandi dans une petite ville de Caroline du Sud, dans une famille relativement pauvre. Leur père est un pêcheur de crevettes qui dépense tout son argent dans de fantasques tentatives pour devenir riche. Alcoolique, il devient vite violent envers sa femme et ses enfants. Leur mère, quant à elle, fantasme une vie plus douce et pleine de richesses. Dans ce sud encore meurtri par la guerre de sécession et le racisme, les trois enfants Wingo oscillent entre joies et tragédies quotidiennes. C’est cette vie-là que va raconter Tom à Susan Lowenstein, la psychiatre de Savannah, devenue une poétesse reconnue vivant désormais à NYC. Après que celle-ci a fait une énième tentative de suicide et se soit réfugiée dans le mutisme, Susan contacte Tom dans l’espoir que ce dernier lui permette de comprendre sa patiente et de, peut-être, entrevoir une possible guérison. Au fil de leurs échanges, Tom se confie sur leur enfance et les blessures du clan Wingo. Séance après séance, la parole se libère, et les liens entre Tom et Susan deviennent plus ténus.



Porté par une écriture sensible et empreinte de beaucoup d’humour, Pat Conroy nous offre une merveilleuse plongée au cœur d’une famille dysfonctionnelle où l’horreur fait face à l’amour de façon quotidienne. Si j’ai énormément aimé les personnages de la famille Wingo, je suis encore plus touchée et émerveillée par celui de Susan Lowenstein. Le portrait de cette psychiatre new-yorkaise est fascinant de justesse et de complexité.



Car au cœur de cette histoire, c’est l’indicible et ses répercussions qui s’y cachent.



Véritable pavé de plus de 1000 pages, "Le prince des marées" entre directement dans mon panthéon personnel. Un tel roman ne se raconte pas, il se lit. Se vit. On ne ressort pas indemne de cette fresque familiale.



Foncez. Lisez. Kiffez. Ce roman est un véritable chef-d’œuvre.
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Le Prince des Marées

L'un des plus grands livres que j'ai jamais lus. Un chef-d'oeuvre, un monument de toute la littérature. le genre de récit qu'on n'oublie pas. A noter que ce livre est aussi disponible en audiolib (trouvable en bibliothèque) pour celles et ceux que lire un pavé de ce genre effraierait.
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Charleston sud

Une autre saga remarquable. Le souffle romanesque de Pat Conroy est impressionnant tant par l'ampleur et l'enchevêtrement fluide des histoires personnelles que par la richesse psychologique des personnages et la mise en scène historique. La construction où tous les éléments des drames sont présentés au début lors d'une seule journée est géniale. On retrouve les thèmes de prédilection de l’auteur: la fraternité, la maladie mentale, l’amour, ses racines en Caroline du Sud, sans oublier le baseball. S’y ajoute le racisme, la religion catholique, la beauté aveuglante des femmes et surtout la force des amitiés d’enfance lorsque la vie bouscule avec cruauté. Mais c'est surtout la tendresse des liens entre les personnages qui est la trame de ce roman où l'humour suinte pour que l'horreur disparaisse. Inoubliable.
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Le Prince des Marées



Un livre fantastique . Dense.. long .. de ces épopées où l'on plonge , en apnée , pour longtemps.

La beauté des marais , la sauvagerie d'une famille douloureuse ... repliée au fond des marias , dont l'évocation splendide estompe la laideur. Personnages profonds, complexes , attachants.. perturbants . .. .. lorsque notre regard passe travers les pupilles d'une brillante psychiatre New-Yorkaise....

Des portraits complexes , ciselés , baignés par une nature merveilleuse,personnage essentiel de la Fresque ...

Sortir de cette Caroline du Sud et de ce livre finit par nous faire , comme à Tom Wigo , délicieusement mal

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Le Prince des Marées

Tom se rend à New York, aider la psychiatre qui suit sa soeur dépressive à la comprendre. L occasion pour lui de revenir sur leur enfance, en Caroline du Sud.

Waouh !!Un grand roman dans une pure tradition américaine. Quand l histoire se fond dans le(s) paysage(s)ou l inverse Magnifique. Se lit d une traite même.si c est plutôt un gros pavé
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Le Prince des Marées

Que j'ai eu du mal à venir au bout des 1070 pages de ce livre ! Je suis pourtant une grande lectrice et je ne suis jamais réticente à la vue d'un pavé de cette ampleur mais ma lecture de ce livre m'a paru interminable !

Loin des critiques élogieuses que j'ai pu lire sur ce livre, ma critique sera plus sévère !



Ce que j'ai aimé :

- les histoires rocambolesques que Tom, le narrateur, nous dévoile sur son enfance

- les liens très forts entre les différents membres de la famille malgré les épreuves difficiles auxquelles ils font face

- l'écriture soutenue de l'auteur



Ce que j'ai moins aimé :

- les dialogues interminaaaaaaables et qui ne mènent à rien ! En particulier ceux entre Tom et Savananah où la discussion tourne en boucle sur des pages et des pages pour n'arriver à aucune débouchée et rebelotte 100 pages plus tard !

- l'ironie quasi-omniprésente dans toutes les paroles énoncées par Tom... Un petit peu n'est pas déplaisant mais là pour le coup j'ai trouvé ça d'une lourdeur absolue

- certaines "anecdotes" sur la vie de Tom qui, à mes yeux, n'apportent ni intérêt pour l'histoire ni même émotions du lecteur... ex : *spoiler* l'entraînement sportif du fils de la psychiatre par Tom

- de même que pour les dialogues, certains éléments de l'histoire sont détaillés sur des dizaines, voire même une centaine de pages mais en n'apportant quasi aucun nouveau élément pour retenir l'intérêt du lecteur (la partie avec Luke dans la dernière partie du livre est juste interminable...)



En résumé : un livre qui aurait été bien meilleur s'il avait été au moins deux fois plus court !
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Charleston sud

Suis-Je la seule à ne pas avoir apprécié ce livre au point d'en abandonner la lecture à un peu moins de la moitié ? J'avais lu, il y a fort longtemps "le prince des marais" et j'avais vraiment apprécié ce livre. J'attendais beaucoup de celui-ci. Mais, hormis la partie concernant l'adolescence des nombreux personnages, je me suis ennuyée ferme.

Le roman part dans tous les sens : un peu de psychologie, beaucoup de descriptions de Charleston, de nombreuses références à l'église catholique. On dirait que l'auteur a jeté sur le papier tout ce qui lui venait à l'esprit au moment où il écrivait (dans un style très moyen d'ailleurs) et qu'il se souvenait par moments qu'Il écrivait un roman !

Une déception donc et un abandon.
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Beach music

Après la renversante découverte que fut pour moi le Prince des Marées, il s’agit ici de ma seconde lecture de Pat Conroy. J’ai beaucoup aimé ce livre, bien qu’il ne soit pas, selon moi, au même niveau que le Prince des Marées, du fait de plusieurs rebondissements narratifs que j’ai trouvé quelque peu exagérés et irréalistes. J’ai néanmoins eu énormément de plaisir à retrouver ce style si unique de l’auteur, qui sait, dès les premières lignes, nous faire nous attacher à ses personnages et nous embarquer dans son univers. On s’attache ainsi très vite à Jack McCall, veuf, expatrié à Rome avec sa fille Leah dont la garde a fait l’objet d’une âpre bataille judiciaire à la suite du décès de son épouse, qui a mis fin à ses jours en se jetant du haut d’un pont de Waterford. Confronté à la maladie de sa mère, Jack va devoir mettre un terme à son exil, rentrer en Caroline du Sud, se confronter aux épisodes douloureux de son passé et de celui de ses proches ainsi que de ses amis, et introduire sa fille à son héritage familial, malgré ses propres réticences à revisiter un passé douloureux. J’ai lu ce roman en même temps qu’une amie, qui avait également lu le Prince des Marées, et nous avons échangé, au fur et à mesure de notre lecture, sur ce qui rendait l’ambiance narrative créée par l’auteur si spécifique. Nous avions en effet du mal à cerner ce qui caractérisait cette écriture, si riche, si entraînante et sensuelle, jusqu’à ce que mon amie pointe du doigt, de manière tout à fait pertinente selon moi, la place prépondérante occupée par la nature dans l’écriture de Pat Conroy : les péripéties vécues par les personnages -et elles sont nombreuses !- ont en effet toujours pour toile de fond un élément naturel : le fleuve qui traverse Waterford, la mer, où Jack et ses amis d’enfance vivront des expériences transformatrices, les animaux : tortues, marsouins, crabes, raie géante… cet environnement, ce « tout » qui est témoin des accidents de vie des personnages, de leurs joies, de leurs échecs, est présent à chaque page du livre. C’est pour moi ce qui fait toute la magie de l’écriture de Pat Conroy, ce qui m’émeut le plus. La nature sauvage de Caroline du Sud, à laquelle l’auteur semble éperdument attaché, accompagne les vies de Jack, de ses frères, de ses amis et de sa mère, de la naissance à la mort. Je garde en particulier le souvenir de passages fantastiques dans le roman, où est raconté l’apprentissage de Leah auprès de sa grand-mère, qui lui enseigne à prendre soin des œufs de tortues, et à connaître et protéger l’environnement maritime de Waterford ; de la même façon, les retrouvailles de Jack avec son fleuve dans lequel il se laisse porter après avoir sauté (nu !) d’un pont avec ses frères -scène mémorable du livre !-… toutes ces scènes uniques font de ce roman une pépite, et encore, je ne m’étendrai pas sur la richesse des personnages, leur humour malgré les obstacles qu’ils rencontrent, leur résilience (mais pas une résilience béate, non, une résilience vraiment « humaine », avec ses ratés et ses maladresses)… Pat Conroy nous régale à chaque page. Je garderai un très beau souvenir de cette lecture, et je suis certaine que ce livre fera partie des ouvrages dont j’aurai plaisir à relire quelques passages au cours des années à venir.
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La mort de Santini

On sort de ce récit autobiographique un peu sonné par le déferlement des mots et des émotions. Pat Conroy écrit avec les poings, c’est une littérature furieuse et passionnée. Pour la dernière fois, l’auteur se confronte à la Statue du Commandeur, celle du Colonel Donad Conroy, son père, pilote de chasse multi-décoré, surnommé « Le Grand Santini » en référence à un trapéziste charismatique. Pat Conroy, l’aîné de la fratrie, le romancier à succès, veut régler une fois pour toutes ses comptes avec son père, qui a maltraité physiquement et psychologiquement sa femme et ses sept enfants pendant toute leur enfance. Pastichant l’incipit d’ @Anna Karénine, l’auteur écrit : « Je ne crois pas aux familles heureuses ». Il décrit avec une sensibilité et un amour débordants tous les membres de cette famille de grands blessés, qui, rescapés d’une enfance chaotique ont pour la plupart souffert de maladies mentales et de dépressions. Un chapitre bouleversant est consacré au plus jeune frère, Tom, « le plus bel enfant » de la famille, qui, en proie au délire, se donne la mort à trente-quatre ans en sautant du haut d’un immeuble. Cet épisode déchirant est aussi un tournant pour la fratrie qui, en voyant le père dévasté par le chagrin, comprend que ce père abusif est aussi un père aimant. Ce livre est plein d’humour aussi. Humour des frères et sœurs entre eux, même dans les moments les plus tristes. Quant au Colonel, c’est un personnage truculent, adoré de ses petits-enfants, très fier d’être devenu célèbre grâce aux romans de son fils, et qui dédicace en sa compagnie, et avec une immense joie, ses livres qu’il qualifie de « merdiques et mensongers ». Ce livre est aussi un éloge de la littérature, et, comme l’écrit Conroy, un hymne à « la majesté des mots qui, dans un certain assemblage, peuvent rendre magique ce monde impitoyable ». C’est enfin un livre de pardon, et c’est un Pat Conroy enfin apaisé qui écrit l’éloge funèbre pour son père à la fin du récit. Ce livre est magnifique et bouleversant.
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Le Prince des Marées

L'un des plus beau, sinon le plus beau, des livres que j'ai lu. Magnifique par l'écriture très fluide mais aussi par l'histoire du roman, très poignante. On s'attache aux personnages dont le principal doté d'un sens de l'humour poussé.

Bref, c'est très beau !
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Le Prince des Marées

Waouh ! Quel livre ! C'est à regret que je referme ce roman dont l'histoire m'aura emportée du début à la fin. J'ai adoré suivre les personnages de ce drame familial. Au fil des pages, j'ai découvert des hommes et des femmes qui tentent de (sur)vivre malgré les évènements. J'ai fait la connaissance de gens du Sud et découvert les diverses mentalités.



Je n'oublierai pas de sitôt Tom Wingo, le narrateur ainsi que son frère Luke et sa sœur Savannah et je garderai leur histoire longtemps avec moi.



C'est un livre qui m'a touché, fait rire, sourire, donné les larmes aux yeux. Bref, c'est un pavé de 1000 pages qui fait passer par de nombreuses émotions.



Je n'en dis pas plus sur le fond de l'histoire, juste laissez-vous emporter par les marées. Vous pouvez y aller les yeux fermés.
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Le Prince des Marées

Quel pavé passionnant mais dur. Vraiment dur ! On suit les 3 enfants : Savannah a l'air si intrépide et créative ! Tom est notre gars sûr, Luke a l'air étrange et bourru dans un premier temps mais est devenu mon préféré... Ils ont grandi sur une île, et ce presque huis-clos est à la fois magique, sauvage et terrifiant.
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Le Prince des Marées

C’est l’histoire d’une fratrie très soudée racontée par l’un des fils, leur vie dans une famille un peu distroyed, avec un père alcoolique et violent, déjanté mais quelque part aimant, une mère bovaryenne, très belle mais frustrée. Ils ne sont pas très riches, pas très pauvres non plus. Ils naviguent entre deux eaux. Le père est pécheur de crevettes. Il emmène parfois ses enfants, même la fille, à la pêche. Une vie apparemment sans histoire. C’est Tom, l’un des fils qui va nous raconter tout ça, avec beaucoup d’autodérision.

Pat Conroy, de cette histoire sans histoire va nous emmener dans un maelström sans répit jusqu’au bout des 1100 pages. Le récit n’est pas linéaire. La chronologie est fragmentée, mais on s’y retrouve facilement. C’est très bien écrit (bien traduit). La phrase est fluide, poétique souvent, j’y retrouvais même des alexandrins.

Une saga ? Non. Une épopée. Un monument avec plein de portes.

Il y a des situations rocambolesques, pleines d’humour, je pourrais vous raconter les aventures du tigre et de la pompe à essence, du marsouin volé dans l’aquarium, de la tortue pourrie dans le lit du méchant, de la grand-mère qui a fait trois fois le tour du monde ou de son premier jour d’école…

Certaines scènes sont bien moins drôles. Je me souviens de la naissance des enfants. Une inondation. Terrifiante. La mère se fait accoucher par une sage-femme noire (et vieille) quand les flots se mettent à bondir et franchir la porte de la cuisine. Un deuxième bébé s’annonce, il y a aussi un troisième bébé un peu plus grand. La sage-femme met les trois bébés contre ses seins et meurt. Cette image effroyable me poursuit encore.

On peut dire que Pat Conroy est un auteur engagé. Dès 1986, il soulève les problématiques de genre et s’insurge contre l’injonction de virilité chez les hommes. Il ne cache pas sous le tapis le linge sale du racisme (la Caroline du Sud est un état ségrégationniste de la première heure)

Ce qu’il raconte de l’arrivée de ce pauvre étudiant noir à l’université, le premier, le seul, est tout simplement effrayant (on est en 57). Il parait que le livre de Pat Conroy n’avait pas été très bien accueilli à sa sortie. (La Caroline du Sud est toujours un bastion républicain de nos jours.)

J’oubliais : la question de l’environnement, quand le village a dû être rasé pour exploiter la mine de plutonium, Et aussi dans le désordre, les intellectuels new-yorkais, la guerre du Vietnam et les espions russes, les Immigrés Juifs et la psychanalyse…

Le village a dû être rasé, les habitants déplacés, les cercueils entassés, tout ça pour pouvoir exploiter les mines de plutonium. Avec désobéissance civile à la clé. Une ZAC avant l’heure.

A la fin de l’histoire, on est sonné, on a du mal à raccrocher les wagons mais on se sent en empathie avec les personnages, quoiqu’ils soient, quoiqu’ ils fassent. Il n’y a pas de manichéisme, chacun fait comme il peut.

C’est un livre d’aventures, certes, mais surtout c’est un beau roman d’amour, de pardon et de résilience. Un très grand livre.





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Charleston sud

Non, ce n'est pas le meilleur Conroy et pourtant il est gros. De joilies pensées dans un monde pourri par le racisme et le Sida, des aventures rocambolesques et des dialogues à n'en plus finir. ça se lit comme on regarderait une mauvaise série télé. A privilégier en cas de maladie bénigne obligeant à garder la chambre.

Il faisait partie d'un désherbage de la bibliothèque du village où je l'ai eu pour un euro. Dommage, j'aime bien Pat Conroy.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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