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Critiques de Pat Conroy (431)
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Le grand Santini

Le Grand Santini, c’est « Bull » (Wilbur) Meecham, lieutenant-colonel chez les Marines. Époux exigeant, père strict qui élève ses quatre enfants comme des soldats. Chrétien fervent mais raciste. Misogyne irrécupérable et vulgaire (il surnomme ses deux filles « les fendues » et ses fils « les babouins » …) Nous sommes dans les années soixante, époque où les machos régnaient encore sur l’Occident …



Pratiquement chaque année, la famille Beecham doit changer de lieu de résidence pour une nouvelle ville de garnison – où les enfants n’ont guère le temps de se faire des amis avant le prochain déménagement … Jusqu’à leur l’arrivée à Ravenel (Caroline du sud) Si le « grand patron » donne l’impression de tolérer les insolences de sa progéniture ou les railleries à peine déguisées de sa femme, tous savent qu’il ne faut pas trop « tirer sur la corde », la patience de Bull Beecham étant plutôt limitée … Cet homme brutal, fait régulièrement preuve de violence morale et physique avec les siens (jusqu’au sadisme le plus éhonté) aussi bien qu’avec ses compagnons d’armes … Insultant et tyrannisant ses semblables qu’il utilise tels des défouloirs …



Un roman très dur, qui pousse rapidement le lecteur à exécrer ce personnage particulièrement odieux ! Des enfants qui poussent (hélas! mais logiquement …) de « travers »… L’esprit forcément déformé par une haine grandissante – au fil des ans – pour ce père dénaturé et par une rancoeur tenace pour cette mère bien trop passive … Cette mère et épouse qui malgré son mépris total (voire son dégoût) n’a pas eu le cran de le quitter …



Une lecture – par moment insupportable – devant autant de méchanceté et bêtise gratuites (qui semblent avoir plus ou moins « contaminé » et terriblement cabossé la descendance du Grand Santini …) Un livre choc (et autobiographique) d’un formidable auteur sur qui un père maltraitant a laissé des traces indélébiles ! Pour ma part, ce ne fut pas vraiment un coup de coeur, toutefois un très grand plaisir de lecture !
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Le Prince des Marées

On dirait le Sud.



Sous prétexte d'aider la psychiatre de sa sœur à mieux cerner son passé et ses traumas pour l'aider dans sa maladie mentale, c'est surtout lui-même que le narrateur raconte, sa propre jeunesse, ses aspirations et sa vie.

Le récit alterne ainsi entre passé et présent, entre nostalgie (sans masquer la réalité crue de l'enfance) et les conséquences sur le présent, sur ce que ces enfants sont devenus maintenant.



Le roman s'ouvre sur un prologue très poétique qui chante l'amour pour sa terre natale, son fleuve, sa mère. Mais le premier chapitre opère une rupture de ton immédiate, avec ce style terre à terre,

ces répliques mordantes, cyniques, très drôles.

Malheureusement, passé un certain stade, l'histoire tourne en rond et l'intérêt s'émousse grandement face à ce protagoniste qui geint beaucoup et impute tous ses problèmes à ses parents sans jamais se remettre en question.

Mais doucement, il évolue, et l'intérêt revient au galop, avec de vrais moments de bravoure qui ont beaucoup de cœur, ou saisissants et proprement effrayants (Callanwolde), passionnants. Alors les pages défilent, on est totalement embarqué, ça touche au génial même si l'auteur en fait parfois trop, à chercher à faire de grandes phrases grandiloquentes, il se regarde un peu écrire.



On sent tout l'amour profondément enraciné de ses terres du Sud baignées de soleil, pour ce fleuve et ses eaux vertes. Le goût du sel et l'odeur des crevettes, l'odeur végétale des marais et marécages, la bouffe, la sueur, qui marquent les vies là-bas. Ce Sud qui l'a vu grandir et a façonné celui qu'il est devenu.

Un gars des basses terres, d'une petite ville, qui s'enferme parfois dans ses clichés par facilité, pour titiller l'autre quand il l'a pris en grippe. Car la région a sa façon de penser et de vivre, et il l'aime aussi pour ça, sans gommer et atténuer ce qu'elle a aussi de plus mauvais, mais aussi de plus vibrant.

Et puis l'amour pour son frère et sa sœur, indéfectibles, les sentiments plus troubles pour ses parents (adoration pour sa mère en même temps que haine tenace, beaucoup de colère et de haine contre son père, mais aussi un peu d'amour et pas mal de pitié pour ce loser).



C'est une famille ô combien dysfonctionnelle, où chacun est brisé à sa façon, où la haine s'entremêle à l'amour jusqu'à ne plus pouvoir faire la distinction. Mais ce sont des personnages vivants, avec de l'épaisseur, de la chair. On est avec eux, on vit avec eux, on vibre avec eux, on se brise avec eux.

Des vies marquées par des bonheurs simples, de petits exploits éclatants, et des tragédies dignes d'enfants nés un jour d'ouragan.
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Le Prince des Marées

Un chef-d'oeuvre.

Cette saga familiale prend place en Caroline du Sud et le territoire, les paysages et surtout la mer sont les principaux protagonistes de ce roman. Issus d'une dynastie de pêcheurs, et soudés par une indéfectible solidarité fraternelle, trois enfants tentent tant bien que mal de construire leur vie sur les souvenirs douloureux d'une famille dysfonctionnelle. La beauté de ce livre tient à la construction méticuleuse de la personnalité de chacun, évoquant par petites touches les évènements tragiques qui les conduisent à leur perte ou à leur rédemption. le sort du frère aîné, sorte de zadiste avant l'heure, est particulièrement poignant.

L'écriture sensible de Pat Conroy est parfaitement traduite par Françoise Cartano.

Challenge USA : un livre, un État (Caroline du Sud)
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Le grand Santini

Conroy et moi, c'est pour la vie. C'est mon 4e roman de cet immense écrivain et à chaque fois, je me régale de son humour décapant, je savoure l'enracinement de ses personnages en Caroline du Sud, je goûte l'émotion intense qui émane des vies qu'il dépeint. Même si quand il décrit la violence, la brutalité des relations familiales, j'ai la gorge nouée, Conroy possède l'art de désamorcer les drames avec des dialogues qui claquent et tellement de tendresse. Et « Le Grand Santini » a confirmé mon amour pour lui.

Dans sa première œuvre de fiction, Conroy raconte une famille complètement atypique (qui ressemble intimement à la sienne), celle de Bull Meecham, aviateur des Marine Corps, "Le Grand Santini". Fort en gueule, tyrannique, bagarreur, il est la caricature du colonel des Marines. Il trimballe de base en base femme et enfants au gré des affectations. L'éducation de ses enfants, il la fonde sur les mêmes principes que le dressage des recrues dont il a la charge. Il bouscule, maltraite, humilie ses petits comme il le ferait avec des soldats. Ca ne rigole pas tous les jours chez les Meecham. Et pourtant, ils sont tous (y compris le père) tellement attachants.

Conroy nous raconte cette famille à travers le regard de Ben, l'aîné, alors que la famille s'installe en Caroline du Sud. Du déménagement dans leur nouvelle maison au premier jour d'école des enfants, des exploits de Ben dans l'équipe de basket-ball du lycée aux soirées hallucinantes au mess, Conroy nous immerge dans la vie des Meecham, et en profite pour dénoncer l'esprit de corps du père, la bigoterie d'une mère trop passive, le racisme du Sud, et bien d'autres maux de cette Amérique des années 60.

Et puis il y a les enfants, qui grandissent malgré tout et se rebellent avec des réparties bien senties contre l'autorité de leurs parents, même si les larmes et les souffrances ne leur sont pas épargnées.

Mention spéciale au personnage de Mary Anne la grande sœur, drôle et émouvante et au merveilleux proviseur, Mr Dacus.

Révoltant, tendre et décapant, du très bon Conroy.
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Le grand Santini

Bull Meecham est un pilote de chasse, grande gueule mais émérite. Cependant, le respect dont il fait l'objet, de par ses compétences, sinon par ses poings, il a l'habitude de l'obtenir de la même manière au sein de son foyer.

Il gère sa femme, Lilian, et leurs quatre enfants, comme une de ses escadrilles, sous la menace constante des représailles du "Grand Santini".



Ben, l'aîné,  le plus sujet à la vindicte du père, est partagé entre sa sensibilité propre et la pression de Bull pour faire preuve de virilité dont les propres notions sont très "basiques". Il se sent peu à peu à la hauteur pour l'affronter d'égal à égal, sachant qu'il prendra son envol pour l'université l'année suivante.



Cette famille, aux membres déracinés au gré des affectations du père, se serre les coudes et résiste tant bien que mal aux sautes d'humeur alcoolisées du patriarche, faisant preuve d'une résilience hors du commun, car l'amour affleure toujours entre eux, sous les brimades et les châtiments.

En filigrane de sa propre vie, Pat Conroy est un habitué  des romans denses, sur des familles aux pères le plus souvent violents, ou abusifs. S'il sait creuser au plus profond de l'ambivalence des relations amour-haine au sein d'une famille, il sait l'adoucir avec des dialogues enlevés, à l'humour sarcastique et dévastateur.  Son grand talent est de créer des monstres pleins d'humanité,  de désamorcer des scènes terribles par des réparties mordantes qui vous font passer de l'émotion à un fou-rire.

Ce n'est pas mon préféré, il n'est pas au niveau de son "Prince des Marées " pour moi, mais c'est un roman qui montre encore une fois toute l'étendue du talent de Pat Conroy pour nous conter les familles torturées du Sud...
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Le grand Santini

Les années 60. La famille Meecham vit au rythme des mutations de Bull, le père, pilote de chasse dans l'armée, héros de guerre. Tout le monde file droit face à cet homme autoritaire, véritable tyran domestique non dénué d'humour. Tous le craignent, pourtant ses deux aînés, Ben et Mary Anne pratiquent l'ironie mordante. Par ailleurs, Lillian, la mère sait mieux que quiconque désamorcer les sautes d'humeur de cet homme habitué à commander. Hélas, elle vit dans le déni, comme si refuser la réalité la faisait disparaître, nier la violence pour la rendre inexistante.



Pat Conroy est un génie. Son écriture est une symphonie pastorale, superbe et émouvante où la nature a une part importante. Il accroche le lecteur avec ses personnages et leur histoire, il parle de gens parfois affligeants et révoltants tout en nous provoquant des éclats de rire. Il nous invite dans cette famille et on vit ce qu'ils vivent. Il me rend attachant Bull, le grand Santini, alors que c'est typiquement le genre d'individus que j'exècre, un être raciste et brut de décoffrage, qui peut être arrogant et qui fait régner la terreur au sein de son foyer pour avoir toujours raison, car il veut être le chef suprême, celui que tout le monde craint et respecte. On se trouve sur une corde raide, oscillant entre colère et amusement, sans doute à cause de sa personnalité complexe. Cet homme est drôle autant qu'il peut être odieux.



Pat Conroy raconte les liens familiaux comme personne. Il nous dessine des personnages passionnants, surprenants, jamais fades ni insignifiants, de ceux qui mènent son romans jusqu'à ceux de moindre importance que l'on ne voit qu'à peine, tous ont leur place dans l'histoire et on est heureux de les avoir rencontrés.



J'ai adoré cette histoire familiale violente mais bourrée d'humour avec des dialogues ciselés et jubilatoires, qui sent les états du sud et l'amour à plein nez, qui nous raconte la difficulté de vivre et nous parle de pudeur des sentiments.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Le Prince des Marées

Un livre inoubliable !!!

À peine entamée cette lecture que l’image de Nick Nolte m’est apparue et a entravé mon imagination. Ainsi, j’ai ressenti des longueurs. Je n’avais aucune envie de suivre un match de foot, des dialogues sans fin entre Tom et Susan, la belle psychiatre, des discours sur la religion … ma curiosité s’est émoussée. J’ai failli abandonner. Et puis, au détour d’une page la magie de l’écriture opérait à nouveau. J’ai trouvé de l’humour dans des pages sombres, beaucoup d’amour sous les coups, une réconciliation où le pardon semblait impossible. Tout est beau dans ce roman et malgré une lecture avec des hauts et des bas, Le prince des marées est remarquable.

Remarquable dans l’écriture, car Pat Conroy est un formidable conteur. Sa plume vous emmène, vous transporte dans les méandres de cette histoire avec une humanité, une sensibilité à fleur de peau.

J’ai fini par oublier Nick Nolte …

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Beach music

Il y a un certain temps que Pat Conroy me faisait de l'oeil mais il faut être dans les dispositions littéraires adéquates pour s'attaquer à un roman-fleuve. Comme, selon une idée largement répandue, l'été est propice à la lecture de pavés, j'ai choisi Beach Music. 949 pages.





Jack McCall s'est exilé en Italie en compagnie de sa fillette après la mort de Shyla, son épouse vive et drôle qui avait pourtant en elle une part sombre, sinon pourquoi aurait-elle sauté du haut d'un pont pour abréger son existence, lasse de se sentir défectueuse et éphémère. Depuis ce saut de l'ange qui l'a rendu veuf, Jack est moralement exsangue, vaincu, et subit une tristesse permanente. Il cherche l'amnésie, Rome lui permet d'y accéder. Il a fui aussi son passé familial, sa belle-famille qui lui a intenté un procès pour la garde de sa fille, et la Caroline du Sud, cet Etat obscurantiste où une grande partie de la population vit dans des maisons vulgaires inspirées de Tara, en feignant d'ignorer que Lincoln a libéré les esclaves.





Dès les premières pages, bien que craignant un côté étouffe-chrétien de l'intrigue qui fait un tour d'horizon englobant rien de moins que la ségrégation, la guerre du Vietnam, l'Holocauste, les familles dysfonctionnelles, j'ai été séduite par le style de l'auteur. Il faut dire qu'il commence en douceur en décrivant une Rome digne de la Dolce Vita, des placettes où chantent des fontaines, des terrasses où sont servies les meilleures pâtes et pizzas du monde et des environs ; avec très peu d'imagination, j'ai eu vite fait d'assimiler Jack McCall à Marceeellôôôô... J'ai également été très sensible à la qualité des dialogues, qui fusent et éclairent l'histoire de leur humour et intelligence.





Et puis, et puis, Jack retourne chez lui aux Etats-Unis, sa mère est mourante, et à partir de ce moment-là, mon intérêt s'est émoussé. Un manque de structuration, de cohésion a perturbé ma boussole littéraire, l'ensemble des thématiques se fondant dans un récit embrouillé et redondant. La famille de Jack bien que particulièrement cinglée n'a pas réussi à accrocher mon attention, et j'ai fini - pour des motifs personnels de deuil très récent – par caler sur la leucémie de la mère de Jack hospitalisée en chimio. Au final, j'ai lu plus ou moins un tiers de ce pavé, je n'ai pas l'intention d'y revenir ultérieurement pour l'achever.

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Le Prince des Marées

"Le prince des marées”, est un des livres les plus poignants que j'ai lus. L'écriture est magnifique, les images explosent et les 1000 pages nous emportent dans un pays et une histoire sauvages et poétiques. Il a pourtant fallu que je m'accroche, que je reprenne la lecture mais je suis heureux de l'avoir fait. Tom, Luke et Savannah vont m'accompagner longtemps. Je suis resté plusieurs fois époustouflé devant la puissance d'une description, l'intensité d'une phrase.
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Le Prince des Marées

Une ode au Sud pofond des Etas Unis, des personnages attachants, tant par leur souffrance que par leurs valeurs, des paysages somptueux, une histoire bien construite qui tient son lecteur en haleine tout du long... J'ai vu le film, mais le livre reste bien supérieur à ce que le cinéma en a fait malgré un casting d'enfer.
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Le Prince des Marées

On parle ici de la vie d'une famille du Sud, dont on va revivre l'histoire depuis les années 40 jusqu'à nos jours, dans une tentative de comprendre pourquoi la petite dernière, Savannah, poète de son état et exilée à NY, flirte avec le suicide. Son frère Tom, un homme en apparence assez médiocre (mais à l'esprit aussi affûté que l'auteur) essaie de reconstituer le passé de sa sœur, en présence d'une psychanalyste chic de New York (insérer ici la romance obligatoire entre la new-yorkaise et le gars du sud).
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Le Prince des Marées

Un véritable chef d'œuvre à mon goût. Ce livre est un véritable page turner, difficile de le poser une fois qu'on l'a commencé, il se dévore.

L'auteur nous transporte, on s'y croirait presque. Certes, la vie de la famille Wingo est difficile, et certains passages du livre sont à la limite du soutenable, et on a besoin de faire une pause et de reprendre son souffle avant de se replonger dans l'histoire. Mais heureusement la fratrie est soudée, et certaines situations un peu cocasses car décrites avec des yeux d'enfants. Un très beau roman.
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Le Prince des Marées

Des personnages attachants, tant par leur souffrance que par leurs valeurs, des paysages somptueux, une histoire bien construite qui tient son lecteur en haleine tout du long. Voilà l'essentiel que j'ai retenu de "Le prince des marées", une belle rencontre littéraire après quelques livres un peu secs que j'ai lu pendant et après le confinement. Un livre bourré d'émotions palpables et qui fait chaud au coeur. Une découverte que je conseille vivement
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Beach music

Je n'ai pas lu "Le prince des marées" du même auteur mais vu le film qui m'a touché . Lire un roman de Pat Conroy s'imposait et c'est ce titre "Beach Music" que j'ai choisi.



Un homme, sudiste ce qui visiblement fait une différence aux USA(qu'on perçoit d'ailleurs dans le roman), Jack McCall, décide de quitter la Caroline du sud après le suicide de sa femme et le procès que lui font les parents de sa femme, partir, fuir, en Italie pour tenter de survivre. C'est donc à Rome qu'il élèvera sa fille se tenant éloigné de sa famille et de son pays. Toute la première partie décrit une Italie et des Italiens merveilleux, les femmes y sont élégantes et belles, la gastronomie extraordinaire, les gens ouverts et généreux ....



Puis la famille reprend ses droits, la belle -famille d'abord qui envoie une émissaire approcher le récalcitrant, les amis d'enfance qui viennent pour un projet de film puis la famille directe qui lance l'information à laquelle on n'échappe pas , la mère se meurt...



Retour à Waterford pour la suite du roman où vont s'égrener souvenirs et règlements de comptes .



La religion, les religions, le pardon, la rédemption, l'Holocauste, la guerre du Vietnam, l'amour, la folie, la dépression, la violence, l'écologie et encore plus, ce qui finit par faire un gros livre, très gros, peut-être trop car si certains passages m'ont happée d'autres se sont étirés par contre un beau rendu des us et coutumes du sud ainsi que des paysages.



Avis mitigé donc sur ce roman, beaucoup de pathos et trop de sujets abordés dans le roman
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Charleston sud

Profondément traumatisé par le suicide de son frère, les liens qui rattachent le jeune Léo King à la vie sont bien fébriles lorsque s'ouvre "Charleston Sud". Introverti, sans ami, persuadé d'être une déception aux yeux de ses parents qui lui auraient préféré son flamboyant grand frère, il ne s'attend pas au tournant que prendra sa vie.



Dans la même journée il fera la connaissance de ceux qui deviendront, pour la vie, ses piliers les plus solides : le fils du premier entraineur noir de Charleston, des orphelins revêches venus des montagnes des Appalaches, des jumeaux magnifiques et excentriques qui viennent d'emménager en face de chez lui, et les privilégiés rejetons de la grande bourgeoisie locale.

Des années après, alors que Léo est désormais un journaliste bien établi dans sa ville d'enfance, plusieurs manquent cependant à l'appel.



Le retour inopiné de l'une d'entre eux, voluptueuse star mondiale auréolée de sa gloire hollywoodienne, sonnera la charge des retrouvailles épiques de cette bande d'amis atypique qui ne déclament leur amour qu'à coup de piques bien senties.



Ce livre est beaucoup plus dense que ce que ce résumé succin laisse à penser. Si c'est en nous parlant d'amitié et d'amour que Pat Conroy permet de donner vie à ce coin de Caroline du Sud, c'est en convoquant la maladie et la folie associées à une traque effrénée ou en n'hésitant pas à faire jaillir sang et eau qu'il nous tient en haleine.



Je reste volontairement très floue pour ne pas gâcher la découverte de toutes les vicissitudes et agitations qui jalonnent cette fresque mais sachez que l'émotion est au rendez-vous. On s'attache énormément à ces personnages et à leur ville dont les imperfections ne font que mieux rejaillir la majesté.

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Le Prince des Marées

Lún des plus beau livre qui m'ait été donné de lire . Il vous plonge dans le sud profond des Etats-Unis d'apres-guerre jusqu'a nos jours a travers la famille WINGO,au destin trouble et semé d'embûches. Bien que la violence soit le quotidient de cette famille dont le pere est un pêcheur de crevettes qui bat sa femme et ses enfants, alcoolique et peu habile en affaires, on constate cependant que l'amour y est présent.

Malgré le volume du livre, il se lit facilement.

Le Prince des Marais donne envie aux lecteurs de decouvrir cette partie du sud des Etats-Unis, male connue et de nombreuses fois sujette aux clichés .

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Le Prince des Marées

CHEF D'OEUVRE!

10 ans après avoir découvert ce splendide roman, j'ai décidé de le lire à nouveau, si j'avais suffisamment oublié le récit pour qu'il soit une "découverte", j'avais gardé intacte l'émotion suscitée.

C'est donc avec une certaine appréhension que je me suis replongée dedans, un peu comme lorsque l'on retrouve un(e) ami(e) perdue de vue depuis de longues années, ce mélange d'envie et d'espoir mêlés à cette peur d'être déçu et de finalement n'avoir rien à se dire.



Ce furent de magnifiques retrouvailles avec Tom, Luke et Savannah, si Tom est le narrateur, ils sont tous les trois les héros tragiques de cette histoire, 2 frères et 1 sœur qui ont grandi sous la violence d'un père et auprès d'une mère prête à toutes les bassesses pour s'intégrer dans cette société du sud des États Unis régie par le "qu'en dira t'on" et les conventions sociales.

Bon avec tout ça déjà, on peut pas dire que ce soit une super fabriques à gamins équilibrés les parents Wingo, rajoutez un épouvantable drame, une mère, qui bien que victime également, imposera le silence à tous et vous avez une belle palette de candidats aux cabinets psys qui entre dans l'âge adulte.



C'est suite à la énième tentative de Savannah et à l'appel de la psy de cette dernière que Tom devra se confronter à ce passé si douloureux et emmener toute sa famille sur le chemin de la rédemption.



On est loin du feel good roman et pourtant, quelle écriture, mais quelle magnifique écriture! Et que d'émotions!

Un superbe roman, THE roman, MON roman, le seul que j'ai acheté parce que je veux le garder, une pépite, un chef d'œuvre (je l'ai déjà dit ça non?), c'est bouleversant, intelligent, drôle (si si je vous assure), triste (bon ça vous aviez compris tout seul), truculent, caustique et tant d'autres choses, bref j'ai adoré ma deuxième lecture comme j'avais adoré ma première lecture, rendez-vous dans 10 ans pour ma critique sur ma troisième lecture, quand on aime...







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Saison noire





Saison noire.

Pat CONROY



1966/1967

Une année dans la vie de Pat Conroy.

Mais pas n’importe quelle année, celle de son entrée à La Citadelle la très sévère et célèbre université militaire de Caroline du sud.

Une université réputée pour son code de l’honneur, sa rigueur et son excellence.

Pour parvenir au bout il fait endurer un bizutage quasi assassin, un esprit de compétition terrible aussi.

En ligne de mire pour l’auteur : être vivant et prêt à affronter tout ce qui pourrait surgir sur sa route.

Pat Conroy rentre dans l’équipe de basket-ball universitaire où il espère briller mais son tyrannique entraîneur, Mel Thompson, va s’acharner à faire de Pat un pantin qu’il fera jouer ou rester sur le banc au gré de son humeur sous les yeux incrédules de ses co-équipiers.

De victoires en défaites, Pat Conroy est meneur de jeu dans une équipe mourante alors que lui naissait.

L’échec de sa carrière de sportif lui ouvrira la porte de sa carrière littéraire.

Et tout au long de sa vie l’homme fera un parallèle entre ses années de basketteur à Citadelle et son parcours d’écrivain n’hésitant pas à comparer les critiques littéraires à Mel Thompson qui restera le plus dur à son égard.

Le tout sous le regard extrêmement critique de son père et ses paroles d’une violence meurtrière.



J’ai beaucoup beaucoup aimé ce roman du grand Conroy.

Encore une fois je me demande comment cet homme a pu survivre à la violence et à la haine de son père.

Un père qui ne l’a jamais embrassé mais battu tellement de fois...

Un père qui ne l’aura jamais encouragé mais toujours critiqué...

Pat Conroy a réussi à faire de ses blessures des béquilles pour le garder debout et droit dans la vie.

Ces années furent les plus dures mais aussi les plus belles de sa vie.

Je comprends pourquoi 30 ans plus tard il a voulu y revenir...

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Charleston sud



ON DIRAIT LE SUD...



▶️Chronique familiale, « Charleston Sud » est aussi, à travers une multitude de personnages, l’histoire d’une génération sur plus de 20 ans, de 1969 à 1990.

▶️Le narrateur, Léo King, se souvient de l’année décisive de ses 18 ans ; adolescent secret et introverti, écrasé par une mère exigeante et froide, traumatisé par le suicide de son frère aîné quelques années plus tôt, il fait alors la connaissance de jeunes de son âge venus de tous les horizons...

▶️Chad, sa sœur Fraser, et Molly, de l’aristocratie du Sud, Starla et Niles, deux orphelins des Appalaches, Ike, le fils de l’entraîneur noir de football et Sheba et Trevor, les deux jumeaux, excessifs et trop exubérants pour la bonne société de Charleston

▶️C’est aussi l’histoire d’une région, la Caroline du sud, marquée par le conservatisme et le racisme, corsetée par ses principes religieux, l’importance de la « caste sociale », le respect dû aux anciens, à l’autorité en général et à la famille en particulier...

▶️Léo et ses amis, dans ces années 70 qui débutent, sont à la croisée des chemins, entre poursuite des traditions et émancipation pour devenir eux-mêmes...

▶️Avec« Charleston Sud » Pat Conroy reste en deçà de son chef-d’œuvre, «Le Prince des Marées» : invraisemblances (on y croit pas toujours), dialogues un peu surjoués - Il force un peu le trait....

▶️... mais dans le même temps, la psychologie fouillée des personnages - de Léo notamment - les descriptions du Sud et de l’époque, la beauté à couper le souffle de certaines scènes (l’ouragan Hugo de 1989 qui dévasta la ville) emportent l’adhésion et embarquent le lecteur sur 800 pages sans pouvoir lâcher le roman jusqu’à la dernière page - un récit porté par une écriture puissante, inspirée et lyrique : «Charleston Sud » est un très grand roman !!..

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Le Prince des Marées

Une ode au Sud pofond des Etats-Unis, des personnages attachants, tant par leur souffrance que par leurs valeurs, des paysages somptueux, une histoire bien construite qui tient son lecteur en haleine tout du long. Bref, un livre comme j'aimerais en lire plus souvent et qui nous montre à quel point notre enfance conditionne nos vies.
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