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Critiques de Patrick Rotman (78)
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Ivo & Jorge

Je suis amoureuse de Montand depuis toujours, cela doit me venir de ma mère qui l’est aussi... L’amour filial, donc, me destina à lire ce roman.

À partir du moment où Yves et Simone sont mentionnés, en principe je vais apprécier.

Tel fut le cas pour cette lecture grâce à laquelle j’ai appris et mieux compris.

J’ai découvert également Jorge Semprún, son histoire, ses envies, une autre vision de la vie.



Un livre bien documenté et bien écrit, que je recommande aux personnes curieuses et animées par la politique et l’Histoire!

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Ivo & Jorge

C’est le livre qui décrit une amitié sincère dont l’idéologie politique commune puis désenchantée, a créé entre eux cette complicité affective de 30 ans qui les a unis dans une admiration réciproque. Dans un contexte socio-culturel classique et figé, ces deux hommes ne se seraient sans-doute pas croisés. En 1963, d’après Rotman, ce sont les filles -camarades de classe- de chacune des épouses qui aurait permit la rencontre. Un coup de foudre dit-il.

Ayant beaucoup lu J.Semprun, totalement admirative de son parcours depuis son Espagne natale et dès 1936, des chemins de traverse qui l’ont conduit des Pays-Bas jusqu’à la France sans oublier une année derrière le portail « Jedem das seine » à Buchenwald, je me suis immergée dans ce récit avec passion, et il me bouleverse encore. Extrêmement documenté, Rotman a particulièrement bien résumé et mis en lumière toutes les facettes de la personnalité des protagonistes, avec empathie, sans éloges excessives. La construction du texte est intéressante, car par des paragraphes assez couts, elle alterne le parcours de chacun à la même époque -Ivo né en 1921 et Jorge en 1923- leurs deux années de différence facilitant l’exercice. Nous suivons ainsi la situation familiale aux milieux diamétralement opposés, prolétaire pour l’un et bourgeois pour l’autre ; la maturation professionnelle pour l’un et la résistance à l’occupant pour l’autre ; enfin leur engagement dans une foi politique idéale. Au fil des années, les rencontres et les événements leur feront perdre leurs convictions dans le système communiste soviétique quand les exactions totalitaires, antidémocratiques à Prague, à Budapest, les faux procès à charge… et les informations du goulag (Soljenitsyne) passent le mur. Alors, pour expier la culpabilité de leur aveuglement, de leur soumission au dogme et de leur silence, l’un et l’autre, ensemble, effectuerons leur rédemption par l’intermédiaire de scénarios et de réalisations de films dont l’Aveu en 1969 fut l’expression aboutie. Venir le présenter à Moscou en 1990 avec Costa Gavras bouclera leur chemin de croix.

Un livre magistral qui honore le parcours de vie et la mémoire de tous les hommes et femmes cités.


Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Ivo & Jorge

On a tous en tête cette image de Montand dans le film L’Aveu, le visage marqué, des lunettes de soudeur sur les yeux et une corde autour du cou. A l’époque, en 1970, son interprétation avait été unanimement saluée. C’est qu’il ne s’était pas contenté de jouer le rôle d’Arthur London, cet ancien responsable communiste tchèque accusé d’espionnage au profit des Américains : il s’était littéralement senti habité par ce personnage qui le renvoyait à la manière dont il avait lui-même traversé les tragédies de son siècle et à la culpabilité qu’il en ressentait.



C’est ce que met admirablement en lumière le récit de Patrick Rotman dont les quelque trois cent soixante pages tendent vers cette catharsis qu’a constituée le film de Costa-Gavras pour Montand et pour Semprun, qui en avait pour sa part signé le scénario.



Ils n’étaient pas vraiment destinés à se rencontrer, ces deux-là. En tout cas pas à être unis par les liens d’une amitié sincère et profonde. Pourtant, entre le fils d’immigrés italiens ayant poussé dans les quartiers populaires de Marseille et l’intellectuel issu de la bourgeoisie madrilène ayant fui l’Espagne franquiste, l’entente est immédiate, qui se transformera en une durable complicité.



Patrick Rotman semble avoir pris un malin plaisir à alterner à un rythme extrêmement serré, presque étourdissant, les éléments biographiques de chacun des deux protagonistes. De leur enfance à leurs années de maturité, il juxtapose leurs expériences, jetant ainsi une lumière crue sur la dissemblance de leur personnalité et de leur parcours.



A la truculence de l’un répond la discrétion de l’autre, le premier ne songeant qu’à monter sur scène et à percer, ignorant dans une inconscience délibérée les risques pris par les résistants, quand le second engagé aux côtés des communistes est déporté à Buchenwald ; Montand entretient avec le parti communiste un rapport affectif lié à son histoire familiale alors qu’il s’agit pour Semprun d’une démarche d’ordre philosophique que son expérience des camps ne fera que raffermir.



Mais leur chemin finiront cependant par se rejoindre, dès 1952, lors des iniques procès de Prague qui jetteront notamment London en prison. Les deux hommes repoussent le doute qui commence alors à s’immiscer en eux, instillant au passage le poison du sentiment de culpabilité. Un sentiment qu’il ne leur sera plus permis d’ignorer en 1956, avec l’écrasement du peuple hongrois, puis celui du printemps de Prague, douze en plus tard.



Aussi, lorsque après le succès de Z qu’ils avaient déjà réalisé ensemble, leur ami commun Costa-Gavras leur propose d’adapter au cinéma le récit autobiographique de London, L’Aveu, ce projet prend-il une dimension particulière. L'occasion leur est enfin donnée de faire face à leurs doutes, à ce qu’ils considèrent comme leurs erreurs et à dépasser les contradictions dont ils sont la proie. Ce film apparaît alors comme l’aboutissement de deux destinées qui semblent fusionner dans un projet artistique à valeur existentielle.



Au-delà de la trajectoire de ces deux personnalités charismatiques, c’est bien l’histoire d’un siècle tourmenté qui nous est ainsi donnée à voir. Grâce à son judicieux dispositif narratif, Rotman apporte un éclairage à la fois sensible, intelligent et extrêmement pertinent sur les formes que prirent l’espoir et la ferveur suscités par le communisme et la nature du traumatisme qui en découla. Loin de toute posture morale ou dogmatique, en se tenant au plus près de ses personnages qu'il sait rendre extrêmement attachants, l'auteur nous permet de comprendre les mécanismes tant historiques que psychologiques qui purent conduire à l'un des plus grands aveuglements du siècle passé. Un très beau livre.
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Ivo & Jorge

Je n'ai pas trouvé tout-à-fait ce que j'attendais dans ce livre, et pourtant je l'ai beaucoup aimé et il m'a profondément touchée.

Comme son titre l'indique, je m'attendais à ce qu'il soit centré sur l'amitié entre Yves Montand et Jorge Semprun, alors qu'en fait il évoque plutôt leurs évolutions parallèles et on ne les croise pas si souvent ensemble au fil du livre. Sur ce point, j'ai été un peu déçue.

Mais c'est le seul bémol que je mettrais à ce livre, car pour le reste c'est une réussite. L'évocation du parcours de chacun de ces deux hommes est passionnante, et on sent dans le style narratif tout le talent de documentariste de Patrick Rotman. Il enchaine les séquences fortes et pleines d'émotion, ménage le suspense en passant d'un personnage à l'autre, on entend presque la voix off!

Il décrit également très intelligemment comment ces deux hommes, venant de milieux sociaux différents, ont tous les deux cru au communisme, et en sont tous les deux revenus. Ce sont ces passages qui m'ont le plus touchée, notamment parce qu'ils faisaient écho à mon histoire familiale.

J'ai donc beaucoup aimé ce livre, que je referme cependant avec une interrogation (que je soumets aux autres lecteurs) : pourquoi l'auteur a-t-il fait figurer le mot Roman sur la couverture?

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Ivo & Jorge

« Au siècle prochain, la tragédie communiste sera oubliée. Ce sera de la préhistoire. Plus personne n'en parlera. Alors qu'elle a obsédé nos vies. » Cette prophétie de Jorge Semprun s'est réalisée. le talentueux Patrick Rotman a eu le courage de faire revivre des décennies d'errements idéologiques, au fil d'un double parcours : celui de Semprun, l'aristo madrilène et celui de Montand, le prolo marseillais.

Semprun, dont l'incroyable itinéraire le conduit de l'exil au lycée Henri IV, à la Résistance comme communiste infiltré au sein d'un réseau anglais, puis à Buchenwald auquel il survit avec le soutien du parti qui noyaute le camp. Il effectue après la guerre de nombreuses missions clandestines dans l'Espagne de Franco, pour le compte du parti communiste espagnol. En 1964, il claque la porte du comité central, excédé par le décalage entre les fantasmes de ses dirigeants exilés et la réalité économique et sociale du pays. Il rendra compte de cette rupture dans le film d'Alain Resnais : La guerre est finie.

La trajectoire de Montand est plus rectiligne et plus connue. Des quartiers d'immigrés italiens aux tours de chant dans les salles marseillaises, niçoises puis parisiennes et un succès grandissant. du music-hall au cinéma. de Piaf à Signoret, en passant par Marilyn. Mais l'artiste dira avoir gardé le regret d'être passé à côté de la Résistance, d'avoir méconnu les crimes nazis, d'avoir trop consacré ces années sombres à sa carrière.

Les deux hommes se rencontrent dans les années soixante et ne se quitteront plus guère pendant trois décennies. Un coup de foudre idéologique : ils partagent une amère déception du communisme, pour lequel ils ont combattu, chacun à sa manière. Coup de foudre qui deviendra une complicité professionnelle et amicale.

Rotman a déjà publié une biographie de Montand. Semprun lui a livré de nombreuses informations qui lui permettent de retracer des fragments d'un passé peu simple, qui mériterait sans doute de nombreuses pages supplémentaires – sa seule biographie connue est celle d'une chercheuse hispano-américaine nommée Soledad Fox Maura.

Le livre de Rotman se lit vite et agréablement. Son style n'est pas biographique. Il s'intitule « roman » ce qui l'autorise à certaines libertés dans la description des situations et des états d'âme supposés de ses héros. La légèreté de son écriture confine parfois au procédé. Regrettons au passage que Rotman n'ait pas cru bon de mentionner la culpabilité avérée des Rosenberg. Remarquons également qu'il se méprend sur les difficultés du montage financier du film Z, lié non au caractère politique du film mais plutôt à la complexité d'un scénario comportant de multiples personnages.

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Ivo & Jorge

Dans un portrait croisé de Jorge Semprun et Yves Montand, l’auteur revient sur l’amitié qui lie les deux hommes malgré de nombreuses dissemblances.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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L'âme au poing

Un livre-long métrage comme l'a imaginé l'auteur..

Une très belle découverte...

Un beau retour sur la seconde guerre mondiale et la Résistance sans caricature...et sans réel parti pris.

Un roman à décourvrir
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L'ennemi intime

Depuis Homère, tout a déjà été écrit sur l'horreur de la guerre et comment elle transforme Monsieur Toutlemonde en machine à tuer. Et pourtant! La nature humaine étant désespérément immuable, l'homme étant foncièrement incapable de ne pas reproduire indéfiniment les erreurs d'un passé qu'il a trop souvent tendance à oublier lorsqu'il ne cherche pas à le magnifier, il est nécessaire, encore et toujours, de dire l'horreur de la guerre.

Dans ce livre qui marque à jamais, et qui a eu la chance rare de ne pas être trahi en étant porté à l'écran (sous le même titre), pas de manichéisme. Les salauds sont dans les deux camps, et parmi eux, il se peut parfois qu'une lueur de civilisation luise encore un peu. Cette guerre que la cécité des autorités comme le désir de la population françaises de passer à autre chose après les ravages de 39-45 , minimisent en "événements d'Algérie" est le sujet traité sans concession ni tabou par ce remarquable livre. Rien n'y est omis de la torture à la gégène d'un prisonnier au "traitement" au napalm d'un détachement de rebelles, en passant par les techniques de guérilla qui accablent les civils dont on ne veut plus croire en la neutralité. Dans cette guerre, comme dans toutes les guerres modernes, il n'y a pas d'entre deux:: si tu n'es pas mon allié, alors tu es mon ennemi et je dois te détruire avant que tu ne me détruises. Les idéaux que peuvent porter les recrues en arrivant de métropole, quel que soit leur grade, officier ou bidasse,, résumés par les trois mots "liberté, égalité, fraternité" censés s'appliquer aux trois départements sur lesquels l'ordre doit être restauré, se fracassent bien vite sur la réalité. Pas étonnant alors que certains, en plus d'y perdre leurs convictions, perdent aussi l'esprit.

Par le message qu'il assène, ce livre, reste -hélas- d'actualité. Il suffit de le transposer ailleurs à une autre époque, et sa pertinence demeure. De quoi désespérer de la nature humaine.
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L'ennemi intime

Sur un sujet toujours brûlant.



La sortie du film « L’ennemi intime » de Florent Emilio Siri consacré à la guerre d’Algérie m’avait amené à relire l’ouvrage éponyme de Patrick Rotman sorti en 2002.



Avant tout, Patrick Rotman n’est ni historien, ni combattant de l’époque. Mais il va nous parler d’histoire.



De fait, l’ouvrage de Patrick Rotman est un assemblage de témoignages. Témoignages d’acteurs majeurs, d’engagés et surtout d’appelés du contingent. Son sujet central est clairement la torture durant la Guerre d’Algérie, ses origines, l’engrenage de son développement, sa justification à tous les niveaux de l’engagement des militaires français.

L’intérêt principal de l’ouvrage est d’essayer de comprendre le « comment en est-on arrivé à pratiquer la torture au niveau de l’individu » et « comment vit-on avec cela 40 ans après les événements ? ».



Pour le reste,...

.../...
Lien : http://www.bir-hacheim.com/l..
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La Guerre sans nom : Les appelés d'Algérie (195..

Ce livre est le complément du film documentaire signé Patrick Rotman et Bertrand Tavernier. Le film datant de 1992 offrait le témoignage d’anciens soldats français, des appelés, engagés dans la guerre d’Algérie. Une guerre qui ne portait alors pas ce nom puisqu’il s’agissait avant tout d’une opération de maintien de l’ordre, également appelée « événements d’Algérie »,… du moins officiellement.

Certains témoignages n’apparaissent pas dans le film (qui ne dure que 4 heures !), parfois pour des raisons techniques, parfois pour une certaine pudeur. Toujours est-il que sont interrogés quelques dizaines de cinquantenaires qui ont pour point commun d’avoir été envoyés durant leurs jeunes années en Algérie. Parfois contre leur gré. Souvent avec une méconnaissance de la situation et des enjeux sur place. Des jeunes qui se retrouvent armés mais peu préparés face à un ennemi inconnu.

Construits à la manière de Marcel Ophuls (le film "Le chagrin et la pitié"), le livre et le film nous donnent à voir des témoignages bruts, respectant les silences et prenant le temps avec chaque intervenant, avec le minimum d’interventions du journaliste, et surtout sans le moindre jugement. Ce qui pose parfois certaines limites : si tous ont été témoins ou ont entendu parler de la torture, aucun n’avouera y avoir participé.

Après n’oublions pas qu’il s’agissait de jeunes adultes, plongés dans un conflit qui les dépassait, une situation qu’ils n’avaient pas souhaitée, sans bien sûr le recul que l’on peut avoir aujourd’hui. Ainsi un des témoins (Séraphin Berthier) nous dit : « C’est facile de décanter dans un fauteuil ; c’est facile d’analyser (cinq) ans après. Mais quand tu es pris dans le coup… »

Cet ensemble de témoignages est en tout cas extrêmement émouvant, même si l’on ne partage pas les convictions de certains intervenants, loin s’en faut, et nous montre à quel point cette guerre a marqué à vif tout une génération. Une génération qui pourtant a toujours été oubliée, déconsidérée (ainsi les anciens combattants d’Algérie n’ont-ils pas eu les mêmes droits que les autres anciens combattants !). Une guerre qui laisse au moment du film et du livre et encore aujourd’hui des séquelles au sein de notre société, séquelles dû notamment au silence et à la honte qui ont suivi ce conflit.

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La Guerre sans nom : Les appelés d'Algérie (195..

Ce livre n'est pas un roman. Il rassemble les entretiens que Patrick Rotman et Bernard Tavernier ont recueillis pour la réalisation du film éponyme sorti en 1992. L'évocation de leur guerre d'Algérie, qui officiellement n'en n'était pas une, remue chez les témoins une émotion palpable, leur jeunesse a été ébranlée, martyrisée et tous sont revenus meurtris. Beaucoup diront qu'il ne comprenaient pas ce qu'il faisaient là et comparaient leur présence dans ce pays à celle des Allemands en 40-45 en France.

Une lecture émouvante qui éclaire sur le quotidien de cette jeunesse sacrifiée.
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Les années 68

Cet énorme livre, peut-être le meilleur de tout ceux qui ont été écrits sur cette « décade prodigieuse » se compose de trois parties : 1/ le monde des sixties (sous la houlette de De Gaulle, la croissance s'affole, la société de consommation et de loisir se met en place, les jeunes prennent de l'importance, la musique, la mode, le cinéma sont en ébullition créative) 2/ Dix semaines qui ébranlèrent la France (avec une suite d'évènements décrite par le menu depuis la Commune étudiante, l'agitation partie de Nanterre, la grève généralisée, les pénuries, les grandes manoeuvres politiques et la manifestation gaulliste du 30 mai sur les Champs Elysées) 3/ Les temps changent (un peu partout dans le monde, avec l'entrée des tanks de l'armée rouge dans Prague, les assassinats de Martin Luther King et de Robert Kennedy, l'homme sur la Lune, la mort de De Gaulle, les grands festivals tels Woodstock ou l'île de Wight, les communautés hippies, la révolution sexuelle, la fin de la guerre du Viet-Nam, les boat-people, le problème palestinien, la bande à Baader, l'avortement, les débuts de l'écologie militante, le Larzac, les Khmers rouges...)

Les années 68 ne se résument donc pas seulement à la secousse violente ou au spasme paroxystique des évènements proprement dits, elles s'étalent largement dans le temps et l'espace et auront toutes sortes de répercussions jusqu'à nos jours et l'onde de choc même assagie et retombée poursuivra encore longtemps sa progression. Un album magnifique qui restitue fort bien le lyrisme et la violence d'une époque inventive au travers de textes, de photographies, de dessins, d'affiches, de graffiti ou de pochettes de disques. Le lecteur ayant vécu cette époque n'apprendra pas grand chose. Il pourra cependant se rappeler avec nostalgie certains petits faits oubliés. Les plus jeunes comprendront mieux d'où nous venons et sans doute aussi où nous allons. Seul léger reproche : avec le recul de presque un demi-siècle dont nous bénéficions maintenant, les auteurs auraient pu dévoiler un peu plus les « dessous », les secrets bien gardés de toute cette effervescence qui fut « orchestrée ». Mais, comme dirait Kipling, ceci est une autre histoire.


Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Les intellocrates : Expédition en haute intel..

C’est un très beau livre écrit par les deux auteurs français Hervé Hamon et son confrère associé Patrick Rotman,un livre que j’ai trouvé formidable par son histoire littéraire et sa culture et à travers ces informations recueilli et qu’ils sont d’une vitalité pour la scene intellectuelle du fait c’est ce qui domine la classe social française en fait celle la m’inspire beaucoup et me laisse très attiré,ce livre à beaucoup marqué mon attention car il est de classe intellectuel ce qui fait de nous une distinction moral.

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Les intellocrates : Expédition en haute intel..

Ce livre de 1981 devrait être obsolète mais il ne l'est pas tant que cela :d'abord parce que certainsl de protagonistes continuent à squatter journaux et plateaux télé ( rien n'est plus résistant que les parasites!) ,ensuite parce que les mécanismes décrits sont toujours à l'œuvre . Certaines sphères d'influence ont perdu du terrain ,d'autres sont apparues (Internet,Réseaux sociaux) .Le livre reste encore intéressant à titre de "madeleine" pour une large partie de ma vie (et de celle de mes contemporains) de lecteur ,auditeur et téléspectateur, il l'est aussi par l'humour acerbe des auteurs/
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Les intellocrates : Expédition en haute intel..

Le livre est déjà ancien mais le propos et le fond restent d'actualité. Seules la géographie et la socio-composition de l'intellocratie française ont changé.



Il serait méritoire de reprendre la trame de ce livre et de l'actualiser. Au-delà d'une coupable immobilité qu'on y retrouverait, apparaît certainement de nouveaux lieux, de nouveaux visages et de nouveaux cercles d'influence.



Mais dans le fond, le regard des auteurs sur le "modèle" de l'intellocratie française marque la décadence de l'influence intellectuelle française, son chant du cygne.
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Mai 68 : Veille du grand soir

Excellent album qui raconte les jours de mai 68. Une excellente explication des discussions, négociations politiques, des rebondissements des évènements et les stratégies des hommes politiques des organisations syndicales. En moins de 200 pages un très bon résumé des évènements, pédagogique, complet. Un dessin qui ne m'a pas convaincu, mais qui ne gêne pas la qualité global de l'album.
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Mai 68 : Veille du grand soir

Une BD qui aide le lecteur à mieux comprendre la "chimie" de cette révolution moderne qui a bousculé la France entière et qui l'a fait évoluer dans ses mentalités.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Mai 68 : Veille du grand soir

À quelques semaines du jubilé de la crise sociale qui a marqué la fin des années 1960, La veille du grand soir constitue un excellent exercice de vulgarisation.




Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Mai 68 : Veille du grand soir

Cette BD est géniale. Elle nous montre les discussions et les prises de décisions des deux camps ce qui nous donne un regard nuancé de cet épisode historique.

La lecture est très fluide. On ne se perd pas malgré le nombre d’évènements qui ont pris place en un mois.

L’auteur nous montre que cette révolution n’a pas eu lieu pour prendre le pourvoir mais pour libérer la parole.

Les dessins sont splendides, car ils sont clairs et plutôt réalistes pour l’expression des émotions, ce qui permet ainsi de véhiculer beaucoup d’informations uniquement par le dessin.

Je vous invite vivement à lire « Mai 68 : La veille du grand soir ».



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Mai 68 : Veille du grand soir

Un roman graphique que j’aurai aimé plus romanesque que documentaire.

Du coup je trouve ça un peu rébarbatif mais très complet. L’auteur a su transmettre les différents événements de cette période sans parti pris. Côté syndical ministériel et étudiants sont bien retranscrits. Mais trouve le rythme un peu trop lent.

Le graphisme est assez plaisant même si certains personnages sont trop ressemblants les uns avec les autres. Je trouve aussi que les expressions sont parfois trop caricaturales avec une impression de vieillissement.

Les personnes ayant vécu cette période vont néanmoins certainement s’y retrouver.
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