Citations de Patrick de Carolis (78)
Il faut vivre selon sa condition. Quand on n'est plus roi, il est ridicule de chercher à l'être; il suffit d'être homme de mérite. Les bagues ornent les doigts, si elles viennent à tomber les doigts restent toujours.
La jalousie et la médisance sont l'envers de la réussite
Ces messieurs semblent choqués de ma témérité ou de mon inconscience. Les hommes sont ainsi faits, notre faiblesse les rassure quant à leur virilité. Une femme qui prend en main son destin les impressionne et les déstabilise.
...A la veille de Noël, Marguerite est soudain l'objet d'attentions exceptionnelles de sa mère et des caméristes, prélude à des noces que chacun au château, croit prochaines....
Rien de plus inégal que la destinée. Le terme de chaque vie est fixé d’avance et rien ne peut le modifier. (Sénèque)
Nul n’ignore la cruauté de Néron. Que reste-t-il à celui qui a assassiné son frère et sa mère, sinon à se faire le bourreau du maître qui l’a instruit ?
Rome est un théâtre où l’on peut jouer toutes les pièces et se livrer aux pires folies, déclare Sénèque.
La vie ressemble à une roue qui roule, un jour dans l’herbe tendre, un autre dans le sable, un autre dans le marais. L’essentiel est qu’elle ne se brise ou ne s’enlise pas.
Qui se souvient, en cette année 1830, des 18 et 19 brumaire ? Les journalistes, les écrivains ? Comme ce François René de Chateaubriand que mon fils avait remarqué en son temps et nommé secrétaire d'ambassade à Rome auprès du cardinal Fesch. Lui n'a pas oublié ! Il s'est opposé à l'Empereur mais a écrit de si belles phrases sur sa mort ! N'a-t-il pas rédigé cette épitaphe sublime que mon frère Joseph m'a lue récemment : "Le 5 mai 1821, à six heures moins onze du matin, au milieu des vents, de la pluie et du fracas des flots, Bonaparte rendit à Dieu le plus puissant souffle de vie qui jamais anima l'argile humaine." ?
Un silence chargé d'ondes vaporeuses s'étire sans qu'aucun de nous cherche à le briser. Ces instants de grâce sont trop rares. Il faut savoir les apprécier comme on déguste un vin de qualité.
On procède à ma toilette. A l'aide d'un broc, on m'inonde d'une eau glacée qui contribue à me séparer définitivement de l'aimable torpeur dans laquelle je baignais de si bon matin. Lucia, toujours vaillante, me frotte avec ferveur, une grosse éponge à la main. Je lui rappelle un peu sèchement que je ne suis pas une casserole mal dégraissée! Le message est entendu, elle achève son travail en m'essuyant délicatement le torse et le dos. Comme une enfant, je me laisse faire. Ai-je vraiment le choix ? L'image que me renvoie la glace me désole. Une beauté fanée par les ans n'est pas un spectacle réjouissant. Je me console en regardant mes mains dont la peau est si fine, presque translucide. Mon visage est le seul vestige de ma féminité.
Ma destinée peut paraître exceptionnelle au regard de la modestie de mes origines, mais la fulgurante ascension dont j'ai pu profiter ne m'appartient pas. Je n'étais qu'un rouage de cette extraordinaire machine à conquérir le monde.
Si les hommes imposent des lois absurdes, les dieux autorisent les passions sincères.
D'Agrippine et de moi (le père de Néron) ne peut naître qu'un être détestable et funeste au bien public.
Et Agrippine aurait déclaré : "Peu importe qu'il me tue ! Pourvu qu'il règne !"
Pour qui s'intéresse à l'histoire antique, Arles, Rome, les druides, Sénèque c'est une bible d'informations sur la période (donc 1er siècle après JC. Un plus pour la culture du lecteur : les termes latin en caractère italique pour la désignation des vêtements, us et coutumes, organisation administrative et politique de Rome ...
Roman déclencheur de passions qui donne l'envie de développer sa culture générale en allant à Arles, découvrir les fouilles récentes, de lire tout Sénèque et bien sûr d'aller à Rome. Ce que je vienx de faire. Arles, ville très intéressante.
Il faut aussi lire ''Les Demoisells de Provence'', c'est la même émotion - découverte des liens entre toutes les familles royales européenne.
... à quel point la vie est brève, que le temps est précieux et qu'il convient de l'employer autrement qu'à s'épuiser pour une charge dont on ne t'est même pas redevable.
Le malheur épargne celui qui ne se laisse pas griser par la prospérité ou l'opulence. Le dénuement n'est pas un mal si l'on a appris à se préserver de ces fléaux destructeurs que sont le luxe, la cupidité, et les extravagances qu'ils inspirent.
La règle est que l'épouse obéisse au mari, mais sache que, dans notre peuple, les femmes ne s'inclinent jamais.
Il est vrai que la sagesse ne peut s'emprunter ni s'acheter.