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Citations de Patrick de Carolis (78)


Quel bonheur de voir les étoiles innombrables et de sentir sur soi la chaleur de cet astre merveilleux qui emplit tout l'espace, et dont la course quotidienne fait les jours et les nuits, et partage par sa marche annuelle les étés et les hivers.
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Il me semble que pour toi le plus grand des maux est la mort. Eh bien, sache que son vice principal est ce qui la précède, la peur ... Tu n'ignores pas qu'un jour ou l'autre tout être doit cesser de vivre. Pourtant, à l'approche de ce moment, on tremble, on geint, on se met à imaginer pouvoir vivre encore mille ans ! C'est absurde ! Ne plus être et n'avoir jamais été, n'est-ce-pas la même chose ? Nous ne devons rien espérer du destin qui est sourd à toute prière. La loi de fatalité règle toute existence sans retour. Voilà pourquoi nous devons apprendre à affronter le présent et l'avenir d'un regard sans crainte.
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Tout ce qu'éclaire le soleil levant ou le soleil couchant, tout ce qui baigne dans les eaux de l'océan, rien n'échappe au temps ... Et lorsque la mort met un terme à cette course rapide, il n'est plus aucun désir, aucune angoisse, aucune espérance, aucune crainte !
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Veux-tu savoir à quel point tu dois haïr ? Alors rappelle-toi à quel point tu as aimé.
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Ne sais-tu pas que la mort est le non-être, le néant ? Il en sera donc de moi, de nous tous, d'ailleurs, ce qu'il en était avant notre naissance. Nous sommes des chandelles qu'on allume, puis qu'on éteint. Alors qu'importe de ne pas commencer ou de finir ? Le problème est de résister aux souffrances entre ces deux moments ...
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Pas un ne se demande s'il vit bien, mais s'il aura longtemps à vivre. Cependant tout le monde est maître de bien vivre, nul, de vivre longtemps.
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Tu as lu assez de mes écrits pour savoir ce que je pense de la vie et de la mort ! Tout homme de bien doit apprendre à se livrer au destin qui, dès la première heure d'une vie, en détermine la durée. Rien dans l'existence d'un homme n'est assuré ni stable, j'ai donc appris à m'attendre à tout, même à la mort, et que représente la mort sinon un instant fugitif et trop bref pour qu'on puisse en avoir conscience ?
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Existe-t-il une toute-puissance qui ne soit pas menacée d'effondrement et des violences d'un maître ou d'un bourreau ? ... En une heure de temps, on peut passer du trône aux pieds d'un vainqueur ... Garde en tête que toute condition est exposée à des revirement et que tout ce qui affecte autrui est susceptible de t'atteindre.
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Comment ne pas voir une allusion teintée d'une certaine amertume à sa situation lorsqu'il écrit : "N'ouvrons pas un champ trop étendu à nos désirs, renonçons à l'impossible où à ce qui est trop ample à construire ... Gardons-nous d'envier les situations les plus hautes, car une cime peut n'être que le bord d'un gouffre" ?
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Personne ne te restituera tes années perdues, personne ne te rendra à toi-même sinon toi. Pour rentrer paisiblement au port, n'attends pas que toute ta vie ait essuyé la tempête ..."
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- Pourquoi as-tu peint la passion poussée jusqu'à la monstruosité ?
- Losqu'on explore une terre, se borner à la parcourir ne suffit pas, il faut aller au-delà. On doit être à la fois le renard et la taupe mais aussi l'oiseau qui la survole, sinon comment comprendre les excès d'un Caius Caligula, et tous les crimes des tyrans qui dépassent l'entendement ?
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- Je trouve terrible qu'elle sacrifie tout, vertu, honneur, fidélité conjugale à une passion qui l'entraîne dans le mal, cela me révulse, tout en ...
Elle s'interrompt, comme pour chercher ses mots :
- ... tout en me troublant, surtout lorsque Electre se demande s'il y a un supplice plus cruel que la mort et qu'Egisthe répond : "La vie pour celui qui décide de mourir."
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Depuis que le nom de Néron circule sur toutes les collines de Rome, les rumeurs vont bon train à propos de celui que certains voient déjà comme le futur César. On dit qu'il est né d'Apollon parce que au moment même de sa naissance, le soleil s'est levé sur la mer et l'a éclairé. On dit que l'astrologue Babillus aurait commenté ce prétendu prodige en déclarant que les dieux vouaient l'enfant à la souveraineté suprême et à être le meurtrier de sa mère. Et Agrippine aurait déclaré : "Peu m'importe qu'il me tue ! Pourvu qu'il règne !"
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- Peux-tu prédire mon destin ?
- Ne t'ai-je pas dit que ce désir-là était dangereux ? D'une prédiction, on ne retient que la partie ténébreuse. La vie ressemble à une roue qui roule un jour dans l'herbe tendre, un autre dans le sable, un autre dans le marais. L'essentiel est qu'elle ne se brise ou ne s'enlise pas. A nous d'agir en conséquence, mais la solution ne dépend pas toujours de nous. La seule chose que nous pouvons faire est de saisir la moindre initiative qui nous est accordée par le destin.
- Il ne me l'a jamais accordée.
- C'est ce que tu crois. Entre les différentes voies qu'il nous offre, nous avons le choix.
- N'est-ce pas Dis Pater, ou un autre dieu, qui a le pouvoir de nous l'imposer et d'arrêter la roue ?
- Dis Pater a le pouvoir de la faire rouler à nouveau, voilà ce qu'il faut avoir présent à l'esprit. On appelle cela l'espérance. Si tu es venue me demander un conseil, je te recommande d'y penser et de vivre ta vie telle qu'elle se présente, avec son tourbillon de couleurs et cette succession de saisons de feu et de glace.
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Le comte, qui commence à s'en soucier, se tourne vers Romée de Villeneuve, l'homme sans l'avis duquel il ne prend plus aucune décision importante. Qui d'autre mieux que le « Pèlerin » pourrait le conseiller pour transformer en une arme politique et diplomatique le désavantage de n'avoir que des filles ?

A la suite de sa conversation avec la comtesse, il est allé sur le chemin de ronde du château pour y réfléchir, contempler ses terres, en humer les odeurs, et jouir du sentiment de domination que ce panorama lui inspire. C'est là que quelques jours plus tard il convoque Romée.

- Comme tu le sais, lui dit-il, l'espoir d'un héritier vient à nouveau de sombrer.

- La comtesse est encore en âge...

- Non ! coupe le comte. On ne compose une musique qu'avec les sons dont on dispose.

- Votre musique peut être somptueuse, mon seigneur, à condition de savoir la moduler.

- Explique-toi !

- Notre Provence est un joyau trop séduisant, trop bien situé, pour ne pas attirer toutes les convoitises. En outre, nombreux sont ceux qui, dans le voisinage et ici même, vous reprochent d'avoir pris le parti du pape et du capétien contre les hérétiques d'Albi, voire contre le Raimondin, et malgré ce que certains croient, contre l'empereur.

- Je n'en changerai pas !

- Vous savez que je vous approuve, mais notre intégrité et notre indépendance exigent que nous cherchions à contrebalancer cette hostilité latente ou déclarée. Vous devez faire de votre Provence une étoile dont le rayonnement s'étendra aux quatre points cardinaux...

Romée, soulignant son propos d'un geste, ouvre sa main gauche comme pour lui donner la forme d'une fleur à quatre pétales, et de l'index de sa main droite dessine un cercle.

- Au centre, la Provence, autour d'elle la ronde des prédateurs : à l'ouest, il y a Toulouse, et plus loin l'Aragon et l'Aquitaine des Plantagenêt. Au Nord, il y a la France des Capétiens, à l'est la Lombardie, et au-delà la papauté, l'Empire. Au sud, la mer... Il faudra faire en sorte qu'en ces quatre directions retentisse le chant de nos cigales afin qu'à l'exemple de la parole de l’Évangile, il charme l'ami, et désarme l'ennemi. Avec l'aide de Dieu, vos filles sauront le faire entendre pour assurer votre gloire, mon seigneur !
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Si ce n'est pas un complot, cette lecture en a tout l'air.
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[...] je crois avoir compris qu'il est mauvais pour la santé de l'âme de vouer toute son existence au negotium, aux affaires.
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-Mieux vaut un époux capable d'entourer sa femme d'égards qu'un jeune homme négligent et brutal qui ne pense qu'à son plaisir.
Eléonore n'a voulu retenir que ces dernières paroles, mais Henry Plantagenêt est loin d'être le Vivien de son imagination et elle ressent une pointe d'envie à l'égard de sa soeur dont le mari est un roi de vingt ans et de belle prestance.
Le souverain vient de se lever et avec simplicité, s'avance vers elle. Vu de près, il est encore moins plaisant : des épaules étroites, un long visage encadré de cheveux blonds ondulés, prolongé au menton d'une courte barbe, et surtout affligé d'une paupière tombante, parfois agitée de tics. Pourtant, il rayonne d'une telle joie, son regard est si avenant et sa voix si chaleureuse qu'Eléonore en oublie sa déception.
- Vous êtes désormais ici chez vous, ma dame, dit-il en s'inclinant. Votre beauté apportera le soleil de votre Provence dans tous les palais de ce royaume.
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