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Citations de Paul Kenny (120)


Quand, au début de la nuit, Coplan et Dolly Fields savourèrent le bienheureux abandon qui succède aux joutes amoureuses, ils recouvrèrent graduellement une clarté mentale propice à un examen de conscience.

Taciturne, Francis essaya d'évaluer objectivement la part de responsabilité qu'avait endossé l'Américaine dans les activités de son mari. De son prorpre aveu, elle s'était jetée dans la gueule du loup parce qu'elle sentait que les choses tournaient mal. Mais, n'étant pas menacée, n'aurait-elle pas continué à seconder Jerry Fields ?
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Las Palmas, ville cosmopolite et pittoresque, n'est pas seulement la cité la plus riche de tout l'archipel des Canaries. C'est surtout, par la magie de son port - l'un des plus vivants de l'Océan Atlantique - la capitale de l'Aventure.
Carrefour maritime mondial, c'est un lieu où se rencontrent toutes les races, tous les trafics, toutes les évasions.
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Il savait pertinemment qu'il allait mourir. Du moins, que le nommé Arturo Piacenti allait disparaître de ce monde.
Mais, une fois déjà, en 1944, arrêté par des agents soviétiques, il avait cessé d'exister sous le nom d'Arturo Perrago, pour ressusciter quelques années plus tard. Et la question qui le tourmentait maintenant, c'était de savoir s'il allait quitter pour de bon cette planète ou si les Américains lui réservaient la chance d'une troisième existence, avec un autre nom, dans un autre lieu.
Jamais deux sans trois, dit le proverbe. Mais les proverbes ne sont pas infaillibles.
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- Et vous n'avez rien trouvé ?
- Si. Un service de table en porcelaine noire.
Coplan ressentit un petit choc.
- Il n'y est plus, signala-t-il.
- Je sais, je l'ai fauché, avoua Redding.
Mais croyez-moi ou non, c'était de la vulgaire porcelaine dont on aurait pu faire des vases de nuit. Rien de commun avec l'assiette qui nous intéresse.
- Pas de marque de fabrique, sur ce service ?
- Si, mais trop générale pour être utile : "Made in Czechoslovakia". C'est de la camelote dont l'Europe est inondée.
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Ils prétendaient appartenir à la brigade criminelle, mais ce bluff ne trompait pas Coplan. Les hommes qui l'entouraient étaient des représentants de la police politique chargés à la fois de l'espionnage et du contre-espionnage, la très discrète A.S.
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Sophie Berlet n'arrivait pas à se décider. Elle en avait follement envie, de ce manteau qu'elle venait d'essayer ; un joli manteau de printemps, bleu marine, classique et simple, en fin lainage...mais il coûtait cher, trois cher pour une modeste dactylo qui gagnait tout juste le salaire minimum.
- Je vais en parler à mes parents, dit-elle à la vendeuse. Pouvez-vous me le réserver pendant deux ou trois jours ?
- Oui, bien volontiers, mais si vous n'êtes pas venue d'ici samedi prochain, je serai obligée de le remettre en vente. Remarquez, je ne crois pas que vous trouverez un vêtement qui vous aille mieux que ce manteau.
- Oui, je le sais. En fait c'est une question de prix.
- On en a toujours pour son argent.
- Je reviendrai.
La jeune fille sortit de la boutique, se mit à marcher le long du boulevard de Grenelle, pensive, soucieuse.
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Les deux événements sont liés, avait assuré le vieux, et Coplan était d'accord avec lui. D'un côté, on avait le président égyptien qui rendait visite au président français à l'Elysée. Ses intentions étaient claires. Il voulait intercéder en faveur de la Lybie et plaider sa cause afin de la soustraire à la vindicte de ses deux ennemis acharnés, les États-Unis d'Amérique, et le Royaume-Uni. Tâche délicate pour la Raïs. Ce qui ressemblait à une mission humanitaire risquait de tourner en eau de boudin car, si le désir des Américains et des Britanniques de se venger était grand après l'explosion en vol d'un avion de la Panam en décembre 1988, Paris nourrissait des griefs analogues à l'égard des services spéciaux de Tripoli.après la destruction, un an plus tard, d'un avion d'U.T.A. en plein ciel africain.
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- Vous vous souvenez des grèves de la fin 86 ? questionna le vieux.
Coplan fronça les sourcils en un effort de réflexion.
- Oui, se remémora-t-il. Elles ont affecté la R.A.T.P., la S.N.C.F., l'aviation commerciale, et les transporteurs routiers. Et elles ont duré des semaines...
- De nombreux envois ont été volés ou perdus, glissa le commissaire principal Tourain, de la D.S.T.
D'une pichenette, il fit voler du revers de son veston la miette de pain abandonnée par son sandwich jambon-beure.
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L'oreille tendue, je perçus le grincement familier du portillon, un bref échange de paroles, puis des pas escaladant le perron. La porte de l'antichambre se referma et celle de mon bureau s'ouvrit. Ma femme après avoir pénétré dans mon repaire, m'annonça d'une voix confidentielle :
- Un monsieur désire te voir...il ne m'a pas dit pourquoi.
- Qui est-ce ? grognai-je fâché d'être dérangé.
Mon épouse eut une mimique d'ignorance.
- Il m'a dit son nom, mais je ne l'ai pas saisi.
Son regard devint rêveur, et elle compléta :
Il n'est pas mal d'ailleurs, il a un peu le genre de Francis Coplan.
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L'avion de la British European Airways, en provenance d' Athènes, se posa à Londres à 20h23, c'est à dire avec trois minutes de retard sur son horaire.
Comme l'avion avait voyagé au grand complet, le déchargement et le contrôle des passagers durèrent plus d'une heure.
Pierre Valdagne-Haumont, excédé par cette perte de temps, déboucha de son pas vif dans le hall de l'aérogare.
Sa valise à la main, il promena un regard inquisiteur sur la foule. Son regard s'éclaira lorsqu'il aperçut Peter, le chauffeur de Sir Dellington, qui s'avança vers lui. Petit et corpulent, impeccable dans son costume de drap foncé, le chauffeur ôta sa casquette pour saluer l'arrivant. Il lui demanda, en mauvais français, s'il avait fait bon voyage.
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La réception se déroulait dans les salons du plus grand hôtel de la ville. Novak présenta Coplan à Tonio Valladolid, dont le visage était à peine marqué par les coups reçus. Le Colombien, quoique ravi de son succès, demeurait modeste et sympathique.
- À quand le championnat du monde , s'enquit le Français.
- Pas avant l'année prochaine. Avec la W.B.C.
- Vous remporterez le titre, c'est certain, assura Coplan, avec conviction.
Le boxeur fit la moue.
- Le champion du monde est un Américain, et aux États-Unis, la boxe est la plus dure que l'on puisse rencontrer. Rien n'est jamais gagné devant un Américain.
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Coplan monta à pas lents la rampe qui surplombait la position dans laquelle, guidé par son cornac, l'éléphant venait de s'immobiliser. La température était élevée. De 35 à 40 degrés Celsius. Les files de touristes s'étiraient devant lui. Français, Britanniques, Allemands de l'ouest, Américains, Néerlandais qui caquetaient et cacardaient bruyamment. Ils prenaient place, quatre par quatre, sur le siège de la nacelle posée sur le dos de l'éléphant recouvert d'une cotonnade de bazar aux motifs multicolores. À l'aide de sa pique, par une pression amicale sur l'épiderme, le cornac, alors, intimait l'ordre à l'éléphant de se mettre en route et le pachyderme s'ébranlait lourdement avec sa cargaison humaine un peu effrayée par cette première expérience de transport en commun.
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Ramon Ortiz, un des plusanciens correspondants du SDECE en Argentine, attendait Coplan à la sortie de l'aérogare.
Ortiz était un curieux personnage. Grand, lourd, frisant la soixantaine, le teint jaune, des poches bistres sous les yeux, le souffle court et poussif, il avait l'air d'un colosse malade.
Deux plus amers entouraient sa bouche lippue et toute la tristesse du monde se reflétait dans ses prunelles noires.
Après avoir bourlingué pendant plus de vingt-cinq ans à travers le monde et vécu des tas d'aventures, Ortiz était revenu de tout.
Des désastres financiers et des déboires sentimentaux avaient achevé sa lente destruction morale et physique et fait de lui un hypocondriaque d'un commerce peu excitant.
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Le vieux avait invité Coplan dans un restaurant qu'il venait de découvrir. Salle d'ailes de palombe, grouse d'Écosse rôtie en casserole, mousse de cacao blanc au coulis de framboise, le tout arrosé de Turban blanc : ils s'étaient régalés.
- Vous avez le chic pour dénicher les bonnes adresses, félicita Coplan.
Le patron des services spéciaux esquissa une moue maussade.
- Pourtant, elles se font de plus en plus rares. Savez-vous ce que me disait récemment le chef d'un trois étoiles ?
- Quoi donc ?
- Bientôt, on sera obligés d'augmenter les étoiles au Michelin et, à cet effet, la première étoile sera réservée aux établissements qui ne servent ni pizzas ni Coca-Cola.
Coplan s'esclaffa. Le vieux commanda deux vieilles prunes qu'ils savourèrent, l'estomac repu.
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À son entrée dans le bureau, Francis Coplan fut étonné de voir près du vieux un homme qu'il ne connaissait pas.
- Ah, Coplan ! Fit son chef avec avec une jovialité un peu forcée. Je parlais de vous depuis dix minutes. Désormais je ne serais plus votre seul supérieur direct : voici mon adjoint, le colonel Pontvallain, qui est versé dans notre service après une brillante carrière dans la sécurité militaire.
La nouvelle était inattendue. Coplan décerna un rapide coup d'oeil à l'officier en civil. Ce dernier avait une figure carrée plantée sur un torse puissant.
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Quand Jacqueline ouvrit les yeux, son regard rencontra celui de Dave Wester, qui, appuyé sur un coude, à demi assis dans le lit étroit la contemplait en guettant le moment où elle émergerait de son sommeil.
Il murmura :
- Hello, baby ?
Puis, avec un vague sourire, un peu mélancolique, il lui demanda en français :
- Comment faites-vous pour dormir si paisiblement, si relax ? Pourtant, vous étiez terriblement inquiète, cette nuit, quand je suis entré dans votre chambre.
Elle eut un bref battement des paupières, fronça les sourcils.
- Vous avez mal dormi ? Fit-elle en le dévisageant d'un air soucieux.
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Depuis vingt-cinq minutes, le Douglas DC8 perdait progressivement de l'altitude. À travers les hublots, les passagers distinguaient à présent le sol qui se déployait sous eux comme une mosaïque verte et grise.
Les voyageurs furent prier d'attacher leur ceinture et d'éteindre leur cigarette.
Les deux hôtesses passèrent dans la travée centrale pour vérifier si tout le monde avaient obéi aux consignes de sécurité.
Alors, comme un majestueux oiseau d'acier dont les ailes et le corps fuselé scintillaient dans le soleil de ce matin de mai, l'avion piqua pour amorcer son atterrissage.
Wallace J. Barnett, un industriel de Los Angeles, ne put réprimer un pincement au creux de l'estomac. Les vols aériens ne l'effrayaient certes pas, mais, sept mois plus tôt, l'appareil à bord duquel il se trouvait avait été victime d'un éclatement de pneu sur la piste de Shannon et avait capoté à plus de deux cents kilomètres à l'heure.
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Athènes - Le salon de Madame Pittakis - Le menton dans la paume de sa main Andreïos s'absorba dans la contemplation de l'album. Patiente et silencieuse, Mme Pittakis attendait une parole de son client.
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Depuis la fin de la dernière guerre, le mouvement des réfugiés politiques avait créé un tel micmac que personne ne s'y retrouvait plus. Des Allemands exilés étaient devenus apatrides pour fuir les Soviets ; des communistes étaient devenus apatrides pour échapper à Franco ; des anciens collabos étaient devenus apatrides pour se soustraire à l'épuration, tandis que des anciens résistants appliquaient le même système pour éviter de devoir rendre des comptes ayant trait à certaines opérations douteuses.
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- Vous êtes de mauvaise humeur ?
- Moi ? Pas du tout. C'est une de mes passions favorites : faire des choses qui ne servent à rien. Ce petit séjour à Zürich restera gravé dans ma mémoire comme un des charmants souvenirs de ma carrière.
Coplan se mit à chantonner entre ses dents :
- Elles font, font, font, les petites marionnettes...Elles font, font, font, trois petits tours et puis s'en vont.
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