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Critiques de Paul Nirvanas (26)
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Psychiko

Publié en 1928, Psychiko est un roman policier grec qui n'a pas pris une ride. On suit l'histoire de Nikos, un jeune homme de bonne famille qui a abandonné ses études de médecine, qui traîne avec des gens peu fréquentables et surtout dépense sans compter la fortune de sa famille. Quand un crime est commis à Athènes, il est fasciné par chaque détail publié dans les journaux et décide de s'accuser du meurtre.



La construction du roman est intéressante puisqu'à l'origine ce texte est paru sous forme de feuilleton. On suit avec régal, chaque chapitre, de l'élaboration de Nikos pour s'accuser du meurtre, a son arrivée en prison, son procès et enfin le dénouement. Le suspense est bien là et on frissonne pour notre héros. Je ne sais pas quoi penser du jeune homme au final : il est extrêmement naïf et vraiment stupide d'organiser un tel canular mais en même temps on a peur pour lui tout au long de son procès.



L'écriture est fluide et le roman se lit d'un trait tant on est pris par l'intrigue et le suspense. Comme je le disais plus haut, le récit n'a pas pris une ride et pourrait encore être d'actualité aujourd'hui. C'est en tout cas une belle découverte et j'ai adoré ce voyage en Grèce.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Psychiko

Athènes, années 1910. Le corps d'une femme assassinée est retrouvé, dissimulé sous des pierres. Son identité et celle du meurtrier restent longtemps inconnues.

Nikos Molochantis, jeune rentier désoeuvré en quête de frisson et de gloire, s'accuse du crime. Il imagine tout un scénario pour avoir les honneurs, puis s'en tirer indemne. Mais il y a des failles dans sa logique, le piège pourrait bien se refermer sur lui.



L'intérêt de ce polar est avant tout historique : le philosophe Pétros Apostolidis (alias Paul Nirvanas) est le premier auteur grec à s'être frotté au genre en publiant cet ouvrage en 1928, près d'un siècle après parution du premier roman policier occidental*.

• « Dans un pays encore rural et n'ayant pas connu la révolution industrielle, où la criminalité, anémique, se limite surtout au crime d'honneur, la littérature policière tarde à s'implanter et se diffuse d'abord par le biais de traductions diffusées dans la presse. »



Comme le précise le sous-titre original, ce roman est satirique : l'auteur s'y moque de la rumeur, des médias et de la naïveté confondante de ce jeune oisif qui a vite interrompu ses études de médecine à la vue du sang, qui se repaît néanmoins de livres d'épouvante et de films, et qui a pour seule ambition de devenir célèbre.

• « Dans cet univers empli de chimères, il rêvait de se signaler et de se couvrir de gloire, de la même façon que les jeunes gens de son âge ambitionnent de se distinguer dans le monde réel. Ainsi, les frontières entre la fiction et la réalité s'étaient peu à peu brouillées dans son esprit, de sorte que, souvent, il n'arrivait pas à savoir lui-même s'il était un personnage de cinéma ou un homme de chair et d'os. »

Tiens tiens, déjà ce fléau que l'on croit récent, alimenté aujourd'hui par la télé-réalité, les réseaux sociaux, les jeux en ligne... La fascination pour le virtuel et la gloire ne date pas d'hier !



J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, plus pour l'humour (les extraits de journaux à sensation, les situations, la naïveté du personnage...) que pour le suspense - même si on se demande si Nikos va s'en tirer (une petite guillotine dessinée ouvre chaque chapitre).



Encore une belle trouvaille des éditions Mirobole !



* « Double assassinat dans la rue Morgue », Edgar Allan Poe, 1841
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Psychiko

Nikos Molochantis est un jeune homme riche, orphelin et désœuvré, qui se nourrit de films policiers et de faits divers, à tel point qu’il en a perdu le sens de la réalité. Traînant avec des individus plus ou moins honnêtes, dont un certain Stephanos, il rêve de faire à son tour la une des journaux, héro fragile des temps modernes.

Une jeune fille inconnue, supposée aristocrate, est retrouvée sauvagement assassinée dans le quartier de Psychiko. L’enquête piétine, ni l’identité de la victime ni celle du meurtrier ne sont révélées, les journaux brodent pour finir par se lasser de l’affaire.



Nikos confie alors son plan à Stephanos : il va s’accuser du meurtre, crime d’honneur, et devenir célèbre, adulé par les femmes et les journalistes. En attendant Stephanos gérera sa fortune et lui fournira un alibi au cas où l’affaire se complique…ce qu’accepte avec empressement son supposé ami…

Mais si dans un premier temps tout semble se dérouler comme prévu, la prison, les groupies au parloir le couvrant de fleurs et de friandises, les journalistes enthousiastes, sa photo dans les journaux, c’est bientôt l’ombre de la guillotine qui va se dresser à l' horizon…



Dans ce premier roman policier grec écrit en 1928, Pétros Apostolidis, alias Paul Nirvanas, met en scène avec beaucoup d’humour un faux coupable volontaire psychotique, plus vrai que nature et passablement naïf, prêt à tout pour accéder à la gloire. Il se moque des méthodes policières se contentant d’une enquête bâclée, de l’avidité de la presse pour contenter un public avide de sensationnel, des critères mouvants de la justice, des bourreaux, des prisonniers et des anti-héros lisant « Nietzsche » de Zarathoustra…Un régal !

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Psychiko

Dans la banlieue d’Athènes au début du siècle dernier, une femme est retrouvée sauvagement assassinée et difficilement identifiable. Tout semble conduire vers l’hypothèse du drame passionnel, sans que cela ne donne la moindre piste à la police locale.

Pas grave, car dans Psychiko de Paul Nirvanas – traduit par Loïc Marcou, l’identité réelle du meurtrier importe peu.



En effet, si la police s’enlise, Nikos Molochantis, jeune dandy argenté et fêtard invétéré, voit dans le fait divers l’occasion de varier le cours monotone de sa vie de nanti, et d’accéder enfin à la reconnaissance publique à laquelle il aspire. À l’image d’un candidat de téléréalité avant l’heure, il va s’accuser du crime et vivre pleinement son quart d’heure de célébrité de justicier « légitime » de l’infidélité de sa promise.



Tout est pensé et planifié pour que l’expérience ne dure que le temps d’en jouir pleinement. Rien ne se passera comme prévu et Nikos va goûter aux affres des geôles grecques et à la menace de la peine capitale.



Cette inversion du genre et un certain côté « daté » de l’écriture de Nirvanas raviront ou éloigneront les adeptes du polar. Mais c’est justement le parti pris de la nouvelle collection Agonia de Cambourakis, d’explorer les facettes les moins courantes du genre, en plongeant par exemple ici dans une œuvre considérée comme pionnière en Grèce.



Une lecture rapide et plaisante, dont la postface du traducteur représente l’aspect le plus intéressant, resituant l’œuvre dans son contexte et dans son époque, et donnant au lecteur plusieurs clés de lecture bien utiles. Pour fans du genre.
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Psychiko

Le jeune Nikos Molochantis, hérite à la mort de ses parents d'un petit pécule qu'il dépense en menant une vie oisive.

En quête de notoriété, il trouve excitant de s'accuser du meurtre d'une jeune femme, crime survenu dans le quartier de Psychiko à Athènes. Préparant des preuves contre lui, il s'assure tout de même du témoignage de Stéphane un ami, avec qui il a effectivement passer la soirée du meurtre. Arrêté et emprisonné, il se complaît, dans un premier temps, dans cette célébrité qu'il recherchait, faisant la une des journaux, déchaînant la pâmoison des jeunes femmes. Quand il comprend que son témoin fait défaut, que le fait divers est tombé dans les oubliettes, il se rétracte, mais la machine judiciaire a une force d'inertie et ses soutiens d'hier se défaussent...

Psychiko est considéré comme le premier polar grec, publié en 1928 et Paul Nirvanas y analyse l'enchaînement des évènements et les conséquences d'une affaire judiciaire dans la société grecque...Il y décrit une jeunesse en quête d'existence ou de notoriété, oisive et inconséquente, les policiers qui mènent leur enquête de façon assez légère, les journalises, friands de scandales qui donnent le la en colportant bruits et rumeurs, les amitiés basées sur l'intérêt matériel ou fantasmées en s'amourachant - pour une femme - d'un dangereux criminel....

Le style est enlevé, Paul Nirvanas manie un humour caustique et il présente des thèmes toujours terriblement actuels, le besoin d'exister, l'attrait sulfureux des assassins, la vacuité des certaines amitiés, la superficialité d'un certain milieu intellectuel.....

Un roman court, facile à lire et, même si certaines situations sont un peu datées, qui donne à réfléchir....
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Psychiko

Voilà un bien étrange destin que s'est choisi Nikos Molochantis. Jeune rentier, sa vie est faite de petits riens, de gros dodos, de nombreux repas toujours bien entourés. Mais il s'ennuie Nikos.

Malgré son tempérament jovial, timide, naïf et enthousiaste, il veut devenir célèbre. Le crime d'une jeune femme va lui donner une idée lumineuse : se faire passer pour l'assassin. Il l'aura son heure de gloire, les journaux parleront de lui, les femmes tomberont à ses pieds. Il n'aura plus qu'à les cueillir.



Dans un pays (ici la Grèce) où les crimes sont rares et ceux perpétrés sont des crimes d'honneur plus ou moins acceptés par la population, Nikos se fera passer pour un amoureux éconduit. L'image du héros romantique, désabusé, lui offrira tout ce dont il rêvait. Mais les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite...



Les conséquences de son acte s'enchaînent bien. C'est agréable à lire malgré deux grosses incohérences qui m'ont frappées, et un manque profond de la psychologie du personnage central.

Mais, il faut remettre le livre dans son contexte, car il n'a pas été écrit récemment comme je l'ai cru, mais il y a 100 ans.

A l'époque, l'analyse psychologique d'un assassin ou d'un héros d'histoire policière n'était pas encore à la mode. Surtout chez les écrivains grecs qui, comme je l'ai dit, n'avaient pas l'habitude d'entendre parler de meurtres ou d'atrocités comme c'était déjà le cas dans des pays comme l'Angleterre, la France ou les Etats-Unis.

Pour ces raisons, ceux, notamment, qui s'intéressent à l'histoire du roman policier ne doivent pas passer à côté de Psychiko.

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Psychiko

Un livre tout à fait suprenant et bien écrit. Un homme, désoeuvré voire déséquilibré, s'accuse d'un meurtre qu'il n'a pas commis. J'ai bien aimé et l'intrigue m'a retenue jusqu'à la fin.
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Psychiko

♫ Quand on est con, on est con ♪ le chantait si bien Georges Brassens et ici, nous avons un champion du monde en puissance…



Hitchcock, lui, aurait dit que le faux crime était presque parfait. Tellement parfait que Nikos pourrait y perdre la tête, surtout au sens propre.



Nikos (pas Aligas) Molochantis est un jeune homme naïf et con, rêvant de ce que Andy Warhol nommera plus tard : le quart d’heure de gloire.



Là, pour le moment, il vit dans l’oisiveté en dilapidant la petite fortune qu’avait amassé son père aux prix de lourds sacrifices et à la sueur de son front. Notre Nikos n’est même pas capable de voir que ses prétendus amis ne le sont que parce qu’il a de l’argent et qu’il donne des fêtes et refile des drachmes à ces piques-assiettes.



Et comme cet imbécile veut connaître la gloire, il ne trouve rien de mieux que de se faire arrêter pour un crime qu’il n’a pas commis et dont plus personne ne parle, quasi.



Il pense juste garder le silence durant quelques jours et puis, miracle, son ami Stéphanos viendra donner aux autorités son alibi, puisqu’il mangeait avec lui le soir du crime qui eut lieu dans le quartier de Psychiko.



Ah, j’oubliais, comme il est crétin comme pas deux, notre Nikos, il donne procuration à Stephanos pour que ce dernier puisse lui apporter de l’argent lorsqu’il sera en prison.



Ce roman policier grec est paru sous forme de feuilleton en 1928, l’action, elle, se déroule dans les années 1910, mais pas de précision exacte sur l’année. Pourtant, elle pourrait être contemporaine, les réseaux sociaux en moins.



Contemporaine ? Bien sûr ! Quand on voit ce que certains sont prêts à publier comme photo d’eux pour obtenir des likes ou des folowers, au final, ils ne sont pas trop différents de notre Nikos qui rêve qu’on parle de lui et auquel j’ai fini par m’attacher.



Cet homme naïf qu’il est et qui a rudement besoin de grandir dans sa tête devient attachant au fil du récit.



Ici, nous sommes clairement dans la satire d’une société, d’une jeunesse en mal de sensations fortes puisque notre Nikos va même avoir des tas de femmes qui vont s’intéresser à lui, dont un groupe de jeunes filles. Les crimes d’honneur ou romantique, ça les rends toutes choses, mais elle peuvent tourner casaque très vite aussi.



Le ton est caustique aussi envers la presse qui, un jour, parle d’un meurtre et ensuite, plus un mot. Presse qui, un jour, couvre un assassin de gloire, le photographie, l’interview, et ensuite, l’oublie car la presse est passée à autre chose.



Quant à la police, elle n’en sortira pas grandie non plus !



Voilà donc un court roman de 200 pages qui m’a agrippé les mains jusqu’au bout tant je voulais savoir si l’ombre de la guillotine n’allait être qu’une ombre ou si notre pauvre ami allait subir le même sort qu’un roi et une reine de France.



Un roman court, mais intense, de par la folie de Nikos, de par son idée totalement débile de s’accuser d’un crime qu’il n’a pas commis, de par le brocardage de la société grecque qui n’est pas si éloignée de la nôtre, encore moins de notre époque ou de certaines personnes en quête de gloire ou juste que l’on parlent d’elles.



Caustique, jubilatoire, satirique, ironique. Un roman policier à l’envers puisque nous commençons avec un innocent (dans tous les sens du terme, quasi) qui s’accuse.



Une réussite.


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Psychiko

Les éditions Mirobole éditent ce court texte paru en 1928 sous forme de feuilleton.



Roman policier? Certes, on découvre le corps d'une inconnue, tuée à l'arme blanche dans un ravin et recouverte de pierres. On ne connaîtra qu'à la fin du roman son identité. Son assassin court. Le motif n'est pas le vol. Le journaux s'emparent de ce fait divers. Énigme autour d'un crime, mais pas de policier, ni de détective. Roman policier?



Nikos, jeune désoeuvré, héritier d'une bonne famille a abandonné ses études de médecine pour mener une vie oisive et passablement débauchée. Il imagine tirer gloire de ce crime non élucidé en se faisant passer pour le meurtrier.



"En somme, notre héros ne vivait plus que das l'univers onirique de son crime imaginaire"



Je n'ai pas accroché tout de suite à cette histoire, qui m'a semblé désuète et mélo. Je me suis laissé prendre au ton ironique et aux références littéraires.



s'agissant de l'arrivée de Nikos en prison, ses compagnons de cellule ne le prennent pas au sérieux : "en somme, Molochanthis ne leur paraissait pas "compétent" " pour un criminel l'auteur note. Après l'avoir dépouillé de ses économies et de ses cigarettes, ils veulent entendre l'histoire de son crime. L'auteur note avec humour :



"sans le savoir, ces détenus appliquaient les lois de l'hospitalité grecque antique : après avoir pris soin de leur hôte, ils l'invitaient tout doucement à leur expliquer les raisons de sa présence parmi eux"



Son arrestation, exploitée par la Presse lui rapporte la gloire escomptée, la prison devient le rendez vous des élégantes qui sont séduites par cet assassin romantique et élégant au nom de fleur Molochanthis désigne la mauve sauvage ou la guimauve. On le gâte, lui propose des livres:



"Vous me ferez un immense plaisir si vous parvenez à me dénicher le Nietzsche de Zarathoustra. J'ai lu beaucoup de titres de Zarathoustra mais son Nietzsche me semble bien supérieur aux autres oeuvre. Auriez vous également l'obligeance de me trouver des livres de Cours, Précis, Manuel et Abrégé? Ce sont mes écrivains préférés."



Plus loin, des allusions à Oscar Wilde "chacun tue ce qu'il aime" comble les mondaines qui se sont entichées de lui.... "ton crime, comme dirait Oscar Wilde, est une oeuvre d'art".



Dans la Postface, le traducteur note que l'auteur brocarde le sensasionnalisme de la presse de son temps il écrit qu"on retrouve déjà dans Psychiko la critique acerbe des médias grecs qui sera celle de Markaris".










Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Psychiko

•MODERNITÉ SURPRENANTE•



🦊 1928. Il y a près de cent ans, Paul Nirvanas publiait le premier polar grec. Publié par feu les brillantes éditions Mirobole, l’ouvrage est réédité par les éditions Cambourakis dans leur collection poche que j’aime tant. Je répète 1928. Quand on lit ce polar, la première chose qui nous frappe demeure la modernité du propos, de la structure et du cheminement littéraire. À une époque où le polar n’est pas toujours très bien travaillé, où le style paraît inexistant ou au second plan, ici, Paul Nirvanas offre une enquête littéraire intérieure. Il paraît difficile de l’inscrire dans un polar classique d’aujourd’hui car l’enquête au sens propre n’y est jamais menée. À travers le prisme de l’humour et de l’ubuesque, Psychiko entrouvre les portes de la conscience humaine. Publié sous forme de feuilleton à l’époque où les titres chapitres sont éminemment évocateurs, j’y ai vu une satire de la société grecque. Avec la candeur d’un système judiciaire et policier, la course à la célébrité déjà présente à l’époque ainsi que ce besoin d’exister dans un monde rempli d’ennui•••



🦊 Que l’on ne s’y trompe pas, c’est cet ennui qui va donner l’idée à Nikos Molochantis de s’accuser d’un crime qu’il n’a pas commis. On le voit imaginer un scénario improbable, se retrouver très vite accusé et au contact des prisonniers. La vie carcérale d’un crime non commis vient véritablement donner un angle inédit : celui de l’espoir. Nikos sait qu’il est innocent, jamais il ne doute qu’il se sortira de ce piège infligé à lui-même grâce à son alibi. Mais cela suffira t-il ? Avec ses doutes, ses certitudes, Nikos alterne le chaud et le froid sans savoir ce qu’il adviendra le jour d’après. Doit-il avouer qu’il a menti ou continuer le manège encore un peu pour que sa célébrité soit encore plus forte ? Ce dilemme original donne un soupçon loufoque au roman•••



Traduit par Loïc Marcou avec brio tant le genre du livre peut très vite vieillir. Pas une seule seconde je n’ai décelé cet archaïsme, bien au contraire je trouve qu’il s’inscrit dans une lignée beaucoup plus moderne et surprenante que les polars actuels. Une fois de plus je le répète, Paul Nirvanas écrit avec un certain rythme et une élégance qui ne vous font pas lâcher ce roman•••

.

J’y ai aussi retrouvé un peu l’univers de Christos Markogiannakis que j’apprécie tant, mais également celui des polars coréens. Écrire cela en 1928 remet clairement en perspective cet ouvrage si surprenant. La postface du traducteur est extrêmement enrichissante quant à l’arrivée du polar en Grèce et le pseudonyme de l’auteur. Un roman que je recommande vivement ❤️
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Psychiko

Polar grec ... j'ai passé un chouette moment de lecture en me plongeant dans la Grèce des années 1910 mais je n'ai pas pu m'empêcher de trouver cette histoire ridicule ... Un innocent qui fait tout pour paraître coupable d'un meurtre abominable tout ça pour avoir son "heure de gloire" ... euh ... je trouve ça complètement con ! Mais au travers de cette satire, on y voit pas mal de vérités tout de même : l'engouement de la presse qui une fois l'histoire passée oublie complètement les faits et ne donnent aucune suite, l'apathie de la police, les fans de criminels qui aident les prisonniers en leur envoyant de l'argent et des lettres d'amour en prison ... Bref, c'est absurde mais ça reste réel !
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Psychiko

Premier polar grec écrit en 1928, c’est comme ça que le livre m’a été présenté et prèté et dès les premières pages, on est intrigué en se demandant si ce bouquin a été écrit par un enfant.

Soit, j’ai continué et l’histoire me semble tellement naïve que je n’en suis toujours pas revenu.

Je reste perplexe et me demande si cet auteur a écrit autre chose.

Cela dit je reconnais ne rien connaître de cet auteur et peut-être devrais-je me renseigner d’avantage.

Peut-être y a t’il un rapport avec la mythologie ?

Enfin pour moi c’est pas fameux !
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Psychiko

Un polar sympathique et plutôt original. On va suivre ici un personnage à l'esprit bien dérangé qui pour avoir son moment de célébrité va revendiquer un meurtre qu'il n'a pas commis.



Dans ce livre écrit à la première personne, on va suivre le cheminement de chaque idées tordues du moment ou celle-ci germe dans la tête du protagoniste, jusqu'aux conséquences parfois bien éloignées de ce qui était prévu, en passant bien sûr par la mise en oeuvre.



J'ai trouvé que c'était vraiment écrit avec beaucoup d'intelligence et d'humour.



Une belle petite pépite qui n'est d'ailleurs pas si récente que ça mais je ne connaissais pas du tout l'auteur, un des premiers grecs à s'illustrer dans le genre des polar. Une belle découverte !
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Psychiko

Prenez une femme assassinée sans identité, un jeune dandy en mal de reconnaissance et qui s’ennuie, un quartier d’Athènes du début du XXe siècle, mélangez le tout et vous obtenez Psychiko, mi-polar, mi-roman satirique de l’auteur Paul Nirvanas.



Un roman que j’ai beaucoup aimé et qui m’a agréablement surprise tant par la modernité de l’écriture que celle du propos. Si quelques éléments peuvent être devinés, je ne me suis pas pour autant ennuyée. Alors certes nous ne sommes pas dans un polar au sens stricts. Si meurtre il y a eu, il n’y a ni réelle enquête ni détective phare pour l’élucider, puisque notre jeune rentier Nikos Molochantis, se désigne lui-même comme l’assassin, qu’il n’est pas! Vous suivez ? 😆

Ce n’est donc pas tant l’identité du véritable meurtrier, ni de la victime qui nous importe, mais surtout les tribulations de Nikos au cœur des prisons grecques et le devenir de ce scénario improbable qu’il a échafaudé .



Paul Nirvanas, de son vrai nom Pétros K. Apostolidis, était un médecin militaire dans la marine de guerre grecque. Il a introduit en Grèce la philosophie de Nietzsche à laquelle il fait référence dans ce roman via les traits de son héros.

Mais Psychiko, c’est également la dénonciation de la société aristocratique athénienne de l’époque, les dérives de la presse cherchant le sensationnel à tout prix !



Mention spéciale pour la postface du traducteur Loïc Marcou qui permet de contextualiser et éclairer notre lecture .
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Psychiko

Un roman tout à l'envers : un crime qu'un hurluberlu richissime s'approprie. On suit sa propre enquête, ses mises en scène avec une seule question : comment va-t-il s'en sortir ?
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Psychiko

Une jeune femme est assassinée dans le quartier de Psychiko. Les journaux en font les gros titres…un certain temps. La police piétine.

Nikos est un jeune homme riche et désœuvré, en quête de célébrité.

Il décide alors de se faire passer pour l’assassin et attirer ainsi à lui toutes les attentions.

Il se fait arrêter et jeter en prison, à sa plus grande satisfaction car tout Athènes ne parle plus que de lui.

Mais tout ne va pas se dérouler selon ses plans…

Quand j’ai reçu ce roman et que j’ai vu qu’il avait été écrit en 1928, mes pires souvenirs des cours de français du lycée me sont revenus en mémoire. Je me suis dit « aïe, aïe, aïe ».

Et bien ce fut une magnifique découverte que les aventures de Nikos.

Chapeau bas au traducteur qui a su lui laisser ce charme désuet du début du siècle dernier ou tout est dans la retenue.

Un style lisse, sans scènes macabres ni langage cru. De la belle écriture, fluide et si agréable.

Paul Nirvanas était sans conteste un avant-gardiste de la littérature noire d’aujourd’hui. On y voit poindre les prémisses de la police scientifique.

Un pur moment de détente grâce à cette histoire originale et rondement menée.

Ce roman se lit d’une traite, sans aucun temps mort.

Et si, pour votre plus grand plaisir, vous cédez à la tentation, lisez le postface du traducteur qui est une mine d’informations très intéressante sur la naissance du roman noir.



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Psychiko

Psychiko est un peu à part dans le monde du polar, car c’est en quelque sorte une antiquité dans le genre. Premier polar grec, psycho est paru en 1928 sous forme de feuilleton dans la presse. En outre il sort du schéma du polar tel que nous le connaissons et l’aimons actuellement dans le sens où il n’est pas une instruction à charge, mais à décharge.

Jugez plutôt : le cadavre d’une femme est découvert dans le quartier Athénien de psychiko, et Nikos Molochantis, jeune rentier oisif , désœuvré en mal de notoriété ne trouve rien d’autre que d’inventer de toute pièce un scénario pour en faire un parfait coupable.

Oui mais….

Voilà donc un ouvrage drôle, décalé, souvent caustique et quelque peu suranné qui change de l’ordinaire et se laisse lire non sans un certain plaisir .C’est à lui seul une petite curiosité dont il serait dommage de se passer.


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Psychiko

Considéré comme un des tout premiers polars grec, Psychyko (nom d'un quartier d'Athènes, vous ne trouverez rien de psychique dans ce livre) est avant tout une fable légèrement satirique qui se moque avec délice de la jeunesse et notamment de la jeunesse désœuvrée qui aime à être connue, à ce qu'on parle d'elle (en bien ou en mal) et ici, notamment, par le biais d'un jeune homme qui se dit que ce serait vachement bien de se faire accuser d'un meurtre qu'il n'a pas commis, histoire que les journaux parlent de lui et que les jeunes filles un brin "romantiques" pleurent son sort. Jusqu'à ce que, évidemment, il ne maîtrise plus la situation et que son plan se retourne contre lui. Notre jeune homme achèvera-t-il son épopée grand-guinolesque avec un face à face final avec le bourreau ? On rit, on pleure de la bêtise humaine au gré d'une plume légère et caustique. Il serait dommage de se priver de ce court roman qui lui, n'a pas besoin de lifting pour réussir sa vie : hop, dans le panier chez votre libraire !
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Psychiko

Dans les années 1910, le corps d’une femme a été retrouvé dans le faubourg de Psychiko, dans la banlieue d’Athènes. Elle a été assassinée et sa dépouille a été recouverte de pierres. La police n’arrive pas à faire la lumière sur ce meurtre, d’autant plus que la morte reste anonyme. Nikos Molochanthis, un jeune dandy désœuvré, s’intéresse de près à cette affaire. Aimant les faits divers et les romans policiers, Nikos lit tout ce qui lui tombe sous la main concernant le drame de Psychiko. Lui vient alors une idée qu’il pense brillante, il va s’accuser du meurtre et ainsi connaître son heure de gloire. Nikos a évidemment tout prévu et il ne compte pas passer le reste de sa vie en prison. Mais les rouages de son beau plan vont rapidement se gripper.



Ma lecture de « Psychiko » fut réjouissante. Ce polar, qui est le premier de la nouvelle collection Agonia des éditions Cambourakis, a été écrit en 1928-29 sous la forme d’un feuilleton. Cela se sent car chaque chapitre recèle une nouvelle péripétie pour notre Nikos qui est pris à son propre piège. Plusieurs éléments m’ont séduite dans ce court roman. Le premier est qu’il a déjoué mes attentes. Un dandy s’intéressant à un meurtre, cela m’a fait penser au Lord Peter de Dorothy L. Sayers et je m’imaginais déjà Nikos en détective privé ! Mais Paul Nirvanas a écrit un livre beaucoup plus grinçant et ironique que ce que l’on imagine en le commençant.



Deuxième point positif pour moi, « Psychiko » est étonnamment moderne et il fait écho aux problèmes de notre société. Nikos veut à tout prix que les journaux parlent de lui, il veut être connu, apprécié, même si le fait à l’origine de sa gloire est un assassinat. Paul Nirvanas fustige également les médias qui sont en quête de sensationnel, de titres accrocheurs pour faire vendre. Et les sujets sont bien vite oubliés lorsque l’audience baisse, ce dont Nikos va se rendre compte à ses dépens.



« Psychiko » est une curiosité, un étonnant roman policier où il n’y a absolument aucune enquête !




Lien : https://plaisirsacultiver.com/
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Psychiko

« Il s'voyait déjà en haut de l'affiche

En dix fois plus gros que n'importe qui son nom s'étalait

Il s'voyait déjà adulé et riche

Signant ses photos aux admirateurs qui se bousculaient »



Il ? Nikos Molochantis ..un athénien de rien. Un physique de gringalet, un niveau de vie qui ne doit rien à la réussite… Sa réussite n’existant pas, sa famille n’existant plus.

Mais une ambition démesurée et une imagination à son service.

Aussi lorsqu’un crime est commis à Psychiko et qu’il reste irrésolu, Nikos trouve-t-il malin de l’endosser pour faire parler de lui et de muer en héros de tragédie romantique.



Publié sous forme de feuilleton dans un journal grec à la fin des années 20, ce texte est une petite merveille.

Le rythme, ainsi travaillé pour faire des épisodes, amène des courts chapitres aux titres explicites qui donnent des allures sérieuses dignes de Candide aux aventures de notre anti-héros : « comment une grande inspiration vient à notre héros ; où l’on apprend tous les détails du crime ».



Beaucoup d’humour parmi ces lignes d’une incroyable modernité tant la psychologie du personnage pourrait être transposée à notre société et à la place que prennent les égos démesurés un peu partout.

Personnage pathétique, Nikos est bien souvent drôle malgré lui et le second degré comme le ton grinçant prêtés au narrateur sont savoureux. D’autant qu’il ne s’attaque pas uniquement à cet individu en quête de reconnaissance mais également à la société prête à la lui donner tant elle aime à se nourrir de scandales.



J’ai vraiment passé un très bon moment de lecture avec ce petit texte et je salue les éditions Cambourakis qui viennent de le rééditer dans ce petit format.

J’en redemande.
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