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Critiques de Pauline Delabroy-Allard (387)
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Qui sait





Roman original et très bien écrit ! La narratrice, en faisant faire sa carte d’identité, découvre qu’elle porte trois prénoms : Jeanne, Jérôme et Ysé. Or, dans sa famille, on s’est toujours tus sur ces choix, elle ne sait donc pas qui les a inspirés et qui étaient ces personnes. À la trentaine, elle décide d’élucider cette énigme comme s’il lui manquait de le savoir comme autant de part manquante à son identité. Cette démarche l’amène à plonger profondément en elle-même et, après cette quête, à refaire surface dans sa vie. L’intrigue est bien menée et les trois parties du roman captent notre intérêt. J’ai découvert une seule petite faille à l’œuvre : un style peut-être un peu plus relâché dans la dernière partie, mais elle vaut d’être lue. Un livre prenant lu d’une seule traite.
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Ça raconte Sarah

« ÇA RACONTE SARAH » a reçu le Prix du Roman des étudiants 2019 et est presque unanimement encensé par la critique. Pourtant les avis d’Amazon sont loin d’être élogieux. C’est à ne rien comprendre…



Moi, je me suis laissée emportée par le flot de cette passion amoureuse. Une passion dévorante qui nait sans prévenir entre deux femmes alors que l’une a été mariée et a des enfants… Deux femmes aux antipodes l’une de l’autre. L’une est professeure et mène une vie tranquille presque pépère, l’autre, violoniste dans un quatuor à cordes, est exaltée, fantasque, imprévisible et croque la vie à pleines dents…Mais, outre l’histoire, ce qui m’a plu dans ce livre a été la façon qu'a eu Pauline Delabroy-Allard, jeune recrue des éditions de Minuit, de la traiter. Ça raconte l’incandescence, la flamme du forgeron sur le métal froid, l’histoire d’une femme tornade qui s’abat sur une autre. Ça raconte les dégâts qu’un tel cyclone entraine sur son passage et le désarroi de deux êtres fauchés dans une même tourmente.



Comment ne pas être bouleversée par cette histoire d’amour tragique entre deux femmes ?



L’on valse et l’on vacille avec ces deux amoureuses du premier au dernier mot…



Un magnifique roman de l’extrême, une écriture vive, lyrique, scandée et émotionnelle, une rafale de vent dans la chaleur du sentiment amoureux… Etourdissant !




Lien : https://www.murielmartinella..
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Qui sait

Cette phrase dans le texte :

"Plus je tourne les pages,plus je suis embêtée ." Exactement,  mon sentiment de lecture de ce #livre. Je n'y crois pas ! J'ai ramé.  Bien que le livre débute par l'absurde à la Fabrice Caro,  bon présage pour la suite, après ça reste lisse, et il manque une profondeur au personnage/narratrice alors qu'il y a une grossesse , la mort de son enfant, un couple homosexuel, le silence de sa mère, une recherche d'identité...

Et elle dit p 104 "être dorénavant une coquille vide."

Ça ne suinte pas

Trop de remplissage futile (tente queshua, chat, ...)

Je ne le conseille pas.

Lu dans le cadre de la participation à un jury littéraire



Et je ne comprends pas que l'éditeur ait proposé ce livre qui a des "défauts" . Non , ce n'est pas comme c'est dit en 4èmede couverture un "roman virtuose, ode de la toute-puissance de l'imagination et de la littérature."







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Ça raconte Sarah

Comment sur les 567 titres de la rentrée littéraire 2018 dont 95 premiers romans, ce livre a-t-il pu être sélectionné en première sélection du Goncourt et Médicis et, surtout à la deuxième sélection du prix Goncourt 2018?



Mystère!



Bernard Pivot et consort (Constant, Assouline, Chandernagor, Decoin, Claudel, Rambaud, Ben Jelloun, Despentes et Schmitt.) avaient ils bu et par conséquent été submergés d’émotion par le sujet? Un petit geste pour la condition féminine sous la pression de Virginie. Allez savoir!



Bon primo romancière, d’accord. De part son statut personnel elle pose des questions de société d’accord, son personnage se meurt d’une terrible maladie certes et c’est dur mais est-ce suffisant pour primer cette fiction voire autofiction, ancrée partiellement dans le réel, empreinte d’un pathétisme très fort, surfait qui va être forcement analysé par le lecteur, par le seul ressenti, (sentiment très mode d’ailleurs même en météo on préfère parler de ressenti qui n’a aucune valeur scientifique s’il fait zéro degré et que vous avez chaud vous pouvez vous balader en boxer c’est vous qui voyez!)? La raison littéraire face a ce ressenti ne pèse pas lourd.

Un livre n’est pas qu’un ressenti et les zoïles de service des éditeurs devraient le savoir mais face à la charge affective dégagée par le livre et les potentiels achats par des lecteurs émotifs, des lecteurs de ressentis que pèse la raison littéraire? Mais rien dirions nous!

Donc le contenu:

Molto moderato quasi lento

Une petite vie bourgeoise bien normalisée, le conjoint et père fantasque a mis les bouts, le bulgare, une fille et «profession de la mère»: enseignante: la norme quoi dans un arrondissement conservateur



Lento con molto sentimento



Et puis «L’Amour Fou» qui lui tombe dessus sous forme d’une tornade violoniste qui boit qui rit qui danse qui pouffe, qui hurle de rire et rehurle de rire, repouffe, redanse, reboit, rerit et joue dans le monde entier: un personnage très carboné. Innovation (presque) c’est une femme! Mais cela n’empêche, on prend plaisir à se pétrir les fesses, douces et blanches. Le regard porté sur la femme lui reste normatif comme celui d’un homme: les seins et le cul ça change pas!

Allegro non troppo ma con fuoco

Bref c’est tellement torride, on baise contre le lavabo, dans le train qui n’est pas un TGV, dans les cabines d’essayage, on se doigte dans le taxi, si torride que Pauline insère quels apartés didactiques sur un quartier de Paris, sur les quatuors, quintettes et octuors célèbres, avec des traductions de titres de Goldoni, de termes musicaux comme pizzicato (qui n’est pas una pizza vite faite). Donc tout pour tempérer cette passion dévorante mais un peu degueu quand on y regarde bien car en effet on se croque, on se mange, on se dévore, on se mordille, on s’aspire mais on ne se sucre pas (comme le dit Palmade il y a un R de trop!)

On comprend avec ce style si poétique et précieux, à ce stade, l’émotion de Bernard Pivot et donc les deux sélections Goncourt. Toutefois Pauline nous lâche des rafales de «putains et de «mon cul» et quelques onomatopées bien senties: chhhhh, zip zip, boumboum, choubam choubam.



Pivot a sans doute aimé la description de Sarah: sourire de vampire chafouin, yeux de serpent coruscants et crâne cireux on hésite entre le basilic et la fée Mélusine ou bien a-t-il été émotionné par les états physiques de l’héroïne bleu cerise : chaleur du ventre, des joues, des oreilles et larmes brûlantes ou son goût prononcé pour les sachets kraft.



On tient jusqu’à la moitié du livre et là horreur, les baffes pleuvent comme des cordes comme quoi la femme est vraiment l’égale de l’homme pour ceux qui n’auraient pas compris. D’ailleurs Pauline nous dit qu’elles «laissent des traces rouges» sur «la peau blanche» Encore un livre de «femelle blanche»! C’est vrai que sur une peau colorée l’effet est moins saisissant et donc tactiquement on ne peut pas reprocher à Pauline d’avoir, encore, pris deux personnages blanc.che.s. Et puis si c’est une autofiction!

Des tornades de larme brûlantes qui coulent jusqu’aux seins, des hurlements à la lune à n’en plus finir et dire que certains se plaignent des chiens qui aboient.

Bref le decrescendo



En chemin on a perdu le bulgare et la fillette c’est vrai que quand on aime on va s’emmerder avec une chiard et un immigré.



Subito



La maladie; grave et ça rigole plus

Aparté sur le vocabulaire. J’ai buté sur le mot boumboum, pas trouvé dans le dico ni dans les dictées de Pivot sans doute un néologisme de Despentes et je suis resté perplexe sur le quintette de Franck joué par un quatuor*



Donc la maladie! Tout ce qui a été vécu dans la joie le sera aussi dans la douleur donc je ne reviens pas dessus

Après ça les malheurs de «Gervaise» c’est de la rigolade!

Alors pour le prochain «moderato» va falloir essayer de faire une vraie fiction sans excès et le génie de Pauline va sans doute éclater «qui sait» ? chhhhh





Extrait:

J’entends sa voix. Elle dit allô. Elle dit allô.**

... Je regarde mes pieds et puis le ciel...



* le cinquième élément c’est sans doute le piano!

** l’Académie française recommande la graphie allo, sans accent circonflexe mais pour les poétesse…

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Maison-tanière

💿 « Le ventre vide peut-être

Mais

Les bras grands ouverts

Les yeux remplis

Le cœur plein

Tu fais salle comble dans mon corps »



💿 Maison-tanière ou maison-refuge. L’autrice se retire seule dans une maison, loin du bruit, loin de l’agitation. Chaque jour, elle choisit un vinyle qu’elle écoute et dont elle s’inspire pour écrire. L’art pour créer l’art, la musique pour laisser les sentiments submerger l’âme en peine, le corps à l’abandon, les émotions à fleur de peau. Elle regarde les murs et les plafonds, elle s’échappe par des fenêtres qu’elle imagine, des libertés qu’elle s’octroie, des interdits dont elle s’affranchit. Elle crée un monde absolument libre au sein de ces quatre murs, dans cette antre qui la ramène au plus profond de son être.



💿 Alors j’ai voulu essayer, et tenter l’aventure moi aussi, de regrouper toutes les formes d’art pour que chacune se nourrisse de l’autre, que se crée une dynamique, un tourbillon de création, une danse furieuse des sens, une conquête des émotions par les mots. J’ai choisi Bowie, Nothing has changed, record 2, side 4: where are we now?



💿 Where are we now?

Had to get the train

Courir après des trains

Courir après le temps

Courir quand c’est perdu

Mais courir quand même

A quoi bon nous dit-on ?

Mais la vie n’est ce pas cela?

Une course effrénée vers l’absolu, vers l’impossible

Malgré les quand bien même

Malgré les c’est trop tard

Y croire toujours encore

Car si on ne croit plus, ce ne sont plus les jambes qui nous portent

Tout est à l’intérieur, la foi, l’aveuglement, l’obsession, le courage,

Alors où sommes-nous je ne le sais pas,

Mais je sais que je suis

Avec toi.
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Ça raconte Sarah

Ca raconte un amour, l’amour de deux jeunes femmes, l’amour passion, l’amour qui nous obstine, qui prend toute la place, qui change toute la vie, qui prend toute notre énergie, qui peut nous transporter comme il peut nous anéantir.



Sentiment assez mitigé pour ce roman : j’ai beaucoup aimé la première partie quand l’auteure rencontre Sarah, tombe progressivement amoureuse et dépendante mais encore heureuse. J’ai moins apprécié la seconde partie, douloureuse et dramatique.

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Ça raconte Sarah

Abandon à mi-parcours.

J'ai aimé ce style d'écriture pendant 10 pages. Il m'est devenu insupportable à la 11ème.

Quel ennui !
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Ça raconte Sarah

Je n’ai pas du tout aimé cette lecture.

Ce livre raconte une histoire d’amour dévorante, destructrice entre deux femmes. Une première partie est consacrée à la rencontre, à l’éveil des sens, à la passion amoureuse. Dans la seconde partie, c’est la fin de l’histoire, dans la violence et la douleur.

Je n’ai pas été touchée par ces deux femmes, Sarah et la narratrice. J’en ai eu vite assez de ses plaintes répétitives et monotones… Tout cet étalage de sentiments poussés à l’extrême m’a vraiment ennuyé et absolument pas intéressé !
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Ça raconte Sarah

Ça raconte le coup de foudre.

Ça raconte la passion.

Ça raconte la fusion.

Ça raconte l'amour.

Ça raconte la désillusion.

Ça raconte la tristesse.

Ça raconte la dégringolade.

Ça raconte Sarah !



Jeune prof bien sous tout rapport va être chaviré par la mystérieuse Sarah. Sarah est passion, fougue et dévastatrice mais peu importe, Sarah est beauté, lumière et volupté.



Véritable roman coup de poing ! Il transmet des émotions fortes et variées autour d'une relation passionnée : de son début à sa fin, avec ses hauts et ses bas. Pauline Delabroy-Allard maîtrise à la perfection le langage de la passion et de la destruction. Elle décrit ce petit moment si simple mais loin d'être innocent où de l'étincelle jaillit le feu...
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Ça raconte Sarah

C'est un livre que l'on referme sur la pointe des pieds...tant il nous laisse abasourdi. Il se lit d'une traite, en apnée, tant on asphyxie dans cette histoire, laquelle on a qu'une envie, connaître la fin, même si on se doute de l'issue.

L'auteure est allée très loin, dans les méandres de la folie que peut engendrer une passion (amoureuse). Car il ne s'agit pas là d'un amour, mais bien d'une passion, dans tout ce qu'elle a de plus beau et de plus dévastateur, telle ce vent de Trieste, la Bora.

Un livre dur, triste, beau, brûlant, cependant pas un coup de coeur car il a été trop douloureux pour moi, et j'aurai préféré une fin avec un peu plus d'espoir...
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Ça raconte Sarah

Deux femmes se rencontrent et vivent une passion amoureuse. L'une arrive à la fin de sa vie, victime d'un cancer du sein. L'autre, tourmentée par l'amour, commence à sombrer dans la folie.

C’est histoire d’un amour fou entre deux femmes. Ce roman, est construit en deux parties. La première, c’est la rencontre amoureuse. Dans la seconde partie, la narratrice s’exile seule en Italie, à Trieste. Dans la première partie, l’amour est magnifié par une écriture à la sensualité extraordinaire.

La seconde partie, la douleur, elle, se déroule en paragraphes courts et en leitmotivs, en touches impressionnistes, Parfois, les bruits couvrent les mots, Juste « zip zip » pour dire la douleur frénétique de fermer un sac ou encore « choubam choubam choubam. »

Je ne sais pas encore si j’ai aimé ce livre. Certes, il y a ce style vif et incisif, fait de phrases récurrentes et hypnotiques, des répétitions. Mais j’y ai trouvé aussi un certain maniérisme.

Cela aurait pu être un coup de coeur.

La première partie là était...




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Ça raconte Sarah

Le titre du roman met le lecteur sur la voie. Sarah est au centre de cette histoire d'amour entre deux femmes, que la mort - la séparation - arrête brutalement. L'auteure se dé-chaîne littéralement sur la page et frappe à grands coups de mots simples mais qui font mouche. Un coup de foudre rendu par une écriture musclée. Des mots qui dessinent le portrait en creux et surtout en bosses des deux héroïnes, une violoniste et une enseignante, stupéfaites de ce qui leur arrive. J'ai pensé à ce film d'Alain Resnais : "L'amour à mort". Le cinéaste est d'ailleurs évoqué dans le roman avec un autre film : "Hiroshima mon amour". L'amour voué à l'échec. Marguerite Duras aurait aimé ce premier roman.

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Ça raconte Sarah

Une histoire d'amour entre deux femmes, l'une enseignante, élevant sans le père une petit fille, l'autre brillante violoniste dans une formation classique. L'amour fou succède à la rupture pour une raison (je ne la dévoile pas) qui ne justifie pas une rupture, bien au contraire, ou pour telle autre raison (immaturité, caprice ?) qui décrédibilise l'initiatrice.

Dans un style vif constitué de phrases plutôt courtes, la narratrice évoque le tourbillon de la passion amoureuse, le désir physique, le manque de l'autre, puis, après la rupture, l'autre forme du manque, le vide intérieur, la souffrance, l'obsession, l'incapacité à oublier, à faire le deuil, à repartir.

Malheureusement le roman reste en surface, englué dans l'ébullition de l'avant et de l'après sans jamais rendre consistant un couple qu'on a du mal à comprendre, à suivre dans son évolution. Je t'aime puis soudain sans transition je ne t'aime plus. On s'aime, on ne s'aime plus ? J'aimerais savoir pourquoi, il faudrait creuser avec de la psychologie, des retours sur le passé, des détails de la vie intime, de bons vrais exemples de la vie quotidienne. Les personnages manquent totalement d'épaisseur, je ne sais pas s'ils sont superficiels ou si c'est moi qui suis hermétique à une forme de psychologie féminine qui me dépasse. Par exemple, je ne comprends pas comment une violoniste passionnée de musique de chambre et de Schubert arrive à être aussi hystérique et écervelée dans sa vie affective, je vois là une contradiction. Je ne visualise pas le personnage.

Ce roman est un cri, un cri féminin. Je ne l'ai pas entendu.

La lecture m'a ennuyé du début à la fin. le récit est habillé et enrichi de références musicales, de clins d'oeil littéraires mais cela ne change rien à l'impression de vide qui en résulte. Je n'ai pas trouvé ces deux femmes attachantes du tout, je les quitte avec plaisir.

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Ça raconte Sarah

Ça raconte Sarah est en lise pour le Prix audiolib 2019. Pour la deuxième année consécutive, j’ai la chance de faire partie du jury qui choisira les 5 livres audios finalistes du prix Audiolib 2019.



Quel drôle de ressenti après la lecture ou bien encore l’écoute de Ça raconte Sarah, un roman qui va a mille à l’heure, un uppercut en plein face qui ne nous laisse pas indemne.



Mais voilà, ce roman lesbien, me laisse sur ma faim, le rythme est au rendez-vous, mais bien que la plume de l’auteur soit de bien bonne facture et la lecture faite par Clara Bratjman ne puisse être remise en cause, c’est l’histoire que ne m’a pas emportée. Bien qu’il y est un certain rythme, page après page, track après track, j’ai attendu qu’il se passe quelque chose, mais ce roman se termine sans avoir eu l’impression qu’il se soit passé quelque chose.



Je suis certainement passé à côté de l’histoire, je le regrette, mais bien que l’histoire ne fut pas à mon goût, il faut rendre à César ce qui est à César, le texte de Pauline Deabroy-Allard est d’une grande qualité tout comme la lecture de Clara Bratjman
Lien : https://www.bouquinovore.com..
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Ça raconte Sarah

Ça raconte Sarah, c’est l’histoire d’une passion amoureuse, d’une histoire d’amour dévorante. Il s’agit d’une rencontre entre deux femmes a priori hétérosexuelles à l’origine et qui tombent follement amoureuses. L’une mène une vie tranquille, mère, professeur, et s’ennuie, elle décrit sa vie comme un phénomène « latent ». L’autre, musicienne, est une véritable tornade de vie. Elles vivent une histoire d’amour dont l’intensité est si extrême qu’elles ne semblent pas pouvoir en sortir indemnes.



Il convient d’abord de saluer la performance de l’auteur qui réussit à tenir ce roman sans même l’ombre d’un dialogue. Par ailleurs, elle use à très bon escient de figures de style qui viennent illustrer cette passion. Le roman se compose en deux parties qui ne sont pas explicitement nommées mais qu’on imagine facilement : la naissance et la mort, l’amour et le désamour, la passion et la destruction. Cette dichotomie très schématique vient en fait illustrer une réalité assez dure : que la passion dévorante n’est autre que dévastatrice.



Dans la première partie, c’est un véritable ouragan, le début de cette passion fulgurante. Les phrases sont courtes : un sujet, un verbe et un complément suffisent. Celles-ci viennent exprimer l’éphémère d’une telle relation qui semble vouée à l’échec. Elles sont saisissantes, se posent comme un souffle et repartent aussi tôt. Le rythme de la narration est extrêmement rapide. Il illustre l’intensité de la vie, sans coupure, sans pause, sans relâchement. La lecture étouffe, elle se resserre comme un étau, de la même manière que l’amour de ces protagonistes l’une envers l’autre. Les chapitres sont courts comme le sont parfois les émotions de la vie, les pulsations du cœur, l’intensité d’un moment. Il y a beaucoup de répétitions qui viennent alourdir le récit mais qui, d’un autre point de vue, peuvent apparaître comme le coté cyclique de la vie elle-même.



Dans la seconde partie, c’est l’exil, la narratrice cherche à se retrouver elle-même. Les phrases sont plus longues, elles semblent se rallonger sous le poids du temps et de la douleur. Les sentiments paraissent détériorés, comme abîmés. La narration semble plus lasse, essoufflée par cette passion qui la détruit.



Me concernant, bien que je salue ces techniques littéraires, je n’ai pas accroché à l’histoire. Celle-ci m’a ennuyée et je n’ai pas réussi à faire partie de cette passion. Je me suis sentie comme une lectrice un peu abandonnée, laissée de côté par cette histoire d’amour à laquelle je n’ai pas pris part. Je n’ai pas senti de connivence entre le narrateur et moi-même, surtout pendant les apartés terminologiques de certains termes.



Toutefois, je félicite l’auteur qui a remporté le prix du roman des étudiants 2019 pour son premier roman et qui illustre tout de même avec brio la fascination amoureuse jusqu’à sa destruction.
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Ça raconte Sarah

Très décevant ! La seconde partie ne tient pas la route.

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Ça raconte Sarah

On ne saura jamais le nom de la narratrice, jeune mère de famille, divorcée, elle fait un jour la rencontre de Sarah, une violoncelliste fantasque dont elle va s’éprendre.

Je me suis procurée ce roman les yeux fermés sachant tous les avis positifs que j’ai vu sur les réseaux sociaux et les articles de presse ne cessant d’encenser le tout jeune talent de l’autrice. Pas de résumé pour ce livre dont la quatrième de couverture est un extrait plutôt attirant du roman. Je savais simplement qu’il s’agissait d’une histoire d’amour émouvante.

J’ai été malheureusement totalement déçue par ma lecture. Je n’ai trouvé aucun plaisir à lire ce roman. Les personnages m’ont fortement agacé, l’une par son absence de personnalité, l’autre par son caractère bipolaire.

Ce roman c’est l’histoire de la rencontre, de l’amour et de la déchéance de deux femmes. Deux femmes qui n’auraient jamais cru pouvoir tomber amoureuses et qui vont tomber dans une histoire aussi belle que cruelle. Enfin, belle… Je n’ai pas du tout ressenti les moments passionnés de cette histoire d’amour, les moments de beauté, de joie, d’emportement du cœur. Et je pense que le style saccadé et incisif de l’autrice y est pour beaucoup. C’est une accumulation de petites phrases, très courtes qui donne un texte un rythme trop soutenu. J’avais l’impression d’être sans cesse pressée dans ma lecture, comme le métronome de la violoncelliste (l’une des protagonistes). Ce style de lecture est je trouve assez agaçant à la longue, de sentir le tapement des petites phrases dans sa tête plutôt que la douce mélodie d’une phrase mieux construite. À aucun moment il n’y a eu de pause nécessaire à la montée et à l’effusion des sentiments. Par ce manque de détails, de sensations, je ne me suis pas du tout laissé emporter par la passion.

La narratrice m’a agacée par son manque total de personnalité. Elle semble se laisser faire tout du long, suivre la partition de cette histoire sans prendre le temps de donner son avis, de se poser des questions. Elle est totalement effacée et semble subir tout ce qui l’entoure. Elle va même jusqu’à abandonner totalement son enfant pour cette histoire passionnelle. Sarah est beaucoup plus vive, piquante, mais son caractère changeant, lunatique, m’a aussi beaucoup irritée. Elle ne sait jamais ce qu’elle veut, change d’avis sans cesse, s’éloigne, reviens, ne veut plus de cet amour, en veut plus…

Je n’ai pas du tout été emportée par ces deux personnalités qui ne vont pas du tout ensemble et qui se font plus de mal que de bien. Elles veulent se quitter à chaque instant, mais aucune ne trouve le courage, pensant que le manque de l’autre serait plus douloureux encore que la vie avec l’autre.

L’histoire d’une passion destructrice qui malheureusement ne m’a pas convaincu. Laissons l’amour être un sentiment beau et heureux.
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Ça raconte Sarah

Sarah est née dans le 16ème et aime la légèreté et la vie. Cette musicienne émérite a une vie trépidante et aime une femme, une institutrice. Cependant, c’est Sarah qui donne le tempo, le rythme dans cet amour vertigineux. C’est un livre comme une course-poursuite. J’ai beaucoup aimé la première partie, le récit de cet amour hors norme, passionnel. Une passion comme une maladie où la musique est omniprésente.

J’ai beaucoup moins aimé la seconde partie qui est un peu étrange, avec de nombreuses répétitions, la détresse est moins bien traduite que la passion. Je n’aime pas trop la fin, trop de questions sans réponses, trop de délires même si j’en comprends le but. Dommage.

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Ça raconte Sarah

Ça raconte Sarah est le premier roman de Pauline Delabroy-Allard.



Un roman étonnant et réussi.



C'est l'histoire d'un amour incroyablement fort entre deux femmes qui ne s'y attendaient pas.

Comme une tornade, cette passion va tout ravager sur leur passage.

Elle sera belle, fiévreuse et violente !



Le lecteur va suivre cet amour dévorant en deux parties.



Une première partie où l'on suit leur rencontre et leur relation presque en apnée, et ce, dû à des chapitres courts, rythmés et parfois très intenses.

Ils sont ponctués de quelques scènes d'amour qui a mon goût manquent de délicatesse. Cela dit, leur folie m'interpelle et je suis avidement leur passion amoureuse.



Elles s'aiment éperdument jusqu'au jour, où rien ne va plus...



Et c'est à ce moment là, que l'on rentre dans la seconde partie du roman que je préfère à la première.

Cette fois-ci, le lecteur va suivre les répercussions de cet amour,

si puissant,

si fou,

si destructeur.



Quant à la chute, bien sûr, je vous laisse la découvrir !



Pour ma part,



C'est une fin qui m'a beaucoup émue,



Une fin que je ne m'attendais pas,



Une fin à la hauteur de ce beau roman.



A découvrir et une auteure à suivre...




Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Ça raconte Sarah

Ça raconte la passion sans limite, jusqu’à la folie. Avec un style envoûtant fait de répétitions et de contrastes, la jeune auteure nous donne à lire l’histoire d’un amour ravageur, celui de ces deux femmes surprises par la fulgurance et la puissance de leurs sentiments réciproques. Un bijou de lecture, une très belle surprise que ce premier roman, seul titre de cette rentrée littéraire publié aux éditions de Minuit. A lire d’une seule traite, avec ardeur.
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