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Critiques de Pauline Delabroy-Allard (387)
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Qui sait

Après un premier roman d’une grande originalité Ça raconte Sarah, j’en attendais beaucoup avec ce second roman.

La 4ème de couverture est très claire, Qui sait, raconte l’histoire de l’autrice. Une autofiction, à croire que cela est très en vogue cette année !



« Qui sont-ils ? Jeanne, Jérôme, Ysé. La litanie de leurs prénoms, une petite musique dans ma tête, depuis des années, qu’il est temps d’écouter. Jeanne, Jérôme, Ysé. Mes fantasmes, mes zombies. Ils sont là, à mes côtés. » Le ton est donné à la page 23. Une émouvante quête identitaire m’attendait. Quelle déception de me rendre compte que celle-ci est superficielle. Mettez-y un soupçon de tente Quechua, de natation, de gym et de chat et vous obtenez un ennui général. Je ne crois pas en cette quête de vérité. J’ai plutôt eu l’impression que l’autrice brodait pour remplir les pages. Jeanne, Jérôme, Ysé, pouvaient très bien se raconter en peu de pages. À trop vouloir en mettre, l’autrice m’a perdue.



http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2022/10/29/39686553.html


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Ça raconte Sarah

C'est bien écrit, l'autrice a du style, pourtant ce roman ne m'a pas marqué, je l'avais même oublié. Après tout, un roman c'est la façon mais quand même le sujet compte aussi et ici justement tout est trop tragique pour moi. Et comme c'est bien fait, le style colle au contenu et c'est pire. A essayer quand même.
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Maison-tanière

Livre-poème, qui présente un poème par jour.

En première partie, chaque poème est lié à un disque vinyle => nostalgie garantie 😍 !

Pauline Delabroy-Allard y décrit un moment de chaque journée, comme des instantanés qui rythment son été.

L'écriture est facile et fine, et chaque poème a résonné en moi, comme un écho aux musiques qu'il citait !

Un grand plaisir à déguster chaque matin !!
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Ça raconte Sarah

Rencontre avec Sarah une violoniste dans un quatuor à cordes, une femme tout feu tout flammes, une artiste tout le temps sur les routes. La narratrice? une jeune femme ordinaire, prof , mère célibataire après l'abandon du père de sa petite fille. Elle mène une vie en latence, entre parenthèses jusqu'à Sarah, le soufre comme elle le mentionne. Et là tout bascule...

Avec Sarah commence une passion dévorante, troublante, interdite. Ce n'est plus de l'amour mais une passion destructrice pour les deux telles qu'on l'avait au 19è siècle.

Le style? Des phrases courtes, des enchainements de mots à bout de souffle. Tout dans l'urgence, tout vibre dans l'urgence de vivre, l'urgence d'aimer, l'urgence de faire face à des sentiments qui bouleversent tout. La rage de souffrir, la rage de ne pouvoir s'en passer.

Dans la seconde partie, le rythme se calme, comme hébété par le choc de la rupture, du déni, le retour de la latence.

Un style particulier elle dit que, je dis que... auquel j'ai eu parfois du mal à adhérer.

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Ça raconte Sarah

Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre.

Ça raconte l’attente. Une jeune professeure qui mène une vie bien rangée. Elle est mère célibataire, s’occupe seule de sa petite fille avec un compagnon qui l’accompagne dans sa vie chagrine.

Ça raconte une rencontre qui va tout changer. Lors d’un réveillon chez des amis, elle fait la connaissance de Sarah. Une jeune femme animée, passionnée, exaltée, à la personnalité solaire, magnétique, qui l’attire irrésistiblement. La latence […] c’est le temps qu’il y a entre deux grands moments importants.

Ça raconte la passion et la fougue. Les rendez-vous s’enchainent, les deux femmes se rapprochent jusqu’à ne faire plus qu’une. Pourtant tout les sépare. Sarah, la violoniste, passe sa vie dans les aéroports et les salles de concerts du monde entier. Ses absences répétées créent un manque irrésistible, elles se retrouvent dans l’urgence, partagent la moindre seconde comme si leur vie en dépendaient, jusqu’au prochain départ, au prochain déchirement.

Ça raconte la tempête. Sarah, c’est le soufre. Comblée de bonheur et d’amour, elle laisse éclater sa colère, frappe de ses foudres, ravageant tout sur son passage.Latence : état de ce qui existe de manière non apparente mais peut, à tout moment, se manifester par l’apparition de symptômes.



Ça raconte l’histoire d’un amour fou et impossible. Un amour à mort. Un récit hypnotique, une écriture poétique, portée par la voix envoutante de Clara Brajtman, qu’on écoute d’une traite avec frénétisme. Ça raconte une passion foudroyante, une obsession irrépressible, qui conduit la narratrice anonyme jusqu’à l’autodestruction.
Lien : https://wereallmadaboutbooks..
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Ça raconte Sarah

"Ça raconte Sarah" est le 1er Roman de Pauline Delabroy-Allard

C'est l'histoire d'une passion entre deux femmes où tout sépare.

D'une côté, l'héroïne, célibataire, mère d'un enfant dont le père les a abandonné. Elle est professeur dans un lycée, elle habite dans le 15ème arrondissement. Elle a une vie rangée.

De l'autre, Sarah, violoniste dans un quatuor à cordes. Toujours en voyage pour donner des concerts. Elle est pleine de vie et déteste les convenances.

Lors d'un réveillon, elle se rencontre et se plait petit à petit. Après plusieurs rendez-vous, l'amour s'installe. Le début d'une passion, d'une fougue, du bonheur pour ces deux femmes.

Tout se passe bien dans la 1ere partie de l'histoire. mais comme toute histoire d'amour, il y a les premières tensions, les premiers accrochages.

Sarah se rencontre de plus en plus qu'elle ne peut pas survivre à cette histoire. L'héroïne ne peut plus se passer d'elle et c'est un gros problème lorsque la partenaire est toujours en déplacement. Le cœur se brise.

La 2ème partie nous fait découvrir les conséquences tragiques d'une séparation annoncée. Mais je vous le laisse le découvrir.

Un beau roman "d'amour", sans cliché, sans vulgarité. Ce roman d'amour est une claque littéraire.

Même si il y a des incompréhensions, je recommande cette histoire entre ces deux femmes que tous séparent.

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Ça raconte Sarah

Tant d'avis ont été donnés que j'ai hésité à poster le mien. Je le fais quand même, histoire de me soulager! Bon, alors , pour moi cette histoire ne raconte pas Sarah, elle raconte la narratrice avant tout, elle raconte son obsession, ses défaillances , ses addictions, sa béance...Sarah n'est qu'un (mauvais) prétexte pour parler d'elle et de sa difficulté à vivre, à trouver sa place... C'est une personne qui va mal, qui a mal à sa féminité , à son image de femme, de fille, de mère. Elle en oublie son enfant, qui est aussi une fille d'ailleurs! Elle en oublie son métier, ses amis, ses propres racines. Ce n'est pas une histoire d'amour ou de passion, non, c'est une histoire de femme perdue, qui s'identifie à ce qu'elle peut, à ce qu'elle trouve, à ce qu'on lui donne. C'est Sarah qui lui dit qu'elle l'aime, la narratrice(je n'ose pas dire l'auteur) se jette dans cette histoire car elle est vide, elle n'a rien qui la nourrit ,qui la rend vivante, même sa fille ne la rend pas heureuse...C'est d'une tristesse cette histoire!!

Voilà un livre qui ne donne pas la pêche! Il faut être en forme pour lire jusqu'au bout! Mieux vaut aller consulter un psy que d'écrire un livre quand on va mal, ça impacte moins de monde ! Bref, ce n'est pas un roman qui marquera, il se lit trop rapidement, il ne nourrit pas, il ne fait pas réfléchir, il est dans le constat, dans l'immédiateté. J'ai trouvé aussi que si on est en plein pathos, il manque singulièrement de poésie,et les descriptions de la soit-disant beauté de Sarah, des paysages marseillais et italiens manquent de douceur, de vérité...

Dire que je n'ai pas aimé ce livre serait faux en partie; je me suis laissée aller par-ci par-là à éprouver de l'émotion, c'est la seconde partie qui a étouffé mon empathie pour la victime de Sarah! c'est un peu ça , elle se pose en victime, elle ne sait pas si elle l'a tuée ahlala ...

.je pense que notre jeune écrivaine

Pauline Delabroy-Allard, n'a pas encore la plume assez aguerrie pour entrer dans ce genre littéraire..
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Ça raconte Sarah

Ce roman raconte la passion dans son sens premier. L'écriture est captivante. Ce roman se lit d'une traite. Il est à classer dans le rayon des "vivement que j'ai le temps de lire".
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Ça raconte Sarah

a raconte une passion dans tout ce qu’elle a de fulgurant et de dévastateur, ça raconte le bonheur, l’admiration, l’excitation, la fièvre, l’ivresse, l’exaltation, l’attente, le désir… Elles se rencontrent chez des amis communs, elles sont très différentes, la narratrice prof au lycée plutôt renfermée, en latence, et Sarah violoniste, exubérante, flamboyante, exaltée, impatiente.

Un roman assez inégal. La première partie, très rythmée, raconte la rencontre, la gestion de la passion, elle se lit vite, en apnée. Mais la redondance dans la seconde partie a fini par me gêner. L’auteure tourne en boucle autour d’un pseudo mystère, l’ensemble s’essouffle. J’ai été déçue, dommage ! ça commençait si bien.
Lien : http://www.levoyagedelola.com
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Ça raconte Sarah

La critique dans ELLE commençait par « Si l’on était dans un film, il n’y aurait pas de générique » et moi, la question que je me pose c’est « Si on était dans un film qui pourrait bien jouer le rôle de Sarah ? ».



Dès les premières pages on découvre Sarah, enfin, disons plutôt le corps de Sarah, morte ou vivante, le lecteur n’en sait rien et Pauline Delabroy-Allard nous embarque dans un livre en deux parties, un peu comme on escalade une montagne, un montée vertigineuse qui sera suivie d'une descente pire encore. La genèse d’un amour fou et la folie du manque. Sarah est violoncelliste dans un quatuor, elle est solaire, pétillante et déboule de la vie (plutôt sage en apparence) de la narratrice comme une explosion, un tourbillon, une tornade.



L’écriture est vive, nerveuse, étourdissante même dans la première partie. Plus posée, différente dans la seconde, n’épargnant pas le lecteur qui assiste à la chute comme on dévale une pente embarqué par la vitesse.



Ce livre est fou, flamboyant comme Sarah, enivrant comme certains soirs de fête et toujours la même question : qui pourrait bien jouer le rôle de Sarah, cette musicienne classique toujours dans l’excès, de présence ou d’absence, étonnement jamais au diapason.



Un premier roman étonnant et détonnant, coup de poing !!
Lien : http://www.instantanesfutile..
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Ça raconte Sarah

Je suis très partagée par ce premier roman de Pauline Delabroy-Allard.

J'ai aimé cette histoire de passion foudroyante et destructrice entre deux femmes que tout sépare : l'une, la narratrice est mère célibataire et professeur; elle mène une vie bien rangée jusqu'à sa rencontre avec Sarah. Cette dernière est musicienne, toujours en déplacement avec son quatuor, fantasque, se moquant des conventions, dévorant la vie à pleine dents comme elle dévore les abricots et les cerises.

Le feu de la passion (Sarah avaoue son amour à la narratice alors qu'elle craque une allumette, tout un symbole) va les emporter puis les détruire. Sarah sera détruite dans son corps avec un cancer et la narratrice devra s'éloigner seule pour se retrouver et se reconstruire.

L'histoire est belle, exacerbée, à fleur de peau. Plus rien ne compte pour la narratrice, ni son travail, ni sa fille (qu'elle appelle d'ailleurs l'enfant comme si c'était une étrangère tellement l'aliénation est forte), ni son travail, ni son entourage. Sarah efface tout. La narratrice s'efface elle-même, se dissout, se perd dans cette passion incandescente qui la dévore et la laisse exsangue, épuisée physiquement et moralement.

Néanmoins, les définitions de certains mots (latence, passion...), les données techniques sur les oeuvres de musique détruisent le plaisir de la lecture et cassent l'émotion sans parler des répétitions nombreuses (repas au restaurant japonais et la caipirinha, les expressions "ça raconte, une enfant...") qui lassent vite même si l'auteur a peut-être voulu utiliser un procédé stylistique qui puisse rappeler les mouvements de musique.

Ce roman a reçu le prix des Lecteurs de Nancy-Le Point et le prix du Roman des étudiants pour France-Culture-Télérama.

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Ça raconte Sarah

Ça commence sur les chapeaux de roues, incroyablement vite et incroyablement fort, comme l'est la rencontre entre Sarah et la narratrice. Ça nous prend à la gorge, ça nous laisse sans répit. On est collé à leur histoire, une véritable bombe à retardement comme peuvent l'être les rencontres passionnelles, les histoires d'amour qui jamais ne s'oublient, qui resteront à jamais ancrées... Séduite par le charme et par la personnalité renversante de Sarah, par "sa beauté mystérieuse" et par "ses yeux de serpent aux paupières tombantes", la narratrice oublie tout: son travail, sa petite fille, la médiocrité de son quotidien... Aux côtés de Sarah, une nouvelle vie éclot, un tourbillon enivrant. Avec lui, la douleur de ce trop plein, d'un amour paradoxalement si beau, unique, précieux et pourtant si dévastateur. La beauté du corps de Sarah, la description de l'être aimé... Puis, le corps qui se dégrade. le cancer. La maladie qui s'abat sur l'amour. le texte est puissant, les mots crus de la mort enlacent ceux qui disent la vie. Vient ensuite cette longue errance dans Trieste au moment où le Soleil, Sarah, "de symbole S" se couche...

Quel premier roman !
Lien : https://unlivrepour.blogspot..
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Ça raconte Sarah

Ça raconte Sarah avec les yeux de son amante! Sarah c’est une femme talentueuse, tempétueuse, qui se moque des convenances.



Ça raconte Sarah c’est l’histoire d’une passion qui tombe sur une jeune femme qui n’avait jamais vécu d’amour avec une autre femme mais qui va se jeter corps et âme dans cette histoire. Une passion la laissant à bout de souffle lors de la première partie. Mais comme toute passion il y a des hauts et des bas. Alors dans la seconde partie, quand Sarah s’éloigne cette jeune professeure va fuir, fuir une mort imaginaire, ne pouvant se résoudre à vivre sans elle, elle va choisir d’aller loin d’elle, tout en ne pensant qu’à elle. Lors de cette fuite la souffrance de la narratrice est palpable et elle n’arrive pas se relever. Mais cette seconde partie manque de souffle, j’ai eu l’impression de tourner en rond. Alors que j’avais dévoré les cent premières pages, je n’arrivai plus à avancer dans ma lecture.



Ce roman il nous raconte Sarah, « sa beauté mystérieuse, son nez cassant de doux rapace, ses yeux comme des cailloux, verts… la fouge, Sarah la passion, Sarah le soufre » comme dans toutes les cigarettes qu’elle fume. Pour notre narratrice Sarah est sa dépendance, son addiction qui risque de la tuer. L’écriture est saccadée, rythmée. Des intermèdes explicatifs très terre-à-terre permettent à la narratrice de reprendre son souffle. Une histoire d’amour puissante, destructrice. L’utilisation de la première personne du singulier et l’anonymat de la narratrice peut nous permettre de nous mettre à sa place pour autant je n’ai pas eu d’empathie pour cette professeure, j’ai lu ce roman en restant à distance des personnages, moi qui aime tant vivre les émotions des romans, cette fois-ci je n’ai pas été touchée par les personnages.



J’ai vraiment aimé la première partie où Sarah va bousculer notre narratrice où la passion est omniprésente, la vie devient tumultueuse mais cette vie quitte la narratrice lors de la seconde partie et le rythme saccadé qui nous tient en haleine au début n’est plus présent. C’est donc pour moi une lecture en demi-teinte, malgré mon envie de découverte du départ.
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Ça raconte Sarah

J’ai lu ce livre car je suis membre du jury du Prix Littéraire des Étudiants.

Ce n’est pas le genre de livres que je lis d’habitude.



Ce livre est divisé en deux parties. Dans la première, on découvre les personnages, comment elles se sont rencontrées et comment elles sont tombées amoureuses. Puis, comment au fur et à mesure de leur histoire, leur amour, toujours plus passionné, toujours plus violent, prend le dessus sur leur vie.



Dans la deuxième partie, la narratrice n’arrive pas à gérer une situation difficile impliquant Sarah. Elle décide donc, sur un coup de tête, de tout abandonner (y compris sa propre fille!) pour se réfugier en Italie. Cette seconde partie représente, pour moi, la déchéance de la jeune femme.



C’est un livre que j’ai trouvé assez original. Tout d’abord de part son format : les chapitres sont assez courts et la narration est entrecoupée de faits divers. Par exemple, chapitre 13 elles sont au théâtre, puis le chapitre 14 ne comprend qu’une seule phrase : « Le théâtre s’appelle : Théâtre de la Tempête. ».

Ensuite, tout le roman est écrit au discours indirect !

De plus, l’identité de la narratrice n’est jamais révélée. Nous savons que c’est une jeune femme, une mère, un professeur au lycée… mais son nom reste inconnu.



Dès les premières pages, j’ai été agréablement surprise de constater que ce roman était basé sur une relation entre deux femmes. Je ne le dirais jamais assez mais il y a beaucoup de romance M/M et la romance F/F passe carrément à la trappe !



Le personnage principal (la narratrice) est une personne que je n’ai pas réussi à comprendre et avec laquelle je n’ai pas réellement accroché. Par hasard, elle va rencontrer Sarah, qui chamboule tout. Sarah qui dénote dans sa vie toute terne et bien rangée, Sarah le feu d’artifice, qui vit à fond, sans regrets, sans se préoccuper de ce que les gens pensent. Sarah, une jeune femme entière.



Les deux femmes vont vivre une histoire d’amour, le genre qu’on peut lire dans les tragédies grecques. Elles s’aiment pleinement/fondamentalement, c’est beau à lire et à imaginer…

Mais cet amour a deux facettes, parce que cet amour les consume. Elles s’aiment tellement qu’elles s’étouffent, tellement qu’elles se détestent parfois. Elles s’aiment trop.





« Elle ne se rend pas compte que plus rien d’autre ne m’intéresse que les moments passés avec elle, que je me sens déprimée, que je n’aime plus mon travail, que je me fais arrêter par mon médecin dès que je le peux. »



« A Bruxelles, elle s’endort dans l’herbe et je la regarde dormir pendant longtemps, soulagée que son amour pour moi soit mis sur pause un instant, soulagée qu’elle se taise enfin, qu’elle arrête de virevolter. »



J’ai bien aimé cette première partie. Je pense que tout le monde a déjà connu une relation « toxique » que ce soit en amour, en amitié ou autre. Du coup, je pense que les lecteurs peuvent réellement s’identifier aux personnages au début du roman.

Malheureusement, la deuxième partie m’a refroidie.



Premièrement la narratrice décide, sur un coup de tête, de tout lâcher et de partir se réfugier en Italie. Ok, mais elle a un enfant quand même ?! Mais ça n’a pas l’air de la déphaser plus de ça…

Donc, elle part sans se retourner et atterrit en Italie. Et là, rien. Elle erre à Trieste pendant des semaines. Et cette fin, brute et inachevée ?!

Je n’ai pas du tout compris la direction que l’histoire a prise. D’un autre côté, j’ai eu un problème avec le personnage dès le début du roman (elle n’avait aucune personnalité) et c’est peut-être aussi pour ça que je n’ai pas compris ses choix.



Une lecture que je ne regrette pas pour autant puisqu’elle m’a permis de découvrir la très belle plume de Pauline Dellabroy-Allard.
Lien : https://passionlivresblogblo..
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Ça raconte Sarah

Sarah, cette femme attirant tous les regards, qui parle et se maquille trop, ne passe pas inaperçue, y compris aux yeux de la narratrice, professeure discrète et mariée. Rien ne prédisait l’étincelle brillante ni le feu les consumant chacune. Un brasier les emportant au plus loin d’elles-mêmes. La fougue ne les épargnera pas, la passion les dévorant d’une seule bouchée. La sensualité des débuts laissera la place au manque vide et terne dans les rues de Trieste, à laquelle il semblerait que le « e » soit supprimé pour ne subsister qu’une ville Truste, car comment réapprendre à vivre après une telle tempête ? Avec un style concis, certains chapitres se limitant à quelques mots, et incisif, telle la lame d’un chirurgien, Pauline Dellaroy-Allard découpe une histoire d’amour homosexuelle aussi belle que dérangeante.
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Ça raconte Sarah

Quand la narratrice rencontre Sarah à un réveillon de nouvel an chez des amis, elle mène une vie bien rangée. Elle élève seule sa fille, occupe un poste de professeur et a un compagnon. Elle se définit elle-même comme dans un état de latence, dans l'attente qu'il se passe quelque chose dans sa vie, après que le père de sa fille ait un jour brusquement déserté leur vie commune.



Sa rencontre avec Sarah, lors d'un réveillon chez des amis va tout changer. Un rapprochement s'opère vite entre les deux femmes, qui va vite prendre un tournant amoureux et laisser place à un amour hors-norme, dévorant. Passé l'éblouissement initial, l'histoire devient vite passionnelle, orageuse, un naufrage. En comparaison, tout devient secondaire, son enfant, son métier, ses élèves. Toute vie extérieure devient périphérique, centrifugée par Sarah; Sarah devenue le centre et l'origine de tout.



Cette histoire, portée par l'écriture splendide de Pauline Delabroy-Allard, nous laisse sonnés, éblouis par la beauté de l'écriture autant que par l'atmosphère qui se dégage du roman, par ses impressions de printemps "à rendre nostalgique n'importe qui", et par la destinée tragique de la narratrice, anéantie par l'ogresse Sarah.
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Ça raconte Sarah

La narratrice a une vie on ne peut plus rangée. Jeune maman, jeune prof au Lycée, un amoureux, la bienveillance de papa et maman et quelques soucis avec son ex... une vie bien installée à Paris...

Un soir, chez des amis, elle rencontre Sarah... Bruyante, extravertie, omniprésente, joyeuse et vivante... Sarah parle trop et trop fort, rie trop et trop fort, bois trop et se maquille trop... et les deux jeunes femmes deviennent vite des amies inséparables.

Lorsqu'un jour la passion amoureuse les emporte, c'est un ouragan, elles deviennent tout l'une pour l'autre.

La première partie raconte cet amour-passion dévorant et destructeur, le rythme est soutenu et se lit d'une traite... Intense et foudroyant...

La seconde partie, sur la douleur et la folie écrite sur le même ton par moment m'a moins emporté, m'a semblé longue pour au bout du compte me laisser seule avec mes interrogations. Lecture en demi-teintes mais récit profond et touchant...
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Ça raconte Sarah

« Ça raconte Sarah », ça raconte ça, Sarah conte Sarah, Sarah compte Sarah, pourquoi toutes ces possibilités ? Roman de la rentrée 2018 venant tout juste de paraître aux Éditions de Minuit, c’est avant tout une histoire d’amour à mort, une passion destructrice. La narratrice, enseignante et mère d’une jeune fille issue d’un premier mariage, séparée mais avec un nouveau fiancé, rencontre cette Sarah, qui joue de la musique classique dans un quatuor partant souvent en tournées un peu partout dans le monde. Sarah, avec ce S sent le soufre (symbole chimique « S »), imprévisible, capricieuse, violente même, folle amoureuse de la narratrice et pourtant si envahissante par ce caractère emporté et volcanique (« L’amour avec une femme : une tempête »). Elles tombent amoureuses l’une de l’autre, première expérience lesbienne pour chacune d’elles.



Sarah est une impatiente qui désire tout et tout de suite. La narratrice est sous son emprise, elle est même atteinte de mimétisme lorsqu’elle fait tout comme Sarah, vit comme Sarah, mange comme Sarah, aime comme Sarah. Elle s’oublie en Sarah, elle en oublie sa propre fille, sa propre vie. Sarah est partout, tout le temps, alors qu’elle est pourtant souvent en tournée, c’est d’ailleurs là que son amour déborde : lorsqu’elles sont loin l’une de l’autre. Lors des retrouvailles, c’est souvent la fête, l’alcool. Seulement voilà, Sarah devient moins amoureuse, moins présente, plus mystérieuse, jusqu’au jour où elle déclare à la narratrice qu’elle est atteinte d’un cancer.



Un roman froid servi par une écriture tranchante, désenchantée. Deux parties distinctes : la première avec Sarah, la seconde sans elle, car, et vous l’aurez peut-être deviné, Sarah va mourir. C’est ensuite que la véritable plongée dans les méandres de la vie va commencer pour la narratrice. Pourquoi « Sarah conte Sarah » comme relevé en préambule de cette chronique ? Car la narratrice s’est fondue en Sarah, a tellement voulu lui ressembler qu’elle est parfois devenue Sarah elle-même. Pourquoi « Sarah compte Sarah » ? À un moment, seule, en Italie, la narratrice voit des Sarah partout, obsession, folie, toutes les femmes s’appellent Sarah, elles sont innombrables.



L’auteure surligne cette phase de « latence », lorsque tout est figé avant un recommencement. Cette latence entraîne ici une remise en question, en tout cas des doutes sans fin : « Elle est morte. Je ne regarderai plus sa bouche, ahurie, me dire qu’elle ne m’aime plus, qu’elle n’est plus amoureuse de moi. Je suis sauvée ». Mais deux pages seulement plus loin « Il faut que je m’en sorte. Elle est morte, putain. Elle ne m’aime plus. Elle ne veut plus m’aimer. (…) Ma petite fille. Mon enfant si douce, si drôle ». Ambivalence à chaque page.



Ce roman est une descente aux enfers, avec ces retours sur les lieux où elles ont été heureuses, l’Italie, pour bien se faire mal, un peu plus, un peu plus profondément. L’alcool, mais plus pour les mêmes raisons, les mêmes prétextes. Des rituels, de la bouffe aux gestes, comme un robot, la narratrice perd pied. D’ailleurs, les références musicales, cinématographiques, nombreuses dans la première partie du bouquin, sont presque inexistantes dans la seconde, même si des titres ou refrains de chansons viennent encore jouer un air, comme pour provoquer une joie qui ne vient pas. Désintéressement soudain.



Un premier roman court, une écriture soignée (parfois volcanique comme Sarah), et quelques questions en suspens après la dernière page tournée, attendons la suite.

https://deslivresrances.blogspot.fr/
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Ça raconte Sarah

Ça raconte Sarah est une histoire d’amour. Oui mais pas seulement. Il s’agit ici d’un amour non seulement exaltant, déstabilisant, éprouvant mais bien au-delà de ça encore. Jusque là c’est le principe même d’un amour fort, véritable.



Or dans son livre, Pauline Delabroy-Allard décrit une passion dévorante, obsessionnelle, usante. Asphyxiante, destructrice. Mortelle…



Quand les peaux tâtonnent et se cherchent en permanence. Quand les souffles se mêlent. Quand les bouches se croquent et les corps s’embrasent. Quand ils se repaissent à peine de cet amour gigantesque. Quand la simple présence de l’autre est jouissive.



Mais aussi, quand l’absence de l’être aimé est envahissante. Quand elle devient nécessaire et en même temps invivable. Quand les amoureuses se trouvent sur la crête en déséquilibre, prêtes à basculer, à chuter dans l’irrationnel. A sombrer. Ça raconte Sarah. Cette jeune femme irradiante, envoûtante, présente même dans le vide qu’elle laisse derrière elle.



Jusqu’où l’amour et la passion peuvent-ils mener ? Une question universelle qui traverse les époques et continuera à habiter et à tenailler les esprits longtemps encore.



Que dire de plus sans apporter d’ombre à ce roman charnel et fiévreux ? Rien…



Pauline Delabroy-Allard use d’un style vif, énergique dans des phrases courtes et saccadées, qui ne sont pas sans laisser penser aux battements d’un cœur.



Elle possède une écriture impétueuse pour gratter, décortiquer et révéler la puissance d’un amour rare. Impérieux.
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Ça raconte Sarah

Je n’ai pas réussi à le terminer. Pourtant ça partait bien, le style, la passion comme thème, me plaisaient mais je me suis lassée de l’écriture au bout de la moitié du livre. J’essaierai peut-être à nouveau parce que j’ai aimé la poésie du texte et l’autrice a un vrai potentiel.
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