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Critiques de Paulo Lins (26)
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La Cité de Dieu

On ne peut pas rester indifférent face au célèbre roman de Paulo Lins. Ce livre est le résultat de plusieurs années d'études sociologiques et ethnologiques de la part de l'auteur, qui s'est également nourri de sa propre expérience puisqu'il a grandi dans la favela la Cité de Dieu. C'est tout simplement le quotidien des habitants de cette favela que nous raconte ici Paulo Lins. Sans mettre aucun personnage en avant (personnages d'ailleurs fortement inspirés de la réalité et dont les noms ont du être changés), l'auteur nous raconte la misère, la violence, la haine et l'amour qui règne dans ces quartiers de fortune. La force et la puissance de ce témoignage sont d'autant plus flagrants qu'on sent que le regard de l'auteur est distant de la réalité qu'il raconte. Certains passages sont absolument horribles et donnent la nausée, d'autres m'ont laissée plus indifférente et certains, enfin, m'ont beaucoup touchée en me faisant comprendre que ces personnages, ces caïds n'étaient que des êtres humains à qui la favela avaient arraché leur humanité. Un romans aux faux airs de documentaire, profondément marquant et sanglant.
Lien : http://ulostcontrol.blogspot..
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Depuis que la samba est samba

Le temps de ce livre, nous voilà partis au Brésil, dans le quartier mal famé de l'Estacio, entre 1916 et 1930. malandros et mauvais garçons, proxénètes, filles de joie, vrais trafiquants et petits maquereaux se côtoient dans les bars de nuit et les ruelles de la Zone. La débrouille dans un monde misérable, les vrais mauvais coups, le cannabis (pas encore les drogues dures), les raclées et les filles qu'on achète et qu'on vend comme n'importe quelle marchandise, qu'on fait venir d'Europe avec leur cote plus ou moins bonne (un bon point pour les juives et les françaises, marre des filles de l'Est), les dieux obscurs venus d'Afrique et les rituels secrets, tel est le paysage culturel qui nous est présenté sur fond de samba.

Car toutes ces gouapes ou authentiques truands aiment le rythme, le « son » comme on dira à Cuba . Et on invente des musiques, on y fait coller un texte, on retravaille jusqu'à ce que l'ensemble se tienne. On vit samba, on respire samba.



Il y a là comme une revanche des petits-fils d'esclaves, les instruments de torture ont donné naissance par la musique à la création de nouveaux instruments de musique, façonnés par les musiciens eux-mêmes et un rythme nouveau en est sorti. Malgré les tracasseries policières qui voient d'un mauvais œil cette nouvelle danse qui agite et trouble les corps. Le bon ordre catholique est mis à mal et les coups de matraque vont pleuvoir.



Tel est le sort de Ismael Silva, ancien étudiant en philosophie, miraculeusement sorti de sa tuberculose du jour où le célèbre chanteur Alves lui achètera son « Me faz carinhos ». ce sera le début de l'industrie du disque. Bide, Silva, Brancura sont de vrais sambistes, à la recherche de la bonne musique, celle dont ils pourront, peut-être, vivre. Malheureusement, Brancura se laisse mener par l'amour (ou le sexe?), entre sa femme toute jeune et bien classique, Yvette, et sa « femme », la prostituée hyper-douée, Valdirène.



Comme dans tout bon drame, la jalousie mord au cœur, car il a en la personne du Portugais Sodré un rival sérieux, véritable homme d'affaire du sexe tarifé.



Musique, amour, maladie, rythme, gangstérisme, un livre très dépaysant qui n'aurait rien perdu à ce que la traductrice donne les textes des sambas en français et précise certains mots du quotidien brésilien. Les détails obscènes ne rajoutent rien non plus d'essentiel, il me semble...
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Depuis que la samba est samba

Appréciant beaucoup la musique latino, particulièrement la salsa et la samba, j’ai été assez tentée par ce roman, dont je ne connaissais pas l’auteur, mais sur lequel j’avais lu cet été un entrefilet dans Le Monde des Livres. Or j’ai eu la chance de me le voir attribuer lors d’une opération Masse critique proposée par le site Babelio.

Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas été littéralement transportée par ce récit, qui présente néanmoins de l’intérêt ainsi que quelques atouts.



Dans un style plutôt vivant, Paulo Linz dépeint le Rio de Janeiro des années 1920. On y découvre plus particulièrement les quartiers chauds de cette mégapole et on y rencontre une population bigarrée. Prostituées et proxénètes y côtoient modestes blanchisseuses et dockers, adeptes de l’umbanda et du candomble - des religions afro-brésiliennes - y croisent les descendants d’Européens catholiques, et, bien sûr, Noirs et Blancs y cohabitent avec plus ou moins de tolérance et de respect mutuel.

C’est dans cette ambiance cosmopolite qu’est née, donc, la samba. On saisit parfaitement comment les rythmes existants se sont entremêlés pour donner naissance à cette musique nouvelle, populaire et festive. De jeunes hommes plus ou moins marginaux, mais créatifs, qui avaient envie de donner un grand coup de pied dans la fourmilière, ont apporté fraîcheur et nouveauté dans le paysage musical brésilien. Leurs créations furent récupérées par des vedettes en panne de créativité et dont le seul mérite fut de diffuser cette musique nouvelle à l’échelle internationale, tandis qu’elle se répandait au niveau local au travers de bals de quartiers et de cérémonies religieuses.

Cet aspect-là est brillamment mis en scène.



Ce qui m’a un peu gênée, en revanche, c’est l’omniprésence du sexe, dans sa dimension la plus primaire. Les femmes sont constamment réduites à des «chattes» roses ou noires, tandis que les hommes ont «la queue qui se durcit» à toutes les pages. Les différents personnages de l’histoire semblent exclusivement mus par leur instinct sexuel, les réduisant à mon sens à des individus totalement privés de libre-arbitre et de capacité de réflexion, leur ôtant par là de la crédibilité et finissant par installer une certaine lassitude.

C’est dommage, car le roman recèle aussi de bons moments et propose une lecture assez riche du contexte de la naissance de ce genre musical qu’est la samba.



Ajoutons que les éditions Asphalte ont eu la très bonne idée de proposer en fin d’ouvrage des références de morceaux musicaux sélectionnés par l’auteur lui-même et d’offrir un lien vers leur site afin de pouvoir les écouter.
Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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La Cité de Dieu

La cité de dieu est le nom donné à une cité des Favelas de Rio de Janeiro. Entre les années 70 et 80 c'est l'apogée de la cocaïne et Zepekenio prend les commandes de la cité et beaucoup de personnes meurent chaque jour. On voit donc le coté néfaste de la consommation de drogue et les conséquences que cela peut avoir et cela nous fait réagir. (KALASH)
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La Cité de Dieu

Presque fini mais vraiment pas emballant, y' a rien dans ce bouquin ! Des histoires sans queues ni têtes, certes qui racontent ce qui se passe dans ces favelas du Brésil, mais quel est le but ici ? Montrer que tout le monde s'en sort comme il peut ? Non ce n'est pas vrai, la seule chose qui intéresse ces gens c'est de faire la loi. Mais ça, c'est pas nouveau et dans une autre mesure ça ne se passe pas qu'au Brésil. Vraiment déçue.

J'attends de voir le film quand même pour parfaire mon opinion mais je ne sais même pas si pour l'instant je finirai le bouquin.
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La Cité de Dieu

On n'a l'impression que les 592 pages de la Cité de Dieu enchaînent les redondances autour du trafic et la consommation de drogue, des braquages, des meurtres, des viols, de la corruption des policiers. C'est sûrement une volonté de l'auteur pour montrer au lecteur qu'il n'y aurait pas d'autre horizon pour les jeunes des favelas de Rio en cette deuxième partie de XXème siècle.

Ce roman est intéressant pour deux raisons selon moi.

La première est qu'il y a un lexique très fourni qui permet d'en apprendre beaucoup sur le candomblé (religion afro-brésilienne), les traditions et la société carioca.

La deuxième est qu'il parvient justement à restituer cette ambiance de violence permanente et l'auteur n'applique aucun filtre sur la crudité, la cruauté, la brutalité, la misère qui caractérisent l'environnement dans lequel évoluent Zé Rikiki, Beau-José, Dam et tous les autres. Cela peut paraître désespérant à la longue mais c'est une réalité sur laquelle Paulo Lins avait à coeur d'insister.





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