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Critiques de Pearl Buck (594)
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Fils de dragon

Fils de dragon retrace la vie de la famille Ling Tan, sa femme, ses trois fils, ses deux filles et petits-enfants avant puis après l’invasion ennemie. Chaque membre de la famille de Ling Tan réagit à sa manière à cette invasion. Ling Tan et les habitants du village vivent de la terre et ne comprennent pas les enjeux de cette guerre. Pour autant à leur manière, ils vont résister.



Je me suis plongée dans ce récit d’un autre temps qui m’a déconnectée du quotidien. Même si le récit retrace les horreurs d’une guerre, il y a beaucoup d’humanité dans ce roman.
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Fils de dragon

Liang Tan, fermier chinois mène une vie paisible, rythmée par les rites traditionnels de son village. Il va avoir vent que les forces japonaises sont en train d'envahir son beau pays alors lui et les siens espèrent qu'en restant tranquillement dans leur coin, gentiment, qu'ils seraient épargnés sauf que voilà, cela ne va pas du tout se passer comme cela car les forces japonaises vont ravager la terre de leurs ancêtres et vont installer un gouvernement fantoche chargé de promouvoir les intérêts japonais.







Les habitants du village vont fatalement se rebeller, ils vont organiser une résistance face à l'ennemie, au péril de leur vie. Ils vont devoir rompre leur vœu de non-violence mais cette belle entorse dans leur vie va leur permettre de voir la vie sous un nouvel angle, un angle qu'ils n'avaient pas encore vu et/ou envisagé... Ils vont faire une constatation stupéfiante : ils ne sont pas si différents de leurs ennemis...







Ce roman décrit avec beaucoup de droiture les horreurs de la guerre, ce qui va émerger totalement le lecteur dans les tragédies qui ont marqué l'Histoire de la Chine.







Je ne savais pas qu'il y avait une adaptation cinématographique de ce récit jusqu'à ce que je tape le résumé mais le jour où il passera à la TV, vous pouvez être sûr(e) que je le regarderais.







Ce roman est un vrai bijou, un roman qui est bluffant. Il faut vous dire qu'au début, j'ai eu peur de tomber dans du pur cliché mais il n'en est rien, j'ai également eu peur que ce soit terrible à lire mais absolument pas. L'auteur a une façon bien à elle de nous conter les choses, qui font qu'on la suivrait les yeux fermés dans son récit.







L'invasion de la Chine par les forces japonaises est une partie de l'histoire de la seconde guerre mondiale qui m'étais totalement inconnue. J'ai beaucoup aimé en apprendre sur ce pan de l'histoire que je n'ai pas appris dans les manuels scolaires.







Pearl Buck maîtrise totalement son sujet, elle restitue avec justesse, horreur et droiture tout ce qu'ont vécus ces personnes avec brio. Il faut dire que le fait que l'auteur est vécu là-bas est un plus indéniable pour nous retranscrire les émotions, les sentiments d'une grande intensité mais je pense que tout l'amour qu'elle porte à son pays se ressent dans son récit. Malgré la dureté du récit, c'est beau, c'est époustouflant, c'est saisissant, c'est fort en émotions. Elle nous décrit des personnages hauts en couleurs, qui semblent encore vivants sous sa plume fluide et forte.







Si vous ne connaissez pas encore ce récit, il est à lire de toute urgence, c'est d'une beauté sans nom que je vous propose de découvrir.
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Histoire d'un mariage

je suis une adepte de peral buck, mais l'histoire d'un mariage change de son univers chinois, et nous ramène en amérique où la femme est un objet surtout pour ce riche peintre qui ne pense qu'à lui.

je préfère beaucoup plus ces livres sur l'asie
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Histoire d'un mariage

Buck Pearl

Histoire de mariage

4ème de couverture

William Barton a rencontré Ruth Harnsbarger alors qu’il parcourait la campagne en quête d’un sujet de tableau. Il l’a peinte dans la cuisine de la ferme bâtie quatre générations auparavant par les ancêtres venus de Hollande s’établir en Pennsylvanie. Sa meilleure œuvre, il le sent, et en devine la raison, il a trouvé dans la nature la source d’inspiration et qui l’incarnerait au mieux que Ruth

L’aime-t-il ? Mais un mariage avec une paysanne, ne serait pas accepté par ses parents et impensable, parce que voué à l’échec ; trop de différence de milieu

Le sien raffiné, luxueux, stérilisant pour le talent e William. Il le comprend et fait son choix.

Les fermiers ne sont pas aveugles non plus à l’écueil d’une différence d’éducation mais Ruth a choisi, elle aussi. Elle se jure de rentre William heureux, elle est prête à y mettre se qu’il faut d’obstination, de patience et de travail.

Et il en faut beaucoup pour construire un bonheur. Ce que sera celui de ces deux personnages dans lesquels l’auteure a mis tout son talent

C’est une belle histoire car l’opposition des deux personnages de par leur plan social et le résultat qui en découle prouve que l’amour dépasse tout, les us et coutumes, les classes sociales, les ragots et autres. C’est aussi ce qui fait la beauté de ce livre

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Histoire d'un mariage

C’est l’histoire d’un jeune homme riche, William Barton, parti peindre dans la campagne de l’est américain, qui rencontre une jeune paysanne, Ruth Harnsbarger. Coup de foudre. Il décide de peindre son portrait, puis de l’épouser.



Cette romance peut-être un peu simpliste a un charme suranné et une simplicité émouvante, comme on n’en fait plus. Le résumé peut faire croire à un Harlequin. Mais il s’agit d’un des rares romans de Pearl Buck se déroulant en Amérique. Or le prix Nobel de littérature 1938 sait éviter les clichés et manipuler la plume avec suffisamment de subtilité pour emporter son lecteur dans cette jolie chronique qui nous fait traverser le début du XXe siècle dans la campagne américaine. Plein de charme et fort injustement méconnu.

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Histoire d'un mariage

Bien loin des romans chinois de Pearl Buck, Histoire d'un mariage retrace la vie bucolique et compliquée de William et Ruth, un riche bourgeois oisif féru de peinture et la jolie paysanne à l'horizon limité qu'il a épousée...



En apparence forte et belle, leur histoire d'amour les oblige pourtant tous deux à des renoncements essentiels ou à des angoisses douloureuses. C'est tout le propos du livre de dévoiler très progressivement les difficultés d'un couple mal assorti, et même à la fin de réparer ce dérapage du destin qui a fait se rencontrer William et Ruth...



J'ai donc trouvé beaucoup plus dans ce roman qu'une simple bluette : une réflexion sur l'amour, le couple, la sensualité, mais aussi la famille et la transmission; une critique tant des riches oisifs et emplis de préjugés que des pauvres benêts et bornés; une description de la vie à la ferme au début du XXè siècle; des récits entremêlés de destins individuels épanouis ou contrariés...
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Impératrice de Chine

Magistral !

Un grand roman pour la biographie d’une grande femme, peut-être même la plus grande femme que la Chine ait connue.

C’était une jeune fille de 17 ans issue de la grande bourgeoisie chinoise qui fut choisie pour devenir l’une des concubines de l’Empereur parmi des centaines d’autres.

Sauf que cette jeune fille, sure de son destin, savait au moment même où elle entrait dans la Cité Interdite qu’il lui fallait manipuler ceux qui entouraient l’Empereur si elle voulait se faire remarquer de lui et devenir maîtresse de son destin.

Et quel destin !

Elle qui n’était qu’une concubine de quatrième rang a donné naissance à un fils.

Il n’en fallait pas plus pour qu’elle devienne Princesse consort.

Elle deviendra alors avide d’apprendre, à une époque où peu de femmes savaient lire et écrire, elle passait des journées entières à étudier et aucun domaine ne lui échappait.

A la mort de l’Empereur, elle devint co-régente de son fils bien trop jeune pour régner.

Et peu à peu, elle va affaiblir sa cousine la seconde princesse co-régente, pour régner d’une main de fer.

Elle ne fera confiance qu’à une poignée de personne, dont son fiancé qu’elle a dû abandonner pour devenir la concubine de l’Empereur et qu’elle hissera dans les plus hautes distinctions de l’Empire, et deux eunuques l’un chef de la garde des eunuques et le second son eunuque personnel qui la servira et dont elle se servira comme espion depuis le premier jour de son entrée dans la Cité Interdite jusqu’à la fin de sa vie.

Grande Dame, certes, mais qui enfermée dans la Cité Interdite et tellement ancrée dans les traditions millénaires chinoises qu’elle n’a pas vu le monde évoluer dans cette seconde moitié de 19ème siècle, ce qui entrainera inéluctablement la fin de l’Empire chinois dont la dislocation commencera dans les dernières années de son règne.

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Impératrice de Chine

L'histoire de Yehonala, m'a fasciné pour toujours. Je l'ai trouvé belle. Rien que son nom. Sa destinée. Beaucoup plus tard je n'ai pas fait tout de suite le rapprochement avec la dernière impératrice qu'on a tant détesté. Puis je suis allée faire du tourisme en chine et j'avais oublié ce fabuleux roman. Maintenant je suis heureuse d'avoir vu ou elle a vécu.
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Impératrice de Chine

Pearl Buck retrace dans ce roman la vie de l’impératrice douairière Tzu-Hsi durant la seconde moitié du XIXème siècle. En 1852, elle a été choisie par l’empereur parmi soixante jeunes filles pour devenir l’une de ses favorites. La première qui lui donnera un fils deviendra impératrice. Et Yehonala, future impératrice, le sait bien. Ambitieuse et intelligente, elle arrivera à ses fins et règnera durant près d’un demi-siècle.

L’écriture de ce roman est très fluide et je me suis vite immergée dans ce récit, dans les traditions, coutumes de cette Chine ancienne et plus particulièrement, la Ville Interdite, sur fond de lutte de pouvoir et de refus de modernisation.
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Impératrice de Chine

Plusieurs questions mais là plus importante : Yehonala, pourquoi ?

J’ai lu beaucoup de livres dans lesquelles la prota me mettait sur les nerfs mais je pense que notre impératrice remportes haut les mains la palme de la prota la plus bornée. Comportement qui lui a créé énormément de problèmes et qu’elle a compris assez tard pour moi. Je suis encore énervée contre elle pour son entêtement et ses prises de décisions stupides. Si vous ne supportez les personnages comme ça ne lisez pas.
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Impératrice de Chine

Roman nous faisant découvrir la vie de Tseu-Hi (Cixi), 1835-1908, dernière impératrice de Chine, Pearl buck nous invite à entrer au sein de la Cité interdite et de ses divers conflits, rivalités et histoire.



Ce roman n'est pas une biographie, il est largement inspirée de la vie de l'impératrice, raconte beaucoup de faits réels, mais possède également des événements imagés.



Néanmoins il reste une une très bonne base pour avoir une idée de la vie de cette fameuse femme!



Impératrice de Chine fut mon premier roman de Pearl Buck, marquant le début d'une longue histoire d'amour avec cette auteure et ses romans. Je l'ai découvert à 14 ans, et ce fut véritablement une révélation.

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Impératrice de Chine



IMPERATRICE DE CHINE - Pearl Buck

20/04/2018

|

Patricia

Nous sommes à Pékin en 1852. Orchidée est choisie par l'impératrice douairière, la mère de l'empereur, pour faire partie des 28 vierges destinées à être les concubines impériales. Elle devint Yehonala, concubine de 3ème rang. Intelligente, elle devine vite le destin de toutes les concubines enfermées dans cette Cité Interdite : c'est une prison à vie, toute luxueuse qu'elle soit. Yehonala comprend que pour survivre au mieux, elle doit s'élever dans la hiérarchie des concubines. Plus elle aura du pouvoir, et plus elle aura d'espace et de liberté. Elle ne peut compter que sur son cousin Jung Lu, garde impérial, et son eunuque Li-Lien-Ying, qui a vite deviné son esprit vif et son ambition. Sa patience et sa finesse jouent pour elle et elle devient la favorite de l'empereur.

Quand elle accouche d'un garçon, le premier pour l'empereur, elle se fait proclamer impératrice du palais occidental et devient alors Tseu-Hi, Mère sacrée. Cette jeune femme a soif d'instruction et apprend tout ce qu'elle peut car elle sait lire et écrire, contrairement à la plupart des autres concubines. Passant ses journées à la bibliothèque, elle demande qu’on lui explique l'histoire de la Chine et veut comprendre les conflits qui se passent dans ce grand pays. Elle apprend rapidement la gestion des affaires d'état. C'est elle qui gouverne derrière l'empereur, trop faible pour décider comment se comporter avec les révoltes à l'intérieur du pays, pour savoir comment gérer cette lutte contre les étrangers qui veulent imposer leur loi à la chine. Tseu-Hi comprend qu'il faut qu'elle se batte pour laisser à son fils un pays en paix quand il sera en âge de régner. Qu'elle soit là pour le protéger contre tous les complots présents dans cette cour.

Mais l'empereur meurt et son fils héritier n'a que 5 ans. Tseu-Hi déjoue alors les alliances pour le pouvoir et arrive à se faire nommer Impératrice douairière. Elle se retrouve seule contre tous avec la destinée de la Chine entre ses mains.



Un livre qui nous en apprend beaucoup sur les coutumes de la Chine, sur la vie à l'intérieur de la Cité Interdite, sur les complots qui sont légions et sur la puissance des gens de l'ombre. La lutte pour le pouvoir est féroce.

L'impératrice Tseu-Hi a vraiment existé et a régné d'une main de maître pendant près d'un demi siècle.



Si je le conseille ? Oui. Absolument ! Adolescente, j'avais lu certains livres de Pearl Buck, et cette auteure m'avait toujours marquée par la grandeur de ses romans. C'est avec plaisir que je me suis plongée dans celui là et je ne le regrette pas. Pearl Buck restera toujours pour moi une grande auteure. Je suis ravie que les Éditions Archipoche lui permettent de ne pas tomber dans l'oubli. Merci à eux pour m'avoir fait lire ce roman fascinant !

La force de Pearl Buck, c'est que ce livre se lit très facilement, alors que c'est un livre racontant un pan entier de l'histoire de la Chine. Elle écrit admirablement et tous les détails de la vie si particulière des concubines et du pouvoir sont sous nos yeux ! Les couleurs, les odeurs, les décors... on y est vraiment

Ce livre c'est la vie à la cour de Chine.

En le lisant, vous entrez dans la Cité Interdite ! Un vrai voyage !
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Impératrice de Chine

Sur un piédestal, Tzu-Hsi contemple sa gloire.

Arrachée à sa famille pour devenir concubine de l'empereur, elle se démarquera par sa beauté, son talent pour la ruse. Déterminée à devenir impératrice, elle usera de ses nombreux charmes et de ses grandes qualités intellectuelles pour y parvenir. Quitte à évincer chacun de ses adversaires, quitte à tuer.

Elle restera au pouvoir des décennies, durant lequel elle devra déjouer des tentatives d'assassinat et de révoltes, des problèmes religieux, militaires ou économiques. Mais encore assurer sa place face aux hommes de la cour ou aux potentiels concurrents, en tant que femme. Sa position demeurera, malgré sa force et son autorité, fragile jusqu'à sa mort.

Une réelle épopée, une aventure sans fin qui nous emporte sans mal, tant l'univers chinois est riche et que l'héroïne est intéressante.

En aucun cas je n'envie la vie de Tzu-Hsi, tant elle a été dure et éprouvante ; dénuée de tous sentiments amoureux ou de simplicité.

Sa gloire fut à double tranchant.
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Impératrice de Chine

Long ET fastidieux. J'ai dut me battre pour le finir. Si j'avais su qu'il retracerait tout le règne de l'impératrice Cixi, je me serait abstenu.



Si vous n'aimez pas les biographies, passez votre chemin. Vous risquez de perdre votre temps.



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Impératrice de Chine

En 1852, soixante jeunes filles des plus prestigieuses familles mandchoues sont convoquées au palais de l'empereur de Chine, afin qu'il choisisse ses futures épouses.

Seule sera impératrice celle qui lui aura donné un fils. Les autres resteront des concubines, plus ou moins délaissées.



Yehonala est encore jeune.

Très belle, elle est ambitieuse et intelligente et laisse le temps faire son oeuvre pour devenir la favorite de l'Empereur qu'elle n'aimera jamais. Elle lui donne un fils et devient donc Impératrice de Chine, sous le nom de Tzu-Hsi.



A la mort de l'Empereur encore jeune, Tzu-Hsi devient régente de son jeune fils. A ce titre, elle détient intégralement tous pouvoirs, gérant les dossiers politiques avec beaucoup de clairvoyance, d'intelligence et d'intérêt, mais pas sans orgueil parfois.

Cet orgueil, qui lui permet d'être forte en toutes circonstances, lui donne également une dureté qui la dessert.



Alors que j'avais lu "La Mère", qui décrit le quotidien miséreux d'une campagnarde et de ses enfants, à travers le roman "Impératrice de Chine", Pearl Buck recrée pour nous la Cité interdite dans son faste et sa beauté.

C'est un régal de détails, de luxe, de raffinement ; que ce soit relatif à l'aménagement des palais, aux bijoux de l'Impératrice ou pour tout ce qui concerne les jardins du palais, remplis de fleurs et de parfums.



Un beau dépaysement.
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Impératrice de Chine

D’abord simple concubine de l’empereur, Yehonala ne recule devant rien pour s’élever jusqu’au titre suprême d’Impératrice de Chine. Tantôt stratège et impitoyable, tantôt passive et clémente, elle doit aussi bien faire face à la politique interne de la Cité Interdite, et à ceux qui ne voient pas d’un bon œil cette femme parvenue au pouvoir, qu’à l’Occident, désireux de s’approprier la Chine et d’y propager sa propre culture.



En apercevant ce roman sur un rayonnage de livres d’occasion, j’ai songé que c’était là une opportunité pour moi de me pencher un peu sur l’Histoire de l’Asie, dont je ne suis pas très familière. Je n’avais par conséquent jamais entendu parler de l’impératrice Cixi avant d’ouvrir cet ouvrage, et…



Eh bien, on ne va pas se mentir, je n’ai pas spécialement envie de la connaître davantage. Je m’attendais à un personnage ambigu, à la moralité discutable, et en même temps capable de grandes choses, comme Cléopâtre, Napoléon ou encore Cesare Borgia, mais ce n’est pas ce qui ressort de ces pages.



Je l’ai trouvée tout simplement détestable. Elle est dépeinte comme intelligente, et d’aucuns l’estiment bonne dirigeante, à tout du moins meilleure que les faibles empereurs dont elle a usurpé l’autorité, mais il m’est apparu que les seuls plans qu’elle mûrissait et appliquait consciencieusement étaient ceux qui lui permettaient de s’emparer / conserver le pouvoir. Quant à en disposer correctement, c’est une autre histoire…



Elle a bien quelques réussites, mais au regard de ses échecs, aussi, si ce n’est plus nombreux, il est clair que ses victoires relèvent d’un sort favorable (ou du prince Kung) plutôt que d’une réflexion poussée et implacable de sa part. À se demander comment, jusqu’au bout, elle a pu avoir des partisans…



Du fait de ma méconnaissance historique, je ne saurais dire à quel point ce récit est fidèle ou non. En tout cas, c’est une Cixi versatile, égoïste, cruelle, haïssable et capricieuse que nous livre Pearl Buck, parmi force détails et descriptions, dont j’ai plus d’une fois frôlé l’indigestion. J’aurais aimé plus de précisions géopolitiques, au lieu de l’évocation minutieuses des bibelots, tenues, bijoux et autres tapisseries.



Je ne regrette pas vraiment d’avoir lu ce roman, car j’en ressors tout de même avec quelques connaissances supplémentaires sur l’Orient du XIXème siècle, mais j’en retire surtout une profonde antipathie à l’égard de celle qui en est au cœur.
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Impératrice de Chine

Retraçant un incroyable destin de femme, "Impératrice de Chine" est un roman conséquent et passionnant.



Orchidée, Yehonala, Tseu-hi, Vieux Bouddha... durant son existence, l'impératrice qui régna sur la Chine de la seconde moitié du XIXe siècle au début du XXe, pendant près de cinquante ans, connu de nombreux noms et surnoms (et je vous épargne son nom complet). Descendante d'une famille mandchoue, elle parvint à se faire remarquer par l'Empereur Hsien Feng qui la fit concubine; elle en devint vite la favorite avant de passer au statut de princesse consort lorsqu'elle donna naissance à un fils, l'héritier du trône. Devenue impératrice douairière, Tseu-hi mena, après la mort de l'empereur, le pays d'une main de fer. Mais derrière la force brute qui émanait d'elle se cachait une femme amoureuse qui dû renoncer à ses désirs.



Où commence la fiction, où la réalité ? voilà qui est difficile à déterminer dans ce beau roman de Pearl Buck consacré à l'une des grandes dames de ce monde. L'auteure raconte un destin hors-norme avec une plume plutôt discrète, mais elle nous démontre qu'elle connaît parfaitement son sujet en détaillant avec minutie les conditions de vie du peuple, de ses dirigeants, et des favorisés; mais aussi les traditions, les conflits, les états d'âme, les paysages... pour finir par dépeindre le caractère des personnages avec réussite.

Cette histoire est autant celle d'une femme amoureuse que d'une âme ambitieuse: fiancée à son cousin Jung Lu, capitaine des gardes de la Cité interdite, elle ne cessa d'osciller entre son amour pour lui et son devoir envers le trône du Dragon. Mais oubliez la romance, le pouvoir passa toujours en premier, bien que Tseu-hi n'oublia jamais Jung Lu. Durant son règne controversé, elle s'efforça de maintenir une paix précaire en n'hésitant pas à faire disparaître les personnes indésirables (parfois en les poussant au suicide) - la torture, les poisons étaient monnaie courante, héritage de vieilles traditions -, et dû se faire une raison: en effet, nous découvrons une impératrice traditionaliste qui vit son pays se remplir d'étrangers qu'elle haïssait, ainsi que d'une nouvelle religion qui lui fut impossible d'éradiquer. Et quand elle changea d'opinion, ses actes allèrent dans le même sens, ne faisant jamais les choses à moitié. On découvre également une femme qui se cultivait énormément, apprenant tout ce qu'elle pouvait et ayant ainsi une meilleure connaissance du monde, afin de mieux gérer sa nation. Sous les drames luttait une femme qui souhaitait le meilleur pour sa patrie.



Cette histoire majoritairement politique et culturelle m'a captivée et appris l'histoire d'un pays que je connaissais mal; ce roman ne fait pas l'éloge de Tseu-hi, il l'a dépeint sous toutes les coutures, de ses qualités à ses défauts, sans rien omettre. J'ai beaucoup aimé !
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Impératrice de Chine

Impératrice de Chine c'est l'histoire d'une jeune fille du peuple qui devient concubine de l'empereur, puis impératrice, comme le titre l'indique. Elle doit donc faire face à l'adversité, que ce soit au sein de la cour, mais aussi du pays, alors envahi par les occidentaux. Le règne des mandchous est alors en danger.

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C'était dans l'ensemble une bonne lecture, mais qui m'a ennuyée sur la fin malheureusement. D'abord j'ai eu énormément de mal avec le personnage de l'impératrice, que j'ai trouvé bien évidemment autoritaire, mais aussi cruelle et égoïste. J'ai trouvé qu'il y avait un gouffre entre le personnage du départ, issu d'une famille humble, et le tyran qui a suivi. Je ne me suis donc pas attachée à elle.

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J'ai tout de même énormément apprécié les aspects historiques, je ne savais que très peu de choses sur la Chine à cette période et c'est une lecture à la fois enrichissante et dépaysante. On n'a pas le temps de s'y ennuyer, les événements s'enchaînent et c'est aussi ce qui m'a plu. La fin a peut-être été un peu plus longue, je me suis moins sentie emballée par le récit que je trouvais traîner.
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Impératrice de Chine

En donnant un fils à l'empereur de Chine, Yehonala, une de ses concubines accède au pouvoir. Pendant des décennies, dans l'ombre des souverains, elle va administrer le pays d'une poigne de fer et faire face aux rebellions internes ainsi qu'à l'invasion des Occidentaux. Seule contre les hommes, elle va devoir s'imposer.



La lecture d'un livre écrit par un prix Nobel de littérature m'impressionne toujours un peu. J'avais peur de trouver le style trop compliqué, et finalement, pas du tout. L'écriture est très accessible et je n'ai eu aucun mal à me glisser dans les coulisses du pouvoir impérial. J'y ai découvert un personnage que j'ai trouvé dès les premières pages très antipathique. Yehonala est déterminée à faire ce qu'elle veut et tant pis pour les conséquences. Elle multiplie minauderies, traitrises et manipulations pour arriver à ses fins, sous couvert de préserver l'Empire pour son fils. Ce n'est clairement pas un personnage historique que j'aurais aimé rencontrer. On ne peut cependant qu'être admiratif de tout ce qu'à accompli cette femme dans une société et une époque où les femmes sont considérés comme insignifiantes. Pearl Buck nous propose un portrait dur et sanglant d'une femme qui a marqué l'histoire de la Chine.
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Impératrice de Chine

J'avais souvent entendu parler de Pearl Buck, de cette auteur hors du commun, je n'avais jamais eu l'occasion de la lire, c'est maintenant chose faite grâce à la réédition de ce roman dans la collection Archipoche des éditions l'Archipel.



Ce fut une lecture très riche, très dense. Pearl Buck raconte à la perfection, son vocabulaire est à la fois riche et simple, à la portée de tout le monde, et pourtant on rentre dans un milieu pas évident côté langage. Elle décrit très bien les décors, les palais, les paysages,sans alourdir la narration, elle a su recréer cette atmosphère de la Chine du XIXème siècle. Et j'ai également appris beaucoup sur la vie de cette jeune impératrice, sur les us et coutumes de la vie à la cour, avec son lot de trahisons, de coups bas, d'infidélités, tout ce qui peut être quand on parle de pouvoir.



J'ai donc fait la connaissance de Yehonala qui, à 17 ans, va devenir l'une des concubines de l'Empereur. Elle est issue d'une famille simple, c'est un honneur pour elle d'être choisie. Mais elle n'est pas seule et n'est pas encore la favorite.Elle va devenir impératrice et détrôner celle d'avant en donnant un fils et héritier à la dynastie. Elle a de l'affection pour l'empereur, son cœur bat pour un autre homme, mais pour son fils, et pour garder le pouvoir, elle va sacrifier cet amour et se consacrer entièrement à l'éducation de l'héritier, elle va s'instruire, et seconder l'empereur dans ses grandes décisions. L'empereur a une santé fragile, et à la mort de celui-ci, elle devient la régente en attendant que son fils ait l'âge de monter sur le trône. Devenue impératrice douairière, elle va trouver une femme à son fils. Mais son rôle ne va pas s'arrêter là. Tout au long de sa vie, elle sera liée de près au trône, n'hésitant pas à sacrifier des vies pour rester influente et décider de l'avenir du pays. Pays qui est en danger par l'invasion des Occidentaux attirés par la richesse du pays. Yehonala, devenue Tseu-hi, n'aura de cesse de servir son pays, elle prendra parfois des décisions maladroites, elle paraît froide et dénuée de sentiments, mais elle fait tout cela pour le peuple.



J'ai beaucoup aimé suivre la vie de cette femme, tellement forte de caractère. Elle peut sembler parfois injuste dans ses décisions mais elle aura sacrifié toute sa vie, son amour pour le trône et le pouvoir. Elle remontera à plusieurs occasions sur le trône, sera appelée par son peuple « Vieux Bouddha » car à force de prière, la pluie tombera, faisant cesser la sécheresse. Elle sourit de ce surnom, avec l'âge et tout ce qu'elle a vécu, tous les êtres qu'elle aimait qu'elle a vus mourir, elle est empreinte d'une sorte de sagesse, mais garde son regard franc et jeune.



Pearl Buck m'a fait connaître une femme hors du commun, une de celles qui marquent l'histoire, comme la reine Victoria en Angleterre, dont Tseu-hi est la fervente admiratrice. Elle m'a elle aussi fascinée, par sa force de caractère, par sa façon de traverser les années en ne se plaignant pas, en restant en bonne santé, alors qu'elle dort parfois très peu. C'est une grande dame, par tout ce qu'elle peut représenter, elle a traversé ce siècle d'histoire de la Chine en voulant y laisser son empreinte, et elle aura réussi.



Je ne suis pas étonnée que ce roman ait reçu le prix Nobel de la Littérature, tellement il est bien écrit, et tellement il retrace la vie de cette femme hors normes. La lecture s'est faite facilement, il y a pourtant très peu de chapitres, mais il y a tant de rebondissements, de retournements de situation que l'on ne peut pas s'ennuyer une seconde en le lisant.



J'ai beaucoup aimé ce roman, j'ai appris beaucoup, j'ai voyagé dans cette Chine du XIXème siècle avec plaisir, tout en ne bougeant pas de chez moi, c'est la magie des bons romans...

Je ne peux que vous conseiller ce roman si vous ne connaissez pas encore Pearl Buck. C'est pour moi une très belle découverte, je vais lire d'autres romans de cette auteure, elle parle si bien de ce pays envoûtant et énigmatique qu'est la Chine.


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