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Critiques de Peter Behrens (27)
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La loi des rêves

Peter Behrens nous conte avec brio l'interminable chemin de croix de son héros à travers l'Irlande puis l'Angleterre, accompagné tout au long de son errance par la misère et la cruauté. Il reconstitue parfaitement cette époque violente et le parcours de ces millions d'émigrants qui rêvant d'une vie meilleure ont tout quitté, de ces hommes et de ces femmes qui ont fait l'Amérique.

Ce roman d'apprentissage à l'écriture très visuelle (l'auteur est scénariste à Hollywood) nous fait penser tout autant aux films de Chaplin ou de Kazan qu'aux romans de Dickens.

Un premier roman porté par un souffle et un lyrisme qui ne nous lâchent pas du début jusqu'à la fin.
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La loi des rêves

La misère décrite dans ce livre pèse trop lourd pour moi. C'est tellement sans espoir que j'abandonne à la page 80.

J'y reviendrai peut être un jour.
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Les insouciants

Les Insouciants, quel paradoxe que ce titre pour une histoire qui conduira le lecteur au coeur des exactions des deux guerres mondiales. Quelle belle idée pourtant de raconter ces périodes terribles à travers la jeunesse de Billy et Karin qui, prisonniers du quotidien, ne bénéficient pas de cette vision d’ensemble qui est la nôtre maintenant que le temps a passé. Alors oui, ils sont insouciants, du moins un temps assez long, s’efforçant de vivre leur époque, ses progrès, ses musiques, ses potentialités pour deux jeunes gens ambitieux et pleins de vie.



Billy naît en 1909 sur l’île de Wight où son père est skipper d’un richissime baron juif allemand. Il est fasciné par la fille du baron, Karin von Weinbrenner, enfant fantasque et tout à la fois rêveuse et entreprenante. La première guerre mondiale va faire exploser cet équilibre qui unit les deux familles, et tandis que Heinrich Langue, le père de Billy est emprisonné à Londres pour espionnage, puis en tant que prisonnier de guerre car allemand, son épouse, accepte de se réfugier en Irlande chez son père, puis chez Constance sa belle-mère. Les ressources financières s’épuisent, mais Billy gardera de cette enfance sur la terre d’Irlande, un beau souvenir, aussi lumineux que celui de ses parents Buck et Eilin qui chériront leur vie durant les années passées à Sanssouci dans la propriété du baron sur l’ïle de Wight.



Les deux familles se retrouveront en Allemagne, à Francfort sur le Main, dès 1919, à Walden, la propriété du Baron dont la richesse lui permet d’offrir une situation à Buck, tandis que son épouse accompagnera dans ses voyages Lady Maire, la mère de Karin, dont la passion consiste à constituer une fascinante collection d’oeuvres d’art religieux.



Les deux jeunes gens grandissent assez éloignés l’un de l’autre sauf au cours des vacances d’été où tous deux se retrouvent à Walden, et se dessine peu à peu une intense fascination de Billy pour la jeune fille. Des affinités les réunissent peu à peu : le jazz, la vitesse, et surtout un rêve d’évasion au Mexique forgé dans les lectures de leur enfance : le désert El Llano Estacado les transportera dans un futur enchanté.



Ce roman est diaboliquement construit alternant les différentes époques, ce qui renforce le trouble de cet entre-deux-guerres en Allemagne où le lecteur assiste à la montée du nazisme et de son antisémitisme féroce, avec son cortège de mesures criminelles, sans que vraiment les deux héros n’en prennent la mesure. Avec insouciance, ils vivent leur vie de jeunes adultes accédant à un premier emploi et à l’indépendance, en traitant cette arrivée du chancelier Hitler comme une avancée putride de la politique mais qui ne pourra jamais les concerner. La judaïté de Karin n’est pas encore un problème, jusqu’à ce que les exactions commencent tant à Berlin, qu’à Francfort. Billy et Karin sont alors confrontés à la peur, qu’ils veulent conjurer en s’étourdissant ce que leurs rencontres à Charlottenburg leur permettra d’occulter encore un peu.



Ce roman est fascinant par sa construction dans le temps, l’inclusion de lettres, d’un journal, la précision des détails, la beauté de la langue (un grand merci à la traductrice Isabelle Chapman). Les caractères des personnages sont magnifiquement rendus, l’atmosphère délétère de cette époque où se côtoient des violences intolérables et des moments de pur bonheur se révèle d’une véracité impressionnante. Tout concourt à faire de ce roman dense, ample, foisonnant, un moment de lecture prenant, captivant, qui happe le lecteur, et résonnera longtemps après les dernières phrases.




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Les insouciants

Voilà un livre qui parle d'attachement, à notre pays, aux gens que l'on côtoie au cours de nos vies et aux lieux que l'on habite.

Deux enfants nés dans la même maison à 1 an d'intervalle, l'une est fille du propriétaire l'autre est le fils de leurs employés et tout au long de leur vie une relation particulière va les unir.

A travers les bouleversements de l'Allemagne du début du XXème siècle, il vont devoir faire des choix et c'est là qu'on retrouve la notion de fidélité.

Deuxième livre, pour moi, de cet auteur, avec une préférence pour le premier mais celui-ci reste une lecture agréable.

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Les insouciants

Bien que les romans ayant la seconde guerre mondiale pour toile de fond soient nombreux, celui ci est très bien écrit, il est intéressant dans sa forme et ses histoires parallèles dans une chronologie à rebours; Les ressentis très sensibles et aussi très oppressants dans le récit des changements qui surgirent insidieusement dans l'Allemagne des années 30, ainsi qu'une belle et triste histoire d'amour font de ce roman un livre attachant.
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Les insouciants

C'est une histoire de l'Europe autour de deux familles liées par le destin de deux guerres. Jusque là rien de bien nouveau mais l'élégance de l'écriture et la finesse d'analyse des personnages rendent ce roman attachant.

Il est rare de se placer du côté de l'Allemagne pour parler de la montée du nazisme et c'est bien là que réside toute l'intrigue et la singularité de ce roman.

De la première à la seconde guerre mondiale tout n'est que chaos, humiliation, confusion et haine dans cette Allemagne qui est aussi le reflet d'une vieille Europe qui n'a jamais su se débarrasser de ses vieux démons racistes et antisémites.

Toute cette haine semble atteindre plus qu'il n'y paraît la belle et libre karin bénie par la vie avec un père riche et puissant mais ... juif.

Spectateur un peu lunaire de ce déclin Hermann dit Billy qui est né dans la même chambre que Karin un an après elle, va tout faire pour la sauver en l'emmenant dans ce monde de far west qui les a fait rêver tout deux.

Mais le mal s'est infiltré au plus profond de l'âme de cette jeune insouciante et son coeur est aussi sec que celui de Billy est généreux.

C'est cette partie que j'ai trouvé la plus intéressante dans le livre montrer comment la perte de son statut social, de son identité, de la vie promise qui s'effondre et des amis d'hier devenu ennemi d'aujourd'hui vont peu à peu détruire une personne à jamais.
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Les insouciants

Grande fresque romanesque qui commence en 1909 sur l'île de Wright avec une famille qui vit au service d'une autre. D'un côté, nous avons un baron juif allemand richissime et de l'autre son skipper. Ces personnages vont être ballottés au grès des deux guerres mondiales, de manière tragique. Il y aura immigration, en Irlande, en Angleterre, en Allemagne puis bien plus tard aux États-Unis et au Canada.

Nous allons donc vivre la montée du nazisme du côté allemand, ce qui n'est pas très courant.

L'écriture est élégante, les personnages ont du panache avec à la clef une histoire d'amour entre les deux enfants de ces famille qui vont se retrouver dans la tourmente des prémisses de la guerre.
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Les insouciants

Un début de livre à suivre de près tant il y a de personnages.Puis l'histoire très romantique suit son cours sur plusieurs années, avec des personnages sympathiques, dans un contexte de guerre difficile. Le rythme est assez lent et devient long par moment. Bien raconté, cela reste un bon roman historique mais pour lequel j'ai eu du mal à accrocher à cause de la longueur, du manque de relief, ainsi que des allers et retours trop nombreux dans les époques.
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Les insouciants

Voilà un auteur que je ne connaissais pas et que je suis heureux d'avoir découvert. Quelle belle plume sensible! D'origine canadienne il vit aujourd'hui aux États-Unis où il est chercheur à l'université de Harvard.

Dans " Les Insouciants " il traite de l'histoire de deux familles dont les parents ont ded origines mixtes et sont aux prises avec les difficultés que cela implique durant la Grande Guerre et par la suite dans l'entre deux guerres surtout dans les dernières années précédant 1939. C'est un roman où certaines lettres tirées d'archives privées de l'université McGill à Montréal jouent un rôle important. De l'aveu même de L'auteur c'est une histoire où l'identité et la généalogie jouent un grand rôle. Mais c'est plus que ça, c'est aussi une très belle histoire d'amour magnifiquement contée dans un contexte difficile. C'est toute une époque qui est décrite nous faisant voir comment vivais certaines familles aisées et d'autres moin riches.



Très bon roman, superbement écrit on parle ici de vraie littérature travaillée, appuyée par une recherche sérieuse et un sens aigu de l'histoire.
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Les insouciants

Un grand souffle épique traverse cette épopée, j'ai beaucoup aimé.

Une belle histoire d'amour dans un contexte historique trouble : voilà tous les ingrédients réunis pour accrocher le lecteur et c'est réussi.

J'ai tout de suite été happée par ce récit intelligemment construit qui nous entraîne entre l'Irlande, l'Angleterre et l'Allemagne. Lorsque le roman démarre, nous sommes en 1909, l'année de naissance du héros, Billy, puis au chapitre suivant les années ont défilé pour nous positionner en 1938.

Tout au long du récit, l'auteur continue d'alterner les époques, ce qui contribue au rythme du livre. On est « pendus » à l'histoire, difficile de décrocher : je vous aurais prévenu, une fois entamé on devient addict.

Les insouciants, un titre en écho avec la résistance du père de Billy ou bien reflétant les tentatives de rester libre de nos deux héros Billy et Karin. Dans cette période d'avant-guerre, avec la montée du nazisme, la vie devient de plus en plus dure pour les deux jeunes gens. Comment survivre dans cet environnement qui se dégrade ?

La jeunesse et la fougue de Karin entraînent Billy qui fera tout pour celle dont il est amoureux.

Des personnages attachants, une belle histoire, un récit captivant : n'hésitez pas.


Lien : http://www.despagesetdesiles..
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Les insouciants

Bon, c'est le genre d'ouvrage dont on ne peut pas dire de mal... Mais de là à en dire du bien?
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Les insouciants

Voici Billy, fils d'un Allemand né au large des côtes américaines et d'une Irlandaise téméraire. Billy est né à Sanssouci, dans la même chambre que Karin von, la fille d'un baron juif allemand et d'une aristocrate irlandaise. Leurs histoires seront dès lors toujours liées... Ensemble ou séparés, des enfants pendant la Grande Guerre, des jeunes libres dans les années 20, des témoins privilégiés de la montée du nazisme dans les années 30... Le XXe siècle s'écrit avec eux avec humanité.

Le début du roman m'a un peu perdue car l'auteur raconte plusieurs arbres généalogiques, mêle les époques mais après une vingtaine de pages je me suis habituée au rythme et je me suis totalement immergée dans ce récit fluide et fort.
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Les insouciants

"Les insouciants" est l'histoire de deux familles dont les destins s'intriquent durant toute la première moitié du 20ème siècle, en Angleterre, en Irlande, mais surtout en Allemagne. La famille Von Weinbrenner emploie la famille Lange. Karin est fille du baron juif allemand, et Billy est le fils du skipper du baron. Les liens sont forts entre les deux familles, et complexes entre leurs deux enfants. Leur amitié puis leur amour est un long chassé-croisé émaillé de rendez-vous manqués et de retrouvailles. Leur apparente insouciance ne résistera pas à l'ambiance opressante de l'Allemagne de l'entre deux-guerres. L'écriture est belle, mais je regrette un peu la construction (présente dans trop de romans ces derniers temps), c'est à dire les allers et retours permanents dans le temps. Cela n'ajoute rien au récit et rend l la lecture parfois fastidieuse. Cela étant, c'est un beau roman fleuve, bien écrit, profond et touchant.
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Les O'Brien

Une saga familiale plaisante, avec son lot de bonheur et de deuil, qui nous mène du Canada à la Californie, en passant par l'Europe pendant la seconde guerre mondiale. A découvrir...

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Les O'Brien

J'adore les pavés, les histoires au long cours qui nous happent et nous entraînent loin du quotidien. Peter Behrens a réussi à me bluffer, et pourtant je compte déjà de nombreuses sagas à mon actif.



"1887, Canada." , à peine avais-je lu le début de la quatrième de couverture que j'étais ferrée : l'époque et le lieu, tout me plaisait. L'histoire, c'est celle de Joe O'Brien, jeune homme d'origine irlandaise, qui vit dans le comté de Pontiac au Québec. L'endroit rappelle Notre-Dame-des-Lacs , le village de Magasin Général, la bande dessinée de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp. La vie y est rude, le climat extrême et pourtant, Joe s'en accommode. Il le faut, lui qui doit assurer la subsistance de sa famille, son père est mort et son nouveau beau-père est un alcoolique notoire, violoniste "possédé" qui s'incruste dans toutes les cérémonies pour y faire entendre son crin-crin. Comme son grand-père, puis son père, il sent en lui l'appel de l'ailleurs et au décès de sa mère, il s'en va, casant avec plus ou moins de bonheur ses frères et soeurs plus jeunes dans des exploitations agricoles ou des établissements religieux. Ceci fait, il s'accorde une semaine dans un hôtel à Coney Island pour mettre au clair ce qu'il veut faire de sa vie. Ce break, fortement alcoolisé, le conforte dans son choix : "une femme, des enfants, de l'argent, du pouvoir".



Joe est une "force qui va", il rencontre Iseult, une jeune femme, orpheline de bonne famille et lui fait partager au début de leur mariage son existence de constructeur de chemin de fer. Elle aime cet homme, animé par une volonté farouche de réussir, mais ne parvient pas toujours à le comprendre. Il recèle une part d'ombre qui périodiquement manquera de le faire sombrer. Devenu capitaine d'industrie, il s'installe à Montréal avec sa femme et ses enfants, Mike, Margo et Frankie dans une maison cossue. Tous ses rêves semblent se réaliser. L'Histoire, pourtant, s'invite à sa table, la guerre de 14 transforme Grattan, le frère dont il est le plus proche en un autre, à la fois auréolé de gloire et démoli. La deuxième lui vole son fils, Mike, et cette perte manque de le faire basculer dans la folie. Joe aime les siens au-delà des mots, mais il les aime si maladroitement que parfois son comportement les déroute.



Peter Behrens crée un personnage extraordinaire, façonné par une enfance difficile, mais Joe n'est pas le seul centre d'intérêt de ce roman. Les autres protagonistes ne sont pasen reste, la diaphane Iseult qui ploie tel un roseau sous la tempête mais ne rompt pas, Grattan et sa passion pour l'aviation et l'aventure, Mike et ses soeurs qui cherchent, comme leur père avant eux, à trouver un sens, une direction à leur existence. Ce livre nous livre aussi tout un pan de l'histoire du Québec, de 1887 à 1960. Nous voyons peu à peu le pays se construire, découvrons ses liens avec le Vieux Continent, partageons les us et coutumes qui s'installent au fil des générations, jusqu'au final, magnifique, rédempteur, sur l'île de Cap-Breton !



Un roman, à lire absolument !









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Les O'Brien

Une saga familiale qui nous entraine des forêts canadiennes aux rivages de la Californie de 1887 aux années soixante à travers l'histoire de Joe O'Brien , l'ainé de la famille qui, très jeune, décide de sortir ses frères et soeurs de la vie miséreuse qu'ils ont connu jusqu'à présent entre une mère faible et un beau-père alcoolique et violent.



Malheureusement pour le lecteur, même si la lecture n'est pas désagréable, il n'y a rien de vraiment original dans cette histoire , on suit en même temps que les histoires de famille, l'évolution de la société américaine avec la construction de la voie de chemin de fer et les deux guerres mondiales mais cela reste assez superficiel et maintes fois rabâché ...



Les différents protagonistes n'attirent pas spécialement la sympathie du lecteur et j'ai lu ce roman sans passion .
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Les O'Brien

1887, Comté de Pontiac, région de l'Outaouais, au Québec.

Joe a treize ans lorsque son père décède lors d'une mission en Afrique du Sud. C'est l'aîné de cinq enfants. Il devient chef de famille du jour au lendemain. Adieu l'enfance, l'heure est aux responsabilités dans cette région rude du Canada.



On le suit ainsi sur les années qui s'écoulent. De porteur de bois de chauffage à la création de sa propre entreprise à l'âge de dix-neuf ans, Joe n'a pas peur de travailler. Mais ces rêves sont ailleurs, il souhaite plus que tout partir, prendre son envol, découvrir le monde. Il attend le bon moment. Puis, arrive le jour où un avenir se dessine pour ses frères, en même temps que l'entrée dans un bon établissement éducatif pour ses sœurs. Joe est enfin libre. Il est temps de suivre son chemin. Pour lui, ce sera direction l'Ouest. Il se rend d'abord dans le secteur de New-York où il espère trouver un travail dans les chemins de fer, domaine en pleine expansion aux Etats-Unis à cette époque.



Nous sommes alors au début des années 1900. Joe démarre sa conquête de l'Amérique.



"Les O'Brien" c'est l'histoire d'une famille sur presque un siècle. Comment un homme, avec sa soif de réussite, a-t-il traversé les époques, gravi les échelons et est devenu celui qu'il espérait. C'est une saga familiale superbement bien racontée, dans laquelle tous les évènements majeurs du 20ème siècle sont évoqués à travers l'épopée de son personnage central en Amérique du Nord.



Parti de son Canada natal, Joe a parcouru les routes d'Est en Ouest. Après New-York où il reste presque dix ans, il prend la direction de la Californie, à Venice Beach. Il y rencontre Iseult, sa future femme et mère des ses enfants. Puis ce sera la Colombie-Britannique, Montréal, Québec ou encore Westmount.



Joe et sa famille connaîtront la 1ère Guerre Mondiale, le boum des chemins de fer de l'Ouest, et le développement des usines O'Brien Construction. Puis, c'est les années folles, et la crise de 1929. Durant ce temps, Joe est un acharné de travail. Son activité s'agrandit, ses entreprises prospèrent. La famille s'agrandit et les enfants deviennent des adultes. Les mentalités évoluent.



Arrive alors la 2ème Guerre Mondiale qui aura un impact sur beaucoup d'américains. On plonge alors en Europe, au cœur de l'horreur.



Il y a beaucoup de personnages qui gravitent autour de Joe et des siens. On s'attache à cette famille et à leurs proches. L'auteur est un excellent narrateur et sait entraîner son lecteur dans cette aventure. Les régions traversées sont si bien décrites que l'on s'y croirait presque. Les évènements sont si présents qu'on a l'impression de les avoir vécu. J'ai adoré ce roman pour toutes ces raisons.



"Les O'Brien" est une très belle saga nord-américaine grâce à laquelle j'ai passé un excellent moment de lecture au cours de laquelle on suit un homme, une famille à travers l'Histoire dans une épopée magnifique.


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Les O'Brien

Pavé sympa que l'histoire de la famille O'Brien que le Canadien Peter Behrens nous raconte sur 572 pages rythmées et colorées, trois quarts de siècles et pour Joe O'Brien l'aîné, très jeune devenu chef de famille, les échelons de la fortune et du succès, notamment dans le bois et les chemins de fer. Cette saga est hyperclassique et ne prétend ni à l'originalité ni à l'inoubliable. Mais alors qu'il m'est arrivé de m'ennuyer ferme sur nombre de ce type de romans quasi feuilletonnesques j'ai trouvé que l'essor du XXème Siècle cadrait parfaitement avec l'évolution du personnage de Joe O'Brien, faisant du voyage un bon moment en compagnie du clan.



Joe, sa femme Iseult, ses trois enfants vivront pleinement leur époque, avec un maître mot, l'énergie. A travers les crises morales et financières, les deuils, les deux guerres qui n'ont pas épargné le Canada, mais qui ont-elles épargné? J'ai conscience que ce que j'écris là ne saurait être décisif quant à votre envie de lire Les O'Brien. Pourtant, des Rocheuses où l'on pose des traverses aux plages californiennes au surf balbutiant ce roman-fleuve (plus Yukon que Mississippi) m'a constamment incité à poursuivre cette histoire. Ce n'est pas le cas de toutes les histoires de familles. Ce n'est pas non plus l'avis de tous les lecteurs, certains trop virulents (le naufrage des O'Brien), d'autres trop laudatifs (d'une rare intensité). Moi, ce modéré moi-même, j'y ai pris pas mal de plaisir. J'admets aussi qu'on peut considérer avoir des lectures plus urgentes.

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Les O'Brien

Saga familiale débutant en 1887 pour finir dans les années 60.



Au travers des figures emblématiques de Joe O'Brien, et, de sa femme Iseult, (mais plus particulièrement de Joe), Peter Behrens dresse le portrait typique du parfait américain, parti de rien, mais qui bâti sa fortune à force de persésérance.



C'est aussi l'occasion de découvrir une Amérique en pleine mutation avec la fin de la construction du chemin de fer, la guerre de 14/18, mais surtout, c'est l'Amérique de la crise de 1929, de la prohibition, et, de la seconde guerre mondiale qui est décrite.



Au fil des pages, on suit pas à pas la vie quotidienne de chaque membre du clan O'Brien, c 'est à dire leurs bonheurs ainsi que les épreuves qu'ils traversent, prennent à bras le corps avant de les affronter, puis, les régler ensemble.



Une belle saga familiale à l'épreuve de l'histoire ainsi qu'aux prises d'une Amérique en proie à ses démons.



A découvrir.



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Les O'Brien

L'intérêt de ce roman se situe pour moi dans ces moments liés à des périodes de changement. Ainsi, quand Joe, Grantham et Iseult découvrent le même jour l'émerveillement que procurent les premiers vols dans les airs, il découvrent aussi le grand danger qu'elle représente. La partie qui se déroule pendant la première guerre mondiale, période pendant laquelle Grantham devient soldat est aussi intéressante à plus d'un titre. J'ai découvert avec étonnement les cartes postales pré-écrites par l'armée et sur lesquelles il ne fallait rien écrire, juste barrer les mentions inutiles et la difficulté qu'a Grantham pour revenir à la vie civile est bien décrite. Il souhaite d'ailleurs continuer le combat en embrassant le combat irlandais. Par contre, je n'ai pas été emballée par le style que j'ai trouvé fade (est-ce le texte original ou la traduction, c'est l'éternel problème?). Et je n'ai pas trouvé les personnages suffisamment attachants pour avoir envie de les retrouver vite, ce qui est embêtant pour une saga.


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