Citations de Peter Dempf (163)
Jésus a dit : "ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme ; mais ce qui sort de la bouche, c'est ce qui souille l'homme".
Arpenter les chemins de la connaissance est dangereux mon ami. Seule la bêtise ne constitue pas un péché pour les dominicains. Et encore, ce n'est pas une garantie pour survivre.
Le grand malheur de notre temps, c'est que les gens ont perdu toute patience.
Fais moi confiance, Petronius. je ne vais pas laisser cet arbalétrier me trouer le cuir, je déteste les courants d'air.
le nom Bosch fait symboliquement référence au Créateur. pas étonnant de la part d'un artiste qui a créé dans ses œuvres un monde à part entière.
les deux représentent la dualité, la coexistence de deux éléments de nature différente, toi et moi, homme et femme. c'est le chiffre de la contradiction, du non divin, de l'affrontement et de la collaboration, du Yin et du yang, du hieros gamos de la kabbale, l'union sacrée divine.
Bosch vivait dans un monde où l'interaction des nombres créait du sens. A son époque on construisait les cathédrales d'après les subtilités ésotériques, on immortalisait dans ces édifices majestueux la symbolique des codes numériques chrétiens.
consacrons nous aux choses essentielles de la vie, et laissons donc le travail à ceux qui croient ne pas pouvoir s'en passer!
mieux vaut ne pas commenter publiquement les agissements des dominicains. Les gens trop loquaces ne vivent pas longtemps dans cette cité.
Je voudrais vous donner quelques exemples pour vous montrer que la nature elle-même ne fonctionne pas comme nous l’imaginons. Notre vie est marquée par des cycles périodiques, même si nous ne voulais pas le voir.
Le vieux renard du Prado avait peut-être raison. Si ce qu'Antonio se révélait exact, ce serait un découverte scientifique sensationnelle : des symboles cachés sur l'une des peintures les plus marquantes de l'histoire de l'art. Et il aurait participé à cette trouvaille.
De nouveau, sa voix rappelait celle d'un conteur, capable de captiver son auditoire et de l'entraîner dans les arcanes du passé.
Le triptyque à été conçu pour semer le doute dans l'esprit de celui qui Le contemple.
Dans la réalité, seule la vie est envahie par le mal, la créativité est innocente, exempte de tout péché. Cette créativité est infinie, tandis que notre pensée reste enfermée dans les rets de nos erreurs.
Si nous vivons de la parole, comment doivent être les mots ? demanda le prêtre. Je vais vous le dire : comme des étoiles. Les étoiles sont visibles de tous et ne mentent pas. Alors nous partons en ce monde à la recherche de mots étoilés. La nuit, ils éclairent notre chemin et, le jour, ils brillent plus intensément que le soleil pour nous guider sur la bonne voie.
Le Mystère Jérôme Bosch de Peter Dempf, qui sortira le 28 septembre est un vrai moment de bonheur.
Grâce à Ce livre on a l’impression d’être dans l’atelier du Maître, d’y entrevoir les mystères qui ont inspiré tant d’artistes et penseurs.
Le roman se déroule en parallèle à deux époques, 2013 et 1510.
Le protagoniste reste le « Jardin des délices », le merveilleux et énigmatique triptyque de Bosch.
Nous le retrouvons au moment de sa conception et lors d’un acte de vandalisme au Prado qui est en effet bien plus que ça …
C’est un thriller d’une plaisante érudition, très bien documenté.
Comme l’écrivaine brésilienne Nélida Pinon le dit « pour expliquer le mystère Jérôme Bosch, nous devons inventer des mots ».
Dempf trouve les mots pour nous transporter au coeur de son enquête, il nous captive page après page et nous le suivons avec de plus en plus de passion.
En 2016 un excellent documentaire (disponible en DVD et VOD) avait le même titre que ce livre: « Le Mystère Jérôme Bosch », je vous en conseille la vision avant ou après la lecture du roman.
Courrez acheter ce livre!
Merci aux Éditions du Cherche Midi pour cette belle lecture.
Michael Keie tambourinait nerveusement des doigts sur le rebord de la fenêtre. Depuis plus d'une demi-heure déjà, il attendait avec impatience son collègue Antonio de Nebrija, qui tenait a lui annoncer une découverte sensationnelle. Il avait eu plus d'une occasion, durant ces deux dernières semaines, de réaliser qu'on avait a Madrid une perception du temps toute particulière.
Qu’il brûle, ce fichu atelier ! Qu’il se transforme en un brasier infernal ! Vous n’avez aucune idée de ce que c’est de mettre ses pensées sur une toile, vous autres ! Vous n’êtes qu’une bande d’ignares aveugles ! Personne ne sait ce qu’il m’en coûte de donner un coup de pinceau, d’élaborer une couleur, de modeler une expression.
Seul celui qui regarde derrière les choses peut connaître leur véritable caractère.
Comment distinguer ce qui est beau, si on ne connaît pas le monstrueux, le disproportionné ? Ce n’est qu’en ajoutant un ver dans une corbeille de pommes qu’on peut ensuite admirer la beauté réelle d’un fruit sain, par comparaison avec la difformité d’un fuit gâté.