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Citations de Peter Dempf (163)


Lorsqu'elle s'était penchée pour l'embrasser, ses seins avaient effleuré le torse du jeune homme, et il avait senti à travers le lin ses mamelons durcis.
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Il devait reconnaître que la demoiselle avait un visage charmant et lumineux, qui aurait pu figurer sur un tableau du peintre vénitien Lorenzo Lotto.
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Caravage est un thaumaturge, presque un saint, poursuivit le jeune aristocrate. Il se sert de l'auréole de Jérôme pour produire un effet de perspective. Et les livres sur la table. On dirait qu'ils sont empilés négligemment, mais, en réalité, ce sont eux qui donnent de la profondeur à la pièce. Jérôme ne flotte pas dans les limbes, il est bel et bien ancré dans le présent. Il devient par là même un saint de notre temps.
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Ses oeuvres sont comme des aimants. Elles attirent irrésistiblement ou rebutent avec violence.
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Caravaggio est beaucoup plus subtil. Son saint Jérôme est un ascète, indéniablement. Celui-ci a renoncé à tout : les titres, les privilèges, les riches habits, la nourriture. Il ne tend plus que vers la spiritualité. A ses yeux, l'érudition vaut beaucoup plus que n'importe quel bien terrestre.
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Un esprit simple pourrait prendre ce lieu pour l’antichambre de l’enfer. En revanche, pour une personne maîtresse de son imagination, c’est un paradis. Regardez autour de vous, ces curiosités n’ont qu’un seul but : rendre l’étrangeté de ce monde encore plus mystérieuse. Nous ne réfléchissons que lorsque nous remarquons quelque chose d’inhabituel. Mais ce quelque chose doit être familier sans être repoussant, il doit créer un sentiment de fascination pour attirer notre regard. Ceci fonctionne à merveille lorsque nous prenons des formes que nous connaissons, mais que nous ne contemplons jamais de manière consciente. Voilà ce qu’est l’art, Petronius, l’art véritable : faire naître l’horreur à partir du monde qui nous entoure.

Chapitre 42
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Il poursuivit prudemment son ascension. Sur les poutres apparentes des murs étaient accrochées des gravures représentant des démons cornus et des animaux étranges, près desquelles on avait cloué des parchemins relatant des histoires surnaturelles. Sur une autre étagère s’entassaient des objets aux formes bizarres, forgés dans divers métaux − plomb, cuivre, fer, zinc.

Chapitre 42
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Sur sa gauche, il avisa des piles de livres, de manuscrits illustrés et de codex. Il sortit un ouvrage au hasard de l’un des rayons. En l’ouvrant, il reconnut immédiatement l’exemplaire qu’il tenait entre les mains : il s’agissait du Malleus Maleficarum, le « Marteau des sorcières ». Un texte qui semblait avoir été dicté par le diable en personne. Comme si le livre était empoisonné, Petronius s’empressa de le reposer sur l’étagère et s’essuya les mains sur son pourpoint.

Chapitre 42
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J’avais découvert dans divers ouvrages des indices laissant penser que le triptyque dissimulait des symboles secrets. Il y a deux ans, j’ai déposé une requête auprès de la direction du Prado pour demander que le tableau soit expertisé. Cela n’a abouti à rien, si ce n’est que la sécurité a été renforcée autour du Jardin des délices. On m’a pris pour un fou.

Chapitre 37
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«  Natura mutatur. Veritas extinguit. “ La nature change. La vérité tue ! »

Chapitre 34
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J’étudie ce triptyque depuis près de quarante ans, entama l’érudit à la crinière de neige. Croyez-moi ou non, le tableau est comme une sorte de message écrit dans une langue inconnue. Une mosaïque fascinante. Il faut ordonner les pièces du puzzle les unes après les autres pour obtenir un tout cohérent.

Chapitre 33
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La mort était présente dans le jardin d’Éden ! Pendant qu’Adam contemplait Ève, un chat capturait une souris, un oiseau dévorait une grenouille qu’il venait de surprendre sur le bord de la mare située dans la partie inférieure droite du panneau. Le sombre bassin avait enfanté des créatures d’un autre monde : un héron à trois têtes, un étrange animal à bec en train de lire, une licorne, un poisson volant. Petronius savait que la couleur rouge de la tunique du Christ symbolisait l’amour. Il devinait que cet amour s’étendait aux hommes, mais non aux animaux. Comment l’amour et la mort pouvaient-ils coexister au paradis ? Même l’amour paraissait ambivalent. Adam affichait un regard étonné, tandis qu’Ève fixait le sol, comme si elle éprouvait de la honte. 

Chapitre 18
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« Arpenter les chemins de la connaissance est dangereux, mon ami. Seule la bêtise ne constitue pas un péché pour les dominicains. Et encore, ce n’est pas une garantie pour survivre. »

Chapitre 14
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Petronius ne pouvait détacher son regard du tableau. Dans la lueur tremblante de la bougie, les personnages semblaient prendre vie. Le ciel vomissait des êtres maléfiques sur le paradis terrestre, répandant ainsi le malheur sur la paisible contrée verdoyante. Le jeune peintre frissonna. Dans cette œuvre, finit-il par comprendre, Bosch relativisait l’importance du péché originel, car le Mal régnait déjà sur le monde… 

Chapitre 11
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Un esprit simple pourrait prendre ce lieu pour l'antichambre de l'enfer. En revanche, pour une personne maîtresse de son imagination, c'est un paradis. Regardez autour de vous, ces curiosités n'ont qu'un seul but : rendre l'étrangeté de ce monde encore plus mystérieuse. Nous ne réfléchissons que lorsque nous remarquons quelque chose d'inhabituel. Mais ce quelque chose doit être familier sans être repoussant, il doit créer un sentiment de fascination pour attirer notre regard. Ceci fonctionne à merveille lorsque nous prenons des formes que nous connaissons, mais que nous ne contemplons jamais de manière consciente. Voilà ce qu'est l'art, Petronius, l'art véritable : faire naître l'horreur à partir du monde qui nous entoure.
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Oris s'imaginait que les premières heures des deux habitants du paradis avaient été pleines d'innocence et de tendresse partagée. Aucun d'eux n'avait encore goûté au fruit de l'arbre de la connaissance.
En pensée, Petronius examina attentivement cette Eve. Il comprit qu'elle n'était pas libre; elle ne voulait pas se pencher vers Adam, elle y était forcée par le Christ. Elle s'était rebellée et avait finalement dû se plier à la volonté du Seigneur, à la violence du représentant du Nouveau Testament. Elle n'était pas devenue la femme d'Adam de son plein gré. Violence entre homme et femme. Etait-ce cette perturbation élémentaire de l'idylle qui avait poussé maître Bosch à introduire la mort dans l'univers des animaux?
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… la créativité est innocente, exempte de tout péché, cette créativité est infinie, tandis que notre pensée reste enfermée dans les rets de nos erreurs.
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Nous ne réfléchissons que lorsque nous remarquons quelque chose d’inhabituel….
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N’est-ce pas notre droit d’oublier certaines choses et de tirer un trait sur le passé ?
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Novalis n’a-t-il pas dit que l’incompréhension était le fruit de la déraison ? Chacun cherche ce qu’il sait déjà sans jamais s’ouvrir à de nouveaux horizons.
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