![Le mystère Caravage par Dempf Le mystère Caravage](/couv/cvt_Le-mystere-Caravage_4190.jpg)
Les cinq dernières années de vies du peintre le Caravage sont au cœur de ce roman historique qui se lit comme un polar.
Bien que ce titre soit à destination du grand public, que Peter Dempf ait brodé avec la vérité historique sur certains points afin de bâtir une intrigue à la fois prenante, et, digne d'intérêt, on sent qu'il a effectué de nombreuses recherches autour de l'histoire de l'art, du Caravage afin de coller au plus de la réalité. On remarquera également le mélange entre personnages fictifs et historiques. Mais, on ne s'en aperçoit guère tant ce petit monde est vivant, et, surtout par le fait qu'une auréole de mystère plane autour du Caravage. En effet, on ne sait pas grand chose sur lui, sauf qu'il était un peintre de génie et novateur.
Des rumeurs circulant depuis plusieurs années le présentent comme un voyou, un ivrogne invertébré ainsi qu'un assassin fréquentant les tripots mal fanés tout en ayant réussi à se mettre à le Vatican, et, cela même si de riches mécènes le protégeait. En effet, le Vatican jugeait ses toiles comme hérétiques, impropre à la morale religieuse alors en vigueur à l'époque.
En gros, un roman historique facile à lire autour d'un personnage fascinant, nommé le Caravage.
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À Rome, en 1606, Le Caravage mène une vie dans l'excès. Il est régulièrement accusé d'hérésie en profanant des scènes religieuses prenant notamment pour modèles des prostitués. Contraint de quitter Rome pour échapper à une condamnation à mort, il prend la fuite avec son apprentie Nerina. Traqués sans cesse pendant leur cavale, Nerina enquête sur cette conspiration et découvre peu à peu le passé de son maître et ses lourds secrets...
Nous suivons les dernières années de la vie du Caravage au cours desquelles il n'a cessé de fuire. De Rome à Malte en passant par Naples, l'auteur nous entraîne dans une longue cavale jonchée de mystères, complots et trahison. Le Caravage est un personnage haut en couleur, il boit, se bat, voit des prostitués et doit peindre de nouvelles toiles pour subvenir à ses besoins. Nerina n'a de cesse d'essayer de le sauver pendant toutes ses années et découvre peu à peu les raisons de cette traque permanente. Parallèlement aux aventures du Caravage et Nerina, nous suivons les complots, manigances et jeux de pouvoirs liés aux tableaux du peintre. Si le Vatican veut sa perte, d'autres sont prêts à tout pour mettre la main sur ses tableaux. Ne connaissant pas du tout les œuvres et la vie de ce célèbre peintre, j'ai pris plaisir à les découvrir au fil des pages. De nombreux tableaux y sont décrits et leur contexte expliqué. Le roman est très dense, son ambiance est sombre, poisseuse et oppressante. J'ai trouvé parfois l'intrigue un peu longue et redondante mais j'ai tout de même passé un bon moment en en apprenant plus sur la vie du peintre. Très bien documentée d'un point de vue historique, cela reste une autobiographie romancée et, à la fin du livre, l'auteur nous aide à déméler le vrai du faux en nous indiquant le peu de faits avérés que l'on connait de la vie du Caravage...
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J'ai été un peu déçue de ce livre. L'histoire de Petronius Oris m'a beaucoup plu, l'histoire autour de Bois-le-duc est intéressante et prenante, j'avais envie de connaître la suite. Mais l'histoire se passant au Prado pas du tout. J'ai trouvé quelques explications tirées par les cheveux et compliquées à comprendre.
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« L’ombre et la lumière sont les éléments sur lesquels repose notre vie. » Près de six cent pages d’intrigues sur la vie tumultueuse de Michelangelo Merisi, alias Le Caravage. J’ai passé un bon moment de lecture, j’ai appris beaucoup sur la technique de cet artiste qui peignait la réalité aussi laide et brutale qu’elle lui apparaissait. L’auteur nous plonge dans cette Italie du XVIIè siècle balbutiant, dans un contexte historico-religieux loin de convenir à l’artiste et à son génie novateur. La jeune apprentie Nerina à ses côtés nous montre une jeune femme courageuse, qui sera aussi intéressante à suivre que Michele. J’ai longtemps revu ou découvert pour la plupart les tableaux du peintre sur le net, dont il faut reconnaître la magnificence, des siècles plus tard. Peter Dempf nous offre ici une grande œuvre romanesque, à la manière d’Alexandre Dumas. J’ai adoré.
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Critique en demi-teinte ou alors si j'osais en clair-obscur
Que sait-on de Caravage ? Très peu.
Une date de naissance incertaine: 1573 ou 1571.
Un acte de baptême disparu
Un lieu de naissance qui n'est même pas n’est pas sûr. Caravaggio ? Seule certitude c’était le village de sa famille. Où il a passé son enfance ?
En 1592 il arrive à Rome mais avant : Où a-t-il vécu ? Qu’a-t-il fait ?
De treize à dix-sept ans, il est en apprentissage à Milan..
De dix-sept à vingt et un ans, on perd sa trace : A-t-il voyagé ? Où est-il allé ?
Dès son arrivée à Rome, il montre une maîtrise étonnante. Sans avoir fréquenté aucun grand peintre, ni été élève d’une quelconque académie, il peint des tableaux merveilleux, qui ne ressemblent à rien de ce qui a été fait avant. Il casse les codes de l'époque
Où a-t-il appris son métier ? On ne possède aucun dessin de lui, cas unique pour un peintre italien. Sans doute ne savait-il pas dessiner. Il appliquait directement les couleurs sur la toile, en partant du fond et en la remplissant peu à peu de personnages.
Il n’est l’auteur que d’une seule et modeste fresque (Jupiter, Neptune et Pluton à la villa Aurora de Rome) , pourtant un genre où les peintres de son époque excellaient.
Quant à sa vie privée, elle est encore plus mystérieuse. Il n’a rien écrit, n’a laissé aucun journal, aucune lettre, aucun document de quelque sorte que ce soit. Sa peinture révèle un tempérament passionné, mais on n’a aucune certitude sur l’identité ni même sur le sexe des personnes qu’il a aimées.
Ses tableaux : une source sûre, généralement, pour nous en apprendre plus sur son exécutant. Dans le cas du Caravage il y a les contrats, documents, qui nous renseignent sur le sujet commandé, le nom du commanditaire, la somme payée, l’évolution de sa notoriété.
Ses œuvres ou Ces œuvres il suffit de les regarder, de les lire, de les déchiffrer, pour surprendre des secrets que ne nous révéleront jamais les archives. De les prendre dans leur globalité pour mieux appréhender la vie du peintre.
Les refus qu'il a pu essuyer, les innovations iconographiques, le caractère humain et réaliste qu'il met en place dans ses tableaux religieux, la puissance de ses clairs-obscurs au service d'une réalité profane ou sacrée.
Et une œuvre tombée dans l'oubli pendant presque 3 siècles, jusqu'au début du XXeme siècle. Il devait forcément devenir personnage de roman v Gilda Persanti, Francesco Fioretti, Andrea Camilieri,...
Bref un personnage Romanesque qui a donné son nom au style Caravagesque.
Pour en revenir à l'ouvrage de Peter Dempf
Pour ce qui est du clair : cet ouvrage est d'une lecture agréable et on se laisse prendre facilement dans l'intrigue dont les ressorts ont déjà été éprouvés dans d'autres ouvrages similaires qui ont pour toile de fond l'art.
Le choix de placer l'intrigue sur les 5 dernières années de la vie du Caravage est bon choix, quoique... C'est un peu un choix de "facilité" car ce sont les années les plus propices à apporter de matière à un roman.
Mais à mon humble avis il manque ce souffle Romanesque
Pour ce qui est de l'obscur :
Les tableaux sont là, mais il manque dans l'écriture à mon sens ce qui fait la peinture du Caravage à savoir un travail très pointu d’accentuation des modelés du corps par l’ombre et la lumière auquel le peintre a ajouté la mise en relief de la réalité psychologique de ses sujets, faisant de lui un peintre visionnaire. Je trouve l'écriture de ce roman très consensuelle, peut-être trop lisse.
Mais à mon humble avis il manque cette fibre Caravagesque.
Un dernier point de cette critique, parmi les auteurs qui ont publié sur Caravage, je n'ai pas abordé Dominique Fernandez, mais comme le dit l'adage : gardons le meilleur pour la fin. Si il y a bien un roman, ou biographie romanesque, c'est le sien : la course à l'abîme.
Tout y est la touche caravagesque et le souffle romanesque.
Faites un test avec son livre, prenez le et ouvrez le à n'importe quelle page et vous serez happé par son écriture, et vous plongerez aussitôt dans la vie de Caravage. D'ailleurs, je me suis replongé dans son ouvrage.
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Tout d'abord un grand merci aux éditions Le Cherche Midi et à Babelio pour l'envoi de cette Masse Critique. Après « Le mystère Bosch » que j'avais énormément aimé, « Le mystère Caravage » est le second roman de Peter Dempf traduit en français.
Rome 1606. Le Caravage, personnage haut en couleur, mène une vie « dissolue et pleine d'excès », ses tableaux lui valent une réputation d'hérétique « pour son traitement profane des scènes religieuses ». Contraints de quitter Rome pour échapper à une condamnation à mort, commence pour lui et son élève Nerina un long périple de ville en ville, traqués par de mystérieux individus…
La vie mouvementée de Michelangelo Merisi est partiellement documentée donc l'auteur construit son histoire entre les éléments connus et avérés. Intrigues papales et vie dissolue de Caravage rythment la fuite du peintre. Le roman se déroule pendant les cinq dernières années de sa vie. Rome, Naples, Malte, Syracuse, Palerme, les tableaux se succèdent et naissent dans une douloureuse fièvre créatrice entre beuveries, prostituées et bagarres, une fuite chassant une autre... Malgré ces pérégrinations, le rythme n'est pas toujours là et certaines situations m'ont semblé répétitives. En fait, parfois j'attendais tout bêtement qu'un des deux méchants sorte de l'ombre... ce qu'il finissait toujours par faire. Au fil des chapitres, cela devient lassant. Dommage !
Les personnages sont bien campés, la plume est agréable, le roman ne manque pas de suspense, tous les contours du mystère autour du peintre ne se devinent que vers la fin. Mais ce ne fut ni une grande surprise ni une incroyable révélation pour moi. de plus, la vérité sur Nerina est-elle réellement révélée ? Je ne sais que penser à ce sujet. Par contre, l'auteur a su éveiller mon intérêt au fil des pages, des tableaux évoqués et ma soif de connaissance sur la peinture de Caravage je l'ai étanchée sur internet.
J'avais gardé un meilleur souvenir de son premier roman : une lecture plus érudite, une narration mieux construite et surtout un texte plus captivant. Un bilan en demi-teinte donc, peut-être en attendais-je trop après le coup de coeur que son premier roman avait été pour moi.
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Je ne suis pas une grande fan de Michelangelo Merisi da Caravaggio dit Le Caravage, mais comme je suis têtue, j'aime comprendre, apprendre et finalement changer d'avis tout en le gardant.
Ce livre m'a attiré à cause du rouge profond de sa couverture et puis mieux connaître ce peintre, l'envisager au delà de ses peintures, mieux appréhender son époque et ses combats : c'était trop tentant et je ne l'ai pas regretté.
Nous allons rencontrer l'homme par différents yeux : ceux de son apprentie, Nerina, jeune femme qui n'a pas froid aux yeux et qui supporte et porte l'artiste, ceux d'Enrico, au service de Ferdinando Gonzaga, jeune aristocrate esthète, amateur du travail de Caravage. Un artiste qui travaille vite qui peint comme il manie l'épée, de façon incisive, rapide, nerveuse, mais une vie qu'il brûle, qu'il noie dans l'alcool et le besoin d'oublier les secrets de famille.
Ce roman terriblement vivant qui certes nous parle de Caravage, mais sans en faire l'apologie, nous montre un homme au talent dévastateur, novateur, trop pour son époque. Je me suis donc replongée dans ses tableaux et j'en saisis mieux les enjeux et les grâces après cette lecture. Je vais sûrement lire du même auteur, le texte consacré à Bosch, que j'apprécie particulièrement : son univers "weird" est totalement compatible avec le mien.
En fond de toile, il y a la papauté, sa puissance divisée entre l'Espagne, la France et l'Italie), l'inquisition, l'ordre de Malte et la vengeance. On comprend les risques pris par le peintre qui osait prendre comme modèle un cadavre d'une prostituée morte pour incarner la mort de la Vierge, sa volonté de représenter ceux qui incarnait l'imagerie sainte en utilisant comme modèle des individus ordinaires, malmenés par la vie, représentation du peuple italien
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Le mystère Caravage ou comment un auteur enchasse un roman dans les pans de l’histoire .
Le Caravage ( Michangelo Merisi de Caravaggio ) est un peintre italien de la fin du 15ème siècle et du début du 16ème siècle,
Peintre italien passé à la postérité, connu pour son utilisation des couleurs , des lumières, des clairs obscurs , connu aussi pour ses représentations religieuses, il faisait fi de la bienséance.
Malgré cette reconnaissance posthume et picturale, la vie du Caravage est très peu connu.. Pour preuve la postface de l’auteur Peter Dempf qui en deux pages retrace les grands épisodes de la vie du peintre.
Peter Dempf s’est donc immiscé dans ces interstices pour construire son roman qui tient de l’enquête policière , de l’Histoire et qui respecte la biographie du Caravage
Le roman se situe entre 1605 et 1610, soit les cinq dernières années de la vie du Caravage. Il vit à Rome dans son atelier avec Nérina son apprentie. Il reçoit régulièrement des commandes des évêques et cardinaux influents.
Rapidement on apprend que la vie du Caravage n’est pas un long fleuve tranquille. Le vin, les prostituées, la bagarre sont des compagnons de route quotidiens.
De même rapidement on s’aperçoit qu’un certains nombre de personnages sont à ces basques. Qu’il s’agisse de prêtres, de cardinaux ou autres margoulins et qu’ils ne lui veulent pas du bien
Le Caravage aurait peut être aussi fait de la prison.
L’histoire est lancée. Elle nous entraînera de Rome à Naples,La Valette, Syracuse ou encore Milan.
Nous conspirerons avec le Pape Paul V ou encore les cardinaux Borghese ou Gonzaga.
Nous travaillerons avec le Caravage à la réalisation de ces tableaux entr’ autres :La décollation de Saint Jean Baptiste, les Sept Œuvres de miséricorde ou la mort de la Vierge.
Nous fuirons les États Pontificaux, nous demanderons l’aide des Espagnols, des Hospitaliers.
Le Mystère Caravage est un bon livre d’aventure. Parfois un peu long avec des redites et situations traitées rapidement.
Néanmoins cette lecture reste un agréable moment qui permet d’allier aventures, conspirations avec l’ Histoire. Ainsi qu’une découverte de la peinture du Caravage.
Enfin quand vous allez sur Internet pour approfondir la connaissance des États Pontificaux ou pour connaître la réalité du règne de Paul V et de la famille Borghese c’est que l’auteur à gagné son pari.
Merci à la Masse Critique et aux Éditions du Cherche Midi pour l’envoi de cet ouvrage.
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Belle surprise de la masse critique que ce roman caravagesque et tous mes remerciements à Babelio ainsi qu'aux éditions du Cherche Midi pour m'avoir donné l'opportunité de découvrir cette oeuvre.
Ainsi que le rappelle l'auteur en postface, il s'agit bien d'un roman dans lequel il s'est "écarté" de l'Histoire. Il donne également dans cette postface une chronologie datée en années de la vie du peintre, fondée, elle sur des éléments avérés.
Le roman raconte avec talent les cinq dernières années de la vie du peintre, de 1605 au 18 juillet 1610, date de la mort du Caravage. Peter Dempf parvient à structurer un roman en quatre parties, suivant ainsi les tribulations chaotiques de l'artiste.
On commence à Rome, la ville éternelle, avec des descriptions savoureuses, aussi bien des bords du Tibre avec leur marché de pêcheurs, que les bas-fonds sordides de la ville, ses ruelles noyées dans l'ombre ou subitement éclairées de rayons du soleil, ou que, bien sûr, les palais pontificaux avec leur ors et leurs intrigues.
Plusieurs intrigues, partant de l'histoire réelle, vont se développer avec les écarts évoqués par l'auteur. Je retiens d'abord les intrigues papales, puisque trois papes se succèdent sur ces cinq années, l'un d'eux n'exerçant le pontificat que 27 jours, succombant à la maladie ou, qui sait, à l'empoisonnement. Paul V, son successeur, est présenté comme l'ennemi juré du Caravage. L'auteur passe sous silence le fait qu'il lui avait commandé son portrait. le cardinal del Monte n'a pas le beau rôle avec Peter Dempf qui le présente comme un pédophile, quand même amateur d'art. Les conflits larvés entre Médicis et Borghese sont évoqués dans le roman comme ayant incidenté les malheurs de Michelangelo Merisi.
La principale intrigue est celle de cette fuite éperdue du Caravage, traqué de Rome à Naples, Malte, Syracuse, Palerme et Naples à nouveau, par des persécuteurs impitoyables. Même si plusieurs faits véridiques sont relatés dans cette fuite permanente du peintre, l'aspect romancé prend largement le pas, avec des personnages féminins, dont la belle Nerina, apprentie imaginaire du peintre, à laquelle l'auteur confère une personnalité s'affermissant sans cesse au fil du roman.
Cette fuite du Caravage présente quelques longueurs et redites dans sa narration qui alourdissent quelque peu l'ouvrage, font intervenir de multiples personnages, toujours bien campés et installent le livre davantage dans cette épopée de fuyard que dans les oeuvres du peintre.
Certaines d'entre elles sont néanmoins décrites, comme La Vocation de Saint Matthieu, La mort de la Vierge ou Les sept oeuvres de la Miséricorde, ce qui sera apprécié par les amateurs des peintures caravagesques, sachant qu'ils devront s'orienter vers d'autres livres spécialisés pour les savourer pleinement ou, plus prosaïquement, aller les admirer dans la chapelle Contarini, au Palais Barberini où dans différents musées du monde.
Le roman restitue enfin de belles ambiances : romaines, maritimes avec les traversées périlleuses, architecturales avec les fortifications maltaises, il restitue les couleurs, celles utilisées par le peintre et celles suggérées par la lumière ou l'obscurité.
Ce livre propose aussi une réflexion métaphysique sur l'orientation de la vie, sa fin inéluctable, les tourments de l'âme humaine et les affres de l'existence mêlés aux plaisirs de l'amour.
Pour approfondir cette réflexion dans l'environnement pictural du Caravage, on peut lire le très beau livre de Yannick Haenel, La Solitude Caravage, dans lequel l'auteur partage ses propres fantasmes survenus devant les détails féminins de Judith décapitant Holopherne et surtout livre une magnifique analyse de la peinture d'un grand maître italien, Le Caravage.
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Thriller historique ...
J'attendais tellement de ce livre !!! Grosse déception qui m'a valu une belle panne de lecture ... Je n'ai pas été transportée dans cette histoire ! ni par les personnages ... Pourtant tout ce que j'aime se retrouve dans ce livre : l'art, l'enquête, l'inquisition ... Dommage !
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La 4ème de couverture résume l'essentiel : la recherche de sens d'une des oeuvres les plus mystérieuses de Jérome Bosch, "Le jardin des délices", après qu'un fanatique ait tenté de le détériorer avec de l'acide. le vernis ayant été attaqué, un message secret apparait aux yeux du vieil historien de l'art du Prado mais aussi de Mickael Keie, un restaurateur allemand... Vont-ils enfin découvrir le sens de cette oeuvre si mystérieuse ?
Quand une psychothérapeute sollicite ce dernier pour rencontrer le responsable de cet outrage, Mickael accepte.
Le père Baerle va alors se lancer dans le récit des aventures de Pétronius Oris, apprenti peintre qui travaille dans l'atelier de Bosch au moment même où celui-ci réalise le triptyque. En effet, il a découvert dans les archives du Vatican une confession de celui-ci.
Ce genre de récit est assez courant : après Botticelli, Léonard de Vinci, Michel Ange, voici Jérome Bosch et le message secret dissimulé dans un tableau.
Cela aurait pu être très intéressant car l'oeuvre de Bosch est tellement étonnante, la période historique tellement riche (grandes découvertes, empire de Charles Quint, 1ères tensions religieuses qui vont conduire aux guerres...) Bref, j'étais curieuse.
Quelle déception !
On passe évidemment d'une période à l'autre, fort heureusement sur des passages assez longs avec des ruptures clairement marquées.
Cependant, le récit de Pétronius, raconté de son point de vue et justifié par les talents exceptionnels du prètre à raconter, voire à manipuler son auditoire est agaçant. En fait, le personnage de Pétronius est agaçant, immature, versatile. Les coups de théâtre sont nombreux, trop nombreux et les explications peu crédibles (et oui, encore mon souci de crédibilité). Il échappe toutes les 10 pages à une situation inextricable comme être entre les griffes du bourreau de l'Inquisition, il s'échappe au nez et à la barbe de ses poursuivants alors même qu'il est au coeur de leur repère, il est espionné par tous les méchants possibles mais il crie et hurle des informations secrètes, des questions..
Quant aux passages réunissant le restaurateur de tableaux, l'historien et la perfide psychothépeute et leurs élucubrations concernant le sens à donner au jardin des délices... Que dire ?
Ils font dire aux symboles tout et son contraire : la chouette est symbole de sagesse mais animal du diable, les fruits sont des sphères, donc la Terre, la création mais aussi des représentations secrètes des sexes de femme.
Pfff...
Quant à la numérologie extraite de la Kabbale ... ? Et bien disons que n'importe qui peut faire dire n'importe quoi aux chiffres et là Peter Dempf ne s'en prive pas.
Un exemple ? Bosch est en fait un pseudo rattaché à la ville de Bois le Duc. Ca, c'est un fait. Voilà l'explication qu'en donne, Antonio, l'historien : " Bosch possède cinq lettres. Saviez-vous que la plupart des fleurs possèdent cinq pétales ? le chiffre cinq est le chiffre du vivant. L'homme est défini par le cinq : deux bras, deux jambes, un tronc donc cinq parties. Nous possédons sur chaque main cinq doigts, sur chaque pied cinq orteils. Je ne veux pas vous ennuyer, (si, si, là, tu m'ennuies), mais un dernier détail devrait dissiper tout à fait vos doutes. le chiffre cinq est celui du pentagramme." Etc, etc, etc.
Pour finir, il y aura bien une explication.
Si vous avez du temps et surtout plus de patience que moi...
Challenge Multi-Défis 2021
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J’étais complètement passée à côté de ce livre lors de sa sortie, je me suis rattrapée avec l’excellent Le mystère Jerome Bosch.
L’amatrice d’art et de littérature que je suis fut conquise par ce roman mêlant peinture, ésotérisme et thriller.
En ce moment j’ai très envie de lire des livres à tendance ésotériques, n’allez pas chercher à comprendre pourquoi, j’étais en tout cas ravie de découvrir ce roman que l’on m’avait fortement conseillée à plusieurs reprises.
Le postulat de départ très simple, une peinture de l’artiste Jerome Bosch vient d’être vandalisé, le restaurateur d’art qui s’occupe du tableau est amené à rencontrer l’auteur des faits qui a beaucoup à raconter sur un certains Oris et sur son maître d’atelier Jerome Bosch.
Il n’en fallait pas plus pour happer mon attention. Loin de l’enquête à la Da Vinci Code, ici pas de course poursuite mais une histoire contée. Nous nous retrouvons avec les personnages à l’époque de Jerome Bosch. C’est pour moi l’une des grandes intelligences du livre. Plutôt que d’être dans une enquête classique nous sommes directement dans l’histoire des protagonistes. Nous sommes avec ce jeune peintre qui tente de se faire une place dans l’atelier de ce fameux maître néerlandais. Connu pour ses peintures gothiques voire même fantastiques.
Au cœur de ce mystère, le célèbre tableau, Le jardin des délices, connu parce qu’il représente le monde s'il n'avait pas été corrompu par le mal.
J’ai vraiment adoré ce roman jusqu’à la fin ou une certaine thèse est mise en avant qui change toute la tournure du livre ainsi que la vision de la peinture. Cela reste évidemment purement hypothétique mais c’était malin de la part de l’auteur d’en avoir fait une vraie théorie. Je ne regarderai plus ce tableau de la même façon.
Un livre original, qui mêle ésotérisme et art à la perfection. Je ne peux que vous conseiller ce roman atypique mais O combien intéressant.
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Un titre alléchant et un résumé prometteur, le lecteur est plongé dans une intrigue sur fond historique au centre de laquelle se trouve le chef d'oeuvre du maître. Hélàs, n'est pas Umberto Eco qui veut: ce roman pourrait être excellent si les personnages avaient plus de charisme, si leurs raisonnements étaient moins simplistes, si la narration était menée avec davantage de finesse en évitant les redites, les dialogues sans contenu, les explications inutiles et les déscriptifs galvaudés, si, enfin, la conclusion apportait une tournure inattendue qui éclairerait d'un jour nouveau les parcours, les motivations et les identités des protagonistes... Le livre n'est pas franchement mauvais pour autant et se lit facilement malgré ses défauts, mais il lui manque quelque chose pour qu'il soit bon et, au final, on ne perdra rien à lui préférer les classiques du genre
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J'aime beaucoup l'oeuvre de Jerôme Bosch, mais ce roman qui porte son nom m'a laissée sur ma faim.
Un prêtre illuminé vandalise le magnifique "Jardin des délices", au Musée du Prado à Madrid, ce qui permet aux restaurateurs du tableau de découvrir des signes dissimulés sous la peinture, et d'en déduire son sens caché. L'histoire oscille alors entre l'époque actuelle et celle où Bosch réalisa son triptyque.
Sur fond de fanatisme religieux, mystères et complots, on découvre à quoi ressemblait la vie dans les Pays-Bas au début du XVIème siècle, et on approche au plus près de la façon dont le Maître vivait et travaillait. C'est ce qui m'a le plus plu et encouragée à poursuivre ma lecture.
Parce que, pour le reste... les personnages m'ont semblé incohérents, bêtes et antipathiques, pataugeant dans une double intrigue tirée par les cheveux et finalement inutile, et le style (la traduction ?) est lourd, pataud, indigeste. Diantre !
C'est vraiment dommage, car l'idée de départ est audacieuse et attirante -si l'on garde à l'esprit qu'il ne s'agit que d'une fiction qui ne revendique aucune vérité, mais propose juste une interprétation supplémentaire du "Jardin des Délices". Mais le résultat ne rend pas vraiment hommage à Jérôme Bosch.
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Captivant !
Il n'y a que la littérature qui nous permette, d'un saut de page, de passer de l'atelier de Jérôme Bosch en 1510 au musée du Prado en 2013. Le lien : Le Jardin des délices, célèbre triptyque du peintre flamand. Pourquoi un prêtre dominicain a-t 'il lancé en pleine journée dans un musée plein de monde du vitriol sur cette œuvre magnifique au risque,assumé, de se faire arrêter ? La réponse nous sera patiemment dévoilée par Petronius Oris jeune peintre nouvellement accueilli dans l'atelier du maître. D'une grande érudition mais au rythme haletant, ce roman est un grand moment de lecture. Vous ne regarderez plus jamais ce tableau de la même manière…
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Fascinant ! Thriller historique, artistique. Un belle lecture
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Très agréable à lire ..bon bouquin je m attendais à plus de suspense .belle couverture très attrayante ..fin un peu confuse..
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♫Où l'a-t-on rangé
Ce bout de verger
Avec sa glycine
Comme une racine
Dans la terre plongée
Jardin des délices
Tourne comme une hélice
Dans le fond du crâne♫
Jardin des délices - Gérard Manset - 2006 -
Je rêve depuis longtemps d'une Pierre de Rosette pour décrypter la parole de Bosch
Jardin des délices- Cour des miracles
aveugles qui voient les obstacles
paralytiques qui boitent
bipèdes sans jambes
manchots à deux pouces
Animus ou Animal
Scientes bonum et malum
Et vous saurez reconnaître le bien du mal
Rendre visible l'invisible
Incarner l'arbre de la connaissance
gangréné par le péché
symbole de la vanité humaine
tout un monde qui s'écroule
deux phoques qui font la moule
regarder le lac, l'eau s'est embrasée
les ailes des moulins sont calcinées
le feu a vaincu les trois autres éléments
l'oiseau est un shama à croupion blanc
Panneau central 33 femmes dans l'étang
Matrice universelle retour en force imminent
Alchimie, athanor et corps nus
Le matriarcat n'a jamais disparu
Prophétie point orthodoxe
à moins qu'elle eut été russe !
cercle ouvert, cosmique Utérus
Jéronimus mystique olibrius
Ere des femmes, Signe de Vénus
un Avènement, celui qui leurre fallusse !!!
Jardin des délices
Interprétations
Suggestions
merci pour ces multiples réflexions.
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