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Citations de Peter Godfrey-Smith (22)


Pour Kuhn, le succes des sciences est dû à un équilibre entre, d'une part, la résistence aux nouvelles idées , et d'autre part, l'adoption d'idées innovatives.
Cet équilibre ne peut être décrit par des lois explicites. Il réside dans les structures sociales du monde de la recherche, dans les traditions des scientifiques et même dans leurs petites manies.

( p. 83, discussion de Kuhn)
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L'on peut voir la science comme une partie d'une structure politique agissant afin de renforcer de subtiles inégalités. Et, disait-on, les institutions de la science elle-même étaient pleines d'aspects qui invitaient certains et excluaient d'autres personnes.

Les manifestations les plus importantes de cette attitude se retrouvent dans les critiques féministes de la science et dans les philosophies féministes de cette science.
(p.136 et 137)
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Les domaines et pratiques que nous appelons "science" sont trop divers pour qu'il y ait une "théorie philosophique générale" de cette science.

( p.227)
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D'après Lakatos, un programme de recherches a deux composantes : noyau et ceinture protectrice. Le noyau comprend les idées essentielles, la ceinture sert à appliquer les thèses ( abstraites) du noyau à des phénomènes réels. La version opérationnelle d'une théorie contiendra des éléments et du noyau et de la ceinture.

Première règle : l'on ne peut changer que des idées de la ceinture, pas du noyau. Seconde : d'éventuels changements doivent être progressifs, c.à.d. qu'ils permettent à le théorie d'expliquer un nombre croissant de phénomènes - non l'inverse !

(pp.104-105 : discussion de Lakatos).
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En sciences, le terme "explication" ne saurait désigner une seule et unique relation, commune à toutes les disciplines. En cela je suis d'accord avec van Fraassen. Des disciplines différentes peuvent avoir des définitions différentes de ce qui constitue une explication. ( p.199)

En 1983 Nancy Cartwright a réveillé la philosophie de la physique avec son livre " Comment les lois de la physique mentent". Elle y montre comment ce que les gens appellent "les lois de la nature" ne décrivent pas de phénomènes réels, mais seulement le comportement de systèmes fictionnels hautement idéalisés. (p.201)
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Nous avons de bonnes raisons d'avoir différents niveaux de confiance dans différentes sciences. En physique fondamentale, par exemple, nous étudions des phénomènes extrêmement éloignés des domaines auxquels nos intellects sont adaptés. Et nous utiisons des formulations mathématiques très difficiles à interpreter. Ceci devrait nous inciter à la prudence ! Mais en biologie moléculaire, par exemple, la situation est toute autre.

(P. 178)
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Pour W.V. Quine, toutes nos conceptions et hypothèses forment un "réseau de croyances", qui ne contacte la réalite que si on le laisse entier. ( On ne peut tester une hypothèse ou une croyance isolée de son contexte théorique).

(p. 33)
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L'existence de zones grises ne devrait pas nous étonner, le mot "science", dans notre société étant chargé d'une grande puissance rhétorique. Nombreux sont ceux qui estiment profitable de qualifier des travaux dans une zone contestée de "scientifique" ou " non scientifique". Certains qualifieront une étude de "scientifique" afin de suggérer qu'elle utilise des méthodes rigoureuses, et que ses conclusions devraient nous inspîrer confiance. Occasionnellement, quelqu'un qualifiera une étude de " scientifique" afin de lui donner un cachet négatif, par exemple pour regretter son caractère déshumanisant. Les mots " science" et "scientififque" ayant ces usages rhétoriques, nous ne devrions pas nous étonner de voir les gens débattre sans fin de ce qui est scientifique ou ne l'est pas.

(Traduction libre de la p.3)
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Un paradigme, au sens large, est un ensemble d'idées et de méthodes qui, prises ensemble, constituent une vue du monde et une façon de faire de la science. En un sens plus restreint, un paradigme est une exemple, une instance spécifique d'activité scientifique. En ce sens restreint, Il peut s'agir d'une expérience particulièrement fertile, telle que celles de Mendel, qui fondèrent la génétique. Ou d'un ensemble de lois ou d'équations, telles que les lois de Newton ou les équations de Maxwell.

(traduction de la p.77, discussion de Kuhn).
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N'importe quel système d'hypothèses peut être affirmé, bien qu'il ait, apparamment été falsifié, par ceux qui sont disposés à prendre certaines décisions.

( traduction libre de la p. 65 : discussion des travaux de Popper)
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Le naturalisme, en philosophie, exige que l'on commence ses investigations par les meilleures représentations offertes par la science à ce jour. Ces représentations constituent notre point de départ, et nous n'essayerons pas de les justifier depuis un point de vue extérieur à cette science. Bien sûr, ces images ne seront jamais parfaites, et elles changeront avec le temps.

Les questions que nous adresserons, cependant, ne seront pas celles que se posent les scientifiques. Il s'agira, en grande partie, des questions de la philosophie traditionnelle, concernant la nature des croyances, leur justification, et la nature de la connaissance.

( p. 154, traduction libre).
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Chez les babouins, on trouve une vie digne d'une série télévisée, avec une complexité sociale stressante et frénétique, et peu de moyens pour l'exprimer. Chez les céphalopodes, la vie sociale est bien plus simple, il y a donc moins à dire, mais des choses extraordinaires sont malgré tout exprimées.
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Lorsque nous abordons la question de l'intelligence animale, nous nous laissons trop facilement influencer par notre propre cas. En imaginant les vies et les expériences d'animaux plus simples, nous nous fourvoyons souvent à essayer de visualiser des modèles réduits de nous-mêmes. Or les céphalopodes nous font entrer en contact avec quelque chose de radicalement différent
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Nous avons tout simplement du mal à prendre conscience du problème et à mesurer nos propres capacités de destruction. Après tout, la mer a le même aspect une fois les bateaux partis.
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Faire de la philosophie consiste en grande partie à essayer de relier les choses entre elles, à trouver les pièces de puzzles gigantesques pour créer du sens.
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Imaginez maintenant que vous êtes assis sur une branche à la cime de l'arbre. Vous êtes ainsi juchés parce que vous vivez aujourd'hui (et non pas parce que vous êtes supérieur).
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Lorsque vous plongez dans la mer, vous plongez dans notre origine à tous.
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L'alchimie de la vie est essentiellement aquatique. Nous survivons d'ailleurs sur la terre ferme parce que notre corps abrite une énorme quantité d'eau salée. (p45)
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Le dernier ancètre commun des poulpes, des seiches et des calmars vivaient il y a 270 millions d'années et c'est à ce moment là qu'une bifurcation a mené au groupe des octopodes (qui comprend le poulpe) et au groupe des décapodes (qui comprend le calmar et la seiche) [...] ce qui rend plus probable la possibilité que les céphalopodes aient élaboré des systèmes nerveux complexes au moins à 2 reprises, une fois dans la lignée qui aboutit aux poulpes et une autre fois dans la lignée qui aboutit aux seiches (p. 291)
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Hamilton est mort en 2000 après avoir attrapé la malaria lors d'un voyage en Afrique, où il enquêtait sur les origines du VIH. Environ dix ans avant sa mort, il avait décrit par écrit les funérailles qu'il désirait. Son corps devait être transporté dans les forêts brésiliennes et abandonné là pour être dévoré de l'intérieur par un énorme scarabéé "Coprophanaeus" ailé dont les larves émergeraient de son corps pour s'envoler.

"Pas de vers pour moi, ni de mouche sordide, je grésillerai dans le crépuscule comme un énorme bourdon. Je me multiplierai, je vrombirai comme un essai de motocyclettes, je serai porté par un corps volant sous les étoiles de la nature brésilienne, soulevé par ces magnifiques élytres que nous aurons tous dans le dos. Et finalement, moi aussi, je brillerai comme un scarabée violet sous une pierre."
(255)
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