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Critiques de Peter Heller (353)
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Céline

J’ai profité de la dernière Masse Critique de Babelio pour découvrir Peter Heller dont j’avais entendu parler pour son roman La constellation du chien. Difficile de savoir à quoi s’attendre quand la quatrième de couverture parle d’entertainment humaniste. Après ma lecture, je comprends mieux.



L’auteur va nous faire suivre l’enquête que mène Céline et Pete sur la disparition du père de Gabriela. On pourrait s’attendre à un polar où à un thriller. Mais ce n’est pas vraiment ça. Il va surtout se servir de cette enquête pour nous parler des gens, de Céline, de Pete, mais aussi du fils de Céline, de sa famille, de Gabriela….



Ce n’est pas non plus un roman sur un type de personne ou l’humanité. Non, l’auteur va s’attacher à nous parler de ses personnages, de leurs manies, de leur caractère, de leurs envies, avec bienveillance. Il va surtout parler de Céline. Cette femme extraordinaire, qui par son histoire et son charisme peut porter tout le roman sur ses épaules, d’apparence bien frêle. Mais il ne faut pas s’y fier, si elle n’est plus capable de courir le 100 m, elle sera tout à fait à l’aise pour vous descendre à l’arme à feu.



Bien entendu la recherche du père de Gabriela est passionnante, on se demande s’il est toujours vivant, quelle est la raison de cette disparition (politique, attaque d’ours, fuite). Mais j’ai vraiment pris du plaisir en accompagnant Céline et Pete sur la route. J’ai profité avec eux des paysages traversés, de la quiétude de leur routine. L’écriture de Peter Heller donne vie à ce road trip, avec légèreté, fluidité.



Pour conclure, je vous conseillerais ce roman pour le voyage qu’il fait faire au lecteur, pour la compagnie qu’il offre, pour les paysages qu’il traverse, pour son écriture agréable, pour son intrigue bien menée, pour ses personnages. Une chose est sure, je veux maintenant découvrir d’autres livres de Peter Heller.
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Céline

Une première lecture de cet auteur pour moi. Ce roman se lit en 1 souffle.



Polar, roman social et road-movie, un mélange des genres détonnant à l’image des héros, couple vieillissant de détectives fort attachants.



Le récit s’ouvre sur la mort tragique d’une jeune femme emportée par les flots.

Et c’est la vie de sa fille et de son mari, charismatique photographe qui part à vau-l’eau



Des années plus tard la jeune femme demande à une enquêtrice et son mari de retrouver son père porté disparu à son tour lorsqu’elle était enfant.



À lire donc pour le portrait de ces deux enquêteurs de plus de 60 ans qui partent avec gilets pare balles et plus rien à perdre pour dénouer les fils d’une histoire vieille de 30 ans en empruntant le camping car de leur fiston.



Pour la description des paysages du Montana.



Pour le suspense bien mené et l’intrigue policière intéressante et jamais trop sanglante.



Une découverte fort sympathique.
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Céline

Dans une nature magnifiée, une crique protégée ayant pour particularité d’avoir une plage de jade, une famille comme tant d’autres se promène. Une petite fille vive, une mère dont la beauté égale sans peine celle de la nature, et un père en retrait, veillant sur sa famille. Il y a bien un orage au loin, et les vagues qui s’écrasent bruyamment sur les rochers. On rit d’abord de se faire éclabousser, on panique soudain quand la vague emporte la fillette, et que les flots ballotent les corps comme grains de poussière dans l’air. Et un choix s’impose au père : sauver la fillette ou perdre la femme de sa vie.



2002. Les Tours Jumelles se sont écroulées. Céline, 68 ans, est à son crépuscule, ses deux sœurs sont décédées avant que le monde s’effondre. La fin des mondes, cette artiste qui modèle des vanités, connaît bien, elle qui a fui Paris dans son enfance avant l’arrivée des nazis. Alors qu’elle dore un crâne, son téléphone sonne. Au bout du fil, Gabriela, une jeune femme à la recherche de son père, un grand photographe ayant travaillé pour National Geographic dans les années 70 et 80 et qui a soudainement disparu aux abords du parc de Yellowstone. Officiellement, il est mort suite à une attaque d’ours.



Entre Céline et Gabriela un jeu de miroir s’installe. Car la jeune femme et la vieille dame connaissent la même peine : celle d’une famille éclatée et la figure du père absent. Gabriela raconte son enfance, celle d’une petite fille qui a perdu sa mère, avalée par l’océan, et qui a vu son père s’enfoncer dans l’alcool pour oublier sa peine. Et qui n’a rien trouvé de mieux que de se remarier à une infirmière vénale et assez jalouse de l’absente pour envoyer sa fille vivre seule dans l’appartement du dessous alors qu’elle n’avait que huit ans. Pendant dix ans, l’amour paternel ne s’exprime qu’en cachette, par de petits gestes, discrets mais réels. Jusqu’à ce qu’il disparaisse définitivement, du jour au lendemain. Mais Gabriela ne croit pas en la version officielle, son père était un baroudeur averti, il avait parcouru l’Amérique du Sud, des Andes à la Patagonie, photographiant sans peur des animaux sauvages au plus près. Alors elle ne croit pas qu’il ait pu se faire surprendre par un banal grizzli.



L’histoire de Gabriela est un écho à celle de Céline, elle qui fut abandonnée par son père et qui, adolescente, se vit arracher sa fille. Aussi, l’artiste détective accepte ce qui pourrait être sa dernière enquête. Avec son mari Pete, un homme raisonné et raisonnable, elle part en camping-car, équipée de son foulard Armani, de son Glock et de sa bouteille d’oxygène, sur les traces de Paul Lamont.



Céline n’est pas un simple roman policier, l’enquête, qui ne démarre véritablement qu’au deux tiers du livre, n’est qu’un prétexte à évoquer son personnage éponyme singulier. Car Céline est un de ces êtres atypiques qui dégage un charme fou, que l’on aime croiser dans les romans et que l’on voudrait matérialiser dans notre réalité. Issue d’une riche famille, cultivant l’excentricité comme certains font pousser des tomates, elle est un mélange subtil entre force et fragilité. Des épreuves qui l’ont forgée sans l’endurcir, mais qui l’ont poussée dans certains excès, dont l’alcool et la cigarette. Une femme aussi à l’aise dans un tailleur Chanel qu’avec un semi-automatique entre les mains. Une artiste accomplie, à la sensibilité à fleur de peau, et une détective redoutable au sang-froid à toute épreuve. Une femme raffinée qui n’hésite pas à tenir tête à un gang de motards. Un portrait féminin entre ombre et lumière, toujours en quête, quête de soi, quête de cet autre qu’elle a dû abandonner et qui lui a inspiré sa vocation de privé.



Céline est un roman qui pourrait déplaire au lecteur non averti qui s’attendrait avant tout à une enquête palpitante et pleine de suspens. Enquête il y a, bien entendu, et celle-ci prendra un tour où l’Histoire n’est pas loin, flirtant un temps avec le thriller politique. Mais c’est avant tout à un road trip que Peter Heller nous convie. Un voyage dans la vie de Céline, ce personnage contrasté et étonnant, qui a vécu mille vies dans une seule. Un voyage qui explore aussi les relations familiales, le lien si particulier entre parents et enfants, les racines de toute une existence. Le tout est sublimé par une écriture toute en finesse qui fait la part belle à la nature sauvage et indomptable dans les couleurs automnales et les douces lumières du crépuscule.
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Céline

Long is the road



Peter Heller livre ici un roman rythmé et visuel. On a notre place dans le van de Céline et son mari. Attachons les ceintures !



Céline est une détective privée, plutôt pro bono, de 68 ans. Nous partons à la recherche du père de Gabriela, photographe du National Geographic dont on comprend qu'il a du se trouver au mauvais endroit au mauvais moment vingt ans plus tôt...



On démêle les nœuds de l'histoire de Gabriela, en résonance des non-dits qui émaillent la vie de Céline...



Pas toujours crédible les détectives de cet âge qui dament le pion à des agents surentraînés en mission mais c'est tellement secondaire !



La route est magnifique, les diners accueillants, les personnages attachants.
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Céline

J’ai lu une chronique incroyablement géniale sur ce livre, et je n’ai pas hésité un instant… je voulais le lire ! et voilà c’est fait. Le résultat. Eh bien, difficile à dire… je suis assez dubitative. Je ne sais pas trop quoi en penser. L’écriture est très belle, les paysages du Montana, du Wyoming et du Parc du Yellowstone sont magnifiques et les personnages sont atypiques et très attachants. Mais pendant une grande partie du livre, je me suis demandée où me mènerait cette histoire, à quoi tout cela rimait. Pas vraiment un livre à suspense, même si Céline et son mari Pete sont à la recherche du père d’une jeune femme, Gabriela, disparu une vingtaine d’années plus tôt. Au cours de l’enquête, je dirais même plutôt, la quête, on sent une sorte de tension, un petit danger, mais très léger, se profiler en la personne d’un homme qui les suit, sans trop se cacher d’ailleurs. On se demande bien pourquoi, ce n’est qu’une fille, elle-même devenue maman, qui veut savoir ce qui est arrivé exactement à son père. Est-il vraiment mort sous les pattes d’un ours à la limite du parc du Yellowstone ou pas… On aura les éléments de réponse à la fin du livre, mais ce n’est vraiment pas un polar, encore moins un thriller. C’est une ou plutôt des histoires de famille (celle de Gabriela bien sûr, mais plus encore celle de Céline et accessoirement celle de Pete). C’est aussi un très beau portrait de femme, Céline, une détective de 68 ans (oui aussi âgé ce n’est pas courant dans les histoires de détective), qui plus est, avec un emphysème, devant de temps en temps inhaler de l’oxygène de sa bouteille portative que son mari très attentionné lui prépare. Céline est issue d’une famille de la haute bourgeoisie mais assez atypique (la famille et Céline elle-même). Artiste, elle adore néanmoins les armes mais n’aime pas la violence. Mais surtout elle aime les gens… surtout ceux qui n’ont rien, qui vont mal et encore plus ceux qui sont à la recherche de leurs racines, de leurs familles. C’est inscrit dans son ADN. Cela s’explique par son histoire familiale personnelle. Elle en a fait son métier : détective dans les recherches familiales.

Sur le fil d’actualité du compte twitter de son éditeur Actes Sud, j’ai trouvé ceci : « Formidable conteur des grands espaces américains, l'écrivain naturaliste avait une mère d'exception. "Céline", son roman biographique, raconte à travers elle les méandres d'une Amérique mythique et redoutable ». @letemps

Je ne sais pas si c’est vrai, sans doute, en tout cas, en cherchant un peu sur Peter Heller, j’ai découvert qu’il est effectivement un amoureux de la nature et un ardent défenseur de l’environnement. Cela se sent dans ses mots, à chaque page, à chaque ligne. Il a été également un reporter pour le "National Geographic", tout comme le père de Gabriela qui a disparu et que Céline et Pete recherchent à bord du camping-car de Hanke le fils de Céline. "Céline" est une sorte de road movie d’un couple âgé mais en forme tout de même, amoureux, complice et plein d’humour…. Pete est un taiseux, sa femme et lui se comprennent cependant très bien avec les années, chacun a son rôle dans le couple et les enquêtes. Ils se respectent et s’admirent l’un l’autre. J’ai juste trouvé que Pete était un peu trop admiratif de sa femme, mais c’est juste un mini bémol et très perso comme impression.

Alors que dire ? Ce n’est pas le coup de foudre et le chef d’œuvre que j’attendais suite à ma lecture de cette fameuse chronique. Mais j’ai déjà remarqué, que lorsqu’on attend trop d’un livre, on est parfois déçue. Je ne dirais pas que je suis déçue mais juste un peu dubitative. Eh oui, on y en revient. Je vous le conseille néanmoins pour la tendresse dont fait preuve l’auteur pour ses personnages. Il les rend fort touchants. Il faut le lire aussi pour les grands espaces de l’ouest américain et les touches d’humour dues à la forte personnalité de Céline. Y a pas à dire, c’est une sacrée "bonne femme" !


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Céline

Je connaissais Peter Heller pour ses récits des grands espaces, de "nature writing". Ici, il nous propose une enquête, menée tambour battant par Céline, une détective privée pas comme les autres. Flanquée de sa bouteille à oxygène et de son mari très patient, la sexagénaire emprunte le camping-car de son fils et part à la recherche d'un homme disparu il y a longtemps, et que sa fille recherche.

L'occasion aussi d'insérer des chapitres sur la vie de Céline, sur le secret qui la préoccupe, sa maternité très jeune (je n'en dis pas plus...).

J'ai beaucoup apprécié ce roman, même si ce n'est pas pour l'intérêt de l'enquête (on comprend rapidement ce qui se passe), mais surtout pour le style, l'ambiance, et le caractère des personnages.
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Céline

Peter Heller : Céline. Traduit par Céline Leroy, Actes Sud

La scène inaugurale du roman se passe sur une petite crique de Big Sur, en Californie : un accident bouleverse la vie de la famille Lamont.

Quelques années plus tard, Gabriela Lamont vient demander à Céline Watkins, détective privée spécialisée dans la recherche des personnes disparues, de rouvrir une enquête sur la mort de son père, disparu lors d’un reportage dans Parc de Yellowstone : des traces retrouvées sur place avaient conclu à une attaque par un ours. Mais le corps n’a jamais été retrouvé, laissant la place au doute.

Céline, pleine d’empathie pour cette jeune femme qui, comme elle, a grandi sans père, se lance dans l’enquête : elle emprunte le camping-car de son fils Hank ainsi que quelques armes de chasse, et part dans le Montana accompagnée de son mari et assistant, Pete. Les étapes de ce périple palpitant sont ponctuées de retours en arrière sur le passé de Céline : on comprend très vite ce qui a déterminé sa vocation, une disparition fondatrice qui intrigue également son fils Hank, lequel mène alors sa propre enquête.

Le voyage est aussi l’occasion d’observer les somptueux paysages de l’Ouest : les descriptions sont extrêmement belles ; l’écriture de Peter Heller se fait poétique et donne envie de sauter dans un camping-car. Soulignons l’excellence de la traduction de Céline Leroy : Peter Heller traduit par Céline Leroy : le lecteur sait d’emblée qu’il va passer un grand moment !

Mais ce que l’on retient par-dessus tout dans ce roman, c’est le personnage de Céline : c’est une très grande dame, élégante, intelligente, philanthrope, dotée d’un tempérament à toute épreuve. Elle a un esprit de déduction très élaboré et une grande force de caractère, lui permettant de déjouer tous les pièges qui se dressent devant elle. Elle est extrêmement habile dans les rapports humains, et sait trouver très vite les mots justes pour se faire entendre.

Il semblerait que le personnage de Céline soit inspiré par la mère de Peter Heller : on aimerait vraiment la connaitre !

On apprécie également la belle relation de complémentarité avec son mari Pete, soutien sans faille jouant un rôle discret mais fondamental de « petite main » dans les enquêtes.

Un très beau moment de lecture !

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Céline

L'eau n'est jamais tranquille avec Peter Heller. Elle rugit, elle tourbillonne, elle se lève, s'abat, érode, elle chute, se divise, se fragmente et se retrouve toujours intacte, échevelée sur les brisants mais toujours prête à frapper de nouveau, à enlever dans une étreinte furieuse l'animal ou l'humain qui se risquent à la défier , scène d'entrée, glaçante, dans ce roman.

Puis apparaît Céline plasticienne et superbe, presque vieille dame et aventureuse, détective privée et insuffisante respiratoire chronique, flanqué d'un mari taiseux mais indispensable organisateur.

Enquête au milieu des immensités désertes du nord Canada, des ours mal léchés et d'autochtones qui ne le sont pas mieux...

On retrouve les décors de "La rivière ", des personnages forts et attachants et on resterait volontiers à côté de Céline dans son camping-car.
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Céline

Pour ne pas décrocher , Livre à lire sur un tempo allegro car celui du livre est LARGO...
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Céline

Peter Heller, dont j'avais vraiment beaucoup aimé La constellation du chien, est vraiment un très bon conteur. Je pense que le personnage excentrique de Céline m'aurait énervée présentée par un autre. Mais là, ça passe crème comme disent les jeunes. L'histoire hors du commun aussi. J'ai suivi avec un profond plaisir la quête de vérité de Céline et du silencieux Pete, son mari. Partis en camping car sur les traces d'un père disparu, les deux détectives (car à près de 70 balais, ils sont détectives privés) deviennent très vite des personnages hyper attachants et l'écho de cette disparition dans l'histoire de Céline parvient à toucher le lecteur. Un bon gros plaisir de lecture.
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Céline

Céline est une enquêtrice atypique, à la fois artiste et détective. À soixante-huit ans, elle accepte de venir en aide à Gabriella, une jeune femme qui a perdu son père vingt ans plus tôt. Ce photographe charismatique est-il bien mort comme l'a conclu l'enquête officielle de l'époque ? Départ en camping-car à travers l'Ouest américain pour Céline et son taiseux mari.

Enquête, road-trip, exploration(s) familiale(s)... Ce texte possède le souffle des grands espaces. Laissez-vous emporter !
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Céline

Je suis un fervent admirateur de Peter Heller dont j'ai lu presque tout.

Donc, je me délectais à l'avance de découvrir son nouvel opus. Hélas, je le confesse : j'ai été un peu déçu. Ce roman hésite entre un polar, une histoire familiale, et le road movie. J'ai bien aimé le personnage de Céline, détective de 68 ans surprenante de courage, de détermination, d'abnégation, malgré une fragile santé. Son mari taiseux est également un beau personnage "Hellerien". J'avoue que j'attendais mieux de l'intrigue liée à la recherche du journaliste disparu et la fin m'a semblée peu crédible.
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Céline

Ca vous dit une petite balade en camping-car? direction le Montana.

je ne vais pas vous mentir mais le voyage risque d'être mouvementé.

Imaginez un couple de septuagénaire; Céline et son époux Pete Watkins, ils pourraient être à la retraite, profiter d'un repos bien mérité surtout que madame souffre d'un emphysème. Tout parait normal pour l'instant, papi et mamie dans un camping-car on en croise tous les jours mais une mamie qui porte un Glock26 c'est moins courant et quand cette dame d'un certain âge est detective privée il y a de quoi surprendre.

Peter Eller m'a une fois de plus embarqué dans une histoire dont il a le secret.

"Céline" n'est pas un énième polar comme savent écrire les américains. Bien sûr il y a une enquête, un fil rouge qui nous invite dans une chasse à l'homme, il y a un paysage le Montana, un personnage à lui tout seul comme " la constellation du chien" qui grâce à la magie des mots de l'écrivain nous fait redécouvrir nos cinq sens. Et puis il y a Céline et son taiseux de mari. Céline est une personne secrète, elle manie l'humour comme elle manie son arme, elle est très "old school" avec son foulard Armani et ses lunettes façon Jackie Kennedy.

J'ai passé un excellent moment dans ce paysage grandiose et dans l'histoire plus intime de Céline.
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Céline

Un seul regret: avoir fini ce merveilleux roman. J'ai été transporté par cette histoire. A lire la quatrième de couverture, on pense lire un polar mais je dirais plus un road-movie. L'écriture est magnifique, la description des paysages du Grand Ouest américain est superbe...on s'y croirait. L'héroïne de cette histoire, c'est Céline, artiste et détective privée spécialisée dans la recherche de personnes, une santé fragile mais une détermination qui force le respect. Son mari, Peter, est son Dr Watson avec l'amour en plus et une intelligence certaine, bien que taiseux, il lui apporte sagesse et réconfort. Ce couple me fait penser au film à "La maison du lac", un amour et une complicité à toutes épreuves. L'histoire : Gabriela, une jeune femme, vient voir Céline pour lui demander de l'aide à retrouver son père disparu depuis vingt ans. Gabriela à bien fait des recherches auparavant mais les quelques personnes qu'elle avait contacté lui ont dit qu'il était mort après une attaque d'ours. Elle n'y croit pas et demande à Céline et Pete de mener l'enquête. C'est à travers ce périple en camping-car, que Céline s'interroge sur son propre père qui lui a manqué, que ses deux soeurs viennent de disparaître, de sa mère et de son fils dont le mariage bat de l'aile. Ce n'est pas à proprement parler d'un thriller, loin de là, mais plutôt d'un instantané de la vie. A travers cette enquête, un beau voyage, de belles histoires joyeuses et tristes à la fois, de l'humour et de l'aventure. Un livre, pour ma part que je n'oublierai pas, un véritable petit bijou.
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Céline

J’avais découvert la plume de Peter Heller avec La rivière que j’avais adoré et je me retrouve assez déçue par Céline.

Si j’ai retrouvé les descriptions de la nature qui nous permettent presque de nous retrouver à Yellowstone l’intrigue m’a parut assez lente et un peu décousue.

Les deux histoires en parallèles, celle de Celine et celle de Gabriela m’ont laissé sur ma faim.

Le dénouement était très bref et me laisse un goût d’inachevé

Finalement j’ai trouvé ce livre assez long pour le peu de rebondissements auxquels les personnages sont confrontés

J’ai également été dérangé par la traduction qui n’a pas rendue ma lecture très fluide
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Céline

Un tiers et puis s'en va. J'avoue avoir lu les critiques de Babelio après ce premier tiers lu car je trouvais que ça ne démarrait pas . Ok, l'auteur écrit très bien, il détaille trop bien, se perd , et nous aussi dans les diverses relations familiales et on se dit qu'en fait, l'intrigue, il s'en moque, il est là pour nous faire ressentir son écriture, il se complaît dans cette faculté et nous, lecteurs, sommes mis de côté avec nos attentes quant au déroulé du livre. J'ai préféré abandonner.
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Céline

"La constellation du chien" brillait par son univers minimaliste et déjanté tandis que "La rivière" m'avait envoûté par son ambiance contemplative et anxiogène.



"Céline" se démarque de ces deux livres par un récit plus ancré, plus terre à terre où les personnages principaux questionnent leur origine familiale.



Un couple de détectives baba cool à la veille de la retraite accepte une dernière enquête pour retrouver le père d'une jeune femme disparu douze ans auparavant. En route pour un road trip plaisant, en mode plutôt calme et qui malgré des personnages consistants manque d'un petit grain de folie et de peps pour vraiment décoller.
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Céline

Quel personnage cette Céline !

Une détective de 68 ans qui souffre d’emphysème ne semble pas au premier abord le choix idéal pour enquêter sur la disparition d’un homme survenue vingt ans plus tôt. Pourtant c’est vers elle que se tourne Gabriela, qui veut savoir ce qui est réellement arrivé à son père, soit-disant attaqué par un ours dans le parc du Yellowstone, mais dont on n’a jamais retrouvé le corps.

J’ai retrouvé le souffle d’un Jim Harrison dans ces pages où les grands espaces occupent une place de choix et où la vie des chacun est décortiquée avec minutie pour comprendre ce qu’ils sont aujourd’hui, ce qu’ils aiment, ce à quoi ils croient, ce qui aurait pu les briser et ce qui les fait avancer.

Un road-movie qui va au rythme tranquille du camping-car de Céline et de son époux, deux retraités qui en ont encore sous le capot, malgré l’âge et la maladie.

Un lecture très dépaysante à travers le Wyoming et le Montana et une qualité d’écriture exceptionnelle, ce qui fait du bien après avoir lu plusieurs romans très moyens juste avant.

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Céline

Au premier abord, ce roman avait tout pour me plaire : avant tout, une intrigante histoire de disparition inexpliquée, une détective manifestement animée par ses propres secrets, une enquête en forme de road-trip (à moins qu’il ne s’agisse d’une course-poursuite ?) à travers le Grand-Ouest… La couverture, très réussie, est évocatrice des thématiques du roman, avec cette photographie aérienne d’une forêt automnale traversée avec détermination par deux voitures qui se suivent sur une route rectiligne. Les premières pages suffisent pour se convaincre que l’écriture est belle, très visuelle, attentive au décor comme à la psychologie des personnages. Et Peter Heller a déjà fait ses preuves avec La constellation du chien, premier roman publié en 2013 (chez Actes Sud également) et très bien accueilli…



Mais pourtant, ma lecture a été laborieuse et j’ai eu constamment du mal à « entrer » dans l’histoire. Pourquoi le coup de cœur n’a-t-il pas été au rendez-vous ? Il est bien possible que de mon côté, la fatigue hivernale et beaucoup de travail en ce moment n’ont pas contribué à ma réceptivité. Mais il me semble que cela a aussi beaucoup à voir avec la construction de l’intrigue : ce qui commence comme une enquête policière classique, avec l’exposition de l’énigme par Gabriela, qui charge Céline d’enquêter sur la disparition de son père vingt ans plus tôt et l’amorce d’une enquête menée en duo avec Pete, perd rapidement du rythme. L’enquête progresse à pas lents, au fil des conjectures du couple d’enquêteurs, sans qu’aucun nouvel élément majeur ne vienne s’ajouter aux indices disponibles au début du livre.



On remarque rapidement que cette investigation est en fait un prétexte pour parler de la vie et du personnage de Céline, qui fascine visiblement Peter Heller autant que l’ensemble des personnages qu’elle rencontre. Les incursions constantes des souvenirs de jeunesse de Céline et des multiples passages sur sa relation idyllique avec Pete entrecoupent la narration, ce qui m’a perturbée et empêchée de me laisser happer par l’intrigue. Ces choix m’ont d’autant moins convaincue que le charme magnétique de la détective n’a pas opéré sur moi : j’ai trouvé que les personnages manquaient de complexité. Céline est belle, bienveillante, aussi douée pour l’art que pour le tir. Son charme opère instantanément sur chacun et la détective se fait invariablement (et inexplicablement ?) des alliés tout au long de l’enquête : il lui suffit pour cela d’échanger quelques phrases elliptiques… De même, elle déjoue les écueils qui se présentent sans difficulté apparente, si bien que l’on ne doute pas un seul instant de sa résolution. Si on n’est pas fasciné par le couple de protagonistes, on restera sur sa faim concernant tous les autres personnages. Trop nombreux, ils sont à peine effleurés avant que la route ne reprenne…



Merci à Actes Sud et à Babelio pour l’envoi de cette lecture dans le cadre de l’opération Masse critique de janvier 2019. Je suis désolée de ne pas être plus enthousiaste et j’espère sincèrement que d’autres lecteurs ou lectrices auront pris plus de plaisir que moi à sillonner les routes du Grand Ouest...
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Céline

CÉLINE de PETER HELLER

Céline, 68 ans vit avec Pete, ils se sont connus aux alcooliques anonymes. C’est une artiste et une détective privée qui œuvre essentiellement à rassembler des familles, elle ne cherche pas l’argent, elle est une riche héritière d’une très vieille famille des premiers arrivants. Un jour une certaine Gabriela la contacte, elle l’invite à dîner pour lui raconter son histoire. Son père l’avait sauvée de la noyade un jour mais malgré ses efforts n’avait rien pu faire pour sortir sa mère des flots tumultueux. Depuis ce jour il ne fut plus jamais le même jusqu’à ce qu’il disparaisse en montagne au parc du Yellowstone lors d’un reportage, attaqué par un ours, on n’a jamais retrouvé son corps, 20 ans ont passé, l’enquête a été classée. Pete et Céline vont donc partir en chasse pour éclaircir cette mystérieuse affaire. Le père de Gabriela était un très célèbre photographe, il y a de très nombreux magasines qui parlent de lui mais les différents enquêteurs vont être très réticents à fournir des informations si longtemps après les faits.

Une investigation assez classique dans son cheminement dont l’intérêt réside dans le parallèle entre Gabriela et Céline, car cette dernière, enceinte à 15 ans ne sait pas ce qu’est devenue sa fille Isabel. On va donc suivre l’évolution des recherches avec les évocations des familles, les séparations et les remariages, l’alcoolisme mondain pour celle de Céline, une marâtre épouvantable pour Gabriela pour un final plutôt inattendu, le tout dans un univers montagnard superbement décrit. La relation Pete/Céline est particulièrement savoureuse. Un très bon moment de lecture.
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