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Critiques de Peter Heller (353)
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La constellation du chien

Je me suis récemment lancée dans le roman post-apocalyptique et j’y ai trouvé des pépites : La route (un vrai choc littéraire), Dans la forêt (délicat et sensible) ou L’année du lion (passionnant). J’étais donc enchantée de me plonger dans La constellation du chien. Mais cette fois c’est un coup d’épée dans l’eau et j’ai eu bien du mal à le terminer…



Le style, ou peut-être la traduction y sont pour beaucoup : des courts paragraphes avec certaines incohérences, des phrases avec un seul mot etc… Je n’ai pas du tout accroché, va savoir pourquoi….



Le sujet est assez proche de celui de l’Année du lion : une grippe a décimé pratiquement toute la population et il faut survivre avec les moyens du bord, au milieu de bandes de pillards. Mais là où Deon Meyer posait des questions passionnantes sur la reconstruction d’une micro société, Peter Heller se contente pour l’essentiel de décrire les attaques et le quotidien de ses deux personnages principaux. J’ai ressenti peu d’empathie pour ceux-ci et peu d’émotions. En synthèse je suis passée complètement à côté de ce bouquin.

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La constellation du chien

Sir le thème post apocalypse, il y a de nombreux romans. Celui ci en fait partie.

Péter heller écrit bien. En trois pages le décor est planté, vous êtes pris par l histoire.

Les descriptions de la nature et le récit sont bien menés.

Il m a manqué quelque chose, je ne saurais dire quoi.

Un bon roman, mais le chef d oeuvre que j espérais.
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La constellation du chien

Un récit de cowboy où l’on tue comme on va pisser avec un bel hommage à la testostérone face à la nature, notre plus bel ennemi ici en l’occurrence ( maladie, sècheresse…)

Voilà un roman tour à tour primaire ( tuer pour survivre), envoûtant (nature omniprésente, contrastée), émouvant ( le rapport du héros avec son chien ), creux ( psychologie des personnages), facile ( le héros pilote son avion comme un vélo) et parfois improbable ( tuer pour du coca!).

Avec et heureusement, pour porter le tout, une écriture d’une grande richesse.

Ma chronique est instable, comme l’aura été ma lecture de ce roman très inégal.

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La constellation du chien

Histoire originale, atmosphère post apocalyptique mais pas dénuée de sens. Le style d'écriture abrupte, haché a été un peu pénible pour moi.
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La constellation du chien

Dans un monde post pandémie décimé par une mystérieuse maladie du sang, deux personnages , Big Hig et Bangley, survivent dans un camp forteresse ou les quelques humains qui restent ne peuvent être que des ennemis. Big Hig n'en peu plus de cette vie et il va aller voir ailleurs à l'aide de son fidèle avion baptisé "la bête"...

Une écriture simple, parfois curieuse par ses découpes de phrases mais qui donne une ambiance forte. les personnage sont rudes, taiseux, durs mais attachants et l'histoire belle. On entre dans ce monde et on vit avec les personnages. Pour moi un livre qui compte.
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La constellation du chien

Comment dire ? Quoi dire ? Tout est dit dans les critiques précédentes. De ceux qui ont été embarqués, comme moi, dans ce livre-poème-ode à la nature-humanisme. Et. Amour. J'en ressors sans voix, avec une légère inquiétude sur notre avenir. Euphémisme. Et puis, l'espoir. Celui, surtout, de ne pas recommencer le sacrifice des agneaux quand tout recommence. Mais. Je n'oublierai pas Hig. Ni ce dont l'homme est capable, pleurer encore. Pour la nature. Vécue de la terre ou du ciel. Pour un ami. Pour une femme. Un chien. Je n'oublierai pas Jasper et son étoile. Merci, Peter Heller. On sent vibrer votre âme. Fraternelle.
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La constellation du chien

Après avoir lu plusieurs critiques excellentes sur ce petit chef d'oeuvre, je ne vois pas bien ce que je pourrais rajouter de plus. Je ne peux que confirmer : oui c'est une pépite, comme on n'en fait pas souvent.

Quelle écriture dynamique, je dirais même plus explosive !

Quel talent pour faire passer le langage, les paysages dévastés, l'action, les émotions, que cette écriture très particulière, hachée, mais ô combien attachante finalement alors que cela aurait pu en rebuter plus d'un.

On ne peut pas quitter cette formidable histoire post pandémie, on s'accroche aux deux protagonistes qui font tout ce qui peuvent pour survivre. Et merveilleux rebond de l'intrigue lorsqu'il y en a deux de plus !

Je retiens Peter Heller que je ne connaissais pas, et je vais regarder quels sont ses autres romans...

S'il n'y en avait qu'un autre ?



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La constellation du chien

Quel roman scintillant ! Comment survivre à l'apocalypse, quand on aime l'aviation, la poésie, la pêche et les promenades avec son chien, qu'on a pour voisin un fou furieux armé jusqu'aux dents, et que l'on doit régulièrement affronter des bandes de tueurs sortis de "Mad Max" ? La narration est éprouvante, souvent bouleversante -mais à la différence de "La route" de Cormac McCarty, la tonalité reste lumineuse malgré tout. Le héros fait pousser des légumes : tout n'est pas perdu. Il y a de l'humour (loufoque), une célébration grandiose de la Nature, et surtout, un style fabuleux, léger et gai, poétique, drôle et grave, qui fait de cette lecture un moment d'émerveillement.
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La constellation du chien

Extrait du blog : Le parti-pris de cet oeuvre post-apocalyptique est très intéressant, plus en nuance que ce à quoi on s’attend. Ça sonne plus juste, plus réaliste, même si faire voler un avion pendant 10 ans dans un monde post-A demande un peu plus de ressources qu’un simple ravitaillement. Mais l’histoire n’est pas tant sur la méthodologie logistique de survie mais également sur la méthodologie psychologique de survie.



À la fois radical et pessimiste, la psychologie des personnages ne manque pas d’optimisme ! Pas de manichéisme dans ce roman bien qu’un peu d’angélisme. Peter Heller nous décrit une Amérique à feu et à sang, ravagée par une grippe meurtrière ! Tandis que la Nature reprend peu à peu, le fil de son équilibre, l’humanité se débat dans les affres de sa survivance !
Lien : http://livrepoche.fr/la-cons..
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La constellation du chien

Emouvante histoire, qui touche, avec beaucoup de finesse, aux thèmes du deuil, de la douleur et du chemin qui suit la perte.



Sous le vernis post-apocalyptique, se cache aussi le clivage entre deux visions du monde : celle du chacun-pour-soi et celle de la recherche du lien avec les autres. Ici, ces deux visions se confrontent à rien de moins que la fin du monde: les "Hig" d'entre nous survivraient-ils sans les talents de tueur et le côté impitoyable des "Bangley" ? Je ferme le livre avec un sourire et continue de penser que oui...

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La constellation du chien

Souvent les récits post apocalyptiques s'attardent à des groupes de survivants et leurs tentatives de recréer une forme d'ordre social. Sans y échapper complètement. Heller se concentre ici sur un seul individu, dont il fait un narrateur, et une petite poignée d'acteurs secondaires qui comptent vraiment. Cela donne une vision plus intimiste et laisse aussi beaucoup de place pour explorer le coté psychologique du personnage: sa relation à la nature, l'importance de son chien, sa passion du vol dans son Cessna etc. Le récit n'en est pas moins captivant, l'organisation pour survivre n'est pas simple, défendre son territoire requiert une violence qui répugne au narrateur, des rebondissements étonnants nous attendent aussi au détour. J'ai dévoré cette histoire, écrite avec raffinement, pour sa capacité à nous transporter dans un monde implacable mais crédible où, malgré les conditions spartiates, l'optimiste, la joie de vivre et l'espoir restent au rendez-vous.
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La constellation du chien

J'ai lu beaucoup de livres post apocalyptiques mais celui-là rejoint haut la main mon panthéon personnel où, jusqu'à présent, ne trônait que le magnifique "La route" de Cormac McCarthy.

Ce livre, comme celui de Mc Carthy est empreint d'une grande mélancolie, d'un sentiment de solitude absolument poignant. Mais contrairement à "La route", la nature est omniprésente au point de devenir une sorte de personnage qui joue sa propre partition.

Ce livre montre aussi combien l'homme est un animal social qui ne peut pas vivre sans les autres. Même si les conditions sont telles que l'autre est la plupart du temps appréhendé comme une menace et un danger potentiel. C'est toute l'ambiguïté dans laquelle se débattent les personnages.

Bizarrement ce livre m'a aussi beaucoup fait penser à la fresque de Jean Auel "Les enfants de la terre" sur les premiers âges de l'humanité. Même solitude, même équivoque dans les rapports humains (proie ou agresseur ? ), même présence importante de la nature. ..

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, d'une tristesse et d'une beauté infinies.
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La constellation du chien

J’étais méfiante, certains avis rapprochant le roman de Peter Heller de "La route", de Cormac MacCarthy, que je n’ai pas du tout aimé, et qui a eu autant d’effet sur moi que la beauté d’un arc-en-ciel doit en avoir sur une taupe. Mais. Mais je subodorais en même temps que l’on avait affaire là à quelque chose de différent. De plus poignant. De plus charnel.

Alors ?



Alors, si certains éléments de contexte peuvent en effet rappeler "La route", "La constellation du chien" en est sinon, par son style et son propos, par sa tonalité, radicalement éloigné (et oui, j’assume même mon éventuelle exagération… !)



Colorado. "Neuf ans après la Fin de Toute Chose" ; des allusions évoqueront au fil du récit une pandémie, un climat qui se réchauffe encore et toujours, diminuant les ressources en eau, la disparition des élans, des tigres ou des éléphants, une course à la compétitivité ayant sonné le glas de vies dont l’Homme n’a voulu mesurer ni l’importance ni la fragilité.



Hig et Bangley sont des survivants. Il se sont installés sur un ancien aéroport, peut-être le seul endroit sûr de la planète : ils ont un périmètre, de l’eau, de l’électricité, de la nourriture… Et des armes. Car ils défendent leur territoire comme un camp retranché, Hig survolant les environs à bord d’un Cessna 182 de 1956 pour anticiper toute approche, Bangley en jouant les snipers à la moindre intrusion.



C’est un duo improbable, l’un -Hig- sensible et en perpétuelle quête de sens, l’autre pragmatique, taiseux et sans pitié, sa maîtrise des tactiques de défense et d’attaques laissant deviner une solide expérience guerrière qu’il n’évoque pourtant jamais. A l’image d’un vieux couple s’accommodant de ses différences en évitant tout sujet susceptible de révéler ses divergences, ils ont trouvé un équilibre dans une répartition des rôles censée assurer, jour après jour, leur survie : réparer l’avion, cultiver quelques légumes, piéger des lapins…



Hig est le narrateur. Sa femme a été l’une des premières victimes de la grippe qui a décimé la majeure partie de l'humanité. Il en a gardé une douleur profonde, irrémédiable. Excepté la vie et son chien Jasper, il a tout perdu. Et pourtant. Il a, naturellement, un don pour la vie, une capacité inconsciente à combattre le délitement moral et la tentation de repli sur soi qui guettent, insidieusement. Il s’accroche à ses valeurs de solidarité en allant visiter régulièrement, lui apportant de l’eau et des vivres, une communauté de mennonites contaminée, vivant en quarantaine. Et il a gardé une insatiable curiosité pour le monde qui l’entoure, l’envie d’aller voir toujours plus loin, à bord de son avion, quitte, faute de carburant, à trouver le point de non-retour.



Il a surtout su préserver sa capacité à l’émerveillement face aux beautés simples de la nature, à jouir plaisirs basiques, physiologiques, comme celui que lui procure sa passion pour la pêche à la truite.



Ainsi son récit, lent et minutieux, déroulé en paragraphes brefs et percutants où de nombreuses ellipses traduisent l’âpreté, voire la violence, de ce quotidien de survie, est en même temps riche d’une émouvante poésie. Alors, « La constellation du chien » est peut-être un roman post apocalyptique, mais c'est surtout un texte vibrant, une ode à la vie où la simple évocation d'une fleur, d'un flocon de neige ou de la possibilité de réinventer la vie devant les flammes d'un feu de camp, baigné par l’odeur des pins, suffit à vous serrer la gorge.



C’est, au nom de la richesse du vivant, autant un cri d’amour autant qu’un cri d’alerte. Pour Hig en tous cas, cette quasi-fin du monde devient paradoxalement l'occasion de nouer un autre rapport à l'autre et à l'environnement, de reprioriser ce qui est important.



Bref, bouleversant. Parce que moi, un homme qui se réveille en larmes au milieu de la nuit parce que les carpes ont disparu, ça me fait autant d’effet que…



"Je ne suis pas malade de chagrin, ni moins souple qu'avant, ni jamais seul, je ne suis pas cette personne qui vit avec la nausée d'avoir tué et qui semble destiné à tuer de nouveau. Je suis celui qui survole tout cela et observe de haut. Rien ne peut me toucher."
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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La constellation du chien

Cet auteur a une écriture qui n'est pas du tout conventionnelle. C'est ce qui donne son charme à la lecture.

Il nous laisse deviner ou imaginer ce qui pourrait suivre. Il utilise beaucoup de "mais" sans suite.

Les évènements se passent au Colorado 9 ans après La Fin de Toute Chose. Pour survivre, il faut apprendre à vivre en autarcie et, surtout à se défendre de ceux qui voudraient s'emparer de vos pauvres biens.

Ils sont deux dans cet endroit, aussi différents que le jour et la nuit.

Hig est un doux rêveur.

Bangley un cow-boy chatouilleux de la gâchette, prêt à tout pour défendre son territoire.

Mais l'homme est ainsi fait qu'il ne peut se contenter de ce qu'il a.

Surtout Hig, qui veut partir à la recherches d'autres survivants.

La recherche manquera un peu de la poésie qu'il recherche et s'apparentera plutôt à un cauchemar, mais...
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La constellation du chien

L'auteur utilise le prétexte d'une fiction post-apocalyptique pour un livre de nature writing assez typique de l'esprit américain. De beaux passages si vous aimez la description des pins ponderosa et des truites arc-en-ciel. J'ai été plus touché par les très beaux passages sur le trouble du désir de l'homme mûr qui avait oublié cette sensation et est présenté ici comme une deuxième adolescence.

Au total, un beau texte contemplatif sans histoire très structurée.

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La constellation du chien

Percutante pépite sous cotée.



Complètement dans l’air du temps, le télé-travail en moins, avec une pandémie un poil plus virulente que celle que nous subissons, on découvre une Amérique dévastée et des personnages qui luttent pour leur survie.



Car, comme disait Jean-Paul Sartre ‘’L’enfer, c’est les autres.’’ Et ça prend ici tout son sens, que ce soit dans le jugement d’autrui porté par un voisin camarade de survie ou bien les visiteurs, ces pilleurs qui s’aventurent sur le territoire du héros à la recherche de quoi subsister.



Car le monde d’avant n’existe plus et que nécessité fait loi, vaut mieux être bien enfouraillé dans cette partie du Colorado.



Et puis il y a Hig, Big Hig, qu’on va découvrir dans ce superbe roman, sa survie, sa vision de la vie, ses poèmes chinois, et ses emmerdes.



Le style est un peu déroutant car fait d’interlignes et de paragraphes assez courts mais c’est le sel du roman, on dévore petit à petit l’aventure parfois un peu perdu dans les échanges, on goute les bribes d’instants de vie dont on sent l’aspect fragile car la survie est délicate dans un monde déchu ou règne la prédation

.

Prendre la mesure de la beauté du monde qui nous entoure en le voyant décrépi, toucher du bout du doigt l’amour des grands espaces et de la pêche à la mouche, tout ça par petites doses à travers la tête du héros, c’est un roman mi nature-writing mi aventure post-apo, qui se déguste sans précipitation dans un monde ou le temps n’a plus vraiment de sens.



J'ai trouvé beaucoup de soin dans la psychologie des personnages et beaucoup de précisions apportée sur les thèmes qui composent le récit.



Un premier roman subjuguant de très bonne facture.

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La constellation du chien

Ceux qui survolent les livres en ne retenant que les grandes actions, scénarios inattendus et grandes épopées chevaleresques vont être déçus. Les autres, qui plongent au plus profond de chaque récit, qui se placent dans le contexte comme si le narrateur n’était autre qu’eux-mêmes, ceux là vont apprécier ce roman comme une perle rare.



Point de héro, pas même un anti-héro. Juste un mec banal. Et son chien.

Pas de grand chevalier valeureux ni de grand méchant loup. Juste un type qui n’aime pas donner la mort, même pour se défendre.

Pas de zombie dans cet atmosphère post-apocalyptique, ni de gens enragés, juste des survivants prêts à tout pour de la bouffe. (Un peu comme dans « La Route »)

Pas non plus de grand remède, de découverte majeure, rien de bien terrible, en fait.



Mais. Mais un mec banal qui tient à son chien autant que moi au mien. Un type qui a survécu à une pandémie qui a décimé 90% de la population mondiale, il y a neufs ans de cela. Depuis, il vit avec son chien Jasper et Bangley, aux attitudes bourrues et très militaires. De quoi devenir zinzin, non ?

On en a d’ailleurs l’impression plus d’une fois, que Hig a franchi la limite et basculé dans la folie. Car c’est lui, le narrateur du récit. Il nous livre la moindre de ses pensées, en live, PAF ! Et ses pensées divaguent autant que les vôtres ou les miennes (surtout les miennes), passant du coq à l’âne, d’il y a 10 ans à il y à 2 semaines pour revenir soudain dans le présent, sur la même page et entre deux joutes verbales.



Les dialogues. C’est le gros point négatif de ce livre : aucun dialogue n’est marqué par un tiret cadratin. Rien. Le néant. Très difficile dans ces conditions de distinguer les divagations de Hig des dialogues. Ce n’est qu’après les avoir lu qu’on se rend compte que quelqu’un a parlé.



Certains pourraient aussi être déroutés par la construction des phrases, ou des non-phrases, plutôt. Des mots. Seuls. Comme ça. Une pensée percutante, vive, comme on en a en réalité.



C’est cela, « La Constellation du Chien« . Un livre plein d’émotions. Une tranche de vie plus qu’une histoire ou qu’un scénario. On s’identifie facilement à Hig et à chacune de ses actions, on s’interroge : « et moi ? serais-je meilleur que lui dans de telles conditions ? ». Non. Je serais exactement comme Hig, pour ma part.



Encore une fois, Babelio m’a offert une belle découverte avec son opération Mass Critique et la participation de Acte Sud. Merci.
Lien : http://lamagiedesmots.be/cri..
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La constellation du chien

Qui aurait cru que je serais allée à ma première rencontre littéraire dans la petite ville provinciale à côté de chez moi ? Pas même une ville secondaire, une ville tertiaire, voire quaternaire ? Et qui aurait cru que ce serait pour rencontrer un écrivain américain maintes fois primé ? Eh oui, il s’agissait de Peter Heller, qui a régalé son auditoire de nombreuses anecdotes, de quelques réflexions sur le processus d’écriture et de grands sourires ravageurs. Ce fut pour moi une belle expérience littéraire, nouvelle et agréable,

Alors, bien sûr, il m’a fallu me documenter un peu. Je dois avouer m’y être pris tard et n’avoir eu le temps de lire que quelques dizaines de pages avant la rencontre. Je l’ai fini bien longtemps après. J’avais repéré ce livre probablement à sa sortie en France si j’en crois la date à laquelle je l’ai entré dans ma longue liste de livres-à-lire-un-jour-peut-être. Mais la couverture, avec cet homme qui s’éloigne d’un feu avec son bidon d’essence, sous un ciel aux couleurs criardes et fausses m’avait rebutée. Cette fois, je ne me suis pas trop fait prier cette fois pour m’y plonger.

Et ce fut au départ une très belle surprise. On est après la catastrophe. Ce qu’est cette catastrophe n’est qu’évoqué. Il fait chaud, il y a une maladie a priori incurable, mais aucun besoin d’en savoir plus. Cela permet d’ailleurs de mieux s’identifier au personnage principal, qui est aussi le narrateur de cette histoire, Hig. Vivant près de Denver, cet homme est, à mes yeux d’habitante du vieux continent, l’archétype du cow-boy américain moderne. Il vit dans un de ces états mythiques de l’Ouest américain, il aime chasser et pêcher pour être au plus proche de la nature, il aime voler dans son Cessna pour se sentir libre. Un homme, un vrai, un peu caricatural, mais aussi très sensible, qui aime son chien plus que son voisin, qui lit de la poésie japonaise, qui aime les paria, et qui rêve à tout ce qui a été perdu tout en tentant d’aller de l’avant.

Il forme un duo improbable avec Bangley, lui aussi un archétype américain, mais plutôt de la catégorie vétéran du Vietnam, vétéran qui en est sorti renforcé et conforté dans ses jugements à l’emporte-pièce. La façon dont Peter Heller démarre son histoire, sans regarder vers l’arrière, lui permet d’exposer cette association comme un état de fait, sans avoir à la justifier alors qu’elle est plus qu’improbable, mais pourquoi pas. Elle permet à l’auteur, par l’entremise de son personnage-narrateur de beaucoup réfléchir à ce qu’est cette vie après la catastrophe. Qu’est-ce qui pousse à continuer, pourquoi le faire ? Hig est en général plus près de l’abattement que de l’espoir et semble en définitive continuer à vivre plus par habitude que par volonté même s’il s’accroche à chaque petite parcelle de plaisir avec l’énergie qui est celle du désespoir.

Toute la première partie du roman est donc véritablement intéressante, à deux bémols près. Le premier est qu’il faut s’habituer au phrasé très personnel de Peter Heller. Voulant rendre un style parlé, ou se réapproprier les théories du flux de conscience, Peter Heller manie en effet la ponctuation de façon très personnelle et passablement déroutante, mais j’ai fini par m’y faire et par me laisser porter. Le second bémol est qu’il faut aussi accepter de passer outre les réserves que l’on peut avoir face au deuxième amendement, car dans ce livre, on a la gâchette plutôt facile, et c’est un euphémisme que de dire cela.



Mais je crains que Peter Heller ne sache pas s’arrêter. Alors que les quelques premières centaines de pages se tiennent et forment un tout cohérent, il semble que l’auteur ait été rattrapé par la morosité de son personnage et ait eu besoin de se changer les idées. Il a alors donné un tout autre ton à son livre, avec, selon moi, un peu trop de sirop et de bien pensance pour rester cohérent et fidèle à son personnage et à son histoire. On oscille alors entre un espoir béat et artificiel et des scènes de violence gratuite et incohérente

Dommage, car le livre partait plutôt bien, mais il dérape en cours de route et j’en suis la première chagrinée car j’aurais aimé l’aimer jusqu’au bout. Ce livre étant le premier de Peter Heller, je vais me dire que c’est une erreur de débutant d’avoir laissé son histoire le déborder et je pense que je lui donnerai une autre chance, peut-être en sautant directement au troisième, Céline, quand il sera paru en poche. C’était l’objet de la rencontre à laquelle j’ai assistée et le sujet avait l’air plutôt intéressant. Et cette fois, la couverture a de bien plus belles couleurs…
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La constellation du chien

Prenez Rambo et Nicolas Hulot, envoyez les dans un paysage désertique sauce mad max et vous aurez seulement une idée de ce qui vous attend. "La constellation du chien" est bien plus : hymne à la vie quand tout part en vrille, à la pêche à la truite quand y a plus rien à becter et à la nature tant qu'il en reste, c'est aussi la naissance d'une amitié qui n'aurait sans doute jamais vu le jour sans tout ce foutoir. Vous n'en savez pas vraiment plus mais ce livre se vit et ne se raconte pas vraiment. Du 5 étoiles dans le firmament des bouquins déjantés.
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La constellation du chien

Le monde est revenu à un état brut et sauvage, la nature a repris la place de l'homme et ce dernier, dont la seule occupation est désormais de survivre, doit plus que jamais être un loup pour l'autre. Deux personnages, Hig et bangley que leurs caractère opposent, se complètent dans cet exercice de survie, et parce que l'erreur n'est pas permise, chacun a un rôle strict et millimétré pour assurer la sécurité du camp.



Le paysage possède donc un arrière goût macabre puisqu'un jeu de survie s'y déroule mais il a fallut une épidémie pour rendre au monde sa beauté et sa poésie d'origine. La fin de tout amène Hig à s'épanouir d'un rien, un explorateur qui n'aurait rien eu à explorer ou accomplir dans un monde qui a déjà tout colonisé jusqu'aux étoiles.



Le style est simple, immersif. Le récit est contemplatif et riche. Impossible de se sentir à l'étroit tant l'espace pour chercher et composer est grand. Plaisir inattendu pour une lecture aléatoire.

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