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Critiques de Peter Temple (31)
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Séquelles

Un policier comme je les aime, un peu cabossé et sobre ...



Joe Cashin est un peu "cabossé ". Il souffre d'un terrible mal au dos , a moult problèmes familiaux , et sa dernière enquête ne s'est pas bien passée. Afin de panser ses blessures , rien de tel qu'un retour aux sources , bosser dans sa petite ville natale du bord de mer . Objectif/hobby : rénover une maison de famille . Une ruine ...

Son bord de mer se trouvant en Australie , forcément , je suis séduite ... D'autant qu'il ne correspond pas aux clichés véhiculés par les médias .

Peter Temple nous propose une Australie où l'on aperçoit les surfeurs que de loin, où les investisseurs envisagent de bétonner la moindre parcelle qui aurait vue sur mer mais ne l'ont pas encore fait .

C'est une petite ville où les Blancs ( aisés) ,ne frayent pas avec les "Boongs" (les Aborigènes) , qui sont pauvres ...

C'est là que Joe Cashin a sa carte à jouer , car s'il est blanc , sa tante par alliance est noire . Il a 'ses entrées" dans leur milieu et ses supérieurs hiérarchiques ne se privent pas d'utiliser cet atout pour parlementer .

Mais ce qui paraissait un avantage pour les autorités pourrait bien se retourner contre elles , car Cashin est un flic 'pur" , qu'aurait beaucoup aimé , A Jacquet , car "Il ne lâche rien "!

Quand Charles Bourgoyne meurt assassiné, ça arrangerait bien tout ce petit monde blanc , de faire porter le chapeau à trois adolescents Aborigènes , quitte même à effacer les traces ... Ils ne sont pas à ça prés .. Heureusement que tout n'est pas pourri dans cette ville, et l'avocate d'un des ados va se battre .

Et comme cette dernière est la première fille a lui avoir donné un bisou , Joe remuera le ciel , la boue, la fange etc ... [ je vous ai dit qu'il avait un coeur pur ...]



Corruption et racisme sont au centre de cette enquête . Ici pas de suspens phénoménal, mais plutôt un vrai travail de recherche, pas à pas, sobrement, comme l'est certainement dans la vraie vie , le dur labeur du policier .

Apparemment , on retrouve dans un autre roman ( Vérité ), le personnage du commissaire Villani, ici au second plan .

C'est mon premier voyage avec Peter Temple mais je vais continuer à explorer cet auteur , [ les ballades sur la plage avec les chiens , et les surfeurs au loin, n'ont bien sûr aucun rapport avec ma décision !]

Je remercie les Editions Gallimard/Folio , ainsi que Babélio et son opération Masse Critique pour ce voyage en terre inconnue ...

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Séquelles

A Port Munro, un vieux notaire est retrouvé à moitié mort dans sa villa. Les soupçons se portent rapidement sur trois jeunes aborigènes. Mais la tentative d'arrestation finit mal et deux des jeunes meurent pendant l'opération. Joe Cashin et un jeune policier aborigène enquêtent sur cette affaire...



J'ai été un peu gênée au début parce qu'il semblerait, au vu de l'histoire que celle-ci ne soit pas la première de Joe Cashin même si c'est le premier traduit en français. L'histoire reste compréhensible même si ça a pas mal cogité dans ma tête. Je ne suis pas très attirée par les policiers pourtant celui-ci se lit assez facilement, les chapitres se lisent rapidement mais il y a beaucoup de scènes et de pages avant de partir sur une vraie piste. Mais ça permet à l'auteur de nous faire découvrir le racisme ambiant, à la sauce australienne. Sinon, j'ai bien aimé l'humour du détective qui n'hésite pas à utiliser l'intimidation. Plus qu'un policier, c'est surtout la chronique d'une ville australienne comme tant d'autres où le racisme est présent..
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Séquelles

Masse critique Babélio.

Voilà un livre où j'ai persisté pour aller jusqu'au bout car il faisait partie de la masse critique Babélio. Je crois que l'essentiel est dit.

Dès le début, je n'ai pas accroché. Beaucoup de personnages, souvent superficiels, donc inutiles.

On ne peut pas se permettre d'arrêter car on risque de perdre le fil de l'histoire;, histoire qui, pour moi, tourne en rond, qui n'est pas construite et finit par être lassante.

Désolé, mauvaise critique, mais quand çà n'accroche pas.....
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Un monde sous surveillance

Un excellent thriller, touffu voire confus si l´on ne prend garde de bien mémoriser les protagonistes. Une énigme basée sur une cassette video rapportant des faits épouvantables en Angola. Différents héros cabossés pour différentes raisons remontent la piste. Le livre fait la part belle au cyber espionnage, peu spectaculaire. Pour compenser l´auteur campe des personnages des deux sexes,attachants marquants.

Temple, ancien journaliste et cela se sent positivement, a recu différents prix en France en litterature policière, et en Afrique du sud a même recu un prix dans la rubrique littérature générale ce que je peux comprendre car les atmosphères qu´il crée vont au-delà de l´action.

Recommandé par "cecle polar" je souscris.

Un bon thriller moderne.

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Vérité

J'ai eu un peu de mal à accrocher pendant les 50 premières pages: beaucoup de personnages, scènes peu claires...mais finalement, la qualité narrative de l'auteur nous entraine dans son univers et décrit très bien cette Australie caniculaire.

Les liens entre politiciens et officiers de police sont sombres et glauques, j'ai bien aimé le personnage de Villani qui essaie malgré ses propres erreurs et failles de rester intègre et qui possède un humour assez cinglant.

J'ai passé un bon moment, je le recommande.
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Séquelles

Peter Temple, né en 1946 en Afrique du Sud, est un auteur australien de romans policiers. Ancien journaliste et professeur de journalisme, il déménage à Sydney en 1980, puis, deux ans plus tard, s'installe à Melbourne. Il se tourne vers le roman dans les années 1990. Séquelles, roman de 2005, vient d’être réédité en poche.

Après une dernière enquête foirée durant laquelle son coéquipier est décédé, Joe Cashin a été muté loin de la brigade criminelle de Melbourne, dans sa petite ville natale de Port Monro, au bord de la mer où il est désormais responsable d’une maigre brigade de quatre personnes pas très occupée. Jusqu'au jour où l'on retrouve le notable local, l’entrepreneur Charles Bourgoyne, tabassé et laissé pour mort dans sa luxueuse villa de la côte. Très vite, tous les indices recueillis désignent trois garçons de la communauté aborigène voisine. Mais Cashin est loin d'être convaincu car les coupables paraissent trop beaux.

Amateurs de polars et de romans en général devraient trouver matière à satisfaction avec ce bouquin. Si vous aimez les romans policiers, vous serez ici en terrain familier : un flic qui souffre pour de multiples raisons (problèmes familiaux divers, blessure morale avec le remords d’un collègue tué, séquelles de blessures physiques) et qui, bien que mis à l’écart, se retrouve à gérer une affaire dont la victime est un gros bonnet local et les suspects de jeunes aborigènes dont l’un est le neveu d’un homme politique. Les complications vont s’accumuler pour Joe Cashin, dans un climat chargé de racisme, de corruption et de pressions avant que l’enquête pour meurtre ne dévie vers des investigations plus sordides…

L’intrigue est bonne mais l’écrivain est meilleur encore car si les quelques lignes ci-dessus peuvent vous semble du déjà lu, son talent balaie cette éventuelle critique. Le texte est dense mais on ne s’ennuie jamais et ce qui pourrait être « cliché » passe comme une lettre à la poste, ce dont j’ai été le premier surpris. C’est très bien écrit tout en l’étant très simplement, rien qui ne tape à l’œil ou cherche à attirer les voyeurs.

Je résume : une bonne intrigue, un contexte social et politique, des personnages bien campés apportant des digressions qui étoffent agréablement le roman, une écriture convaincante. On doit pouvoir dire que c’est un bon bouquin ! Non ?


Lien : http://lebouquineur.hautetfo..
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Un monde sous surveillance

Niemand, ancien mercenaire, exerce maintenant en tant que garde du corps en Afrique du Sud. Rescapé d’une embuscade durant laquelle ses riches clients sont abattus, il met la main sur des documents compromettants des soldats américains qu’il décide de monnayer. Son destin va alors croiser – à distance – celui de John Anselm, ancien journaliste reconverti dans une société de surveillance travaillant pour des intérêts plus ou moins occultes.



Avec cet épais – plus de 500 pages – roman, Peter Temple entend peindre le portrait d’une société où le secret revêt une telle importance et devient si rare qu’il se monnaye particulièrement cher. Il devient alors un produit comme les autres que des entreprises sont chargées de protéger.

Ce portrait à charge d’un monde corrompu dont une grande partie de l’énergie est consacrée à enterrer les vérités compromettantes est plutôt bien mené. Partant d’un point de départ classique et accrocheur, avec un ancien mercenaire super entraîné qui met le doigt dans un terrible engrenage et se trouve au centre d’une lutte d’intérêts qui le dépasse, il se révèle beaucoup plus fin que ce que ce début pouvait présager.

À la tension de la traque de Niemand s’ajouter la recherche de mémoire d’Anselm. Souffrant d’amnésie après avoir été pris en otage à Beyrouth quand il exerçait son métier de journaliste, obsédé par la recherche d’un aïeul dont l’existence a été quasiment effacée de l’arbre généalogique de sa famille, il travaille aujourd’hui à effacer la vérité, à créer l’oubli. La finesse de la description des états d’âme de cet homme et de ses conflits intérieurs, en contrepoint de l’action au centre de laquelle se trouve Niemand, vient équilibrer le roman, entre thriller et réflexion politique et sociétale.



Au final, malgré le fait qu’il soit touché par un mal qui tend à dangereusement se propager dans la littérature noire, à savoir un certain nombre de longueurs, Un monde sous surveillance apparaît comme un roman bien mené, mêlant action et réflexion, et dans lequel Peter Temple fait preuve d’une réelle capacité à créer des personnages ambivalents et dotés d’une véritable profondeur. Sans bouleverser le genre, ce livre se révèle efficace et prenant et se trouve être d’autant plus recommandable qu’il paraît en poche.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Vérité

Je tente régulièrement de me frotter aux romans hard-boiled et ai profité des critiques dithyrambiques sur Peter Temple pour faire un nouvel essai.

Mais las ! Ce genre et mes goût ne sont décidément pas en adéquation !

Je me suis ennuyée de la première à la dernière ligne - oui… je l’ai quand même fini… très, très lentement.

L’auteur brosse un décor classique : un arrière-fond de canicule et d’incendies sur lequel un commissaire caricatural lutte contre vents et marées, contre les corrompus, contre les menteurs, contre les manipulateurs, contre les apparences et la facilité, pour sauver les veuves, les orphelins et leur dignité… C’est sombre et linéaire, plein de poncifs.

Les personnages, nombreux, n’ont attiré ni mon attention ni mon empathie et le fil narratif m’a semblé manqué cruellement d’originalité.

Seul point à relever : nous sommes dans « Vérité » au coeur de Melbourne, en Australie, et non à New York… Encore que je ne suis pas convaincue que cela ait changé grand chose…

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La rose de fer

On n'échappe pas à son passé : Mac Faraday ex- agent des « Stup » qui tente de se forger un nouvel avenir en travaillant le fer se trouve confronté par la mort d'un ami à de vieux fantômes et de sanglants comptes à régler . Un excellent policier dont la trame fait penser à la remarquable première saison de la série « True detective »
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Vérité

Vérité de Peter Temple est un polar caniculaire. Avec une vraie sécheresse donc, son récit trace le portrait sans fard d'une Australie peu attrayante. Une enquête embrouillée, les souvenirs et les erreurs du commissaire Stephen Villani font de ce roman un miroir complexe de notre peu aimable humanité.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Un monde sous surveillance

D'une part, l'Afrique du Sud et Constantine Niemand, ancien soldat et mercenaire, désormais employé par une agence chargée de la sécurité de personnes aisées.

D'autre part, Hambourg et John Anselm, ancien journaliste, ex-otage au Liban, devenu membre d'un bureau privé de surveillance et de renseignement.

Niemand, au cours d'une mission qui a mal tournée, se retrouve en possession d'une cassette vidéo qui montre le massacre des habitants d'un village africain par des soldats américains.

Anselm, en partie amnésique suite à un choc traumatique, va devoir renouer sans le vouloir avec son passé et la disparition d'un de ses amis.

Peter Temple livre un roman efficace, dont le point fort réside dans ces deux personnages qui vont tenter de redécouvrir la vie en redécouvrant l'amour.

Des chapitres courts, une bonne dose d'action, un soupçon d'espionnage, de paranoïa et de technologies au service du renseignement, pour un résultat efficace.

Ceux qui ont apprécié un film comme "Ennemi d'état" ou la série "Rubicon" (il y a toutefois moins de finesse ici) devraient passer avec le roman de Peter Temple un agréable moment.
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La rançon du mensonge

Rien de nouveau sous le soleil: un détective désabusé ex-militaire, ex-flic, qui n'hésite pas à noyer ses soucis dans l'alcool; une famille riche et puissante qui cache de honteux secrets sous l'apparence de respectabilité qu'elle livre au monde... Mais la mayonnaise prend bien. C'est sympa, ça se lit vite, l'histoire tient la route et le suspense est maintenu jusqu'au bout. Pas mal.
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Un monde sous surveillance

Peu d’intérêt.
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Un monde sous surveillance

Comment l’information sensible circule entre les officines privées de renseignements, la presse, les services secrets, les diplomates, les intermédiaires financiers, les banquiers, les chercheurs, les escrocs, l’industrie… Qui surveille qui ? Qui contrôle quoi ? Comment est gérée la raison d’Etat dans le monde d’aujourd’hui, ouvert et en réseau ?

Peter Temple nous propose un beau panorama avec ce livre, qui oscille entre l’enquête journalistique, le roman d’espionnage et le polar, avec un récit fragmenté et éclaté aux 4 coins de la planète.

Vous aurez probablement du mal à vous y retrouver, mais l’écriture est nerveuse, le style haletant et surtout on a envie de comprendre !

Je suis juste resté un tantinet sur ma faim car les personnages ne sont pas exceptionnellement travaillés, contrairement à « Séquelles », son roman suivant, bien plus abouti également sur le plan du style.


Lien : http://polaroides.blog.lemon..
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Séquelles

Tout d'abord merci Babelio et les Éditions Gallimard pour ce roman que j'ai reçu pour la masse critique.

Séquelles est un roman policier très bien écrit qui se lit très rapidement et très simplement. J'ai aimé le fait que le racisme soit abordé dans ce roman.

Je recommande fortement ce livre.
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Vérité

La quantité de personnages (non présentés) donne l'impression de prendre un roman en cours de route ... Le héros du roman, un policier ambigu, et les autres personnages secondaires sont intéressants mais entre passé et présent et la foultitude de personnages on a un peu de mal à se retrouver ... Pour une fois qu'un roman se passe en Australie.
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La rançon du mensonge

Un bon suspense mais les histoires parallèles ne sont pas assez développées et on reste sur sa faim en ce qui concerne l enfance de l ex-flic et sur sa mission en Afghanistan. Et la riche famille reste entourée de secrets: l ont ils payé pour son silence?
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Vérité

Après une centaine de pages, j'envisage de laisser tomber. Trop de personnages inconsistants, trop de mots que je ne comprends pas. Je m'ennuie.
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Vérité

Un roman noir, sombre, sans espérance. Un auteur, Peter Temple, pour une première rencontre, et un pays continent, l’Australie, chaud et brûlant pour décors d’une histoire qui le sera tout autant.



Peter Temple, pour les amateurs de romans noirs, n’est pas un inconnu. Auteur de plusieurs ouvrages, il avait attiré le regard de la critique avec «séquelles » et plus récemment avec « Un monde sous surveillance » qui vient d’ailleurs de sortir en format poche, toujours aux éditions Rivages.



« Vérité », son dernier roman publié en France, vient d’obtenir le Miles Franklin Award, la plus importante distinction littéraire australienne, l’équivalent de notre prix Goncourt .



Vous ne connaissez pas l’Australie sans doute, moi non plus. Mais vous avez comme un tout un chacun des images d’Epinal plein la tête de cette contrée que l’on sait immense, sauvage et belle. Une terre nouvelle, une terre des possibles où tout peut s’inventer, libérée des carcans de la vieille culture européenne et de ses travers.



Pourtant la peinture que nous fait Peter Temple de ce pays est loin d’être au format carte postale. Plonger dans ce roman, c’est accepter de faire un circuit qui ne vous mènera pas vers ce que l’Australie à de plus beau à vous offrir, mais plutôt de l’autre côté du décor pour découvrir ses affres et ses turpitudes. Celle de ces hommes qui, ici comme ailleurs, se shootent au pouvoir et au fric, et où la vie d’un être humain n’est qu’une variable d’ajustement dans des desseins que rien ne doit venir contrarier.



Dans cette Australie qui brûle, au sens propre comme au figuré, au milieu de cette société en mouvement prise d’étourdissement, un homme, un flic, lui se consume de l’intérieur. Un homme rongé par l’absence de l’amour de son paternel, vétéran du Vietnam, peut être valeureux au combat mais en total désertion pour élever ses gosses, et qui considéra son aîné comme son supplétif à cette tâche sans jamais avoir exprimé la moindre reconnaissance à son garçon.



fUn flic qui a donc grandi de manière bancale, amputé de cet amour dans son enfance, et qui ne sait pas du coup exprimer le sien envers ses propres gosses, à commencer par sa fille Lizzie aujourd’hui en fugue. Un homme toujours en attente de son père à qui il rend visite de temps en temps, avec pour préoccupation constante de protéger des flammes qui approchent cette parcelle de forêt qu’ils ont planté ensemble derrière la maison familiale, seul acte partagé de toute une vie, unique témoin d’un lien qu’il ne veut pas voir partir en fumée.



Alors Villani, c’est son nom, est parcouru d’interrogations. Sur son enfance, sa relation au père, sa famille, ses collègues, son boulot, sur ce qu’est devenue sa vie. Une mise en perspective de son existence pour essayer de comprendre ce qui ne fonctionne pas, un questionnement qui n’aura de cesse d’interférer avec ses enquêtes en cours.



Chef de la brigade des homicides, il est en effet sur deux affaires qui vont rapidement s’entrecroiser.



Celle d’une jeune femme tout d’abord, qui ressemble étrangement à Lizzie, sa fille rebelle.La victime a été retrouvée morte dans un appartement luxueux à peine inauguré par le consortium propriétaire de l’immeuble, et qui avait réuni pour l’occasion tout le gotha politique et financier de la ville.



Celle ensuite de ces trois corps retrouvés atrocement mutilés dans une banlieue sordide de la ville.



Rapidement, à l’atmosphère étouffante due aux incendies tout proche se rajoutera pour Villani la pression de plus en plus forte de ses supérieurs et de certains membres du gouvernement à mesure qu’il avance dans son enquête.



Peter Temple nous dresse un tableau sans concession de l’Australie, rongée elle aussi par la connivence du politique et du monde des affaires, par l’interconnexion d’intérêts communs estompant les frontières entre mafia, édiles locaux ou nationaux, et gradés de la police. Un entre-lac de compromissions, de manipulations politiques et de luttes d’influences que la radio, omni présente tout au long du roman relate dans une litanie perpétuelle.



Ce n’est pas tant l’intrigue policière qui retiendra l’attention du lecteur que les portraits de ces personnages qui habitent cette histoire. Et en particulier de cet homme, Villani, qui avance sans trop savoir pourquoi, dépassé par la vie qu’il observe comme un spectateur, au point de ne pas avoir la force de chercher lui-même son enfant disparu, et qui semble attendre , comme une certitude, la confirmation de son drame personnel.



Un roman dense, avec quelques longueurs, mais avec une vraie force narrative qui fait de Peter Temple un témoin privilégié et attentif de cette société australienne en pleine évolution, pour le meilleur et pour le pire.
Lien : http://passion-polar.over-bl..
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La rose de fer

Mac Faraday apprend qu’un de ses meilleurs amis vient d’être retrouvé pendu. Mais Mac, tranquille forgeron de campagne et figure de la communauté locale, ne croit pas au suicide tout en étant lui-même suspecté. Il commence donc à mettre son nez dans la vie de son ami. Ce présent le ramène à repenser à son passé, à ses erreurs. De nombreuses choses lui ont laissé un gout d’inachevé.



La force de ce roman est de réunir des gens normaux qui ont quelque chose à cacher. Le lecteur se retrouve donc à fouiner dans le passé de tous les personnages. Mais ces multiples enquêtes apparaissent très progressivement et l’auteur parvient à développer cela très tranquillement. Dès les premières pages, on ne sait pas où il va nous conduire. Cette surprise globale est autant un avantage qu’un inconvénient. En effet, quand Peter Temple développe la sensibilité de Mac Faraday, l’écriture est moins juste, moins précise. Que ce soit les penchants amoureux que les amitiés solides, ce personnages est assez difficile à cerner. Les parenthèses plus personnelles déséquilibrent une histoire solide et bien ficelée. L’enquête est prenante et les autres personnages, même ceux d’une scène, sont captivants. Leur secret n’est pas forcément toujours illégal ou malhonnête mais il illustre une douleur. En quelques mots, l’auteur parvient à croquer des figures. Par exemple, les victimes du pensionnat que Mac Faraday doit contacter sont au coeur de très belles scènes. À noter également, les dialogues savoureux où l’on sent le réel plaisir d’écriture.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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