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Citations de Peter Watts (114)


C’était toujours MacReady qui donnait les ordres. Le concept lui-même paraît toujours absurde : donner des ordres.Comment ce monde ne voit-il pas la sottise des hiérarchies ? Une balle dans un point vital et le Norvégien meurt, pour toujours. Un coup sur la tête et Blair est inconscient. La centralisation, c’est la vulnérabilité – et encore le monde ne se contente-t-il pas de bâtir sa biomasse sur un modèle aussi fragile, il l’impose aussi à ses métasystèmes. MacReady parle ; les autres obéissent. C’est un système avec un point fatal intégré.
Les choses
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Les noms n’ont pas d’importance. Ce sont des symboles, rien de plus ; toutes les biomasses sont interchangeables. Ce qui importe, c’est qu’elles sont tout ce qui subsiste de moi. Le monde a brûlé tout le reste.
Les choses
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- Vous êtes un psy.
- Plutôt un mécanicien, en fait. » Il sourit, d’un petit sourire prude qui affirmait : je viens de me montrer très malin, mais tu es sans doute trop stupide pour comprendre la plaisanterie. Fischer décida qu’il n’aimait pas beaucoup Scanlon.
Les types de ce genre lui avaient toutefois été utiles par le passé, avec tous leurs discours sur l’« aptitude » et la « responsabilité criminelle ». Vos actes, avait appris Fischer, comptaient moins que les raisons pour lesquelles vous les aviez commis. Si vous aviez fait des choses par méchanceté, ça allait barder pour vous. Par contre, si vous les aviez faites parce que vous étiez malade, il pouvait arriver que les médecins vous couvrent. Fischer avait appris à être malade.
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Il jette un coup d’œil par-dessus son épaule. La guide, une Indienne d’environ vingt-cinq ans à la coupe zèbre – Pretîla QuelqueChose –, lui adresse un petit sourire contrit. Pretîla est une relique et elle le sait. Elle ne peut pas rivaliser avec la bibliothèque de bord : elle n’a ni animation 3D, ni bande-son enveloppante. En réalité, elle n’est qu’un accessoire. Ces gens lui paient un salaire non parce qu’elle sert à quelque chose, mais parce qu’elle ne sert à rien. À quoi bon être riche, si on n’achète que l’indispensable ?
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Ce n’est pas la quantité de merde que tu as soulevée qui fait que tu conviens pour le rift. C’est la quantité à laquelle tu as survécu.
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Nous l’avons fait cinq fois. Sur cinq orbites consécutives, nous nous sommes jetés entre les mâchoires du monstre, nous l’avons laissé nous mâcher de son milliard de dents microscopiques jusqu’à ce que le Thésée nous ramène à bord et nous raccommode. Nous avons avancé discrètement et par à-coups dans le ventre du Rorschach, nous concentrant au maximum sur le travail immédiat, essayant d’ignorer les fantômes qui nous chatouillaient le mésencéphale. Parfois, les parois se courbaient légèrement autour de nous. Parfois, nous pensions juste qu’elles le faisaient. Parfois, nous nous réfugiions dans notre cloche de plongée, le temps que des vagues de charge et de magnétisme passent en langoureuses volutes, comme de gros comprimés d’ectoplasme descendant l’intestin d’une espèce de dieu poltergeist.
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Une fois qu'on a aidé à détruire le monde, qu'on a pris un plaisir cuisant à son agonie, difficile de s'affirmer moralement supérieur à quelqu'un de simplement réticent à le sauver. Même si cela remonte à quelques temps. Même si on a changé depuis. S'il existe un délai de prescription pour les terricides, il est forcément supérieur à cinq misérables années.
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Elle s'en souvient, mais tout juste. Quiconque de qualifié pour la combinaison de plongée se sentira forcément toujours plus à l'aise au fond de l'eau qu'en compagnie de sécheux, mais quelques rifteurs sont quand même remontés, au tout début. À l'époque où il pouvait rester un espoir d'inverser la tendance.
Mais personne depuis. Risquer sa vie pour assister à la fin du monde n'est pas l'idée qu'on se fait d'une permission à terre.
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Et vous les auriez quand même laissés me recâbler et me transformer en quelqu’un d’autre, me donner des monstres pour parents et m’envoyer au fond de l’eau ?
– … Oui.
– Parce que vous serviez l’Intérêt Général.
– J’essayais.
– Une corpo altruiste, remarqua la rifteuse. Comment vous expliquez ça ?
– C’est-à-dire ?
– Ça va un peu à l’inverse de ce qu’on nous a raconté à l’école, quand on nous a expliqué pourquoi les sociopathes arrivent aux échelons supérieurs de la hiérarchie et pourquoi on devrait tous être reconnaissants que les difficiles décisions économiques du monde soient prises par des gens qui ne sont pas paralysés par leurs émotions.
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Elle secoua la tête. « Je n'ai jamais rien entendu de plus bizarre. Je suis comme un astéroïde tueur qui tombe du ciel sous les acclamations des dinosaures.
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- Vous savez ce qui se passe quand vous gardez un chien enfermé, qu'il ne voit personne d'autre que vous, et qu'il vous voit uniquement quand vous venez lui flanquer sa raclée quotidienne ? »
Perreault rit nerveusement. « Quelqu'un a vraiment fait l’expérience ?
- Il se passe que le chien, qui est un animal social, souffre tellement de la solitude qu'il attend les raclées avec impatience. Il les réclame. Il vous supplie de les lui flanquer.
- Qu'est-ce que vous voulez dire ?
- Les gens sont peut-être tellement habitués à se faire battre qu'ils aideront n'importe qui, du moment qu'il a l'air de taper fort.
- Ou peut-être, contra Perreault, qu'on en a tellement marre d'être battus qu'on finira par se mettre du côté du premier qui riposte.
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Nous avons dû tout brûler, continua la corpo. Quel dommage... Il ne reste plus beaucoup d'endroits avec une vraie vie sauvage. On peut difficilement se permettre d'en perdre. Mais bon, ce n'est pas comme si vous nous aviez laissé le choix.
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Parfois Vive se demandait si ses parents savaient encore vraiment ce qu'était une espèce. Tout le problème était là, d’ailleurs : plutôt que de débarrasser le monde de sa merde, les gens se transformaient en coprophages. Il ne faudrait plus que quelques années à l'espèce humaine pour devenir à moitié cafard. Si un désastre planétaire ne survenait pas d'ici là.
Ce qui serait d'ailleurs préférable. Mieux valait tout casser pour recommencer ? Ça mettrait tout le monde sur un pied d'égalité, pour une fois.
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Mais seule une partie de lui-même écoutait. Une autre, sans pourtant avoir lu ni Chomsky, ni Jung, ni Sheldrake – qui avait du temps pour les morts, de toute manière ? - comprenait au moins à peu près ce que ceux-ci avaient raconté. Ubiquité quantique, conscience quantique... Desjardins avait vu trop de cas de coïncidence de masse pour écarter l'idée que neuf milliards d'esprits humains pourraient être imperceptiblement connectés d'une manière ou d'une autre. Il n'y avait jamais vraiment beaucoup réfléchi, mais quelque part, il croyait depuis des années à l'inconscient collectif.
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