Citations de Peter Wohlleben (429)
Je deviendrais ingénieur forestier et me baladerais tous les jours dans des sous-bois. À cette époque, personne n'aurait pu imaginer que marcher parmi les arbres améliore la tension artérielle, la capacité pulmonaire et la souplesse des artères.
C'est pourtant le cas, et les effets persistent plusieurs semaines après une balade.
J'adore me promener la nuit dans les bois. Les sons, les cris d'oiseaux, les parfums sont si différents...
Ainsi, les hêtres ne sont jamais trop serrés. L’adage que l’on enseigne aux artisans - « La solidité d’une chaîne est celle de son maillon le plus faible » - est aussi valable pour les arbres d’une forêt que pour nos sociétés inégalitaires.
Mieux que nos aides sociales, fonctionnant comme un distributeur géant, l’entraide est d’autant plus efficace que les arbres sont proches les uns des autres.
Sans doute est-ce parce qu’ils en ont la connaissance intuitive qu’ils s’aident les uns les autres sans conditions.
Il faut du temps pour changer de paradigme.
Comme les forestiers aiment le dire: la forêt crée elle-même son milieu idéal.
Les champignons sont l’internet de la forêt. Les arbres ont donc la fibre depuis des millions d’années ! Les scientifiques parlent même de wood wide web.
Protéger les arbres, c’est protéger la terre et l’humanité tout entière.
Nos abeilles mellifères sont elles aussi friandes des déjections des pucerons. Elles aspirent les gouttes sucrées, les transportent jusqu'à l'essaim, les régurgitent et les transforment en un miel de forêt de couleur sombre presque noir à l'état liquide. Il est particuliment apprécié des consommateurs, bien que très different du miel de fleurs.
Nous avons réduit comme "peau de chagrin" une richesse du vivant unique dans l'univers. Une vie terrestre merveilleuse que les arbres ont en grande partie portée.
Et qui sait : un jour peut-être le langage des arbres sera déchiffré et de nouvelles histoires extraordinaires s'offriront à nous D'ici là, lors d'une prochaine promenade en forêt, laissez votre imagination vagabonder. Il arrive souvent que la réalité n'en soit pas si éloignée !
Quand les capacités cognitives des végétaux seront connues, quand leur vie sensorielle et leurs besoins seront reconnus, notre façon de considérer les plantes évoluera.
Nous devons veiller à ne pas puiser dans l'écosystème forestier au-delà du nécessaire et nous devons traiter les arbres comme nous traitons ,les animaux, en leur évitant des souffrances inutiles.
Les arbres urbains sont les enfants des rues de la forêt.
L'écosystème forestier est subtilement équilibré. Chaque organisme vivant y a sa niche et chacun y exerce une fonction contribuant au bien de touts. A quelques variantes près, la nature est souvent décrite ainsi, mais c'est un vision fausse des choses. En réalité, dehors, parmi les arbres, c'est le règne de la loi du plus fort.
La division entre végétal et animal est un choix arbitraire essentiellement basé sur le mode de nutrition : l'un pratique la photosynthèse, l'autre ingère des organismes vivants. la seule véritable différence concerne le temps nécessaire au traitement des informations puis à leur transformation en actions. mais les organismes lents sont-ils nécessairement inférieurs aux organismes rapides ? Je me demande parfois si nous ne serions pas contraints de traiter les arbres et l'ensemble des végétaux avec plus d'égards s'il s'avérait sans contestation possible qu'ils partagent de nombreuses facultés avec les animaux.
L'accouplement chez les arbres risque de relever encore longtemps du domaine de la spéculation.
Quand on sait qu'un arbre est sensible à la douleur et a une mémoire, que des parents-arbres vivent avec leurs enfants, on ne peut plus les abattre sans réfléchir ni ravager leur environnement en lançant des bulldozers à l'assaut des sous-bois.
Quand j'ai commencé ma carrière de forestier, j'en savais à peu près autant sur la vie secrète des arbres qu'un boucher sur la vie affective des animaux.
Les champignons sont en quelque sorte l'Internet de la forêt.
Tendez l’oreille, les vieilles forêts de feuillus offrent un service météo à court terme d’une grande fiabilité : le pinson des arbres. En temps normal, le chant de ce passereau brun roux à tête grise est une courte série de notes descendantes finissant en fioritures, flûtées et mélodieuses (ne dit-on pas gai comme un pinson ?). Que la pluie arrive, aussitôt le pinson change de registre et ne répète plus qu’une seule note, nette, claire, et moins charmante. – p.139