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Critiques de Pétrus Borel (32)
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Les Dames Baroques

Ce recueil de texte réalisé par Estelle Valls de Gomis recense plusieurs textes réunis autour d’un thème plutôt original : les « Dames Baroques » sous leurs différentes formes : fées, sorcières, princesses, succubes, vamps, revenantes… différentes facettes pour des créatures féminines toujours plus inaccessibles, fantastiques, tantôt attirantes/fascinantes, tantôt effrayantes/horrifiques… bref le pendant féminin du « Beau Ténébreux » (on pense à Lilith) bien le spectre se révèle en fait plus large.
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Les Dames Baroques

J'ai profité de l'évènement Un mois, une maison, un achat organisé par Vision Livre pour lire Les Dames baroques, l'une des anthologies des éditions du Riez, maison mise à l'honneur en septembre.

Il y a à peine quelques années, je n'étais vraiment pas attirée par les recueils de nouvelles, n'appréciant pas ce format trop court et dans lequel je n'arrivais pas à me plonger. Aujourd'hui, je me suis rendue compte qu'écrire un texte bref mais complet est un exercice difficile et qu'il permet de découvrir rapidement de nouvelles plumes et donc de nouveaux talents.



Autour du thème de la femme, Les Dames baroques propose 20 nouvelles de 20 auteurs différents. Et il y en a pour tous les goûts. Je mentirais en disant que je les ai toutes adorées mais aucune ne m'a véritablement déçue. J'ai noté quelques faiblesses (notamment de style) sur une ou deux d'entre elles, mais dans l'ensemble, j'ai été conquise et suis ravie d'avoir découvert quelques nouveaux auteurs que je ne manquerai pas de suivre, dès que l'occasion se présentera.



Femmes fortes ou persécutées, humaines, déesses, sorcières ou créatures mythologiques, princesses ou esclaves, femmes d'hier ou d'aujourd'hui... autant de personnalités qui prennent vie sous la plume de nos 20 auteurs. Je ne reviendrai pas sur chacun des textes car ce serait trop long - et j'avoue que je serais bien incapable de vous résumer certaines histoires - mais sur les 8 qui ont retenu mon attention, 4 sortant encore plus du lot.



Avec Lapidaire, Karim Berrouka nous offre un joli conte oriental où l'héroïne, une princesse faite de pierres précieuses, cherche l'Amour avec un grand A, celui qui se moque des apparences et de l'or. Un schéma classique mais une belle sensibilité qui fait la différence.

Classique, c'est aussi le cas du Baiser de la sorcière de Armand Cabasson qui met en scène une sorcière condamnée au bûcher. La chute n'est pas très surprenante mais l'ensemble reste efficace. J'ai aimé la narration et l'alternance des paragraphes, tantôt rédigés à la première personne, tantôt offrant un flash-back.

Plus modernes, avec une touche de suspense et de thriller à la Thilliez (notamment pour la deuxième nouvelle), Jusqu'au bout de la vérité de Cyril Carau et Isabella de Sophie Goasguen offrent des chutes particulièrement surprenantes. Du rythme et de la tension au creux de ces pages, j'ai été happée par ces histoires !

On retourne au Moyen Age et au fin' amor avec Serments, Eternels serments d'amour de Léonor Lara où les codes du genre sont respectés. Un chevalier épris d'une Belle Dame sans merci qui lui fait tourner la tête. Absence de l'être aimé, attente de son retour, soupirs et combats chevaleresques. J'ai adoré retrouver l'amour courtois et la rencontre avec une femme éthérée grâce à cette nouvelle.

On reste dans le passé avec le conte proposé par Madame d'Aulnoy. Animaux qui parlent et héros qui doit surmonter quelques épreuves sont au programme de ce conte qui m'a très agréablement rappelé les histoires de mon enfance. Un charme désuet imprègne La Belle aux cheveux d'or et je suis heureuse de l'avoir enfin découvert !

Beaucoup plus sombre, Les Crocs de la Basilicate de Elie Darco est, me semble-t-il, la plus longue nouvelle de l'anthologie et une de mes préférées. L'héroïne est ici une servante maltraitée (du fait d'un handicap physique) qui est au service d'un alchimiste un peu fou. Entre deux expériences sur des vampires et des goules, la pauvre jeune femme doit nourrir les monstres et nettoyer les tâches de sang quand le pire est arrivé. Une ambiance de cachot et d'ésotérisme se cache entre ces pages...

Enfin, j'ai envie de mettre en avant la nouvelle de Sophie Dabat, baptisée L'Essor. On y fait la rencontre de deux peuples ennemis qui s'affrontent sans cesse... jusqu'à la chute qui apporte une grosse révélation. J'ai vraiment beaucoup aimé l'émotion qui se dégage de ce conflit où la haine de l'autre fait des dégâts irréparables. J'y ai également trouvé une certaine animalité, comme un retour aux sources des plus anciennes légendes et de la mythologie. Mais par dessus tout, ce qui m'a fait m'arrêter sur ce texte en particulier, c'est l'univers créé par l'auteure. En quelques pages seulement, Sophie Dabat nous happe complètement et nous plonge dans son histoire... et ça fonctionne super bien. C'est maîtrisé et très riche malgré la brièveté de la nouvelle. Et c'est la seule nouvelle qui m'a donné l'impression qu'on pouvait aller plus loin et écrire d'autres choses (un roman !) dans cet univers. Bravo.



J'aurais pu vous parler brièvement d'autres textes mais je préfère m'arrêter là car même s'ils m'ont plu et fait passer d'assez bons moments dans l'ensemble, ils ne m'ont pas assez marquée. Quant à la nouvelle de Sire Cédric - très certainement le nom le plus connu de la liste aujourd'hui, en tout cas du côté des auteurs contemporains - baptisée Succube, si je l'ai trouvé pertinente quant à son thème (le succube, d'où son titre), je n'ai pas été particulièrement fan du sujet. Comme vous pouvez vous en douter, on suit les aventures sexuelles d'un succube (une femme) et de sa proie... sur plusieurs pages. Pas mal écrit, mais ce n'est pas le genre "d'intrigue" qui me passionne.



Vous pouvez le constater, les nouvelles de cette anthologie sont très variées, aussi bien dans le fond que dans la forme ; nul doute que vous y trouviez votre bonheur. Je félicite Estelle Valls de Gomis - l'anthologiste - qui a réussi à rassembler 20 textes de bonne qualité. Difficile de tout aimer dans un recueil, mais pour le coup, il y a peu d'histoires (peut-être deux) qui n'ont pas fait mouche... on peut donc parler de réussite !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Les Dames Baroques

Les Dames baroques est une anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis. Au fil des pages, des auteurs connus ou moins connus nous livrent des nouvelles autour de la figure de la femme fatale. En effet, chaque auteur nous donne sa vision de la femme dans toute sa beauté et dans toute sa force mais celle-ci s’avère presque à chaque fois mortelle.



Il est toujours périlleux de parler d’un recueil de nouvelles. Je trouve en tout cas l’exercice bien difficile. Certaines nouvelles m’ont plu, d’autres moins, bien évidemment. La première chose qui m’a frappée en lisant chaque nouvelle est la différence d’écriture entre chaque auteur. Je m’explique: certains auteurs comme Sire Cédric n’ont plus grand chose à prouver (bien que sa nouvelle Succube m’ait peu enthousiasmée. Je l’ai trouvé « trop facile »). Il maîtrise sa plume et son propos. Cependant, certains auteurs ne m’ont pas du tout embarquée tant j’ai remarqué leur plume peu affûtée et hésitante. C’est dommage car cela donne un recueil fort inégal.



Néanmoins, j’ai apprécié et remarqué la nouvelle de Carole Grangier qui inaugure le livre. J’ai adoré sa plume faite d’images et de sons dans Précieuse icône. Elle joue avec les mots d’une manière remarquable et cisèle sa nouvelle à l’image de sa princesse de contes de fées toute de pierres vêtue.



Avec Le Baiser de la sorcière, Armand Cabasson nous emmène loin dans son univers médiéval dans lequel une jeune femme, accusée de sorcellerie, se retrouve sur le bûcher. On sent les flammes venir lui chatouiller les pieds. L’atmosphère oppressante est bien rendue et j’ai aimé la personnalité de son héroïne.



J’ai beaucoup apprécié aussi Les Crocs de la Basilicate d’Elie Darco, la plus longue nouvelle de l’anthologie, qui nous plonge aux côtés d’une jeune boiteuse au service d’une sorte de savant fou. L’univers à la fois médiéval et loufoque fonctionne parfaitement bien. Vampires, goules et autres monstruosités sont convoqués pour des expériences sordides.



Je salue enfin les dernières nouvelles « plus anciennes » qui nous permettent de découvrir des auteurs classiques comme Mme d’Aulnoy, Huysmans ou encore Pétrus Borel. Ce clin d’œil aux inspirateurs m’a beaucoup plu. Les autres nouvelles du recueil m’ont moins marquée même si je les ai lues avec intérêt.



Les Dames baroques constitue une anthologie de textes variés, parfois inégaux qui permettent en tout cas de découvrir de nouvelles plumes.
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Les Dames Baroques

Les Dames Baroques est une anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis comportant vingt nouvelles. Vingt nouvelles mettant en rôle des femmes, bonnes ou mauvaises, écrites par des écrivains, morts ou vivants. Les nouvelles ont en grande majorité un genre fantastique. Le cadre spatio-temporel est très varié entre le passé très ancien et le présent actuel.



Tout d’abord, commençons par la préface écrite par la main de Charlotte Bousquet. Elle est plutôt bien écrite et nous dessine un portrait prometteur du livre que nous tenons entre nos mains. Elle laisse entrevoir le pouvoir maléfique que les femmes exerceraient...



La première nouvelle se nomme Précieuse icône écrite par Carole Grangier. Elle met en scène une femme dont on ne sait rien, une jeune fille plus précisément, drapée avec un joyau sur le front. Et un homme, un psychopathe. Carole Grangier nous raconte l’histoire de leur rencontre un peu bizarre…

C’est une nouvelle de cinq pages, avec seulement de la narration. Je dois avouer que cette nouvelle me laisse vraiment perplexe…



Enchaînons avec Le baiser de la sorcière d’Armand Cabasson. L’histoire se déroule à Saragosse, en Espagne. Le protagoniste est une femme dont on ignore le nom, qui va être brûlée. Elle est sur le bûcher et elle repense à son passé, comment elle en est arrivée là…

Très peu de parole, beaucoup de narration et une seconde nouvelle que j’ai trouvé plus intéressante que la première.



Retrouvons Charlotte Bousquet avec sa nouvelle Derrière les ombres mettant en scène deux personnages : Julien, une sorte de curé qui tue les femmes qu’il juge en proie avec le malin. Il est victime d’une malédiction dont il souhaiterait se défaire sans savoir comment. Et Despoina, fille de Déméter (déesse grecque) qui a un but inconnu jusque la fin. Sa route va croiser celle de Julien dans une soirée où ils ont été tous deux invités.

Cette nouvelle comporte quelques poèmes, du dialogue et de la narration. Il y a un bon style d’écriture. J’ai cependant trouvé cette nouvelle un peu longue à lire mais le but est atteint.



Poursuivons avec Lapidaire de Karim Berrouka qui est un classique visité et revisité de la littérature. Néanmoins j’ai trouvé cette nouvelle profonde, agréable à lire et qui rappelle des souvenirs d’enfance. Pour vous dresser un petit tableau, l’héroïne est la fille du Roi Saber mais c’est une princesse très spéciale car elle est constituée entièrement de pierres précieuses. Le roi se mourant, il implore sa fille de trouver un époux. Celle-ci ne veut pas d’un prince, d’un duc… Elle veut quelqu’un qui aura vraiment quelque-chose à lui offrir…



Cette nouvelle est suivie par Le jour de la Belladone de Justine Niogret qui se déroule avec une jeune fille/enfant, on ne sait pas vraiment (10 ans d’après un calcul mais est-il fiable ?). Si l’on se fie à l’écriture, on dirait qu’elle est beaucoup plus âgée. Elle est considérée comme l’incarnation d’une déesse et se retrouve vouée à des rites qu’elle ne supporte plus.

C'est une nouvelle courte avec seulement de la narration. Une bonne écriture mais je lai trouvée étrange, de part cette impression d’une personne âgée quand on a affaire à une toute jeune fille. Je n’ai pas vraiment apprécié ce texte, et je pense ne pas avoir saisi sa profondeur.



Reflet dans une opale de Daniel Alhadeff a pour héroïne une dénommée Carlane qui achète chez un antiquaire une pierre : L’œil du destin. Une pierre magique qui va complètement l’ensorceler… Et ça va aller très loin mais je ne vous en dirai pas plus !

Cette nouvelle sympathique est agréable à lire avec un bon style d’écriture. Pas très originale car le coup de la pierre qui ensorcelle est très classique mais on prend vraiment plaisir à lire ce texte.



La nouvelle de Cyril Carau, Jusqu’au bout de la vérité me laisse perplexe. L’action est racontée en quatre jours différents, en 1891. Il y a trois personnages qui sont Robert, Géraldine et « je », le narrateur. Robert rencontre Géraldine lors d’une soirée et en tombe fou amoureux. Après plusieurs mois d’amour fou, il commence à se demander qui est vraiment Géraldine et c’est justement cette notion de qui est vraiment Géraldine que je n’ai pas compris. Le début est la fin puisque la première partie se déroule avec Robert qui annonce à « je » qu’elle est partie. La nouvelle se conclut par Robert qui explique qui était cette femme qu’il aimait…

C'est une nouvelle agréable. J'aime beaucoup les nouvelles "fermées" comme je les appelle : les nouvelles où on démarre de la fin pour revenir à la fin (je ne sais pas si j'ai bien imagé.) Côté écriture, rien à dire : la nouvelle est bien écrite, dans un style clair et agréable. Je me suis demandée qui était "je" mais on n'a pas de précision et il est vrai que cela n'apporterait rien à lire. Une remarque sinon : le fait qu'il s'agisse d'un narrateur interne ne nous fait pas ressentir l'amour fou que partage Robert et Géraldine mais plutôt l'éloignement qu'il crée. Un point de vue inhabituel, d'un point de vue personnel tout du moins, mais intéressant.



S’enchaîne à cette nouvelle une autre histoire d’amour qui tourne au drame. La Dame de Gwenninis, écrite par Tepthida Hay, débute immédiatement avec Goulwenna qui vient de se faire « jeter » par Paol, son grand amour. Or, ce dernier lui avait offert un médaillon, gage de son amour et unique reste de leur passion car la jeune femme ne survivra pas à son chagrin. Le médaillon se transmet de génération en génération, d’année en année… jusqu’au jour où Alexis l’achète dans le but de l’offrir à Ninon, sa petite amie…

C’est un petit peu dur de parler de cette nouvelle sans trop en révéler. Écrite dans un style plus contemporain, j’ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle qui est celle que je préfère parmi les premières.



Nous voici désormais dans un monde parallèle dirait-on, dans une ambiance rappelant beaucoup la planète des singes. Découvrons tout d’abord la vision d’une créature qui semble dotée d’une certaine intelligence, prisonnière des « humains » qui prennent ceux de son peuple pour des « idiots ». Excepté Nyala, une petite fille qui touche notre créature et qui s’en retrouve punie. Pourtant, ce contact change quelque-chose… Et je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher la suite.

Si nous assimilons ces créatures à des singes et les « humains » aux humains, L’essor de Sophie Dabat nous ramène à une ambiance similaire à la planète des singes. Une conclusion surprenante mais une bonne chute.



Dans un autre genre, Rosae Furiarum de Morgane Guingouain, Les roses de la folie. Un titre révélateur pour une nouvelle écriture dans une époque contemporaine avec deux personnages : Gabriel et sa demie-sœur Rachaela dont il est fou amoureux…

Une nouvelle étrange que je n’ai pas trop appréciée. Avec le recul, je pense pouvoir dire que l’auteur avait pour but de nous montrer l’esprit de Gabriel, qui est très étrange…



Il ne faut pas discriminer une nouvelle mais Succube de Sire Cédric est certainement la pire nouvelle du recueil. Le genre : érotisme. Érotisme poussé à l’extrême puisque pour résumer la nouvelle, je peux dire qu’il s’agit de la description de l’acte de A à Z. On se retrouve avec un homme alcoolique qui voit débarquer chez lui, un soir, une femme tout de noir vêtue.

Une chute que l’on devine immédiatement, une histoire qui se résume au sexe… Cette nouvelle ne m’a vraiment pas plu.



Les crocs de la Basilicate d’Elie Darco est la plus longue des nouvelles du recueil (30 pages). Nous suivons Fellenza en Espagne ou Italie de l’ancien temps. Elle est servante chez un savant fou qui essaye d’atteindre la vie éternelle et fait des expériences sur les vampires, les goules…

Bonne nouvelle, dommage que la chute ne soit pas à la hauteur de l’histoire.



A l’époque des chevaliers, Léonor Lara, avec Serments, Eternels serments d’amour, nous fait découvrir Phénice, veuve très triste et suivante de la reine qui décide la remarier. A son nouvel époux, Phénice fait promettre de ne jamais retourner à la guerre. Mais il rompt le serment…

C’est une nouvelle rapide. On a l’impression d’un conte.



Quittons les chevaliers et rendons-nous dans un cabinet de psychanalyse où Simone Fourgès écoute sa patiente, Madame Longuet. Mariée et heureuse, la vie de Madame Longuet a basculé le jour où elle est tombée amoureuse… d’un rêve !

Alternant la vision de Simone sur sa nouvelle patiente et celle de Madame Longuet racontant son histoire, Le bol d’argent de Lucie Chenu s’achève avec une excellente chute ! Écrite avec un bon style d’écriture, j’ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle qui est certainement ma préférée !



Suivant cette excellente nouvelle, Isabella de Sophie Goasguen est une nouvelle qui a bataillée pour la première place de nouvelle préférée du recueil. À nouveau dans une époque contemporaine, nous suivons Valérie qui s’achète une bague dans une brocante. Malheureusement, cette bague va la rendre folle et lui faire subir des amnésies à répétition…

Un début déjà vu avec la bague magique et pourtant, une chute inattendue ! Excellente nouvelle !



La princesse aux Lys rouge de Jean Lorrain est une petite nouvelle sympathique avec la princesse Audovère qui vit dans un cloître… La nouvelle se déroule très vite, la fin est un peu devinable. La nouvelle se dirige droit au but.



Une autre petite nouvelle avec La reine Margot de Joris Karl Huysmans. Le narrateur est un homme, « je », qui est à un bal et qui aperçoit une femme. Il tombe sous le charme mais quand il voit qu’elle a un amant, elle lui rappelle une ancienne femme…

Les sept derniers mots sont le « clou » de la nouvelle qui est très ironique… J’en garde un bon souvenir qui me fait sourire.



Gottfried Wolfgang de Pétrus Borel est une nouvelle qui se lit rapidement, dressée dans l’ancienne époque. Dur d’en parler car elle est courte et j’ai peur de dire un détail de trop… Je n'ai ni d'avis positif ni d'avis négatif sur cette nouvelle. Il me semble que l'auteur a essayé de faire une chute mais j'ai trouvé que la dernière partie, n'était non pas une chute mais plutôt une confirmation de ce que l'on pensait déjà. L'auteur a dressé autour du protagoniste une certaine ambiance qui fait que l'on devine la fin (la toute fin parce qu'il y a un coup de théâtre un peu avant que l'on ne devine pas par contre).



Avant-dernière nouvelle : La belle au cheveux d’or de Madame d’Aulnoy. Un conte connu, avec un roi amoureux d’une princesse et qui envoie un ambassadeur la convaincre de l’épouser. La princesse lui imposera trois volontés… Je ne veux pas en dire trop mais sympathique. La fin, on la devine certes rapidement mais cette nouvelle m'a rappelée ma petite enfance. L'ambiance est au conte magique davantage qu'à une nouvelle. Un bon texte pour rêver.



Achevons avec Le cachet d’Onyx de Jules Barbey d’Aurevilly. Une nouvelle que j’ai moyennement aimé, enfin je n’ai pas trop saisit le but… Le fait est que je suis vraiment restée hermétique. J'ai cru comprendre que c'était une personne qui racontait à quelqu'un d'autre une histoire d'amour qui fini mal. Le style d'écriture est plus ancien. Il y a un rapport à Othello, le personnage de Shakespear mais, n'ayant lu la pièce, je ne peux vraiment faire le rapport.



En définitive, un recueil que j’ai apprécié, avec de bonnes, voire très bonnes, nouvelles et d’autres que j’ai moins aimées… Un bon moment de lecture, avec différents de genres qui varient les lecture.
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Les Dames Baroques

Déjà, premier ressenti, très bons choix de textes. De plus, ils ont tous un côté très poétique tout en étant différents les uns les autres. La verve est présente, il semble que le thème sur ces femmes eût l’air d’inspirer les créateurs.



Au final, une très belle anthologie qui peut plaire à chacun.




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Les Dames Baroques

Un recueil de nouvelles excessivement bien soigné et écrit, parce qu’à l’image de ces dames, les nouvelles sont élégantes, pleine de poésie, intemporelles, vicieuses, attractives et passionnées. Il est difficile de ne pas pleinement s’y plonger une fois la lecture commencée, ces dames, ces femmes baignant et œuvrant dans ces récits imaginaires savent jouer de leurs charmes et de leurs atouts pour appâter son lecteur et le condamner à errer au cœur de ces pages.



Des plumes, il y en a, puisque pas moins de vingts auteurs, pour les uns jeunes et prometteurs et, pour d’autres expérimentés et qui ne sont plus à présenter (Sire Cédric, Charlotte Bousquet, Sophie Dabat, Karim Berrouka entre autre), ont participé à cet ouvrage qui fait honneur aux femmes, enfin aux Dames, ces femmes charismatiques, imposantes dans leur style. Voguant au travers d’univers magique et fantastique et le plus souvent gothique : sombre, froid, funeste, elles se présentent sous diverses images, à la fois vengeresse, enchanteresse, amoureuse, innocente, diabolique mais aussi fantôme, sorcière, succube, humaine, princesse. Un joli panel de Dames décrites avec des styles littéraires variés qui pourtant se retrouve dans la poésie et la fluidité des écrits des auteurs. Des personnages divins présentés sous le nez d’un lectorat bien vite affamé et gourmand et qui en demandera encore et encore. Comment résister à l’appel d’un tel ouvrage de qualité ? On sent le travail, la passion et l’aura de chacun des auteurs. Il y a des nouvelles plus réussies que d’autres mais cela dépendra de la sensibilité de chacun, car tous trouveront leur compte. Sur une base essentiellement fantastique et fantasy, on frôle parfois le conte, l’horreur, le thriller, le contemporain et l’érotisme. S’il y a des fils conducteurs qui parfois se répètent, on pense notamment au bijou ensorcelé d’où découle vengeance, esprit et possession, d’autres sont plus originaux, le texte de Sophie Dabat « l’Essor » est superbe, celui de Lucie Chenu « Le bol d’argent » déroutant, celui d’Armand Cabasson « Le baiser de la sorcière » poétique, celui de Karim Berrouka « Lapidaire » présente une jolie morale ou encore celui de Cyril Carau « Jusqu’au bout de la vérité » est un hymne à l’amour.



En bref, un ouvrage à recommander tant les nouvelles sont d’une délicate élégance et font honneur au style littéraire fantastique et fantasy. Les hommes seront conquis par ces Dames vertueuses ou non, des fantasmes divers et variés au fil des pages, les femmes se reconnaîtront peut-être dans ces Dames à la fois perverses et amoureuses, passionnées et innocentes, tout lecteur se verra alpagué au cœur des bras ténébreux de ces Dames véritables enchanteresses. Vous l’avez compris, un recueil de nouvelles plus que réussi et qui ne demande qu’à être lu.
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Les Dames Baroques

J'attendais beaucoup de cette anthologie. Trop, peut-être. Entre la couverture, belle à tomber, la thématique et l'anthologiste, dont j'avais déjà lu et aimé des oeuvres (romans, nouvelles ou direction d'autres anthologies), je m'attendais à une excellente lecture.

Mais, si ma lecture ne me fut en effet pas désagréable, elle ne m'a pas laissé de trace marquante. Quelque part, j'ai l'impression d'avoir manqué ma rencontre avec Les dames baroques. Car l'anthologie n'est pas médiocre, loin de là, mais je n'ai pas été aussi transportée que je l'attendais. Est-ce la faute à mes attentes, justement ? Je ne sais pas. Toujours est-il que je regrette que ce rendez-vous ait été manqué. Mais voici mon avis, texte par texte :



"Précieuse Icône" de Carole Grangier : on commence fort, pourtant, avec cette histoire précieuse, ensorcelante et mystérieuse ; puis l'on passe à Armand Cabasson et "Le baiser de la sorcière". Je suis une grande fan des nouvelles du monsieur et j'étais ravie d'en découvrir une inédite. Une histoire qui m'a moins émue que celles du même auteur mais qui reste poignante, rappelant le sort de toutes ces femmes durant l'Inquisition, tout en y mêlant le ressentiment d'une fille condamnée car née avec une particularité physique.



"Derrière les ombres" de Charlotte Bousquet : au temps des Précieuses, un jeune homme poursuite des monstres et une jeune femme dissimule sa véritable essence... un fort joli (et poignant) texte sur les apparences et les miroirs de l'âme. Je n'en attendais pas moins de la part de Charlotte Bousquet. Karim Berrouka, avec "Lapidaire", nous offre une histoire digne des Mille et une nuits. Un enchantement.



J'avais déjà lu "Le Jour de la Belladonne" de Justine Niogret dans son recueil "Et toujours le bruit de l'orage" et c'était l'un de mes préférés du recueil. J'ai été ravie de le retrouver ici !



"Reflet dans une opale" de Daniel Alhadeff : voilà un texte qui m'a laissée perplexe. Non seulement il ne m'a pas tiré la moindre émotion, mais de plus je n'a rien compris à son dénouement. Même problème, pour ce qui est de la compréhension, avec "Jusqu'au bout de la vérité" de Cyril Carau. L'histoire est pourtant très belle et très émouvante, mais les phrases finales m'ont mises mal à l'aise. Je n'ai pas saisi le propos de l'auteur.



"La Dame de Gwenninis" de Tepthida Hay est une histoire prévisible, sur le thème du bijou maudit. Et, durant ma lecture de "L'Essor" de Sophie Dabat, je n'ai pas pu me défaire d'une étrange sensation de déjà-lu. Est-ce une ré-publication ? je ne le sais. En tout cas, j'ai pressenti le déroulement des événements mais vu l'histoire, cela restait plaisant à lire. "Rosae Furiarum" de Morgane Guingouain procure des frissons.



Nous arrivons à "Succube" de Sire Cédric, texte que j'ai littéralement détesté. Autant je ne suis pas pudibonde (j'ai déjà lu des récits érotiques), autant le sexe crade et morbide, très peu pour moi. Surtout lorsque cela n'a aucun intérêt pour l'intrigue, au final assez creuse, pour ne pas dire inexistante.



Heureusement, Élie Darco nous offre une histoire vampirique intéressante avec "Les Crocs de la Basilicate". Puis, Léonor Lara nous conte, dans "Serments, Éternels serments d'amour...", une histoire qui n'aurait pas déparé dans le corpus arthurien. Lucie Chenu nous propose un récit onirique avec un petit message sur la différence dedans, dans "Le Bol d'Argent". Enfin, Sophie Goasguen nous propose "Isabella", un récit étrange, un peu prévisible, guère marquant.



Du côté des classiques, "La Princesse aux lys rouges" de Jean Lorrain que je connaissais déjà. Toujours un régal à lire ! Joris-Karl Huysmans est aussi présent avec "La Reine Margot" que je n'ai pas trop saisi, puis "Gottfried Wolfgang" de Pétrus Borel que j'ai déjà lu ailleurs sous une version légèrement différente et par un autre auteur, et que j'avais apprécié.

Suit un conte de Marie-Catherine d' Aulnoy, 'La Belle aux cheveux d'or', agréable à lire, et l'on termine avec "Le cachet d'onyx" de Barbey D'Aurevilly, texte cynique qui fait référence à Othello de Shakespeare et en rappelle la cruauté, ainsi que celle qui teinte certains rapports humains.



L'autre chose qui m'a gênée dans cette anthologie, c'est la récurrence de la thématique des pierres précieuses et autres bijoux maudits. L'anthologiste ayant déjà commis une excellente anthologie sur le sujet, ces récits-là en ont pâti, comme s'ils avaient été écartés de l'une pour atterrir dans l'autre.



Un avis mitigé, donc, pour ma part, mais je n'en recommande pas moins la lecture à qui serait intéressé par ces plumes et ce thème, car si elle ne m'a pas semblé excellente, l'anthologie Les dames baroques n'est pas non plus médiocre et offre de bons moments de lecture, même si celle-ci ne marque pas.
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Madame Putiphar

Baudelaire note que “sans Pétrus Borel, il y aurait une lacune dans le Romantisme”, il a raison.. Madame Putiphar est un roman tellement exceptionnel, on y trouve tout ce qu’on était venu y chercher.. dommage que Pétrus Borel soit si méconnu de nos jours…
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Madame Putiphar

Un récit romantique et tragique, écrit selon l'orthographe fantaisiste et pourtant évocatrice de l'auteur qui écrit "abyme" et nous décline l'imparfait en "ois", c'est assez étrange et pourtant, quel plaisir à la lecture; le final est très cruel pour les personnages, auxquels on s'attache assez vite.
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Madame Putiphar

Un roman d'un romantisme noir, écrit par un auteur des plus intéressants. C'est l'histoire d'une jeune noble et de son amoureux d'origine modeste qui quittent l'Irlande pour la France dans l'espoir d'un avenir meilleur, mais qui voient leurs malheurs s'intensifier à l'extrême. Très tragique donc, mais non dénué d'humour et d'ironie par moment, ainsi que d'un côté historique par la présence de personnages et d'évènements réels, le tout servi par une plume exquise, soignée et audacieuse. On y retrouve une rude critique contre les privilèges et leurs dérives.



J'ai appris l'existence de ce livre sur la page ''fantastique'' de Wikipédia où l'on parle du genre gothique comme d'un précurseur. Contrairement à certains romans gothiques, ''Madame Putiphar'' ne contient absolument aucun élément de fantastique tel que nous l'entendons de nos jours et je comprends mal la référence de ce livre donnée dans ces circonstances. Mais une chose est sure, j'ai grandement apprécié cette lecture !
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Rhapsodies

a t on vraiment vécu l expérience petrus borel si l on n a pas lu ses textes en écoutant de l hyperpop finalement… je ne sais pas dans quelle atmosphère borel composait mais mon rêve absolu c est qu un artiste hyperpop lise un jour les textes de borel et mette en musique ses rhapsodies rip petrus borel you wouldve loved hyperpop c est tout simplement le frénétisme moderne..
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Rhapsodies

Avec ses Rhapsodies Pétrus Borel, pour paraphraser Baudelaire, comblait un manque du romantisme, y ajoutait ce qu'on a appelé la frénésie : une satire noire, qui tout en conservant le rythme de l'alexandrin y ajoute parfois des refrains, et donne cette impression d'un enthousiasme face aux tragédies : "Aux accords de mon luth que répondre ?… j'ai faim !…", la vie pour le poète semble devenir un vaste spectacle dont il faut prendre son parti, avec rage, avec la volonté de combattre, et la certitude de la défaite.
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