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Critiques de Philip Gray (70)
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Comme si nous étions des fantômes

Tout aurait déjà été dit sur 14-18 ? Que nenni.



Comme si nous étions des fantômes de Philip Gray nous plonge dans les tranchées de la Grande Guerre, ou plutôt juste après, près d’Amiens en 1919. Au moment où il fallait nettoyer les champs de bataille de leurs cadavres, pour rendre la terre aux français. Vaste et terrible chantier…



Imaginez l’horreur que vivaient ces hommes à vider les fosses des boyaux humains, à purger les sillons des chairs et sangs alliés et ennemis.



On le sait peu, mais le commandement de l’armée britannique a fortement fait appel à de la main-d’œuvre étrangère pour ce sale boulot. 140 000 Chinois présents à partir de 1916 pour les travaux de terrassement et de nettoyage, pour seulement 40 000 sous autorité française.



L’écrivain trouve ainsi plusieurs angles d’attaque surprenants pour raconter la première guerre mondiale à sa manière. A chaud (l’après bataille fait partie de cette guerre), mais tout de même avec un petit recul pour raconter l’indicible.



La manière dont ont été traités ces Chinois est l’un de ces éclairages, la présence de la drogue au sein des troupes en est un autre.



Amy est une jeune Anglaise de bonne famille, qui a vu son amoureux envoyé sur le front. Il a été porté disparu, mais l’espoir peut faire croire aux miracles. La voilà à faire son enquête sur place, dans la boue et les tripes. La seule femme à crapahuter dans ce charnier, à croire encore à l’impossible.



C’est lors de ses recherches qu’elle découvre que treize cadavres ont été retrouvés à l’endroit où aurait disparu son amant, des meurtres qui ne semblent pas être de la responsabilité des Allemands…



L’histoire nous immerge dans une guerre dans la guerre, aux côtés d’Amy, mais aussi d’un prévôt, ancien enquêteur de Scotland Yard (la prévôté est la gendarmerie aux armées).



Le roman est autant un drame historique qu’un thriller, autant un roman de guerre qu’une enquête à la poursuite d’un ou plusieurs tueurs. Et une histoire d’amour.



Il est dense, mais prenant par son rythme et sa manière de mettre l’Histoire en perspective au profit d’une intrigue personnelle qui rend les personnages vraiment intéressants.



Le livre est écrit avec soin, une plume qui aide à mettre en images et en émotions la somme de recherches considérables qu’a dû demander le roman. L’écrivain anglais cherche à faire passer les ressentis des protagonistes, avec réussite.



Quant à l’enquête, elle est étonnante, originale, éclairante (et accablante).



Philip Gray nous fait vivre, Comme si nous étions des fantômes, un pan de notre histoire à travers une intrigue policière étonnante. Autant histoire de vie que polar historique, le roman réussit à nous faire découvrir des aspects passionnants (et terrifiants) de la Grande Guerre.
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Comme si nous étions des fantômes

Bonjour ,

Voici « Comme si nous étions des fantômes »de Philip Gray . J’ai adoré ce thriller historique, véritable drame qui mêle enquête, histoire d’amour et tragédie de la mal nommée Grande Guerre. Nous suivons une jeune anglaise dans les tranchées de la Somme à la fin de la guerre à la recherche de son amoureux porté disparu. L’enquête est complexe, originale et terrifiante. Les personnages sont hauts en couleurs, attachants et leur psychologie finement analysée. Nous sommes témoins des traumatismes de la guerre et du rôle joué par l’alcool et la drogue dans la quête de courage à laquelle les soldats sont condamnés. Nous découvrons l’emploi des coolis chinois pour les travaux ingrats tel le nettoyage des champs de bataille, le tout surmonté d’un racisme profond . L’auteur m’a séduite avec ce premier roman brillant, la partie historique est parfaitement documentée, la plume est percutante, redoutable et visuelle. On vit les scènes d’action comme si on y était, on s’enlise dans la boue et l’horreur. L’atmosphère glauque et glaçante est parfaitement maîtrisée. Le twist final est très réussi. La magnifique couverture est porteuse de symbole tel le coquelicot utilisé par les anglais comme emblème en mémoire des soldats morts pendant la Première guerre mondiale. Très belle découverte avec ce livre éprouvant et fascinant à la fois qui m’a bouleversée.



#massecritiquebabelio
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Comme si nous étions des fantômes

Tout commence dans un hôpital, où on essaie de soigner, les gueules cassés, ceux qui n'ont plus de membres, surtout leurs âmes, lors de l'après-guerre, en 1919. Un général de la police militaire, côtoie, un colonel défiguré. Ce dernier se débarrasse, de son compagnon de chambrée, lui prend sa tenue et s'en va.



1916, Amy Vanneck, jeune lady de la haute société anglaise, est attirée par des notes de musique venant d'une chapelle, elle s'y glisse furtivement et fait la connaissance d'un professeur, Edward Haslam, qui enseigne la musique à l'école des garçons. de rencontres en rendez-vous, ils tombent amoureux, il la demande en mariage, mais la famille d'Amy, n'est pas d'accord, ils ne sont pas du même rang. Amy a peur de sa famille, de son rejet, elle refuse.



D'autres événements s'y ajouteront et pousseront Edward à s'engager, malgré son refus d'être soldat et de défendre son pays. Mais le 17 août 1918, il disparait.



Après, cette horrible guerre, nous nous retrouvons dans les champs de bataille de la Somme, où des volontaires anglais, assistés de chinois, qu'ils avaient fait venir, pour creuser, retrouver les morts, les identifier, regrouper les armes. Amy arrivera au milieu de ce chaos, avec sa meilleure amie, pour rechercher son fiancé. Elle ne sait pas où elle va, ne connaissant absolument rien sur la guerre et ses traumatismes. Elle lui avait promis, de venir le chercher, de ne pas le laisser en France. Elle sera confrontée à des découvertes affreuses dans les tranchées, dans les trous d'obus. Des crimes horribles ont eu lieu, qui n'a rien à voir avec la guerre et grâce à sa ténacité, elle pourra suivre l'enquête en compagnie du général Westbrook et du capitaine Mackenzie. Edward, est-il une victime ou est-il mêlé à ses horreurs ?



La bataille de la Somme a été horrible pour les soldats, qui tenaient grâce à l'alcool, la drogue, ils étaient soumis en permanence à des atrocités, à la haine, au racisme. Psychologiquement et moralement, ils étaient détruits.



Nous suivrons tous les rebondissements, et cette quête de la vérité, à travers les yeux d'Amy, courageuse jusqu'au bout, à patauger dans la boue, les restes humains. Elle fera des recherches dans tous les cimetières, la moindre fosse. Parfois elle m'a un peu agacée, elle est têtue et fait toujours ce qu'elle veut, malgré le danger. On admire quand même sa pugnacité.



Un drame historique, une histoire d'amour, un récit prenant, percutant, original et bien documenté. J'aurais encore appris certaines choses, sur cette grande guerre, qui aura fait des milliers de morts.



Comme si nous étions des fantômes de Philip Gray. Un très beau premier roman.



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Comme si nous étions des fantômes

Deuxième très gros coup de cœur de cette rentrée littéraire après "L'enragé" de Sorj Chalandon, dans un registre totalement différent.

Nous sommes en 1919, sur les champs de bataille de la Somme. Des volontaires anglais ont pour mission de trouver et d'identifier les cadavres restés sur place après les combats. La jeune Amy Vanneck, de la haute société anglaise, débarque en mars 1919, décidée à retrouver son fiancé Edward Haslam même mort, porté disparu le 17 août 1918. Elle découvre que des assassinats horribles ont eu lieu dans lesquels Edward pourrait être impliqué. Elle ira jusqu'au bout pour découvrir la vérité, au péril de sa vie et et en perdant toute son innocence.



Ce roman noir historico-militaire est une vraie réussite à tout point de vue.

J'ai découvert un pan de l'après-guerre peu traité en littérature, du moins ce que j'en ai lu, celui consistant à identifier, prévenir les familles et offrir une sépulture décente à ceux tombés au combat loin de leur patrie. J'ai appris que les Anglais avaient fait venir des Chinois, regroupés dans le Chinese Labour Corps, assignés à des tâches non combattantes, pour effectuer les travaux pénibles (construction de voies ferrées, creusement de tranchées, récupération des cadavres). L'auteur évoque la consommation de drogue par les soldats anglais pour tenir physiquement et moralement, le racisme contre tous ceux qui n'étaient pas blancs, les dégâts psychiques provoqués par l'exposition continuelle à la barbarie, la violence, la haine. Ce livre est remarquablement bien documenté sans que l'arrière-plan historique prenne le pas sur la fiction.

Le roman s'ouvre sur l'assassinat, dans un hôpital militaire, d'un général de la Police Militaire par une colonel, défiguré, qui s'enfuit en emmenant l'uniforme de sa victime. A partir de là, le ton est donné, le suspense ne faiblit pas jusqu'au dernier chapitre qui nous laisse sans voix. Nous suivons la recherche d'informations par Amy, avec ses yeux de femme amoureuse, complètement ignorante de ce qu'est la guerre et de ce qu'elle fait aux hommes. C'est ce regard extérieur qui se modifie peu à peu, qui donne toute sa force au roman.

Les personnages, broyés par la guerre et ses conséquences, sont fouillés psychologiquement; tout n'est pas blanc ou noir. Les Anglais ne sont pas présentés comme de preux chevaliers défendant la liberté face à des "Boches" barbares. La sauvagerie n'a épargné aucun camp.

Les descriptions sont tellement justes, prenantes, angoissantes, évocatrices, que je me suis surprise à être tendue lors de certaines scènes; on se croirait sur ces terres désertées, labourées par des pluies d'obus, dans les tranchées boueuses.

Ce roman fait, bien sûr, penser à "Au-revoir là-haut" pour le destin des Gueules Cassées ou "Un long dimanche de fiançailles" pour celle qui recherche l'être aimé; il y a un peu des deux mais bien plus, de façon plus originale et percutante.

A noter que ce roman est le premier de Philip Gray, qui fait preuve d'une maîtrise remarquable de la tension romanesque, de la création d'atmosphères glauques, du suspense. Un auteur à suivre indubitablement.

Enfin un mot sur la très belle couverture avec en premier plan un champ de coquelicots qui s'étend à perte de vue, cette fleur symbolisant chez les Britanniques, les soldats tombés pendant la Grande Guerre et non pas la douce nature ou sa beauté fragile. Chez nous, la fleur ayant cette même symbolique est le bleuet.

Un roman que je ne suis pas près d'oublier.
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Comme si nous étions des fantômes

Assez perplexe au début de l'histoire, j'ai hésité entre Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot, La chambre des officiers de Marc Dugain, Au revoir là haut de Pierre Lemaitre ou encore le film La vie et rien d'autre .



En 1919, une jeune femme anglaise, Amy Vanneck parcourt les champs de bataille de la Somme à la recherche de son fiancé, Edward Hasham , officier pendant la guerre et porté disparu le 17 Aout 1918.

Elle lui avait fait la promesse de ramener sa dépouille en Angleterre et garde un mince espoir de le retrouver vivant...



Elle est aidée dans sa quête par le Capitaine Mackensie chargé d'explorer les champs de bataille pour exhumer les corps de combattants et si possible de les identifier avant de leur donner une sépulture correcte .



C'est là que l'histoire prend un tournant très différent car sont découverts dans un abri de tranchée plusieurs cadavres mutilés , essentiellement chinois et dont la mort ne peut être attribuée à la guerre .

Or l'affaire remonte à Aout 1918 à l'endroit où Edward a disparu.



Bien qu'on ait l'impression d'avoir déjà tout lu sur ce conflit si meurtrier, on y apprend des choses étonnantes .

Naïvement , je pensais que la consommation de drogues de type cocaïne et autres était l’apanage de la guerre du Vietnam et qu'à cette époque les hommes carburaient à l'alcool , ils connaissaient déjà l'usage de la cocaïne pour galvaniser les hommes et effacer les peurs.



La présence de nombreux chinois est également décrite au sein du Chinese Labour Corps pendant et après la guerre avec , comme le montre l'auteur , la méfiance des populations locales et des soldats .



Je me suis finalement pris au jeu de cette double recherche entre le fiancé d'Amy et l'assassin .

Le suspens est maintenu jusqu'au bout .

La description des personnages et des lieux est soignée, on s'attache à Amy avec sa persévérance et son courage.



Une belle histoire d'amour et de fidélité fracassée par l'horreur de la guerre ...
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Comme si nous étions des fantômes

Waouaw mais quel excellent thriller historique ! Même si je n’en lis pas beaucoup, je me rends compte qu’une fois dedans, je ne peux pas décrocher et que j’aime vraiment ça ! Bien souvent, les auteurs font de très nombreuses recherches afin de coller à la réalité et le lecteur peut très couramment y apprendre de choses.



Après avoir voyagé dans le temps, quelques années avant la Deuxième Guerre Mondiale et l’apogée du régime nazi avec le très bon livre de Michel Goujon, « L’homme du café Kranzler », c’est – cette fois ci – une plongée juste après la Première Guerre Mondiale faite grâce à « Comme si nous étions des fantômes » de l’écrivain anglais, Philip Gray.



Nous sommes au lendemain de la Grande Guerre, trois mois après la fin, sur les champs de bataille français entre les tranchées et les terrains boueux. La grande majorité des soldats sont repartis, laissant les ruines encore fumantes mais surtout de nombreuses bombes, obus encore armés dans les terres. Bien plus tristes, des milliers de corps n’ont pas encore été reconnus et enterrés dignement. C’est ainsi que des brigades d’hommes courageux recherchent des dépouilles afin de les identifier. A l’occasion d’une découverte, c’est plus de dix volontaires chinois et leur supérieur anglais qui ont été retrouvés torturés et tués. Pourtant, ce n’est pas la guerre qui les a tués…



Par cette histoire, j’ai pu apprendre quantité de choses. Notamment, l’existence de ces centaines de chinois venus en Europe (bien souvent, des prisonniers) pour « nettoyer » les champs de bataille des tués mais aussi des ferrailles, des armes, …



Je dois avouer que j’ai eu quelques difficultés de rentrer au début dans l’histoire. Principalement, par la présence de bons nombres de personnages, dont nombreux sont affublés de rangs de l’armée. Mais une fois que j’ai bien compris qui était qui, je n’ai plus su m’arrêter.



Vraiment hyper bien construite et travaillée, l’histoire autour de cette enquête est vraiment très prenante. A côté de ça, il y a la recherche par Amy, une jeune anglaise, de son fiancé de même nationalité, disparu aux combats, un an auparavant.



Tant les personnages que le récit sont réfléchis dans les moindres détails. Les décors sont fascinants de réalisme. Le lecteur a lui-même l’impression d’évoluer parmi les terres, la boue, la pluie dans ces tranchées et décombres. C’est à nombreuses reprises tout simplement bluffant !



Je tiens à saluer le travail de traduction d’Elodie Leplat qui rend la lecture attractive et fluide, malgré les spécificités notamment dans le contexte de l’armée.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Comme si nous étions des fantômes

❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️



Du livre : "Comme si nous étions des fantomes" de Philip Gray, son premier roman . IL est pour ma part terriblement réaliste et superbement écrit .

L’auteur a dû faire un travail de recherche et de documentation pour être le plus précis dans ses descriptions de lcette infame Grande Guerre.

La trame de ce livre :L’histoire se déroule en 1919, à Amiens dans la Somme . Les champs de batailles sont enfin devenus calmes et silencieux. c'est l'heure des bilans

fait par les biens pensants .

C'est aussi ,hélas , l'heure de l'identification des corps de ces malheureux , enterrés ou pas ,dans les tunels des tranchées tombés pour l’honneur de leur pays.

Une femme ,Amy Vanneck , arrive là! déboussolée par ce qu'elle voit.

Elle recherche la dépouille de son mari parmi les morts. aidé du capitaine Mackenzie .

C'est là qu'ils découvrent 13 cadavres mutilés, dans un tunnel.

Qui sont ils ?pourquoi sont ils là? Ils vont se rendre à l'évidence ,leur mort n'a rien avoir avec les combats !

Voila je ne vais pas aller plus loin ,je vous ai situé le plan , sinon je vous dévoile tout .

Quel dommage car vous allez être surprit!!

C'est un polar ? un thriller? peut être .

En tout cas moi il m'a transporté dans des réalités que je ne connaissais pas ,même si je m'en doutait un peu !!

Car comment résister dans cet enfer tous ces hommes ,des jeunes ,des vieux pataugeant dans la merde,les poux,les rats,la faim, l'angoisse ,la mort qui ronde comme une furie ! les bruits terribles des obus.

J'avais lu beaucoup de livres sur la guerre de 1914-1919 notamment les célèbres ("ceux de 14" de Maurice Genevoix " donc j'avais déja un aperçu réel,avec "au revoir là haut", "Un long dimanche de fiançailles" ETC....)

Dans ce livre de Philip Gray tout est dit. C'est en quelque sorte un roman historique avec des aspects documentaire, une enquête noire,qui n'est pas le principal du livre, sur que nous lecteur nous allons suivre cette enquête sur un arriere plan d'horreur des tranchées .

Un suspense prenant au fil des pages, un dénouement qui va arriver là ou on ne s'y attend plus , en toute fin de l’ouvrage.

Une écriture habile, futée.Un texte dans l'ensemble superbement construit, avec des passages très durs et aussi des passages émouvants.



Cet ouvrage est un excellent livre que je vous préconise fortement .
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Comme si nous étions des fantômes

Comme si nous étions des fantômes est l’histoire d’Edward et Amy, ils s’aiment passionnément mais ne peuvent le dévoiler au grand jour, Edward n’est pas un bon parti selon sa mère et sa famille. Puis il y a la guerre, Edward part en France combattre, mais à la fin de celle-ci il est porté disparu. Une fois la guerre terminé, Amy décide de partir à la recherche de son corps, en France sur les anciens champs de batailles, pour le ramener et l’enterrer dignement en Angleterre.



Ce livre est donc une énième histoire sur la première guerre mondiale, plus précisément sur la bataille de la Somme, enfin ce qu’il en reste !

Je n’avais pas en tête de lire cette histoire, mais au vu des nombreuses critiques élogieuses, je me suis laissé tenter.

Et je ne le regrette pas, même si le début est un peu long à mettre en scène, mais c’est uniquement parce que je suis une éternelle impatiente lol.

Et puis il est nécessaire de placer le décor en début de livre, pour mieux accélérer en milieu et puis découvrir une fin inattendue, comme nous livre l’auteur avec cette histoire !

J’ai beaucoup aimé les personnages, surtout Amy que j’ai trouvé très persévérante et courageuse face à l’horreur qu’on peut rencontrer même après la guerre.



En conclusion, avec son histoire bien construite et ces personnages qui complètent bien le tout, j’ai beaucoup aimé lire ce livre !

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Comme si nous étions des fantômes

“Known but to god”

Février 1919 . Comme des dizaines de milliers d'autres, des corps de soldats anglais gisent encore sur ou sous la terre dans laquelle ils ont rendu leur dernier souffle, tués par un fusil , un obus ou une baïonnette allemande.

C'est dans la Somme que le fiancé d'Amy Vanneck, le capitaine Edward Haslam , a disparu et malgré toutes les difficultés bureaucratiques, elle a bien l'intention de le retrouver, vivant ou mort. Qu'importe le froid , la boue, les risques, l'amour la guide vers son amant.



Lors de ses pérégrinations sur les anciens champs de bataille, elle va découvrir l'indicible horreur de la guerre, ces charniers sanglants où des morceaux d'hommes se chevauchent dans l'anarchie la plus complète.

La seule aide va venir du capitaine MacKenzie, officier de la DGRE , chargé avec ses équipes anglaises et chinoises de tenter d'identifier chaque corps avant de les rapatrier outre-manche afin qu'il bénéficie d'une sépulture décente et que sa famille puisse faire son deuil. Elle va également croiser sur sa route le général Westbrook, un prévôt, policier militaire chargé de traquer les déserteurs mais ici chargé par le Ministère de la Guerre de découvrir la vérité sur ce qui s'est déroulé à Two Storm Wood, une tranchée d'une ancienne place forte allemande dans laquelle treize corps de chinois ont été retrouvés. Des hommes non identifiés qui semblent avoir été exécutés de manière barbare. Par qui ? Pourquoi ? C'est ce que Westbrook , ancien enquêteur de Scotland Yard, va tenter de déterminer même si la mission semble impossible à réaliser. Même si la réalité transgresse tous les pires scénarios imaginables et que les fantômes des victimes semblent encore hanter les lieux.



Difficile de lâcher ce passionnant récit qui nous replonge dans l'horreur de la première guerre mondiale . L'auteur anglais nous immerge dans ces champs de bataille après-guerre d'un réalisme saisissant par le biais de trois personnages principaux. Car même si la guerre est finie, les morts sont toujours là et il est urgent de faire autant que ce peut place nette pour les français souhaitant récupérer leur terre. On suit donc Amy dans sa quête impossible , le capitaine MacEnzie dans sa tâche macabre mais nécessaire et le général Westbrook, une partie du visage défiguré, qui mène cette étrange enquête de police jusqu'au boutiste.

Alternant avec le récit du front de 1918 où l'on va découvrir les actions d'Edward et et le rôle prééminent de son mentor le colonel Rhodes, l'histoire personnelle d'Amy va régulièrement s'insinuer dans son parcours sur l'un des anciens front. Comment ne pas être sensible à son courage et à sa détermination malgré tous les dangers passés et à venir , au milieu de tous ces hommes, de tous ces militaires et de ce bourbier insalubre jonché de corps. Mais des sentiments plus forts que tout, la pousse en avant .Tant que tout espoir n'est pas mort il faut continuer.

Difficile de ne pas être pris dans cette quête dont on souhaite malgré tout une issue heureuse. Mais l'auteur a bien l'intention de nous réserver de sacrées surprises …

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Comme si nous étions des fantômes

D'un côté, les tranchées et les poilus, des soldats et des gradés qui ne sont pas vraiment ceux qu'on croit. De l'autre, une fiancée qui refuse de croire que son futur époux est mort aux combats. Qu'à cela ne tienne, elle décide d'aller chercher la vérité dans la boue et les tombes. Drogue, alcool, prostituées, et, pourquoi tous ces asiatiques tués sur les champs de bataille ? Chacun sa guerre apparemment dans ce conflit. Notre auteur s'est inspiré de la vie de soldat de son grand-père pendant la Première Guerre Mondiale. L'histoire est bien racontée dans ce roman fleuve (petit bémol : aurait mérité d'être plus succinct). On comprend assez vite que la fin sera surprenante... ou pas.
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Comme si nous étions des fantômes

Le titre de ce roman m'a semblé très énigmatique, de même que la quatrième de couverture, je ne vais pas forcément tout le temps vers les récits narrant les guerres mondiales cependant ici du fait que soit les éditions Sonatine, j'ai fait confiance et j'ai bien fait.



Quand je lis ce type de récit, j'aime que l'auteur arrive à transmettre l'ambiance, le cadre et la vie des hommes se trouvant sur le front à cette période.



Ici le cadre se trouve à Amiens dans les tranchés durant l'année 1919, nous naviguons comme souvent entre passé et présent et nous suivons surtout une jeune femme Amy qui cherche Edward l'homme qu'elle aime, elle souhaite lui donner une sépulture et également pouvoir avancer et faire son deuil.



Cette tâche va s'avérer plus compliqué que prévu car beaucoup de ces lieux sont encore pleins de cadavres et les fosses communes sont nombreuses également.



Le fait qu'Amy soit une jeune femme est également mal perçu par beaucoup d'hommes qui ne souhaitent pas que celle-ci accède à ce type de lieux.



J'ai aimé découvrir le fait que de nombreux soldats de nationalité chinoise était présent sur les lieux car je n'avais jamais entendu ou lu à ce sujet précédemment.



Il est également question d'addiction notamment à l'opium et la aussi je n'avais jamais lu quoique ce soit à ce sujet, l'auteur a bien réussi à mes yeux à retranscrire cette ambiance sur les champs de bataille et les conditions de vie de ces hommes.



Le titre également prend tout son sens lorsque l'auteur évoque certains faits.



J'avais peur de me lancer dans cette lecture car celle-ci est un beau pavé mais cela se lit très rapidement. Une très belle découverte.





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Comme si nous étions des fantômes

Nord de la France, février 1919. Quelques mois après la guerre, Amy Vaneck, une jeune Anglaise, se rend sur les champs de bataille avec l’espoir de retrouver son fiancé et de l’identifier. Edward a disparu au combat le 17 août 1918. Sur place, elle rencontre le capitaine Mackenzie. Son bataillon est chargé de retrouver les soldats, de leur rendre leur identité quand cela est possible et de leur offrir une sépulture. Une civile dans les tranchées n’est pas la bienvenue, mais Amy est déterminée à connaître la vérité. Sans corps, elle garde espoir qu’Edward soit vivant et ne peut entamer son deuil. C’est alors que, dans un tunnel, treize cadavres sont découverts. Leurs blessures indiquent qu’ils n’ont pas été tués par les Allemands. Le récit alterne avec l’année 1916 et la naissance de l’amour entre Amy et Edward. Ce dernier était professeur de musique et chaque vie comptait pour lui. Que s’est-il passé sur le front ? Ses actions, rapportées par ses frères d’armes, ne correspondent pas à l’homme qu’il était avant de s’engager.



Pendant la première moitié du livre, malgré des passages qui me semblaient souffrir de longueurs, j’étais happée par les différentes intrigues. J’ai lu Comme si nous étions des fantômes en lecture commune et nous l’avions découpé en cinq parties. A la fin de chacune, j’espérais des réponses. Or, la suite épaississait le mystère. J’étais très intriguée. J’aimais la partie polar, cependant, je regrettais un manque d’attachement aux personnages et d’émotions. J’avais lu des avis qui me laissaient espérer un coup de cœur et j’étais persuadée que j’allais être très émue. Hélas, mes sentiments ne sont jamais nés. J’étais horrifiée par certaines scènes de violence, mais je n’éprouvais pas d’affection. De plus, je me perdais, parfois, dans les détails et je devais relire certains passages. Cependant, mon intérêt restait éveillé par les secrets qui entouraient l’armée, la personnalité d’Edward et la disparition de celui-ci.



Lors de la deuxième moitié, mon intérêt s‘est émoussé. Je n’obtenais pas de réponses à mes interrogations et d’autres s’ajoutaient. Cela me lassait, d’autant plus que, émotionnellement, je restais à distance. Aussi, même si le final résout toutes les énigmes, j’ai pensé qu’il était temps. L’effet de surprise n’a pas été si grand qu’il aurait dû l’être, car il est venu trop tard : j’avais déjà fait de nombreuses suppositions et certaines se rapprochaient de la réalité. Même les éléments que je n’avais pas devinés n’ont pas renversé ma sensation d’attente blasée. Ma déception est proportionnelle aux attentes que j’avais de cette lecture. Cette appréciation montre qu’il y a autant de livres que de lecteurs, puisque de nombreuses personnes l’ont adoré.


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Comme si nous étions des fantômes

Après "Au revoir là-haut", "La Porte du vent", me voici de retour dans les horreurs de la Première Guerre Mondiale. Par le biais de l'histoire d'une jeune Anglaise, Amy, qui recherche son fiancé disparu, nous prenons connaissance avec la vie des soldats dans les tranchées (un peu), les séquelles physiques (les gueules cassées, entre autres) et psychologiques chez les survivants, mais également l'horreur du "nettoyage" des champs de bataille et de l'identification des cadavres qui y étaient parfois restés de longs mois sans sépulture ou dans des tombes non identifiées, tâches atroces auxquelles étaient préposés des travailleurs chinois. Des sujets nettement moins souvent évoqués, le racisme, la drogue sur les champs de bataille, sont aussi détaillés.



Un thriller historique, mais pas que. Un roman d'amour, mais pas mièvre. Un final, très surprenant, que je n'avais absolument pas vu venir. Une excellente lecture que je vous recommande chaudement.
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Comme si nous étions des fantômes

Une plongée dans la boue collante, les odeurs fétides, les décors spectraux des champs de bataille et des tranchées tout juste désertées, c'est ce que propose ce premier roman, mi polar/thriller, mi roman historique de Philip Gray qui nous emmène sur les traces d'un soldat britannique porté disparu que sa fiancée Amy a promis de ne pas laisser sans sépulture, si jamais il n'en revenait pas vivant.

1919, la guerre est finie mais ses traces sont encore toutes là, hideuses et repoussantes. Sur ces terres meurtries, dans les environs d'Amiens, des équipes de volontaires oeuvrent pour réhabiliter, nettoyer, déminer, exhumer des milliers de corps ensevelis, ou enterrés à la hâte, les répertorier, les identifier, les enterrer dignement dans d'immenses cimetières. C'est titanesque! C'est dans ce cadre oppressant et traumatisant qu'Amy va devoir orienter ses recherches sur la base de quelques renseignements épars et au contact de militaires aguerris volontaires mais bien peu communicatifs.

On est rapidement en immersion complète dans ce monde post apocalyptique que l'auteur décrit avec réalisme et force détails. C'est passionnant et on y apprend beaucoup sur ces « Chinese labour corps» chargés de la basse besogne de dégagement des charniers, de sécurisation des zones dangereuses et des travaux de logistique. Peu à peu, l'enquête se construit et on pressent que des choses terribles se sont déroulées au milieu de cet enfer. La survenue d'un "prévôt", ancien policier de Scotland yard venu spécialement d'Angleterre, diligenté pour tirer au clair une sombre affaire de 13 meurtres perpétrés sur ces fameux chinois plonge Amy et le lecteur dans un thriller de plus en plus sordide et complexe.



C'est là que j'ai commencé à décrocher…

Trop. Trop de scènes d'actions décrites dans un luxe de détails qu'on ne visualise pas, tant c'est dense, touffu, excessif, trop de rebondissements, d'actes sans réelle importance pour la narration, de décors décrits par le menu jusqu'à la saturation, et puis des personnages glauques, retors, dont les agissements sont opaques, sans clés de compréhension, et dont on n'arrive pas à situer le degré d'intérêt pour l'histoire, stratégie narrative condamnant le lecteur à subir le déferlement des actions dans un tel imbroglio...

Tout se mêle, jusqu'au dénouement inattendu, lui même à rebondissement, vraiment superflu, qui n'apporte rien, qui n'est relié quasiment à rien de l'histoire qu'on vient de traverser…

Ce texte, dans le premier tiers, a des qualités indéniables, servi par une écriture imagée, enlevée, bien documentée, prenante, mais il s'enlise assez vite dans une narration brouillonne et mal construite de l'"enquête" qui finit par donner le tournis malgré de beaux passages, très réalistes et informatifs sur certains aspects peu connus de la guerre de tranchées.

Çà devient carrément indigeste dans les derniers chapitres où on a l'impression de lire un scénario bâclé pour une série Netflix. Trop d'invraisemblances, trop de détails, trop de sang, d'égorgements, trop de rebondissements jusqu'au dernier paragraphe où là franchement, j'ai du relire deux fois!

Malgré la plume vive et prometteuse, je reste sceptique sur la construction narrative et vais donc attendre le prochain avant de crier au génie.



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Comme si nous étions des fantômes

A la fin de la Première Guerre Mondiale, une jeune Anglaise Amy Vanneck et son amie Kitty arrivent dans la Somme pour rechercher le fiancé d'Amy, Edward Haslam, porté disparu en 1918, et le frère de Kitty. Il ne reste plus sur les anciens champs de bataille que désolation et des troupes étrangères pour nettoyer et offrir une sépulture aux soldats morts. Alors que tout le monde lui dit de renoncer à son projet, Amy s'acharne pour retrouver ceux qui ont connu Haslam et pourraient l'aider. Au centre de ses recherches, un endroit baptisé "Two Storm Wood" où aurait eu lieu une sordide tuerie. Mais alors que la guerre est terminée, des soldats chinois sont assassinés. Qui est responsable de ces meurtres ? Pourquoi la présence d'Amy semble t'elle déranger ?



Quand j'ai découvert ce roman en librairie, j'ai été attirée par son résumé et j'avais très envie de découvrir cette histoire qui a pour cadre les années immédiates après la Première Guerre Mondiale. Malheureusement, j'ai été déçue par ce roman que j'ai trouvé compliqué. Je me suis perdue à plusieurs reprises au cours du livre, quand je croyais saisir l'histoire, mon impression était contredite la fois suivante et la multitude de personnages n'aide pas. Même arrivée à la fin du roman, je ne suis pas sûre d'avoir bien saisi toute l'intrigue. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs aussi.

Par contre, j'ai bien ressenti la noirceur créée par l'écrivain des lieux et des événements passés, cette impression est prégnante à chaque chapitre et est le reflet de ces 4 années de guerre terrible.

Je pensais aussi que ce roman ressemblerait plus à Un long dimanche de fiançailles puisqu'ils ont le même thème mais il n'en est rien et ce roman récent est moins romancé que celui de Japrisot, si on peut dire.

Ce livre par contre m'a appris des choses que je ne connaissais pas comme par exemple le rôle des Coolies, soldats engagés chinois durant la Première Guerre Mondiale, et l'usage des drogues qui permettaient aux hommes de supporter ce qu'ils vivaient.
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Comme si nous étions des fantômes

Amy et Edward filent le parfait amour, mais la famille de la jeune femme est réticente à l'idée d'une mésalliance…



L'engagement du Royaume-Uni dans la guerre contre l'Allemagne (depuis le 4 août 1914) séparera longuement, voire définitivement (?), les amants. En 1919, après l'armistice, les anciens champs de bataille en France sont recouverts de munitions et de cadavres : les premières sont parfois des bombes à retardement au sens propre du terme, et les seconds aussi puisqu'ils risquent d'occasionner des épidémies. Il faut nettoyer le terrain, et essayer de retrouver les personnes disparues, en tentant d'identifier les morts.



Edward n'étant pas revenu, Amy part à sa recherche.



La 4ème de couverture évoque « Un long dimanche de fiançailles » (Sébastien Japrisot, en 1991) et « Haut revoir là-haut » (Pierre Lemaître, en 2013).

De fait, le contexte historique est comparable. Par l'ambiance qu'il dégage, ce récit m'a aussi fait penser au film « Apocalypse now » (Francis Ford Coppola, en 1979).



Ce récit met en évidence les traumatismes durables d'une guerre pour les protagonistes et les survivants.

Ce roman est vite accrocheur, mais sur sa fin il perd en finesse avec la multiplication de scènes d'action, et l'efficacité de son intrigue s'émousse.



Merci à Babelio et à Sonatine pour cette opération Masse Critique.
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Comme si nous étions des fantômes

Sur les champs de bataille de la Somme, juste après la fin de la Première Guerre mondiale, une jeune anglaise enquête sur la disparition de son fiancé. Dans cette morgue à ciel ouvert, Amy est prête à braver toutes les horreurs, les barbelés, les rats, l’eau putride et les odeurs pour connaitre la vérité et offrir une sépulture à Edward. Mais ses recherches vont prendre une autre tournure quand elle découvre un meurtre de masse dans une tranchée.



La toile de fond historique du roman m’a beaucoup intéressée.

L’auteur nous amène sur les champs de bataille après la bataille et on se rend compte à quel point le paysage est marqué, à quel point, bien que le conflit soit terminé, les civils peinent à se nourrir et à reconstruire la vie d’avant. Tout n’est que désolation. Villages détruits, terres inexploitables, et la mort qui rôde encore partout.

On en apprend surtout plus sur le travail d’identification qui a été fait juste après la guerre pour tenter de donner un nom aux dépouilles des soldats qui gisaient sous terre. Un travail de fourmis fait par des soldats qui après avoir vécu l’enfer du front vont vivre l’enfer des charniers. Dans le roman de Gray, nous suivons l’armée britannique et j’ai découvert les « coolies », ces chinois qui ont combattu aux côtés des alliés et qui ont participé au travail de recherche après-guerre.



Ceci étant dit, il ne faudrait pas oublier que l’on est avant tout dans un thriller avec une intrigue assez maline. Je n’ai d’ailleurs absolument pas trouvé la clef avant qu’elle ne soit révélée. Pourtant j’ai deux bémols à apporter à cette lecture. D’abord, ça lambine un peu. A mon goût, l’histoire aurait gagné en rythme avec un récit plus resserré. Ensuite et surtout, le final m’a paru totalement inutile. L’auteur rajoute un twist sur les deux dernières pages qui semble arriver de nulle part et n’apporte en soi rien de plus.



Même si (pour moi) tout n’est pas parfait, ce premier roman de Philip Gray ne manque pas de qualités et je suis curieuse de voir ce que l’auteur va produire par la suite.

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Comme si nous étions des fantômes

Un roman qui, comme sa présentation l'indique, n'est pas sans rappeler Un long dimanche de fiançailles ou Au revoir là-haut.

Comme ces romans, ils se déroule immédiatement après l'enfer des tranchées, et retrace une recherche, celle d'Amy, dont le fiancé a été porté disparu. Alors qu'elle vient en France chercher son corps, elle s'engage dans une affaire bien plus vaste, et devient presque enquêtrice.

La première partie du roman m'a bien plu, l'ambiance est extrêmement bien rendue, ces champs de bataille désertés, boueux, cette terre ravagée, ces habitants cachés et traumatisés. Et la quête d'Amy, entêtée et attachante.

La deuxième partie du roman m'a moins plu, j'ai assez rapidement deviné le fin mot de l'affaire, du coup le dénouement a perdu de son intérêt pour moi.

Mais c'est un roman très agréable à lire, très bien construit, bien documenté je pense, et dont je me souviendrai !
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Comme si nous étions des fantômes

Gros Coup de Coeur pour ce thriller historique très réaliste mêlé d'une intrigue romanesque captivante !



Si vous avez aimé "Au revoir là-haut" ou "Un long dimanche de fiançailles", alors vous allez adorer "Comme si nous étions des fantômes" dont le titre original anglais est "Two Storm Wood".

Attention certaines scènes peuvent choquer les plus sensibles !



S’inspirant de l’expérience de son grand-père capitaine dans le régiment de fusiliers du Lancashire durant la Première Guerre Mondiale, Philip Gray fait preuve d’un réalisme rarement égalé, que ce soit dans la description des champs de bataille ou dans certains aspects souvent passés sous silence de cette période, tels le racisme ou la drogue. Outre une empathie rare pour ses personnages, il se révèle également un bâtisseur d’intrigue hors pair, qui parvient à maintenir le mystère jusqu’à la toute dernière page de son roman.



La scène se passe à Amiens en 1919. Les champs de bataille de la Somme sont désormais silencieux. Ne restent que quelques hommes qui rassemblent les dépouilles pour tenter de les identifier. Amy, une jeune femme arrivée d'Angleterre, cherche à retrouver l'homme qu'elle aime, Edward, porté disparu le 17 août 1918. Dans la tranchée où celui-ci a été vu pour la dernière fois, treize cadavres ont été retrouvés à Two Storm Wood. Il apparaît bien vite que leur mort atroce n'a rien à voir avec les combats, ni avec l’armée allemande...



Je tiens à remercier les éditions @sonatine et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cet auteur très prometteur à la tête d'une société de production de documentaires spécialisés dans l'histoire et qui sait parfaitement transmettre sa passion. A la fois instructif et distrayant, j'ai adoré lire son premier roman publié en France et je continuerai à le suivre sans hésiter.



La structure narrative très bien ficelée est composé de 7 parties qui nous dévoilent peu à peu le cœur de l'intrigue de manière très ingénieuse en ménageant le suspense jusqu'au twist final. En multipliant les points de vues des différents personnages, l'auteur brouille les pistes de manière efficace et parvient à tenir en haleine son lecteur jusqu'au dénouement surprenant .



L'atmosphère glauque avec des descriptions très précises contribue à créer un climat anxiogène où le danger est omniprésent, ce qui rend le récit très crédible, comme si nous étions en immersion dans les tranchées. L'intrigue romanesque vient relâcher la pression ressentie lors des violentes scènes de combats, comme un sas de décompression.



Mais, ce que j'ai le plus apprécié, c'est le portrait psychologique complexe des différents personnages qui est vraiment très réussi. J'ai vraiment ressenti de l'empathie pour eux, car l'auteur nous plonge dans les racines du Mal. J'ai aussi beaucoup apprécié le côté féministe de l'intrigue car la protagoniste Amy fait preuve d'un grand courage pour retrouver son fiancé au péril de sa vie.



Je recommande ce thriller historique au rythme trépidant à celles et ceux qui veulent en apprendre plus sur la vie dans les tranchées durant la Grande Guerre avec les problèmes de racisme et de drogue qui sont traités par l'auteur avec beaucoup de vraisemblance. Un très bon moment de lecture et un devoir de mémoire que je recommande vivement !
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Comme si nous étions des fantômes

Un premier roman remarquable !!



Le fiancé d'Amy est porté disparu quelque part sur un champ de bataille du Nord de la France. La jeune femme lui a fait une promesse si il ne revenait pas de la guerre: ne pas le laisser sans sépulture. Cette jeune anglaise traverse donc la Manche et débarque à Amiens, en Picardie. Là-bas, elle rencontre les hommes chargés de nettoyer les tranchées et d'identifier les soldats, ou plutôt leur corps, quand cela est encore possible. Les volontaires sont rares pour mener cette tâche terrible et ce sont donc des travailleurs chinois, dits les coolies qui s'y attellent. Amy mène son enquête, avec toujours une lueur d'espoir. Très vite, l'horreur va la rattraper. Etre une femme seule sur un terrain hostile va se révéler extrêmement dangereux.



J'ai adoré ce roman qui nous happe littéralement.

La fin m'a bluffée. La dernière page m'a fait relire des passages de l'histoire pour comprendre ce que j'avais loupé, comment j'avais pu passer à côté de ça. C'est un premier roman et croyez-moi j'attends déjà le suivant de l'auteur. C'est un véritable page-turner.

J'ai vraiment eu l'impression de vivre cette guerre, les corps à corps, le gaz, les obus, la peur des hommes...Terrible. Terriblement bien écrit.
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