Citations de Philip Kerr (1194)
Une enquête, ce n’était pas un livre de comptes dont on additionnait simplement les colonnes pour conclure en termes de bénéfices ou de pertes.
Quand on partage une cellule avec un homme pendant quatre ans, il vous raconte à peu près tout.
Le soleil n’est plus ce qu’il était. Les Noirs, et même ces putains d’oranges, font gaffe de nos jours, à cause du trou que ces crétins ont fait dans la couche d’ozone.
La coopération est le nerf des affaires juteuses.
Moscou ressemble à ce qu’était Chicago dans les années 20. Si tu as de l’argent, tu peux acheter tout ce que tu veux. Des bombes, des missiles, des armées, des putains de villes entières. Le pays n’est plus qu’une gigantesque brocante. Du moment qu’on a des dollars. Avec leurs devises, tu ne trouves que de la merde.
Ce doit être sympa de posséder sa propre banque, mais on n’a pas besoin d’aide en ce qui concerne le blanchiment de l’argent.
Les mots n’ont plus le même sens qu’avant, à cause de toutes ces putains de minorités qui sont là à traîner partout – et on peut plus dire ci et on peut plus dire ça – et à cause de tous ces politiciens qui se servent du langage pour ne plus rien dire.
Quand on est avocat, les affaires marchent toujours bien.
Je ne répliquai rien. Mais je commençais à la sentir monter, l'odeur du rat crevé.
Nous avons tous commis des actes dont nous ne sommes pas fiers.
La vérité toute nue, c’est qu’un homme qui se réveille le matin seul dans son lit pensera à une femme aussi sûrement qu’un homme marié pensera à son petit déjeuner.
Dans l’intérêt de Baudelaire pour la violence, dans sa nostalgie du passé et dans sa révélation du monde de la mort et de la corruption, je percevais l’écho d’une litanie diabolique beaucoup plus contemporaine, j’y distinguais la pâle figure d’un autre genre de criminel, un criminel dont le spleen avait force de loi.
Parce qu’en plus de la différence de salaire, lui fit remarquer Heydrich, Herr Gunther ne veut pas voir des officiers supérieurs lui mettre des bâtons dans les roues. Et il a parfaitement raison. Ce grade lui sera indispensable pour affronter les grincements de dents que suscitera son retour dans les rangs de la Kripo. J’aurais dû y penser moi-même.
Je secouai la tête et m’entendis soupirer. Comment en était-on arrivé là ? Comment un monstre sadique comme Streicher avait-il pu parvenir à une position de pouvoir presque absolu ? Combien y en avait-l d’autres comme lui ? Mais au fond, le plus surprenant dans tout ceci était ma capacité à être encore surpris par ce qui se passait en Allemagne.