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Citations de Philip Kerr (1195)


- J'ai moi-même été interné dans un camp de prisonniers soviétique, Frau Becker, dis-je. J'y suis resté moins de temps que votre mari. J'ai peut-être eu de la chance, mais ça ne m'a pas transformé en espion. (J'allai a la porte, l'ouvris, hésitai un instant.) Vous voulez que je vous dise en quoi ça m'a transformé ? Aux yeux de la police, aux yeux des gens comme vous, Frau Becker, aux yeux de gens comme ma propre femme, qui refuse que je la touche depuis mon retour ? Vous voulez savoir ce que ça fait de moi ? Un intrus.
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Elle me désigna un seau à glace et une bouteille de Pol Roger, que je parvins à ouvrir sans effrayer le lapin blanc sautillant sur le sol. « Si c’est le dîner, il n’est pas assez cuit à mon goût. »
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Tous les Allemands portent en eux l’image d’Adolf Hitler, dis-je. Même ceux qui, comme moi, le haïssaient, lui et tout ce qu’il représentait. Ce visage, avec ses cheveux ébouriffés et sa moustache en timbre-poste, continue de nous hanter, aujourd’hui encore et à jamais, et, telle une douce flamme impossible à éteindre, brûle dans nos âmes. Les nazis parlaient d’un Reich de mille ans. Mais parfois, je me dis qu’à cause de ce que nous avons fait, le nom de l’Allemagne et des Allemands sont couverts d’infamie pour mille ans. Qu’il faudra au reste du monde mille ans pour oublier.
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Ce n'était pas censé se passer ainsi ; si vous aviez une arme, les gens devaient faire ce que vous leur disiez. C'était la page un de "comment être un nazi".
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- Je dirais plutôt qu'il s'agit d'une intuition. Comme ça, si je me trompe, je n'aurai pas l'air d'un amateur.
- Vous faites toujours confiance à vos tripes, hein ?
- Surtout depuis que je peux les nourrir, Vienne est une ville opulente par rapport à Berlin.
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Franchement je vois pas plus de beauté à cette ville que du bleu quand je pisse dans le Danube.
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- Je n'ai pas les moyens d'avoir des principes. Pas en Allemagne. Les gens à principes finissent dans le camp de concentration de Dachau. J'ai été à Dachau. Cela ne m'a pas plu.
- Vous avez été à Dachau ? s'étonna Polkes.
- L'an dernier. Une visite éclair, si j'ose dire.
- Y avait-il beaucoup de juifs, là-bas ?
- Un tiers environ des prisonniers. Le reste, c'étaient des communistes, des homosexuels, des témoins de Jéhovah, et quelques Allemands à principes.
- Et vous, vous apparteniez à quelle catégorie ?
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Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n’est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu’un qui les change en lois.
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[…] un homme qui se réveille le matin seul dans son lit pensera à une femme aussi sûrement qu’un homme marié pensera à son petit déjeuner.
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Derrière l’immeuble où était situé mon bureau, se trouvait l’Alex, le quartier général de la police… qui considère aujourd’hui comme criminel le fait de parler irrespectueusement du Führer, coller sur la vitrine de votre boucher une affiche le traitant de «vendu», omettre de pratiquer le salut hitlérien ou se livrer à l’homosexualité. Voilà ce qu’était devenu Berlin sous le gouvernement national-socialiste: une vaste demeure hantée pleine de recoins sombres, d’escaliers obscurs, de caves sinistres… où s’agitaient des fantômes déchaînés qui jetaient les livres contre les murs, cognaient aux portes, brisaient des vitres et hululaient dans la nuit, terrorisant les occupants au point qu’ils avaient parfois envie de tout vendre et de partir.
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[...] Pourtant, certains disaient que les Popovs prenaient seulement de force ce que les femmes allemandes ne demandaient pas mieux que de vendre aux Anglais et aux Américains.
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Et comme disait ma mère - c’est bien de joindre les deux bouts, mais parfois, c’est chouette d’avoir de quoi faire un nœud.
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Je vais vous dire une bonne chose, monsieur l'inspecteur. C'est seulement quand un homme est allongé à vos pieds inconscient, et que vous pouvez lui fracasser le crâne avec un pied de chaise si vous le voulez, que vous savez vraiment si vous l'aimez ou pas.
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— En tant qu’Allemand, je réfléchis souvent à des sujets philosophiques.
— Par exemple ?
— Ces derniers temps, je me demande pourquoi Mickey porte un short et Donald une chemise, mais pas de short. Pourquoi est-ce que Dingo parle, alors que Pluto aboie seulement ? Pour moi, c’est un mystère.

(Seuil, p.284)
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- Toujours le même sens de l'humour, Gunther. Je n'arrive pas à croire que vous soyez resté en vie aussi longtemps.
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Tout ce que je savais sur Bonn, c'est que Beethoven y était né. Il se trouve que j'étais allé à Bonn. Une seule fois. Par erreur. Mais, avant 1949, rares étaient ceux qui en avaient entendu parler, a fortiori qui savaient où elle se situait, et, encore aujourd'hui, on l'appelait ironiquement le "village fédéral". Bonn était petite, Bonn était insignifiante, mais Bonn était par-dessus tout un petit coin tranquille, et je me demandais pourquoi je n'avais pas songé plutôt à y habiter. Pour un homme comme moi, résolu à mener une existence totalement anonyme, cela semblait parfait. On pouvait passer toute sa vie à Bonn sans même s'apercevoir qu'on était sourd.
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- Tiens, à propos, fis-je. Il faut que j'aille où le roi va seul.
- Vous trouverez ça dans le couloir, dit-il.
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C'était peut-être la première fois que je prenais conscience de la véritable étendue du caractère en apparence divin d'Adolf Hitler : si j'avais devant les yeux un exemple représentatif de la manière dont vivait notre chancelier, l'Allemagne était beaucoup plus en danger que je l'avais imaginé. P.92
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-Comment pouvez-vous supporter de vivre ici après Berlin? demandai-je. C'est comme être enfermé dans un film de Leni Riefenstahl qui défile sans fin.
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De manière générale, j’aime tous les films de gangsters car j'espère qu’en les voyant le peuple allemand fera le rapprochement avec les nazis.
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

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