Citations de Philip Kerr (1198)
Je reposai le téléphone et me tournai vers Franz Joseph. Il s'appelait en réalité Gustav, mais avec sa tête chauve et ses rouflaquettes, le concierge de l'Adlon ressemblait de manière frappante au vieil empereur d'Autriche François-Joseph, de sorte que presque tout le monde à l'Adlon le surnommait ainsi.
Maintenant que j'y réfléchis, il existe un autre Johann Diesbach. Johann Jacob Diesbach, un fabricant de peinture berlinois qui a inventé la couleur bleu de Prusse en 1706.
L'armée prussienne portait des manteaux bleu de Prusse jusqu'à la grande guerre, avant qu'elle passe au Feldgrau.
A une époque, tous les écoliers berlinois connaissaient le nom de Johann Jacob Diesbach. Alors, pourquoi pas choisir ce mot de passe, monsieur? Bleu de Prusse?
"Pour être courageux, il faut d'abord avoir peur. Fais-moi confiance. Tout le reste n'est que témérité. Et ce n'est pas le courage qui permet de rester en vie, mon ange. C'est la peur." p 414
Trois films muets, en particulier, revenaient sans cesse me hanter : la cervelle de mon meilleur ami dans mes cheveux après qu’une balle perdue tirée par une mitrailleuse Lewis lui avait fait exploser le crâne; un homme qui me crache son dernier souffle au visage, suivi de presque tout son sans et ses tripes; un chirurgien de campagne qui ampute les membres blessés à l’aide d’une guillotine, pour ne pas perdre de temps avec une scie.
(Seuil p.158)
Autrefois, avant la guerre, Berlin était une ville respectable. La vie humaine a cessé d'avoir de la valeur après 1914. C'était déjà terrible, mais à cause de l'inflation de 1923, notre monnaie ne vaut plus rien elle non plus. Quand vous avez tout perdu, la vie a moins d'importance. De plus, tout le monde voit bien que cette ville est devenue trop grande. Quatre millions d'habitants s'entassent les uns sur les autres. Ce n'est pas naturel. Certains vivent comme des bêtes. Surtout à l'est d'Alexanderplatz. Alors comment peut-on s'étonner qu'ils se comportent comme des bêtes ? Il n'y a plus aucune morale.
Avec sa cigarette, Brigitte fit quelques petits trous dans ma tunique et, malgré mes protestations, elle ajouta des taches de cire. " Nous devons provoquer la pitié de ceux qui vous voient, Günther. Vous ne pouvez pas faire la manche en donnant l'impression que vous revenez du défilé"
- Vous ne pensez pas que Cuba a besoin d'une révolution?
- On pourrait améliorer les choses, je ne le nie pas. Mais toutes les révolutions font une belle fumée avant de finir en cendres. Il en ira de la vôtre comme de celles qui l'ont précédée. Je vous le garantis.
[...]
- Parce que, quand quelqu'un parle de bâtir une société meilleure, il y a fort à parier qu'il compte se servir d'un ou deux bâtons de dynamite.
-Demandez-vous plutôt ce que j'ai fait durant la guerre.
-Je ne suis pas naïve. Vous êtes allemand. Je n'ai jamais imaginé que vous dirigiez un orphelinat ou que vous travailliez pour Walt Disney.
En ce doux après-midi à Athènes, Garlopis était au volant de la voiture, ce qui me convenait parfaitement, compte tenu de l’impatience homicide des conducteurs grecs. Traverser la place de la Constitution en voiture, cela voulait dire déclencher une avalanche de coups de klaxon et découvrir la plus belle illustration de la loi de la jungle depuis que Huxley avait assené un coup sur le crâne du révérend Wilberforce avec un exemplaire de De l’origine des espèces.
Je traverse une si mauvaise passe que des casinos veulent m'engager pour que je vienne porter la poisse aux gros flambeurs.
N'y a-t-il pas des tas de façons d'échapper à ce qui nous fait peur, et l'une des plus répandues n'est-elle pas la haine ?
-Jack secoua la tête.
N'importe quoi! dit- il . L'abominable hommes des neiges, c'est des conneries. C'est bon pour les bandes dessinées. Nous parlons de science, là. Nous allons là bas pour trouver ESAÜ !
Jesse Owens, après un départ foudroyant, se détacha nettement dans les premiers trente mètres. La bourgeoise était de nouveau debout. Elle avait eu tord, pensai-je, de décrire Owens comme une gazelle. A voir avec quelle grâce le Noir accélérait peu à peu sa course, ridiculisant du même coup toutes les théories foireuses sur la supériorité aryenne, je me dis qu'Owens n'était rien d'autre qu'un homme. Courir de la sorte donnait un sens à l'humanité entière, et si une race supérieure devait jamais exister, elle ne pourrait certainement pas exclure de ses rangs un individu comme Owens.
Selon moi, si on veut comprendre pourquoi un Fritz pique dans la poche d’un autre, la pauvreté et le manque d'éducation sont toujours de meilleures explications que sa race ou la taille de son nez.
Je n'aime pas les dénouements heureux. J'aime qu'un dénouement soit ambigu, parce que la vie est ainsi.
J’aurais du engager un écrivain fantôme. Comme Roddy Doyle ou Philip Kerr. Kerr serait le plus cher des deux, à ce que j’ai entendu dire. Mais enfin, il ne cherche pas à s’en attribuer le mérite. D’après la rumeur, il aurait déjà quelques footballeurs célèbres à son actif.
Je soupirai. J'aimais de moins en moins cette affaire. Il n'est pas rare qu'un inspecteur déteste une enquête qu'on lui a confiée, mais il est plus rare - en ce qui me concerne du moins, qu'il se déteste parce qu'il la mène.
Comme Napoléon l'aurait dit, mais ne l'a pas fait: "L'histoire de France est la version des événements passés sur lesquels les Français ont décidé de se mettre d'accord".
Accuser un flic berlinois de meurtre ... (Je ris) Merde, autant essayer d'arrêter un ivrogne en pleine Fête de la bière à Munich !
aujourd'hui,il n' existe qu,un seul faux dieu
qui pousse à une réelle dévotion,dit- il.l,
argent 💰.