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Citations de Philip Pullman (608)


N'existait-il qu'un seul monde finalement, qui passait son temps à rêver à d'autres mondes ?

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Partout, j'ai rencontré la folie, mais parsemée de grains de sagesse. Sans doute y avait-il beaucoup plus de sagesse que je ne pouvais m'en apercevoir. La vie est dure, et pourtant, tout le monde s'y accroche.
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- Qui es-tu ? demanda-t-il.
- Lyra Parle-d'Or.
- Tu vis ici ?
- Non, répondit-elle avec véhémence.
- On est où ici ? C'est quoi cette ville ?
- J'en sais rien.
- Tu viens d'où ?
- D'un autre monde. Il est rattaché à celui-ci. Où est ton daemon ?
Will ouvrit de grands yeux. C'est alors qu'il assista à un phénomène extraordinaire : le chat bondit dans les bras de la fille et se métamorphosa !
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Elle avait demandé : « Qui est ce garçon ? Un ami ou un ennemi ? »
L’aléthiomètre répondit : « C’est un meurtrier. »
Lyra se sentit immédiatement soulagée. Il savait où trouver à manger, il lui montrerait comment rejoindre Oxford, autant de qualités fort utiles ; ce qui ne l’aurait pas empêché d’être un froussard, un garçon à qui on ne peut pas faire confiance. Un meurtrier, en revanche, faisait un excellent compagnon. Avec lui, elle se sentait aussi protégée qu’elle l’avait été aux côtés de Iorek Byrnison, l’ours en armure.
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Lyra le regardait fixement, sans rien dire. Allaient-ils la renvoyer de Jordan College ?
- Tu savais bien qu'un jour ou l'autre, il te faudrait aller à l'école, reprit le Maître. Certes, nous t'avons enseigné certaines choses ici, mais de manière trop superficielle, trop aléatoire. Notre savoir est d'un genre différent. Tu as besoin d'apprendre ce que de vieux hommes comme nous ne peuvent t'enseigner, surtout à l'âge que tu atteins. Tu as dû t'en apercevoir. Tu n'es pas non plus une enfant de domestiques ; nous ne pouvions pas te confier à une famille adoptive en ville. Ces gens auraient certainement pu s'occuper de toi, mais tes besoins sont différents. Ce que j'essaye de te dire, Lyra, c'est que la partie de ton existence qui était liée à Jordan College s'achève.

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Le premier oiseau venait d'atteindre le rivage ; il fonça directement vers le prêtre, avec une sorte de dandinement grotesque, poussant de petits sifflements menaçants et donnant des coups de becs dans le vide. Ses dents ressemblaient à une rangée de crocs incurvés et aiguisés.
Le père Gomez se trouvait à une centaine de mètres du bord de l'eau, sur un petit promontoire herbeux. Il eut le temps de poser son sac à dos, de sortir son fusil, de le charger, de viser et de tirer.
La tête de l'oiseau explosa dans un nuage rouge et blanc, et la créature continua à vaciller pendant plusieurs mètres, avant de basculer et de s'effondrer vers l'avant. Elle mit encore une minute à mourir ; ses pattes s'agitèrent, elle battit des ailes et tourna plusieurs fois sur elle-même en dessinant un cercle sanglant dans le sable, puis elle s'immobilisa définitivement.
Ses congénères s'étaient arrêtés dès que le premier oiseau était tombé, et ils regardaient fixement sa dépouille ; ils regardaient l'homme également. Il y avait dans leurs regards une intelligence pleine de férocité. Leurs regards allaient de l'homme à l'oiseau mort, de l'oiseau mort à l'arme, et de l'arme au visage de l'homme.
Le père Gomez épaula son fusil. Les créatures réagirent immédiatement : elles reculèrent de manière pataude en se regroupant. Elles avaient compris.
C'étaient des créatures racées et puissantes, imposantes, avec un dos large, des sortes de bateaux vivants en fait. Si elles savaient ce qu'était la mort, se disait le père Gomez, et si elles pouvaient faire le rapprochement entre la mort et lui, ce serait le point de départ d'une compréhension mutuelle et fructueuse. Une fois qu'elles auraient appris à le craindre, elles feraient exactement ce qu'il voudrait.
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Atal et Mary étaient parties pêcher ce jour-là, mais la marée était basse et les poissons avaient dû filer ailleurs. Elles abandonnèrent donc le filet dans l'eau et allèrent s'asseoir sur la rive, dans l'herbe, pour discuter, jusqu'à ce que Mary aperçoive cette branche à la surface lisse et blanche. A l'aide de la loupe, elle grava un dessein (une simple marguerite) dans le bois, pour le plus grand plaisir d'Atal. Mais, alors que le mince filet de fumée montait de l'endroit où les rayons de soleil concentrés frappaient le bois, elle se dit : « Si cette branche se fossilisait et si dans dix millions d'années un scientifique la découvrait, on trouverait encore des Ombres tout autour, car je l'ai manipulée. »

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Cette fois, avec un craquement sinistre, le poignard subtil se brisa et la lame tomba en mille morceaux, qui scintillèrent sur les pierres encore mouillées par la pluie battante de l'autre univers.

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Quand on est jeune, on pense que tout dure toujours. Malheureusement, c’est faux.
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"Un jour, lui avait-elle dit, tu suivras les traces de ton père. Tu seras un grand homme, toi aussi. Tu reprendras son flambeau..."
(...)
ça valait le coup de mener une existence difficile, quand on avait devant soi un but aussi formidable.
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Philip Pullman
La responsabilité et la délectation peuvent coexister.
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- Supposons que le daemon choisisse une apparence qui ne nous plait pas ?
- Eh bien, tu n'es pas content, voilà. Tu sais, il y a un tas de gens qui aimeraient avoir un lion pour daemon et qui se retrouvent avec un caniche. Et tant qu'ils n'auront pas appris à se satisfaire de ce qu'ils sont, ils ne connaîtront pas la paix. Ah, quel gâchis !
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Il changea de diapositive encore une fois. La photo suivante avait été prise de nuit elle aussi, mais sans clair de lune cette fois. On y voyait un petit groupe de tentes au premier plan, se détachant faiblement sur l'horizon bas, et à côté, un empilement désordonné de caisses en bois, avec un traîneau. Mais le principal intérêt de cette photo résidait dans le ciel. Des rayons et des voiles de lumière pendaient tels des rideaux, en boucles et en guirlandes, retenus par des crochets invisibles, à des centaines de kilomètres d'altitude, ou bien flottant en biais, portés par le courant de quelque vent inconcevable.
- Qu'est-ce donc ? demanda le Sous-Recteur.
- Une photo de l'Aurore.
- Très joli photogramme, commenta le professeur Palmérien. Parmi les plus beaux que j'aie jamais vus.
- Pardonnez mon ignorance, dit le vieux Préchantre, de sa voix tremblante, mais si j'ai su un jour ce qu'était l'Aurore, je l'ai oublié. S'agit-il de ce qu'on appelle les Lumières du Nord ?
- Oui. Elle possède plusieurs noms. Elle est composée d'orages de particules chargées et de rayons solaires d'une intensité et d'une force extraordinaire, invisibles en eux-mêmes, mais qui provoquent cette radiation lumineuse lorsqu'ils entrent en contact avec l'atmosphère. Si j'avais eu le temps, j'aurais fait teinter cette photo pour vos montrer les couleurs, du vert pâle et du rose essentiellement, avec une touche de pourpre tout en bas de cette formation semblable à des rideaux. Il s'agit là d'un cliché réalisé avec une émulsion ordinaire. Je vais maintenant vous montrer une photo prise avec l'émulsion spéciale.
Il retira la diapositive. Lyra entendit le Maître dire à voix basse :
- S'il veut imposer un vote, on pourrait essayer d'évoquer la clause de résidence. Il n'a pas résidé au Collège pendant au moins trente semaines au cours des cinquante-deux semaines écoulées.
- Il a déjà mis l'Aumônier de son côté..., répondit le Bibliothécaire dans un murmure.
Pendant ce temps, Lord Asriel glissait une autre photo dans le chariot de la lanterne. Elle montrait la même scène. Mais, comme avec les deux photos précédentes, la plupart des détails visibles à la lumière ordinaire étaient ici beaucoup plus sombres, à l'instar des rideaux rayonnants dans le ciel.
Toutefois, très haut au-dessus de ce paysage morne, Lyra apercevait une forme compacte. Elle constata que, comme elle, les Erudits assis près de l'écran se penchaient en avant pour mieux voir. Plus elle regardait cette photo, plus son étonnement croissait, car là, dans le ciel, on distinguait bel et bien les contours caractéristiques d'une ville : des tours, des dômes, des murs... des bâtiments et des rues suspendus dans le vide ! Elle faillit pousser un petit cri d'émerveillement.
L'Erudit Cassington dit :
- Ca ressemble à... une ville.
- Exactement, répondit Lord Asriel.
- Une ville d'un autre monde, assurément ? dit le Doyen, une note de mépris dans la voix.
Lord Asriel l'ignora. Un mouvement d'excitation parcourut certains Erudits, comme si, ayant rédigé des traités sur l'existence de la Licorne, sans jamais en voir une, on leur présentait un spécimen vivant qui venait d'être capturé.
- Il s'agit de l'histoire Barnard-Stokes ? demanda le professeur Palmérien. C'est bien cela, n'est-ce pas ?
- C'est justement ce que je veux découvrir, répondit Lord Asriel.
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Il enfonça la lame et constata qu'il avait deviné juste. La vibration signifiait que le sol du monde dans lequel il ouvrait une fenêtre se trouvait au même niveau que celui dans lequel il était. C'est ainsi que Will se retrouva en train de contempler une grande prairie verte sous ciel de plombé, où un troupeau de bêtes paissait paisiblement. Il n'avait encore jamais vu de tels animaux : de la taille d'un bison, ces étranges créatures avaient de longues cornes, une fourrure bleue hirsute et une crête de poils raides sur le dos.

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Tel est le devoir des gens âgés, dit le Bibliothécaire. Se faire du souci pour les jeunes. Et le devoir des jeunes est de railler l’inquiétude des vieux.

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Il enfonça la lame et constata qu'il avait deviné juste. La vibration signifiait que le sol du monde dans lequel il ouvrait une fenêtre se trouvait au même niveau que celui dans lequel il était. C'est ainsi que Will se retrouva en train de contempler une grande prairie verte sous un ciel plombé, où un troupeau de bêtes paissait paisiblement. Il n'avait encore jamais vu de tels animaux : de la taille d'un bison, ces étranges créatures avaient de longues cornes, une fourrure bleue hirsute et une crête de poils raides sur le dos.

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Capable d’être dans l’incertitude, le mystère et le doute, en oubliant l’exaspérante quête de la vérité et de la raison. Voilà l’état d’esprit qui convient.
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Le monde est plein de ces petites choses : vieilles cartes postales, programmes de théâtre, publicités pour équiper votre cave contre les bombes, cartes de voeux, albums photos, catalogues d'agences de voyages, modes d'mploi pour outillage, plans, brochures, horaires de train, menus échappés de paquebots depuis longtemps disparus ; toutes sortes de choses qui autrefois avaient une fonction précise, une utilité certaine. Mais qui maintenant sont séparées des objets ou des gens à qui elles servaient.

Elles nous viennent de partout. D'autres mondes, pourquoi pas
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Elle avait l'intention de consulter l'aléthiomètre mais, à sa grande surprise, elle s'aperçut qu'elle était aussi fatiguée que si elle était restée éveillée durant cette longue période d'inconscience, alors elle s'allongea tout près de Will et ferma les yeux. « Juste un petit somme », se dit-elle pour se rassurer, avant de s'endormir.

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Partout, j'ai rencontré la folie, mais parsemée de grains de sagesse. Sans doute y avait-il beaucoup plus de sagesse que je ne pouvais m'en apercevoir. La vie est dure, et pourtant, tout le monde s'y accroche.
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