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Citations de Philippe Delepierre (31)


Pratique, ce légume en pellicules qui permet de justifier ses larmes sans avoir de comptes à rendre. Un homme, ça ne pleure pas.
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Son mal provient de l'âme, d'un imbroglio de frayeurs secrètes si profondément enracinées que personne ne peut en sonder les causes. Elles se manifestent par des vertiges fulgurants comme si le chemin de sa vie lui semblait soudain une étroite passerelle suspendue au-dessus du précipice où elle n'ose pas s'aventurer.
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Il faudrait pouvoir couper le son comme avec la télévision pendant les matches de foot. Maman les tolère à cette unique condition, elle en profite pour avancer son repassage, et papa se contente des images. Ils appellent ça "faire des concessions". Le même mot que pour les mines d'or dans les westerns, sauf que dans le mariage, j'ai l'impression que les bons filons, c'est pas souvent qu'on les trouve.
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J’aurais dû rompre les amarres plus tôt, mais je ne connaissais pas Tatiana. En entrant dans ma vie par effraction, elle a brisé mes chaînes.Je suis désormais un homme libre d’aimer et de vivre.
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Démontrer, convaincre et persuader sont devenus des objets d’études privilégiés dans la classe de français de l’école lilliputienne.
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Tout enseignant conscient de sa mission se doit d’avoir un projet pédagogique. Un par classe de préférence. Personne ne sait au juste en quoi ça consiste, mais les profs soucieux de leur carrière font semblant.
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Privés de bassiste, ils feront relâche quelque temps, mais trouveront vite un successeur, j’en suis certain, nul n’est irremplaçable.
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J'ai vérifié le sens du mot conjugal dans le dictionnaire. Ça vient du latin jugum qui signifie le joug. La lourde pièce d'attelage en bois qui emboîtait autrefois le cou des boeufs sanglés deux par deux à leur charrue. Se retrouver ensemble attachés à un truc qui asservit. Beau symbole !
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L'école est un lieu d'échange. Penser par soi-même, c'est accepter de filtrer au tamis de la raison tout ce qui nous a été inculqué quand nous n'étions pas encore en âge de réfléchir.
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Tandis qu’il aspergeait abondamment de white-spirit
cette affligeante logorrhée, Roger se souvenait de cette
voix off qui avait le don de lui mettre les nerfs en pelote,
surtout le ton, plein de componction, à la fois sérieux et
détaché, on imaginait la bouche en cul de poule du type,
quelle époque!
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(...) on sentait tout de suite où il avait puisé l’inspiration. Et il fallait payer la redevance audiovisuelle pour que des loustics nous pondent des âneries pareilles!
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Restait une dernière cochonnerie qu’un artiste avait
peinturlurée sur le linteau de la porte principale, et là, le
type avait mis le paquet. Gonflé, le gars, et puissamment
outillé vu l’ambition du projet. Il lui avait fallu préparer
son coup, emporter une échelle, et opérer en pleine nuit
avec des complices pour surveiller les alentours. Ça représentait un Shadok, une de ces exaspérantes bestioles sévissant dans un scandaleux dessin animé que la RTF diffusait le soir juste après les infos, calamité heureusement interrompue depuis quelques jours. Donc un Shadock coiffé d’un bonnet carré d’universitaire anglais tendait un doigt magistral vers un tableau noir où était dressée la liste des nouvelles matières à enseigner :
Psychocybernétique différentielle et désintégrale, mécanique adéquantique déondulatoire et permanente, épistémologie neurologique casuistique et gastrique, stomatocommunications de masse et techniques libidosexographiques…
Du beau charabia, oui, le mec n’avait certainement pas
trouvé ça tout seul...
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Venu enfin à bout de l’inscription, le concierge s’épongea le front, faisait rudement chaud pour la saison, une température de congés payés. Il ricana en pensant aux marioles de la CGT qui espéraient toucher leur pognon pour les jours de grève. L’espoir fait vivre! En attendant il fallait s’appuyer le boulot des agents de service, tous
absents au bataillon, tous camarades syndiqués, inutile de
préciser. Tas de flemmards !
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– On se demande ce qu’il attend, le Général, pour
envoyer les paras, soupira Roger en serrant plus fort sa
brosse en chiendent
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Heureusement qu’à Van-der-Meersch, on avait encore la paix. L’établissement était fermé. Et bien bouclé. Les anciens savaient ce qu’ils faisaient en construisant ce que les jeunes d’aujourd’hui appelaient avec mépris des «lycées casernes». Quatre bâtiments de trois étages autour d’une cour carrée, une porte cochère en chêne massif aussi robuste qu’un pont-levis de citadelle, des fenêtres sur rue protégées par de solides barreaux, bien malin celui qui saurait s’y faufiler!
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En attendant ils fichaient une sacrée merde.
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– Je prends mes désirs pour des réalités car je crois à la
réalité de mes désirs. Voilà, tout est dit.
– Vaut mieux entendre ça qu’d’être sourd ! avait
répondu le concierge.
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Non contents de tout saloper il fallait en plus qu’ils
s’étourdissent les uns les autres de discours plus ou moins stériles, rabâchant jusqu’à l’ivresse leur lamento revendicateur d’où émergeaient parfois quelques formules amusantes. Roger se souvenait d’un blond tout en longueur –mince comme une ablette – qui l’avait entraîné par le bras en l’appelant «papi» pour lui confier droit dans les yeux la raison de son engagement dans la lutte.
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Les galeries aux voûtes élisabéthaines de la vieille fac
n’avaient pas été mieux traitées que les murs extérieurs,
toutes les surfaces étaient bombées. Des caricatures
criardes alignaient leurs frises grimaçantes où s’exprimait
le rejet épidermique des institutions politiques et sociales
ainsi que de toutes les traditions qu’elles soient familiales,
éducatives, morales, culturelles ou religieuses. Le désir de
nettoyage par le vide s’exprimait paradoxalement par une
surcharge de dessins et une avalanche de mots, comme si
on avait agité les dictionnaires à la manière dont on bat
les cartes avant de les projeter au petit bonheur dans une
terrifiante pulsion anarchique.
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Les braillards campaient à côté de leurs ronéos qui ne chômaient pas elles, rapport aux montagnes de tracts qu’il fallait imprimer pour aller instruire les masses salariales et décréter la révolution permanente. Sans parler des banderoles et des pancartes couvertes de slogans ravageurs et de magnifiques projets d’avenir pour cette société dont il était grand temps de faire un paradis.
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