Citations de Philippe Fontanel (27)
Aucun parent ne devrait avoir à assister aux obsèques de son enfant.
C’est en se concentrant sur des détails en apparence anodins que l’on fait parfois toute la lumière sur une affaire.
En parlant des hommes, mon père m’avait dit : « Évite les cons et les flics ». Je n’ai rien écouté. J’ai épousé un con de flic.
Tout le monde a quelque chose à cacher
Ce qu'il vivait ici depuis trois jours dépassait l'entendement et tout ce qu'il avait connu par le passé. Une énigme aux multiples facettes qui défiait les limites de sa compréhension, plongeant le policier dans un abîme insondable de perplexité.
L'affaire demeurait un défi sans précédent. Jusqu'à ce que chaque pièce du puzzle soit assemblée, il n'aurait point de repos.
On se croirait dans un Escape Game avec une nouvelle énigme à chaque niveau de jeu. Je dois bien avouer que je suis complètement largué.
Mille excuses si je vous ai fait peur, je suis confus. Ce n’était pas mon intention. Encore moins pour passer pour un dragueur de seconde zone. Aussi, je vous propose que l’on redémarre à zéro, fit-il la main sur le cœur, les yeux rieurs.
- Drôle de nom pour un âne. Pourquoi l’avoir baptisé ainsi ?
- un homme politique, de grandes oreilles, petit, excité, ça ne vous rappelle personne ? expliqua le vieil homme d’un œil vif tout en versant le contenu du seau dans les auges.
Eloïse mit une seconde pour comprendre l’allusion et éclata de rire.
Le montagnard ne manquait pas d’humour.
Dans une voiture banalisée, rangée le long du trottoir, le fonctionnaire de police avait ouvert sa Thermos et se versait un café brûlant. Il souffla à la surface avant d’avaler une gorgée. Le café était fort, comme il l’aimait. De quoi resté éveillé jusqu’à la relève au petit matin. Satisfait, il se cala dans le siège et alluma une cigarette. Des volutes de fumée s’échappèrent par la vitre restée ouverte.
Plus loin, tapi dans l’ombre, un individu observait le policier, guettant ses faits et gestes.
Boris raccrocha avant qu’elle n’en vienne inévitablement à parler de Salomé, disparue sans laisser de trace dix ans auparavant.
Salomé qui était aussi la sœur ainée de Charlie.
Jules, je le connais depuis l’école primaire. C’est quelqu’un de discret et pas très bavard de surcroît. Il m’avait fait promettre de ne parler de lui à quiconque. Personne ne devait savoir qu’il était dans le coin car les keufs lui étaient toujours après. Il savait qu’en s’adressant à moi il ne risquait rien. Je n’aime pas beaucoup les poulets... autrement qu’à la broche !
- C’est pour offrir à une amie. Elle a déjà lu plusieurs romans de cet auteur... Quelqu’un de la région, qui vient de sortir son troisième livre... Une femme qui recherche son mari...
- Vous ne m’aidez pas beaucoup. Vous avez le titre peut-être ?
- Je ne m’en souviens pas. Je sais juste que le personnage principal s’appelle Eloïse et que l’intrigue se déroule en Corse mais aussi à Saint-Etienne.
- Mais bien sûr ! Un auteur que nous avons reçu au magasin dernièrement, pour la dédicace de « si tu savais... ».
- C’est ça ! Ca me revient maintenant.
- Ton agression... ce n’était pas hier, c’était il y a longtemps
- Longtemps ? Mais comment, longtemps ?
Lucie s’approchant de la fenêtre et releva le store.
Dehors, le soleil brillait de mille feux. Pas un nuage à l’horizon.
- Un peu plus de sept mois, répondit Lucie en entrouvrant le bâtant. Nous sommes en juillet.
Alex eut alors tout loisir d’observer le journaliste dont lui avait parlé Ted Reese au téléphone. Tout de suite, il avait eu cette sensation d’avoir déjà vu son visage. Cette dégaine, légèrement vouté, mal rasé, les cheveux grisonnants, une cravate mal ajustée sur une chemise qui avait dû un jour être blanche. Tout ça mis bout à bout lui rappelait quelqu’un mais il n’avait su dire qui.
Déjà, Jacky revenait vers lui le bras en l’air et un sourire accroché au coin des lèvres. Cette image fit tilt dans la tête d’Alex. Jacky Léoni ressemblait à Peter Falk, le célèbre inspecteur Columbo de la série télé. A deux détails près toutefois : pas de cigare, ni le traditionnel imperméable.
Ces paroles eurent pour effet de casser l’ambiance. Les sourires disparurent et la bonne humeur s’envola.
-Vous avez du pain sur la planche, non ? aboya-t-il, le regard noir. Alors, au boulot ! La journée n’est pas terminée que je sache !
Le silence revint immédiatement. Baissant la tête, chacun retourna à ses occupations.
– On dirait bien que c’est une carte d’anniversaire. Qui cela peut-il être ? demanda Boris. Ton père, sans doute ?
Le visage de Charlie s’assombrit.
– Il ne l’a jamais fait auparavant, alors il ne va pas commencer aujourd’hui. De toute façon, il est bien trop occupé avec sa nouvelle chérie, dit-elle d’une voix pleine de reproches. Après ce qu’il a fait endurer à maman, il ne fait plus partie de ma vie.
Subitement, un déclic se produisit dans les limbes de son cerveau. Le même que lorsqu’il était sur une enquête. Le même qui lui indiquait qu’il était sur une piste. Mais toujours enlisé dans les brumes de l’alcool, son cerveau peinait à décortiquer les informations.
" C'est dingue ! Il semblerait que votre histoire rejoigne la mienne avec votre mère qui cherchait à en savoir plus sur Laura. Quel lien pouvait-il bien y avoir entre elles deux ? "
" Je veux comprendre pourquoi elle n'a jamais expliqué avec moi ces sujets qu'elle évoque à demi-mot et qui lui tenaient visiblement à cœur "
- C'est très confus.
-C'est le moins qu'on puisse dire et je ne sais pas comment interpréter ce rêve.
Il faudra que je retourne voir le psy qui me suivait à l'époque. Il m'avait prévenu que ma mémoire pouvait revenir par bribes.
Gwendoline avait soudain pâli. Pourvu que ce toubib se trompe.