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Critiques de Philippe Madral (57)
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Une sorcière à la cour

Ce livre est passionnant. L'écriture à la première personne ( le lieutenant de police en charge de l'enquête) offre un angle de vue qui renouvelle totalement la relation de l'Affaire des poisons et permet à l'auteur d'instiller des notations d'une grande finesse humaniste. Sans oublier le suspens du déroulement de l'enquête, mené de main de maître et véritablement captivant. Un grand texte!
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Une sorcière à la cour

Un livre à lire, toutes affaires cessantes! Je me suis régalée
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Une sorcière à la cour

Je tenais tout d’abord à remercier chaleureusement les éditions JC Lattés ainsi que la plateforme Netgalley pour l’envoi de ce service presse numérique.

Si j’aime beaucoup l’Histoire de façon générale, certaines périodes me passionnent plus que d’autres. C’est notamment le cas de la « grande » époque du Roi-Soleil dont les différents aspects me fascinent autant qu’ils me rebutent ! Je ne pouvais donc pas passer à côté d’un roman dont l’intrigue prend place sous son règne. D’autant plus si le sujet traité concerne la fameuse « affaire des poisons ».

J’ai déjà lu «La jeune fille aux oracles », qui s’inspire également de ce fait historique. Le point de vue adopté dans ce titre est celui d’une jeune apprentie voyante recueillie par La Voisin. Point de vue qui diffère totalement de celui choisi par Philippe Madral puisque dans « Une sorcière à la cour », nous allons suivre toute l’enquête via l’œil averti de La Reynie, le premier Lieutenant général de police de Paris, à qui le roi a confié la tâche de démêler le trafic de charmes et de poisons qui pervertit son royaume et sa cour !

Philippe Madral a su trouver les mots justes pour rendre compte de l’ambiance qui devait régner en ces temps-là que ce soit à la cour de Versailles, entre luxe et jeux d’influence, ou dans l’antre de ces « sorcières » dont certaines pratiquaient des messes noires avec sacrifice de nouveau-nés. Il sait de quoi il parle et cela se sent ! J’ai beaucoup aimé tous les détails (qui ne m’ont jamais paru lourds ou de « trop ») que l’auteur nous livre ! Je connaissais déjà la plupart d’entre eux mais comme je vous l’ai déjà dit, tout cela me fascine. Si j’ai apprécié l’intrigue, je conçois toutefois qu’elle ne plaise pas à tout le monde. Le tout est, en effet, assez lent et manque de peps et de dynamisme.

Le roman s’ouvre sur la décapitation de la marquise de Brinvilliers accusée d’avoir empoisonné plusieurs mâles de sa lignée. Aussi odieux que fussent ses crimes, ceux commis par ses victimes ne furent pas moins horribles. De fait, père et frère l’auraient violentée et violée à plusieurs reprises… Son exécution en place public devait servir d’exemple et dissuader le bon peuple de France (du plus humble paysan au plus important pair du royaume) de se prêter à nouveau à de telles ignominies (ce mot ne prenant en compte, évidement, que les empoisonnements, non les atrocités commises sur la marquise elle-même…).

Malheureusement pour notre monarque, ce procès et cette conclusion n’empêchèrent finalement pas, quelques années plus tard, le commerce et l’utilisation des poisons de reprendre de plus belle… Et c’est donc à La Reynie que le roi confia la charge de démanteler ce réseau. Cependant, en fouillant et en perquisitionnant les demeures des « sorcières », La Reynie va mettre au jour des faits bien plus graves que de « simples » messes noires, tel qu’un complot contre le roi…

La Reynie s’adresse au lecteur à la première personne du singulier via un journal dans lequel il retranscrit l’avancée de son enquête étape par étape. S’y mêlent aussi quelques réflexions et anecdotes concernant sa vie de famille et son quotidien. Si j’ai d’abord été surprise par ce choix narratif (je ne sais pas trop bien pourquoi, je m’attendais à un point de vue externe), je l’ai finalement trouvé judicieux et intéressant ! La Reynie est, ici, dépeint comme un lieutenant de police intègre et honnête, qui tente simplement de faire son devoir, fuyant autant que possible les intrigues de cour. Il est, non seulement, contre la torture mais se montre également compréhensif (dans une certaine mesure au vu de son statut) vis-à-vis du sort réservé aux femmes qu’il pourchasse. Au vu de son époque, certaines de ses réflexions sont d’ailleurs assez modernes (il est en cela grandement aiguillé par son épouse, une femme intelligente et perspicace) ! S’il n’est pas exempt de défaut pour autant, c’est un personnage auquel il est difficile de ne pas s’attacher. Je me suis demandée à plusieurs reprises à quel point la description faite par l’auteur de ce personnage était « correcte » d’un point de vue historique. Bien sûr, il y a une part romancée non négligeable mais l’auteur s’est-il basé sur des textes rendant effectivement compte de l’intégrité de ce personnage ou est-ce pure spéculation de sa part ? J’avoue ne pas avoir été vérifier. Dans tous les cas, j’ai apprécié le récit que Philippe Madral nous propose pour ce qu’il est : un roman historique (et non un ouvrage scientifique à visée « objective »).

Beaucoup de personnages gravitent autour de La Reynie : Louis XIV, la reine, Colbert, la Montespan, La Voisin,…et bien d’autres encore. Le personnage de La Voisin est particulièrement bien décrit : une femme pleine d’ambivalences. Une faiseuse d’ange dont le souhait principal était d’aider autant que faire se peut ses condisciples, d’une part. Une « sorcière » qui n’hésitait pas à immoler des nouveau-nés lors de cérémonies macabres, d’autres part.

Entre autres thématiques, l’auteur s’attarde sur le pourquoi de tous ces homicides. Pourquoi les femmes (parce que ce sont la plupart du temps des femmes qui avaient recourt aux poisons et autres filtres) en arrivaient-elles à ces extrémités ? Montrées du doigts et diabolisées, traitées de sorcières et soumises à la question, étaient-elles les seules coupables dans ces affaires ? Comme le dit bien le résumé : à une époque où elles étaient totalement sous la tutelle de leur mari, père, frère,…, face à un homme qui les violentait, quel autre choix leur restait-il ? Souvent, le meurtre était leur seul planche de salut pour retrouver un semblant de liberté et de dignité.

En bref, j’ai, pour ma part, pris grand plaisir à me plonger dans ce récit et à redécouvrir cette affaire des poisons ! Si, vous aussi, vous appréciez cette époque et/ou si vous désirez en apprendre plus sur ce fait historique, je ne peux que vous conseiller ce titre. Par contre, si ce n’est pas déjà votre tasse de thé, je ne suis pas convaincue que commencer par ce roman soit une bonne idée… Vous risquez de trouver le temps long et de déplorer le manque d’action.


Lien : https://leslivresderose.word..
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Une sorcière à la cour

Un récit qui vous tient en haleine et vous fait littéralement vivre à la cour.

On pénètre dans l'intimité parfois sordide des "grands" et "grandes" de cette époque, dissimulée sous les plus beaux atours.

La moralité irréprochable et la bonté du personnage principal tranche peut-être un peu trop sur ce fond de crimes ourdis plus ou moins volontairement dans un contexte de grande violence inter-relationnelle et sociétale.
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Une sorcière à la cour

Un très bon roman centré au travers des mémoires de Nicolas de la Reynie sur l'affaire des poissons mais aussi sur la famille de ce policier d'élite, sur Louis XIV ses courtisans, Versailles ... on ne s'y ennuie pas un instant, un très bon livre
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Une sorcière à la cour

Une sorcière à la cour, de Philippe Madral. (Lattès)



Un très beau livre, très documenté et très bien écrit. Une belle analyse aussi, un regard sur les femmes et des portraits convaincants.

La biographie, ou plus exactement le biographie romancée ici, n'est pas un exercice facile.

Excellente idée d'avoir choisi le point de vue de l'inspecteur La Reynie. Le lecteur suit ce narrateur avec beaucoup d'intérêt et de curiosité sur les chemins d'un roman à la fois historique et policier.

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Une sorcière à la cour

J’ai passé un bon moment de lecture avec Une sorcière à la cour, un roman dans lequel j’ai appris énormément de choses, qui ne manque pas de rythme, mais dont l’écriture m’a laissée quelque peu de marbre.



Je connaissais l’Affaire des Poisons, qui a bouleversé la Cour de Louis XIV, de loin (merci Secrets d’Histoire !), et j’ai pris un grand plaisir, et un immense intérêt, à la découvrir en détails dans ce roman. Non seulement Philippe Madral propose un point de vue très large et complet sur l’affaire, mais il s’évertue à replacer dans le contexte de la Fronde pour l’affaire côté royal, et de la violence envers les femmes pour l’affaire côté populaire. J’ai adoré le recul de l’auteur par rapport à cette affaire, et sa capacité à présenter une multitude de points de vue. Le roman n’est pas sans un petit message féministe qui n’est pas pour me déplaire !



L’Histoire me passionne, et me retrouver en plein coeur de l’Affaire des Poisons, entre la Cour d’un château de Versailles en pleine construction et les bas fonds parisiens, m’a totalement passionnée ! Le personnage principal, La Reynie, lieutenant général de police, est un personnage que je ne connaissais pas du tout et que j’ai pris grand plaisir à découvrir, l’ayant trouvé particulièrement charismatique. Et j’ai adoré rencontrer par son biais Louis XIV, Colbert, Mme de Montespan, ou encore Mme de Maintenon. Des personnages qui ont laissé une certaine image à la prospérité, et qui ici diffère beaucoup de ce que j’ai pu lire à leur sujet… Le rythme du roman est très bon, l’affaire avance bien, et est expliquée de manière très claire.



Le seul petit bémol à ma lecture, fut l’écriture de l’auteur. Je ne peux remettre en cause sa capacité à mener de main de maitre un roman historique, avec une affaire rythmée et une multitude de détails sur la vie quotidienne de l’époque qui sont passionnants et immersifs. Cependant, j’aurais apprécié d’autant plus le roman si l’écriture avait eu plus de punch; je l’ai trouvée ici très factuelle et linéaire, certes efficace et accessible, mais pour ma part, il m’a manqué un peu de profondeur et d’émotions.



Si l’Histoire vous intéresse, je ne peux que vous conseiller Une sorcière à la cour, roman passionnant sur l’Affaire des Poisons !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Une sorcière à la cour

Je ne vais pas m'amuser à résumer cet ouvrage - ce que d'autres ont très bien fait avant moi - mais je veux dire que sa lecture m'a enchantée. Brillant historien, Philippe Madral nous raconte cette histoire hallucinante en se glissant dans la peau de La Reynie, lieutenant général de la police. Il nous montre un personnage attachant, qui certes se soumet à l'autorité du roi, exerce sa fonction avec conscience et efficacité mais laisse aussi percer une grande sensibilité à l'égard de la condition des femmes. C'est un magnifique roman à suspense, populaire, féministe qui s'adresse au plus lettré comme au lecteur débutant, à l'historien confirmé comme à celui qui a boudé ses cours d'histoire. Bonne lecture !
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Une sorcière à la cour

Philippe Madral est un auteur de théâtre et cela se ressent à l'écriture parfaitement scénarisée.

Été 1672, l'affaire des poisons secoue le Tout-Paris. le lieutenant La Reynie est chargé de mettre au clair cette affaire, quitte à bousculer la noblesse en place qui se complaît dans une attitude puérile de totale impunité.

Ces meurtres par empoisonnement vont en effet révéler un complot bien plus vaste qui vise à déstabiliser et même attenter à la vie du roi de France Louis XIV.

Si les pourvoyeuses de poisons, les dénommées "sorcières", sont rapidement mises au cachot, elles ne seront, pour une fois, pas les seules à payer de leur vie, faisant tomber dans le même temps quelques têtes bien connues de la cour.

C'est une enquête que l'on mène, même si on en connaît les aboutissants, et qui révèle en même temps une autre facette de cette histoire.

Car les sorcières ainsi inculpées ne seraient-elles pas finalement les féministes de cette époque ?

Pratiquant les avortements à tour de bras, confectionnant des potions pour guérir les femmes de leurs maux quotidiens et des poisons pour venger leurs amours et les violences dont elles sont victimes de la part d'hommes qui ne pensent qu'au pouvoir et à la domination…

Si vous aimez l'histoire, les intrigues, c'est un savoureux mélange que nous propose Philippe Madral.

Mais attention c'est un régal… empoisonné !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Une sorcière à la cour

Magnifique roman où l'on suit l'affaire des poisons à travers les yeux du premier flic de France, Nicolas De la Reynie, surnommé "L'Araignée" par la pègre de l'époque. Le style de Philippe Madral est aérien, fluide, et nous emmène dans une enquête passionnante à travers les dédales et intrigues de la cour de Louis XIV. J'ai adoré, et j'ai hâte de découvrir d'autres romans de cet écrivain!
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Une sorcière à la cour

Magnifique roman historique, un vrai suspens policier, qui reprend d'une façon totalement originale la fameuse "affaire des poisons" sous Louis XIV, c'est à dire racontée par La Reynie, le lieutenant général de police chargé par le roi de résoudre cette affaire, dans son journal retrouvé après sa mort (journal écrite bien sûr d'une façon magistrale par Philippe Madral, dans un style à la fois fluide, limpide, et crédible pour l'époque).

Je ne rajouterai pas plus sur l'intrigue, passionnante (je n'ai pas pu lâcher le livre !), et invite les lecteurs à lire les quelques critiques qui suivent, fort bien écrites avec lesquelles je suis tout à fait d'accord.

Roman à lire sans hésitation. Je sais déjà que je vais l'offrir à tous mes proches pour les fêtes !
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Une sorcière à la cour

Une sorcière à la Cour retrace dans 400 pages, 30 ans de vie et d’intrigue à la Cour du Roi Soleil. Philippe Madral crée une histoire dans l’histoire et se base sur des faits réels pour développer les Mémoires d’un homme qui fut connu dans le monde pour sa droiture et son sens du devoir, Nicolas de La Reynie...



La chronique complète de cet ouvrage en cliquant sur le lien vers Songe !
Lien : https://songedunenuitdete.co..
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Une sorcière à la cour

Je ne cache absolument pas le fait que je suis une fan de cette période historique. J’ai toujours adoré le faste du château de Versailles et ce roi qui a gouverné la France d’une main de maître. Bons ou mauvais choix, peu m’importe. Ce n’est pas tant la politique qui me plait dans cette période, c’est plutôt les valeurs qu’incarne ce personnage et la cour qui l’entoure. Entre intrigue, complot, trahisons, amours et amitiés, on ne s’ennuie pas une seule minute !



S’il y a bien une affaire que j’apprécie plus que les autres dans le règne de Louis XIV, c’est bien l’affaire des poisons ! J’ai toujours adoré La Voisin, La Bosse et toutes celles qui ont bercés cette affaire. Lorsque j’ai vu ce roman, je n’ai pas pu résister et j’ai eu raison ! Quelle affaire, quelle histoire, quel roman !



On va suivre cette affaire via les yeux de notre cher Gabriel Nicolas de La Reynie qui est le premier Lieutenant Général de Paris. Il va être en charge de cette « affaire des poisons » qui mettra à mal les petites gens mais aussi les plus nobles, les plus proches du roi. Cette histoire va faire du bruit pendant plusieurs années.



On touche donc au personnel : on est dans l’intimité de Louis XIV : on discute avec Colbert et Louvois mais aussi avec la Monstespan et la Des Œillets. On va aussi dans les auberges, dans les petites rues noires de Paris où l’odeur est insupportable. J’approuve le choix de l’auteur : prendre La Reynie comme personnage principal de l’intrigue et de l’enquête est une idée de génie ! Qui de mieux placé que lui pour nous raconter les enquêtes ? Les interrogatoires ? Les mises à mort ? Les discussions personnelles avec le roi ? Les ministres ? Bref, vous l’aurez compris, on est dans le vif du sujet et j’ai adoré.





Gabriel Nicolas de La Reynie ou l’honnêteté et la morale à l’état pur





Voilà un homme qui a de sacrées valeurs et qui n’a pas peur de dire ce qu’il pense. Même au roi. Même si Louis XIV peut être exécrable, il sait qu’avec La Reynie, il n’aura pas de souci. Il déteste ces interrogatoires où la torture est reine : rien de bon ne sort de la bouche des suspects qui parlent sous le joug de la terreur de mourir noyé ou torturé. Gabriel Nicolas de La Reynie est un homme juste et moral. Il veut toujours comprendre et avoir la certitude des choses qu’il avance par des preuves physiques et non des aveux sous la torture. J’adore voir que dans cette période, il y a encore des gens qui ne profitent pas de leur pouvoir ni de leur situation.



Tout au long de la lecture, on vogue entre la vie professionnelle de ce personnage et sa vie privée : sa femme et ses enfants sont présents. On vit avec lui des dîners mondains, des dîners de famille, des moments volés qui humanisent encore plus le lieutenant général de Police.







Le fond historique





Philippe Madral fait fort ! Il suffit de jeter un œil à la bibliographie pour être scotché. Le travail en amont a dû être colossal. C’est très plaisant. Je tenais à féliciter l’auteur pour le roman de qualité qu’il nous offre et pour ses recherches pointilleuses pour nous offrir une enquête basée sur les mémoires de La Reynie, personnage souvent oublié dans les manuels d’histoire. Son rôle dans l’affaire des poisons est souvent notifié mais sans plus. Ici, on s’intéresse vraiment au personnage.



Le contexte historique est bien présent. Au-delà de l’intrigue des poisons, on se retrouve dans les villes de France où les gens crèvent de faim, où travailler est difficile. On parle des guerres, des conflits, de Guillaume d’Orange aussi. On a vraiment tout ce contexte historique qui se tisse autour de notre intrigue principale. Cela renforce encore un peu plus la véracité des propos avancés par l’auteur.



L’affaire des poisons va soulever une question importante : la place de la femme. En effet, tout au long de sa vie, la femme qui est née à cette époque est sous le joug d’un homme : son père pour commencer puis son mari. On la force à rester à la maison, à enfanter, à materner. Si cela n’est pas son destin, elle finit dans la rue à la merci d’hommes peu convenables et fréquentables. Une femme ne peut avoir de droit sur son corps ou son esprit. On se rend aussi rapidement compte qu’une fois au pouvoir, les femmes font tout pour y rester, on peut ainsi citer la fameuse Madame de Monstespan qui, avec son physique généreux et son esprit mordant, atteint des sommets en devenant la maitresse officielle du roi. On est aussi spectateur de sa descente aux enfers en étant répudiée après avoir pratiqué des messes noires pour garder l’amour du roi. Des femmes comme Mademoiselle de Fontange devient aussi une femme à abattre : devenue maitresse du roi, elle devient une femme qui regarde les gens moins riches qu’elle de haut, elle devient vindicative et méchante. Le pouvoir rend les gens fous.



On est encerclé par les sorcières mais aussi les diseuses de bonne aventure. La Bosse et La Voisin restent des noms tristement célèbres. Entre messes noires, arsenic, onguent, égorgements de nouveaux nés, elles deviennent les sorcières du règne de Louis XIV.





La plume de l’auteur



Je ne connaissais pas Philippe Madral ni sa plume, je suis ravie que cela soit chose faite ! C’est vraiment une plume agréable, qui maîtrise son sujet à la perfection. Pointilleuse et pleine de détails, on se retrouve vraiment dans une enquête historique qui est exceptionnelle. Bravo.
Lien : https://satinesbooks.wordpre..
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L'Espion du Pape

L'intrigue, il faut bien le dire ne m'a pas scotché. Tout est déjà vu ou déjà lu : les personnages sont caricaturaux, les gentils, les méchants -pas tous de la même religion, ce serait trop facile !-, les amours naissantes puis contrariées, puis repartantes...

Ceci étant, malgré tout, je ne me suis pas ennuyé, parce que le contexte m'est particulièrement intéressant. Depuis, longtemps, je souhaite m'informer plus avant sur les Cathares, leur religion, leurs dogmes et le véritable génocide dont ils ont été les victimes. Par manque d'initiative personnelle et manque d'avoir trouvé le bon ouvrage, je n'avais jamais réalisé ce souhait. Et bien, c'est maintenant fait, grâce à ce livre vraiment très bien documenté et très précis. Il m'a permis d'apprendre ou de revoir plein de choses sur cette religion, sur la manière de vivre à cette époque, dans ce comté.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
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L'Espion du Pape

Avec leur parcours professionnel, ces deux écrivains ne pouvaient nous fournir qu'un livre très précis d'un point de vue historique. Leur tour de force est de réussir à conjuguer à la perfection cette précision historique et la fiction romanesque qui se déroule au fil des pages.



Nombreux sont les exemples d'événements évoqués dans le livre et dont j'ai retrouvé une trace dans les textes historiques, renforçant le réalisme de ce roman historique d'espionnage. Côté fiction, les auteurs ont su marier les recettes pour en faire un excellent roman estival, entre Histoire et romance. Cependant, les personnages sont un peu simplistes dans leur description, un peu caricaturaux, les gentils très gentils et les méchants très méchants...



Écrit dans un style fluide, enrichi par d'"anecdotes" historiques véridiques, assaisonné d'une pointe de chevalerie, L'espion du pape nous entraîne à la veille de la croisade contre les cathares dans un roman à savourer sous le parasol.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Une sorcière à la cour

J’ai trouvé le début de l’histoire palpitante car nous suivont Nicolas De Reynie dans son enquête des empoinneuses où il doit faire des rapports au Roi Louis XIV. Ces moments de discutions privilégiées nous feront passer par la construction du château château de Versailles ou encore par les moments vécus du roi avec Molière.



Mais passé les 50 pages, plus rien... l'enquête est juste une enquête, pas de récit punchy ou d’intrigue à tenir en haleine... Alors oui, dans ”Les Sorcières de Pendle” il n’y avait pas d’action non plus mais je m’étais attachée aux personnages alors qu’ici, aucunes accroches... ou si, pour les femmes traqués que pour l’enquêteur !



Malgré le fait que l’histoire soit vrai (car j'ai jeté un œil à wiki pour voir l’histoire des empoisonneuses au temps de Louis XIV), ce qui en fait un fait historique, malgré le récit qui dénonce la condition de la femme à cette époque (violence, viol commis pour leur mari, leur père, leur frère...) je n’ai pas été passionnée...
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L'Espion du Pape

Le pape envoie un espion pour tenter de limiter la montée de l'hérésie Cathare et reprendre le contrôle de la situation afin d'éviter une croisade contre ces Cathares.

Cet espion sera ainsi confronté en particulier à une confrérie d'extrémistes catholiques qui mettent le feu aux poudres.



Ce roman, même s'il se lit assez agréablement, ne m'a franchement pas emballé. L'intrigue est moyenne, courte et plutôt convenue. Les personnages sont sans grand intérêt excepté par de rares moments les réflexions du personnage principal.

Fait assez rare chez moi, je ne suis jamais vraiment rentré dans l'histoire.



J'ai lu ce livre avec comme but principal de prendre de manière agréable quelques débuts informations sur les cathares, ce point est lui réussi, le contexte étant convenablement abordé.



Je regrette par contre un message du récit un peu trop poussé et clair vers l'athéisme, j'aurai aimé un peu plus de complexité.



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