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Citations de Philippe Muray (532)


Entre la passion du bien-être et la défense des bonnes mœurs, existe un lien direct, logique, comme entre le plaisir et le jeu qui en sont les antagonistes.
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Sans entraide, pas de communication, et sans menaces, pas d’entraide ; on prendra donc soin de monter en épingle, dans tous les domaines, celles qui subsistent.
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De l’hitlérisation de la planète à sa disneysation contemporaine, il n’y a que la violence qui est tombée ; et encore, pas pour tout le monde.
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Nous en avons fait. Nous en ferons d’autres. Mais notre plus gros défaut, notre pire tare à vrai dire, notre vice épouvantable, c’est de ne jamais aller jusqu’au bout. Voilà notre immoralité. Nous chipotons dans les pourtours, nous prenons des mesures, votons des lois, nous lançons des tas d’opérations coup de poing dans tous les sens, pour n’importe quoi, n’importe quand, et puis tout s’oublie, tout se dissout.
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Les médias ne diffusent que ce qui relève du Bien parce qu’ils veulent nous imposer l’idée qu’ils sont le Bien lui-même enfin complet, réalisé. Les réseaux hertziens, d’ailleurs, pourraient-ils véhiculer autre chose que des débats édifiants ? Et qu’y a-t-il d’autre, en ce monde, aujourd’hui, qu’y a-t-il d’encore vivant, sinon les réseaux hertziens ?
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Il serait vain d’incriminer le Spectacle sans clouer les spectateurs au même pilori. La plus belle fille du monde ne peut donner que les caresses dont on la couvre. Le Spectacle ne peut offrir que ce qu’il trouve chez ceux qui le désirent. Et le Consensus, au fond des choses, n’est qu’un autre nom pour « servitude ».
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le Bien a vraiment tout envahi ; un Bien un peu spécial, évidemment, ce qui complique encore les choses. Une Vertu de mascarade ; ou plutôt, plus justement, ce qui reste de la Vertu quand la virulence du Vice a cessé de l’asticoter. Ce Bien réchauffé, ce Bien en revival que j’évoque est un peu à l’ « Être infiniment bon » de la théologie ce qu’un quartier réhabilité est à un quartier d’autrefois, construit lentement, rassemblé patiemment, au gré des siècles et des hasards ; ou une cochonnerie d’« espace arboré » à de bons vieux arbres normaux, poussés n’importe comment, sans rien demander à personne ; ou encore, si on préfère, une liste de best-sellers de maintenant à l’histoire de la littérature.
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C’est rassurant, de revivre des affaires qui ont déjà été réglées.
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Il ne suffit pas d’être bénisseur jusqu’à l’os, il faut d’abord avoir l’air, à chaque instant, de découvrir la Lune des Bienfaits. Penser « juste » est une sorte de science. Penser « juste », c’est penser bien, mais avec assez de virulence apparente pour que l’auditeur ou le lecteur ait l’impression que vous pensez seul, et surtout très périlleusement, contre de terribles ennemis, avec un courage inégalable.
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Le Bien a toujours eu besoin du Mal, mais aujourd’hui plus que jamais. Le faux Bien a besoin d’épouvantails ; moins pour les liquider, d’ailleurs, que pour anéantir, à travers eux ou au-delà d’eux, ce qu’il pourrait rester encore, de par le monde, d’irrégularités inquiétantes, d’exceptions, de bizarreries insupportables, enfin les vrais dangers qui le menacent, quoique l’on n’en parle jamais.
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Le Bien remplace très avantageusement le Mal, mais à l’unique condition que l’on continue à dire, et à faire dire, que le Mal n’a jamais été aussi menaçant, aussi épouvantable, paralysant ; et que ce soit filmé, prouvé, refilmé, télévisé et encore retélévisé.
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Le Bien est la vieillesse du monde, l’interminable troisième âge de la planète.
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Tout fane avant d’éclore, fripe, s’étiole.
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L’Histoire ne s’accélère pas, comme on le prétend, elle galope de plus en plus vite dans le déjà-vu le plus domestiqué, le déjà-pensé le plus somnambule. Nous sommes si fragiles qu’on nous ménage.
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Le doute est devenu une maladie.
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 Qu’il est glorieux d’ouvrir une nouvelle carrière, et de paraître tout à coup dans le monde savant, un livre de découvertes à la main, comme une comète inattendue étincelle dans l’espace ! 
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Le Bien a couru, il a cavalé, il s’est précipité. Il a touché son but, atteint son désir. Et il est en passe de réaliser ce qu’aucune institution, aucun pouvoir, aucun terrorisme du passé, aucune police, aucune armée n’étaient jamais parvenus à obtenir : l’adhésion spontanée de presque tous à l’intérêt général, c’est-à-dire l’oubli enthousiaste par chacun de ses intérêts particuliers, et même le sacrifice de ceux-ci.
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Le Bien a trimé. Il a bien bossé. D’avance, il stérilise toutes les velléités d’objections, toutes les subversions, toutes les contestations qui pourraient s’élever.
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