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Citations de Philippe Pollet-Villard (50)


Anne-Angèle, à voir la fillette manger tristement, cherche à la rassurer en lui vantant les vertus d’un bon séjour à la campagne. La qualité de l’air, de la nourriture, des contacts humains, qui ne sont pas à mettre dans la balance avec les risques encourus, lorsqu’une guerre tire à sa fin, à vouloir demeurer dans les capitales que l’assaillant, vexé, détruit presque toujours en premier. Anne-Angèle est tentée de raconter à Marie comment se terminent toutes ces sales guerres et comme il leur semblera judicieux, dans quelques semaines, d’avoir fait le choix de s’installer ici ...
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Dans un voyage ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout. Les détours.Rem à cette époque de son existence avait besoin d'effectuer des détours.
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Matesson, avant de partir à Verdun, avait de beaux yeux bleu ciel et que, lorsqu’il en était revenu à moitié débile, son regard s'était voilé d'un gris orageux, qui est aussi la couleur de la poudre à canon.
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Mais ce qui frappe avant tout l'enfant, c'est le regard noir de ces dames. Des pupilles qui vous fixent telles deux billes de plomb engagées dans le barillet d'une arme de chair.
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Ce danger-là est en train de débarquer sur les côtes de Normandie.

Il ne parle pas allemand, mais américain.

Malesson demande à Marie si elle sait comment se comportent les Américains ?
Bien sûr, elle l'ignore.
Eh bien, eux ne rigolent pas. Ils ne rigolent pas parce que ce sont des sauvages dont les principaux loisirs consistent à s'entrainer à tirer sur des bouteilles vides ou à chevaucher des taureaux dont ils nouent les testicules d'un tour de corde pour les rendre fous de douleur.
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Comment font les arbres pour supporter les humains depuis si longtemps ? Comment cet arbre a-t-il réussi à pousser aussi droit en voyant s'agitant sous ses branches tant et tant de générations de petits tordus ?
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La famille, pense-t-elle, c'est comme Dieu : en priant, on finit par être convaincu de son existence même si on ne l'a jamais vu.
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Elle avait effectivement remarqué les fesses blanches du vieillard les traces de piqûres ratées laissées par sa défunte sœur. Presque autant de cratères qu'à Verdun au lendemain de la mère de toutes les batailles. Un vrai désastre, Mathilde n'aura jamais été douée pour les travaux manuels, elle était drôle et sympathique, c'est sûr mais tellement maladroite.
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Elle voudrait rassurer son chat, mais elle s'abstient car elle sait mieux que quiconque qu'il ne faut rien promettre à un être abandonné.
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Depuis toujours,les gens se moquent de connaître la vérité.Mentir fait partie du voyage,absolument.
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Les gens qui ne possèdent rien éprouvent moins de difficulté à retrouver les chemins de la liberté,c'est un fait.
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Nous en étions là, comme les riches, à attendre de devoir mourir de quelque chose. Mourir de plaisir n'existe pas, ca ne tue jamais suffisamment.
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J'avais maintenant repris ma place préférée tout au fond de la classe, côté gauche du radiateur. Dans cette partie là-du monde, on ne parlait plus du tout d'avenir. Le mot n'existait plus. Il semblait s'être dissous. Mes notes trimestrielles plafonnaient à nouveaux aux alentours de zéro, ce chiffre rond englobant le reste des possibilités tel l'ensemble des astres dans la galaxie.
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Méfie toi des hommes, Marie, surtout quand il leur prend des envies d'héroïsme. Dans ces moments là, ils se regardent comme s'ils étaient des acteurs de cinéma. Et dans ces petits films sordides qu'ils se font dans leur tête, nous les femmes, n'avons pas d'autre choix que de faire semblant de les trouver formidables et d'applaudir : avant de les ramasser tout cassés à la fin....
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Il est des moments comme ça où le bonheur des autres passe par le souci du vôtre. Il faut savoir laisser faire, ne pas contrarier ce mouvement naturel de la satisfaction.
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Oui, je m’en souviens, j’étais content, je ne ratais jamais une occasion de faire chier le monde, je ne ratais jamais une occasion de me blesser ostensiblement. Je rentrais souvent chez moi, la gueule pleine de sang comme on rentre du travail : recroquevillé, studieux, éreinté, parce que j’avais sauté d’une fenêtre et qu’en retombant, ma tête avait tapé sur l’os du genou et que je m’étais déchiré la paupière. Ainsi, je rentrais chez moi en hurlant, l’oeil ouvert, sanguinolent. Ou la main. Oui la main, par exemple, entièrement brûlée, la main, parce que j’avais le feu à un bidon de vernis usagé aux abords de la Fabrique de Souvenirs. Là-bas, je m’en souviens, en bordure de bois à l’angle du préau, face au bâtiment blanc de l’emballage, un feu brûlait constamment dans la cour. Un véritable brasier, un véritable feu. C’était une véritable aubaine ce feu, parce que j’adorais ça, moi, faire du feu. Je me comportais avec le feu comme un enfant, je veux dire, comme on se comporte avec un petit enfant, j’entretenais avec lui une relation quasi-maternelle. J’aimais souffler sur les braises. Ce feu, cette matière-flamme, je lui donnais naissance, je lui fabriquais des cabanes, je m’en souviens, des amalgames de branches, des nids de brindilles, de la poussière de bois, et le feu prenait, généreusement, infiniment, tout. Le feu prenait.
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Marie commence à bien connaître le genre humain. Rien n'est gratuit, tout a un prix. Elle ne veut plus rien devoir à personne. Si elle donne quelque chose, c'est avec le cœur uniquement. Parce que donner normalement, c'est ça.
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Réfléchir amplifie le mal, réfléchir est une activité de bourgeois neurasthénique, réfléchir anéantit les forces physiques de l'être humain. Finalement, réfléchir ne sert à rien, voilà exactement ce que pense l'infirmière qui presque aussitôt, donc, s'interdit d'y songer.
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Il avait senti,effleurant son corps,le bonheur léger de ces années où rien ne comptait plus que savoir apprivoiser et tenir devant soi un rêve.
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Rem avait éprouvé une dernière fois la peur.Celle de devoir assumer les conséquences d'un travail effectué en totale immersion dans le mécanisme de sa mémoire.Engagé dans cette longue dérive méditative miette après miette^point après point,collage après collage, Rem était venu à bout de sa machine à penser.
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