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EAN : 9782290003282
314 pages
J'ai lu (18/01/2008)
3.44/5   25 notes
Résumé :
«Petit à petit, c'est devenu clair pour tout le monde, y compris pour mon père, que j'étais devenu un gangster. Avec Bruno et Gros Marc nous vivions ainsi, dans la superficie des comptoirs en évitant toujours l'obscurité des coffres. Nous étions au sens propre du mot des saltimbanques, parce qu'en italien, salto in banco c'est l'art de sauter sur un banc, et qu'en Italie, un même mot désigne depuis toujours un banc et un comptoir. Nous étions donc des saltimbanques,... >Voir plus
Que lire après L'homme qui marchait avec une balle dans la têteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Avec ce premier roman Philippe Pollet-Villard par ailleurs scénariste et cinéaste, réussit à nous cueillir avec cette histoire d'un petit caid qui vit avec une balle dans le crane depuis un holp up manqué. Pollet-Villard s'amuse avec ce personnage irréel, embarqué dans des aventures mélangeant gravité et humour. On se prend d'affection pour ce Jean-Pierre devenu une sorte de philosophe- gangster qui passe sa vie entre des séjours en prison et à monter des projets qui l'oblige à vivre constamment en cavale. Car le récit est franchement drôle, absurde ou attachant, et pour une première sans en avoir l'air "L'homme qui marchait avec une balle dans la tête" nous touche durablement. Une jolie découverte.
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Jean Pierre vit dans le XIIIème arrondissement de Paris, dans une famille italienne composée d'un père maçon, bosseur et absent, une mère, maitre verrière, de Virgile, enfant différent, qui vit dans son monde ainsi que de Mylène, la fille de la maison.
Très jeune Jean Pierre suit le chemin de la facilité, plutôt marginal il vit dans l'illusion d'une vie rêvée, facile et rentre dans une bande de malfrats. Bientôt il participe à de nombreux cambriolages, l'argent coule à flot mais ils en veulent toujours plus et c'est ainsi que, un jour d'attentat, où ils ont dévalisé deux bureaux de poste, après avoir franchi sans problème deux barrages, ils se font arrêter au troisième...
Il va se retrouver avec une balle dans la tête et en prison à Fresnes pour de nombreuses années... Prison dont il s'évadera six mois avant sa libération, après le choc de sa vie : le décès de sa mère.
Suit alors une vie de cavale durant laquelle il rencontrera Elisabeth... Mais cette vie là n'est pas un long fleuve tranquille !...

Après avoir lu L'enfant-mouche, j'avais très envie de lire d'autres textes de Philippe Pollet Villard, et soudain je découvre dans ma bibliothèque ce titre acheté vraisemblablement à sa sortie et non lu...
Ce premier roman est surprenant par son style incisif dur et tendre à la fois. L'histoire tragicomique semble des plus loufoques, le rythme à la fois lent et soutenu emporte le lecteur derrière ce doux voleur en cavale...
Se déroule alors un scénario improbable qui rappelle un peu celui de "Pierrot le fou", excellent film avec Belmondo, et qui rappelle surtout que même un gangster est avant tout un humain.
Très bon moment de lecture.
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(...)
Je peux vous dire que son premier roman, L'homme qui marchait avec une balle dans la tête m'avait alors vraiment marqué : si je me souviens bien, c'était le roman de la rentrée littéraire 2006 qui m'avait le plus touché. Il faut dire que, bien que Philippe Pollet-Villard soit déjà depuis longtemps familiarisé avec l'écriture de par son métier de scénariste, la maturité littéraire de ce premier roman m'avait impressionnée !

Cette histoire lui a été inspirée par sa rencontre avec un homme étonnant : un ancien gangster (avec une balle dans la tête) ! Il a choisi d'en faire un roman ...
On suit donc Jean-Pierre, de l'enfance à la maturité, au gré de ses amitiés, de ses amours, de ses casses et ses cavales. Des déambulations nimbées de l'ambiance très particulière des réflexions d'un homme qui cherche un sens à sa vie. La vie extraordinaire d'un homme ordinaire, surtout faite de rencontres : son ami d'enfance qui deviendra commissaire (son meilleur ennemi ...), les frères manouches rencontrés en prison, les femmes qui ont compté ... Et il est incroyable de voir combien ces individus sont tous extraordinairement attachants, parfois loufoques mais jamais pathétiques. Et tout cela grâce à la grande subtilité de l'écriture de Philippe Pollet-Villard.
(...)

http://librairepassion.blog.ouestjob.com/index.php/post/2008/02/26/Un-oscar-pour-Philippe-Pollet-Villard
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Très belle écriture
c'est le 1er bouquin du réalisateur primé aux oscars 2008 et césar 2008 pour son court métrage "le Mozart des pickpockets"
Ce livre là est de la même trempe : l'underground de nos sociétés, c'est à dire : les marginaux de la petite délinquance.
Ce livre parle des choix qui marquent à vie, vie qui a bien du mal à oublier les errances du passé.
L'auteur illustre ce thème, dans une préface déjà excellent, en parlant du manège de la vie : dès notre plus jeune age, l'auteur relève notre capacité, avant de monter dans le manège, à choisir entre le cheval, le carrosse, ou bien la moto. Toute notre vie dépendra de cette capacité, ou non, à bien choisir, et à les assumer.
Livre très bon, donc.
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En marge des prix littéraires de la rentrée, voici un "premier roman" qui était recommandé par de nombreux blogs et certains magazines.
L'homme qui marchait avec une balle dans la tête, de Philippe Pollet-Villard, nous raconte l'errance d'un petit braqueur de seconde zone, depuis son enfance d'immigré italien dans le XIII° à Paris, jusqu'à sa sortie de prison.
Une douce histoire, même si l'on y vole beaucoup et tue un peu, pleine de poésie loufoque, à l'image de cet homme qui finira par aller avec une balle dans la tête. Les effets de style sont parfois un peu trop appuyés (notamment dans la seconde partie du livre) mais voilà quand même un roman prometteur ...
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
[...] Elle aimait prononcer ce mot-là : fille de joie, et je ne crois pas qu'elle mettait une fonction particulière derrière ce terme, c'était juste l'image d'une fille légère, joyeuse. Ca devait exister quelque part, une sorte de femme qui lève ses jupons en chantant. C'était la poésie de Toulouse-Lautrec et le gangster idéal devait être pour elle, ma mère, une sorte d'Aristide Bruant, un homme toujours pressé avec un grand chapeau et une écharpe rouge nouée autour du cou.
[...] Tout ce qui coûtait cher nous intéressait. Il fallait consumer cet argent, lui faire payer violemment, le pulvériser, parce que le moment qui nous plaisait le plus était justement celui où nous sentions que l'argent viendrait à manquer. Nous aimions ça comme le bord d'une falaise.
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Petit à petit, c'est devenu clair pour tout le monde, y compris pour mon père, que j'étais devenu un gangster. Avec Bruno et Gros Marc nous vivions ainsi, dans la superficie des comptoirs en évitant toujours l'obscurité des coffres. Nous étions au sens propre du mot des saltimbanques, parce qu'en italien, salto in banco c'est l'art de sauter sur un banc, et qu'en Italie, un même mot désigne depuis toujours un banc et un comptoir. Nous étions donc des saltimbanques, très sûrs de notre numéro, et nous ne faisions pas la quête.
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Au départ on a le choix : le petit camion de pompiers, le cheval noir, le cheval rouge, l’avion, la fusée, la diligence, le cochon qui vole, le dragon, l’hélicoptère, ça tourne et ça ne s’arrête pas. Dans ce grand manège, il y a des enfants qui prennent tout de suite leur place, par exemple sur le petit cheval, après ils ne changeront plus jamais, leur vie, ce sera toujours le petit cheval. Ils n’auront rien essayé d’autre et même pire, ils n’auront jamais vu le petit camion de pompiers qui roulait juste à côté du petit cheval, ni la fusée qui clignote. Quand on parlera d’eux, ce sera le « petit cheval » par-ci, le « petit cheval » par-là et ils seront très contents comme ça. Plus tard on dira : il a toujours su ce qu’il voulait, il était né pour ça, son petit cheval, sa petite vie, son petit tour de manège toujours pareil. Ils croiront qu’ils ont choisi, alors qu’ils n’ont rien choisi du tout et rien vu non plus de ce qu’ils auraient pu voir et surtout rien compris au grand bastringue qui tourne dessous, de comment ça fonctionne dans les rouages tout en bas. Dans la graisse qui fume. Le grand panorama du monde en dessous. Les bas-fonds.
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Nous en étions là, comme les riches, à attendre de devoir mourir de quelque chose. Mourir de plaisir n'existe pas, ca ne tue jamais suffisamment.
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On est restés amis longtemps, cul posé sur ce mur, cette sorte de muret, pieds battant dans le vide. Les années sont passées et puis un jour, il est devenu inspecteur de police et puis encore plus tard commissaire-divisionnaire. Ce n’était pas tout à fait le même chemin. C’est toujours mon ami. Maintenant il est à la retraite, il habite avec deux chiens dans la forêt de Chantilly. Je ne me rappelle plus le nom de ses chiens. Ma mémoire est abîmée. Je ne sais plus quoi faire de ces souvenirs. Je n’en finis pas de recevoir des lettres de lui, mais dans ces lettres, je ne retrouve rien de ce qui faisait de lui l’enfant-poète. Au point de départ, il y avait ce dont on rêvait. Il reste ce que nous sommes devenus, pas de regrets, chacun son petit cheval, mais pas chevauché pareil.
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Videos de Philippe Pollet-Villard (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Pollet-Villard
© Vidéo : Basil Pollet-Villard et montée par Jean-Nicolas Deniau.
Philippe Pollet-Villard Le naufrage de Stanislas Lorsque le moteur de son chalutier prend feu, Stanislas Warliss, marin pêcheur en bout de course, cherche à financer la réparation de son bateau en prenant part à des détournements de marchandises sur les camions de fret. Et cela au nez et à la barbe de ses fils gendarmes, avec lesquels il n'a jamais eu beaucoup d'affinités. Mais un jour, l'arnaque tourne mal. Il récupère un colis dans lequel s'est caché Opiyo, un enfant africain clandestin. Stanislas n'a d'autre choix que de tout révéler à sa femme, faisant d'elle sa complice. Ils sont loin d'imaginer que cette rencontre sera le point de départ d'une incroyable aventure humaine qui mènera Stanislas aux frontières du rêve et lui permettra enfin d'élucider une ancienne et douloureuse énigme. Philippe Pollet-Villard signe avec ce nouveau roman une fable sociale contemporaine haletante où se mêlent drame, sentiments et humour.
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