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3.79/5 (sur 116 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Albi , 1960
Biographie :

Une littérature qui, forcément, ne peut plaire à tous... bien loin de la littérature Coca-Cola, de grande consommation. Chaque livre, à des degrés divers, est une expérience, une épreuve, un défi, à la fois pour l'auteur et pour le lecteur. Malmener et transgresser les genres établis, travailler la langue comme un sculpteur travaille la matière, traiter le lecteur en partenaire actif et non en consommateur passif, tels sont certains des principes majeurs de la démarche littéraire engagée.

2007 "Lettres de Shandili suivies du Devîsadangei" (nouvelles et poésie)
2014 "Le soir, Lilith" (roman)
2016 "Non loi de l'Alitani" (poésie)
2020 "Le Scénar" (roman)
2021 "Karmina Vltima" (narration poétique)
2022 "canto humilde / humble chant" (poésie)

Coauteur du manuel scolaire Lettres Noires, publié en 2013 au Gabon.

Participation à divers ouvrages collectifs :
- "Voces en primera línea" (Ediciones El Silencio, Colombie)
- "Chroniques au temps du coronavirus" (Khal Torabully, Editions Mindset)

Publications en revues : Revue du Tarn, Cahiers du Soleil, Cahiers de Saint Germain des Prés, Hélas !.

Publications en tant que journaliste culturel : Nouvelle Revue de l'Inde, site internet Indes réunionnaises...

Site internet officiel : www.philippepratx.net
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Extraits de Karmina Vltima mis en voix par Béatrice Machet.


Citations et extraits (123) Voir plus Ajouter une citation
Lilith a peur de se cogner la tête au ciel dont elle s'approche, elle a peur que la lave bleue du ciel emplisse sa bouche et l'étrangle, elle a peur de ne pas savoir l'avaler sans mâcher, sans en détruire l'essence pure et fragile. Elle a peur mais elle vibre tout entière de joie. A présent les lacs ne reflètent plus que le ciel. Et à présent il n'y a plus de lacs. Seulement l'immensité verticale d'un crépuscule qui n'est pas humain et qui n'est pas terrestre. Cela fait peur aussi : ne plus voir son reflet dans l'eau douce des lacs ; mais cela, Lilith, te fait aussi tout entière vibrer de joie.
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La fin d'un printemps n'est jamais une fin. C'est une jeunesse du temps, une jeunesse du ciel, qui se prolonge et qui promet des lendemains plus beaux encore.
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Chanson triste

La musique est douce et les fleurs sont tressées,
Le soleil se lève sur une belle journée.
Pendant toute la nuit les lumières ont brillé ;
La chambre et le lit sont si parfumés.

Famille et amis sont ici rassemblés.
Souvenirs, murmures et gestes feutrés...
Dehors, les enfants se sont mis à jouer ;
On entend des rires sous les cerisiers.

Refrain
Ton sourire est tendre, éternel,
Tes beaux yeux, noirs comme le ciel.
L'orage s'en va vers le nord,
On dirait juste que tu dors...

Toutes tes photos, ta robe de mariée,
Tout est à sa place, tout est bien rangé,
Sur la nappe blanche de la salle à manger,
La viande et le vin, mais je n'ai rien touché.

Ce soir à six heures tout sera terminé.
Je resterai seul au milieu des regrets.
J'éteindrai les lampes, je m'allongerai.
Et demain la vie doit continuer.

Refrain
Ton sourire est tendre, éternel,
Tes beaux yeux, noirs comme le ciel.
L'orage s'en va vers le nord,
On dirait juste que tu dors...

La chambre et le lit sont si parfumés
Le soleil se lève sur une belle journée.
J'ai pris mon café, il faut bien se forcer.
La musique est triste, les fleurs sont fânées...
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On peut difficilement imaginer mieux comme coup de foudre ! Arthur Jefferson avait chaviré dans les affres de la passion la plus soudaine et la plus dévastatrice. Cette sorte d'amour qui vous habite corps et âme et ne vous laisse pas un instant de répit. Non, qui est trop grand pour vous habiter et qui vous oblige, vous, à l'habiter lui, et vous laisse juste une place dans un coin de lui, où vous souffrez, où votre pouls bat de toute une vie plus forte et plus détruite que jamais. Cette sorte d'amour qui vous poursuit dans vos rêves et qui tient vos jours enfermés dans un sac de jute rêche et chaud comme une fièvre, où l'on a jeté avec vous la ville et la mer, les gens et les silences, le monde et le vide, un sac où vous souffrez encore sans jamais, un seul instant, vouloir lâcher cette souffrance, sans jamais, un seul instant, vouloir la trahir car elle est ce qui désormais constitue la seule raison que vous avez de vivre.
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Le futur ne le tentait pas du tout. Réémerger dans un avenir lointain sur une terre ravagée par l'avidité et l'arrogance des humains ne suscitait en lui qu'angoisses et cauchemars. Un avenir plus proche ne lui inspirait pas de pensées plus positives : agonie de la nature malmenée, essayant de se défendre avec la violence du désespoir ; règne de bêtes brutes gavées de fortunes insolentes et n'ayant plus d'humain que le nom ; misère morale et souvent matérielle de hordes désolidarisées, infantilisées, robotisées, trépanées de leurs âmes, sous contrôle absolu et permanent, réduites à une fonction d'avaleurs de graisses, de décibels abrutissants, de téraoctets, d'addictions frelatées ; chaos technologique ; agonie de la culture vidée de sa substance...
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Ou encore, pour la grandeur du propos, Wenders et nous sommes convenus que les anges ont des catogans, qu’ils circulent parmi les gens comme si de rien n’était, et que les gens n’y voient que du feu – c’est-à-dire rien : « Des anges ? Où ça des anges ? » – tandis que nous, justement, ce petit nous tout content qu’on lui donne cette belle preuve de confiance en son intelligence et en sa capacité à être complice, nous justement, nous les voyons ces anges, fouinant dans la bibliothèque ou perchés sur leurs hauteurs natales. Bref, à partir du moment où c’est convenu, on gobe. D’ailleurs moi je dis que c’est beau, cette capacité à gober un peu tout et n’importe quoi. C’est révélateur de notre prédisposition à la transcendance, non ? Bon, un peu révélateur aussi de notre connerie. Mais ça, c’est autre chose…

(p.23)
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─ Qui es-tu ? Il me semble que je te connais depuis toujours. Tu as l’air d’un oiseau prisonnier, un oiseau qui ne sait plus s’il doit chanter et lisser ses plumes. Comment le monde peut-il être assez cruel pour garder cet oiseau en cage ? Qui t’a enfermée ainsi ?... Oh ! Puisse-t-il ne jamais apprendre pourquoi je vis recluse dans cette prison sans barreaux ! Pourquoi faut-il toujours que cette malédiction me rattrape et me torture ? Lui que j’aime, lui pour qui je donnerais ma pauvre vie, pour qui j’aurais honte de donner une si misérable vie, épargnez-lui de me faire pleurer. Gardons seulement pour l’éternité cet instant de bonheur où il m’a dit qu’il a trouvé l’amour à présent ! Mes lèvres restent closes, ma tête s’incline et se détourne, et s’il me voyait fermer les yeux, s’il entendait le soupir que je retiens, pourrais-je encore retenir mes larmes ?
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Pour mémoire et pour que tout soit parfaitement clair, rappelons qu'à l'époque à laquelle remontent les faits dont il va être question, le SDUC (Service de Documentation Unilatérale et de Contre-espionnage) dirigé par le Colonel de Guerlasse avait, pour plus de réactivité fine, été scindé en deux entités indépendantes mais orthogonalement complémentaires : le BRIC (Bureau de Renseignements Internationaux Combinatoires) et le BROC (Bureau de Renseignements Ondulatoires et de Contre-espionnage), puis on avait de nouveau fusionné les services, pour plus de finesse réactive, sous le nom de BRUNCH (Bureau de Renseignements Unifié et de Nouveau Contre-espionnage Heuristique). Le BRUNCH était donc fait de BRIC et de BROC, et ce n'est ni plus ni moins que l'incomparable Colonel Pierre d'Acoupadac qui en avait pris la tête, lui qui s'était de nombreuses fois illustré, dans les affaires les plus épineuses, par sa réactivité, sa finesse, son intelligence modulée et son sens giratoire de l'initiative.
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Je ne sais pas pourquoi, je pense à ta mère qui me disait avec un reproche : – L’art indien ? Il y manque le tragique. Il y a ce pathos de pacotille qui ne fait même pas illusion. Des larmoyances même pas émouvantes. Et ces histoires de karma ne me disent rien qui vaille. C’est trop facile.
En fait je crois bien savoir au fond pourquoi je repense à ses paroles. Son sang tragique coule bien dans tes veines. Mais je ne suis pas du genre à renoncer face à ce que d’autres ont la naïveté de croire irrémédiable. La fatalité n’a de pouvoir que sur ceux qu’un simple défaut de volonté englue dans la paresse de vivre.
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rêver des rêves
dont les beautés resteront à jamais irréalisées.
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