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Critiques de Philippe Sands (114)
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La Dernière Colonie

L’auteur fait la démonstration magistrale de la complexité et des méandres du droit international que doit affronter un avocat spécialisé en la matière. J’avais adoré son écriture pleine d’humanité et de rigueur dans ses deux précédents succès littéraires, Retour à Lemberg et La filière. J’avais donc un a priori favorable, pourtant, je ne m’attendais pas à me passionner autant pour un sujet aussi rébarbatif d’un point de vue juridique et éloigné de mes préoccupations. Philippe Sands réussi à travers le sort de quelques habitants d’une île minuscule de l’archipel des Chagos perdu dans l’Océan Indien. Plus particulièrement le sort d’une femme qui ne sait ni lire ni écrire, humble domestique d’une famille de Maurice et porte-parole de la délégation des Chagossiens, dotée de courage, persévérance et de détermination, Liseby Elysé. Elle le sollicite pour entamer un recours auprès de la Cour Internationale de Justice à La Haye en vue de retourner vivre sur l’île qui l’a vu naître cinq décennies plus tôt, Peros Banhos, et dont elle a été expulsée avec tous ses congénères afin de permettre au Royaume Uni d’offrir à son « Grand frère Etatsunien la création d’une base militaire dans cette aire géographique. Alors qu’elle était une toute jeune mariée de 21 ans en 1973, enceinte de quatre mois, elle avait été expulsée sans préavis avec tous les ressortissants de l’Ile, avec comme unique consigne d’emmener juste une valise pour chacun d’entre eux. On fermait l’île, leur a-t-on dit !

Elle perdit son bébé à l’arrivée sur l’Île Maurice après quatre jours d’une traversée dantesque sur un navire qui n’était pas adéquat pour transporter tant de personnes, beaucoup perdirent la vie.

Ce que m’inspire cette lecture c’est le dégoût devant les fourberies, les mensonges, les fausses-promesses, le mépris, la mauvaise-foi qu’un Grand Etat comme le Royaume a montré et montre encore, puisque l’affaire est toujours pendante entre les parties. Hi Hi Hi !... .

Toute ces talents déployés à l’encontre de descendants d’esclaves, noirs pour la plupart, parlant le créole, pauvres mais se contentant de ce que la nature et les autorités coloniales fournissaient.

Je suis aussi admirative de Philippe Sands qui a la patience, la ténacité, les connaissances juridiques, le courage de ferrailler avec le Royaume Uni et de monter au créneau afin de faire entendre les aspirations légitimes d’un peuple sans voix.

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La Dernière Colonie

L’avocat Philippe Sands raconte comment les Britanniques ont chassé les habitants de l’archipel des Chagos dans les années 1960.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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La Dernière Colonie

Je viens de relire la quatrième de couverture pour savoir si je ne m'étais pas fait berné. Et bien si ! Ce livre qui aurait pu être passionnant sur l'histoire des Chagos , des colonies de l'océan indien voire sur le colonialisme à plus large échelle, ne s'avère qu'en grande partie pour moi, que du bla-bla sur les juges de la cour de La Haye (et même du tribunal maritime de Hambourg!) et leur positionnement sur de dossier pendant des décennies ....

Bref, le juridisme et l'entre-soi de ces juges et avocats internationaux a tout simplement pris le pas sur la grande et la petite histoire. Vain pour les non initiés et pas assez poussé pour les initiés , ce livre n'a pas beaucoup d'intérêt. Je retiens toutefois une brève histoire des Chagos et de ses habitants ce que l'auteur aurait pu finalement faire tenir sur 20 pages.



Enormément déçu
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La Dernière Colonie

Je suis assez partagée s’agissant de cette lecture avec un réel intérêt pour le fond mais un bémol sur la forme.

Dans ce livre, Philippe Sands revient sur le combat juridique mené pour permettre aux habitants de l’Archipel des Chagos d´y retourner après en avoir été expulsés brutalement dans les années 1960. Il y est question notamment de décolonisation, de droit des peuples à s’autodéterminer, du fonctionnement des juridictions et instances du droit international, de lobbying,…. L’ouvrage est passionnant dans ce qu’il raconte puisqu’il décortique chaque moment du dossier et le met en perspective avec l’actualité de l’époque.

En revanche, j’ai parfois eu des difficultés à suivre l’auteur avec un contenu extrêmement dense et non linéaire. J’ai régulièrement eu le sentiment de me perdre dans les dates. Ma lecture a manqué de fluidité et il m’est difficile aujourd’hui de synthétiser ma lecture.
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La Dernière Colonie

Un livre qui a réveillé dans mon esprit la controverse sur la forme et le fond. Eh ben oui, cette note que nous attribuons sur Babelio, qualifie-t-elle la forme, le fond ou bien un mixte des deux ?

En l'occurrence, ici, le fond est excellent et surtout révoltant. Heureusement qu'il est décrit par un sujet britannique qu'on ne pourrait taxer d'anglophobe car il n'est guère flatteur pour nos amis anglais qui font montre d'une mauvaise foi imparable.

Quant à la forme, elle est plus discutable. Quelques longueurs et diversions rendent le récit moins attractif.

Mais globalement, c'est un livre attachant, dépeignant un combat administratif et juridique, par un auteur qui reste avant tout profondément humain.
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La Dernière Colonie

Dans « la Dernière Colonie », le juriste raconte son combat pour faire reconnaître comme crime contre l’humanité la déportation de deux mille personnes par la Grande-Bretagne dans les années 1970.
Lien : https://www.nouvelobs.com/id..
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La Dernière Colonie

Une lecture que j’ai trouvé très intéressante malgré son côté technique. Elle est intéressante par les faits évoqués et la place prépondérante de l’humain dans cette histoire. Que ce soit avec les souvenirs de Liseby Élysée, déracinée et victime (entre-autres) de l’affaire. Ou bien avec la présentation et l’état d’esprit des juges qui vont statuer sur les différentes requêtes.

L’auteur nous plonge ainsi dans le droit international et les instances qui en sont les garantes : Cour internationale de justice, Organisation des nations unies… Il détaille les différentes phases des questions qui sont soumises. Les décisions et les avis ayant un impact immédiat ou différé sur l’évolution du droit international.

Une très bonne lecture qui ne redore pas le blason des États et des choix qui sont faits au détriment des populations.
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La Dernière Colonie

La Dernière Colonie se veut avant tout un témoignage sur des faits méconnus de la période post-coloniale et un plaidoyer pour la réparation de ce qui a été commis.
Lien : https://www.lemonde.fr/afriq..
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La Dernière Colonie

C'est le récit du combat entre l'Empire Britannique et les Îles des Chagos, de David contre Goliath. Les seules armes sont celles du droit international : parfois peu efficaces et trop lentes pour réellement rendre justice à ce peuple déporté et maltraité. Le récit est parfois difficile à suivre et à comprendre car Philippe Sands décrit avec précision et technicité les débats légaux. Je verrais presque cette histoire racontée dans un documentaire ou dans un film à la Erin Brockovich.
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La filière

Enquête intéressante, bien documentée par l'auteur de Retour à Lemberg (superbe livre sur sa propre famille)... Il revient, de temps en temps, à Lemberg qui a croisé (et marqué) Otto Von Wächter également.



Il retrace la vie de ce dignitaire nazi, ses envies, ses aspirations, ses doutes, ses petits arrangements... mais aussi sa vie de famille chaotique avec sa femme, le poids sur ses enfants et notamment celui qui a ouvert les portes des archives familiales...



Bref, un livre prenant, sur l'avant-guerre, la guerre, et l'après-guerre... les aides, les alliances alliées, la chasse à l'homme... la guerre froide, les mystères de la mort, les peu reluisantes conditions d'après-guerre.



Un petit essoufflement vers la fin du livre, mais ce roman se lit comme un roman d'aventure...



Accessible à tous, même sans réelles connaissances...



J'avais beaucoup aimé son Retour à Lemberg sur les traces de son grand-père Léon...



J'ai aimé sa voie vers cet Otto et l'héritage émotionnel et familial sur les enfants qui portent le poids des actes de leurs ascendants, notamment les 2 visions des fils Wätcher et Frank diamétralement éloigné (Niklas celui de Frank n’excuse pas et dénonce les actes de son père, contrairement à Horst von Wätcher) !

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La filière

J’avais lu l’année dernière Retour à Lemberg, que j’ai beaucoup aimé, surtout pour sa forme très convaincante. Une enquête minutieuse, des preuves, un suspens haletant.

Avec La filière, dont j’avais écouté le podcast sur France Culture, la méthode n’a pas pas changé, Philippe Sands poursuit avec rigueur la piste d’Otto von Wächter, ancien officier SS de haut rang, mort à Rome en 1949.

Le clin d’œil à John Le Carré que j’aime tant m’a ravi, et en effet, l’espionnage alors que la guerre froide est déjà ardente est un des pivots du livre.

J’ai aimé la position à distance de Philippe Sands, dans son travail d’historien, avec pourtant un engagement maximal. Il n’y défend pas une thèse, il mène une enquête jusqu’au terme. L’humain est au cœur du livre, et je crois que Sands à bien conscience de l’empathie que peut susciter complexe, et la place de Charlotte, l’épouse, dans l’enquête.
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La filière

Passionné d’histoire, j’ai lu « La Filière » comme j’avais lu « Retour à Lemberg », un peu par devoir... Les livres de Ph. Sands font l’objet de tant d’éloges que je m’attendais à y trouver quelque chose d’exceptionnel.

Je ressors de cette lecture comme de la précédente, ennuyé et déçu.

Honnêtement, qu’apprend-on dans ce livre ?

Que les dignitaires nazis étaient des êtres humains, avec une vie privée, des femmes et des enfants ? Sujet déjà traité des centaines de fois, et mieux.

Qu’une partie de l’Eglise catholique a aidé et protégé des nazis ? Quel scoop...

Je reconnais qu’il y a quelque chose de vertigineux dans l’aspect quotidien et trivial de la vie de Von Wächter, surtout pendant sa fuite, plus préoccupé par ses problèmes de chaussures et d’estomac que par l’abomination à laquelle il vient de contribuer.

Mais ce sujet a été traité par de nombreux autres auteurs.

Et ici, il faut se farcir 500 pages dans lesquelles Ph. Sands semble beaucoup plus intéressé par le fait de raconter SA quête. Et là, rien ne nous est épargné. Le moindre voyage, la moindre réunion, le moindre repas.... ce n’est plus un livre, c’est une liste de courses. Avec des détails passionnants du type « Pendant la réunion à New-York dans l’appartement de Machin, la femme de mon éditeur qui était en ville pour faire du shopping était présente ».

Au final, Ph. Sands a réalisé un travail de recherche historique tout à fait honorable, mais qui aurait pu donner lieu à un livre beaucoup plus modeste.
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La filière

Toujours cette fascination morbide du Nazime. Mais en fait, les éditeurs et lecteurs adorent, car ça fait vendre.
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La filière

Après ma lecture de Retour à Lemberg, j'ai souhaité lire La filière, qui retrace la fuite et la vie d'un des dignitaires nazis responsable de la solution finale envers les Juifs, l'Autrichien Otto von Wächter. L'auteur, l'avocat international Philippe Sands, est un enquêteur hors pair (avec une équipe de chercheur.e.s de choc) pour reconstituer les intrigues du régime nazi lors de la 2nde Guerre mondiale. Chez l'avocat international, pas de jugement (et pourtant des membres de sa famille sont morts dans les camps...). Notamment envers Hans Wächter, l'un des fils d'Otto, qui relit les informations documentées par l'auteur, à charge pour son père, comme des éléments qui le disculpent... Et sa mère, Charlotte. Philippe Sands relate. Et la lectrice que je suis est plongée dans l'incompréhension: comment peut-on s'engager dans cette oeuvre de destruction humaine massive, sans affect, sans remords? Les circonstances de la mort d'Otto von Wächter posent question: celui qui fuyait la justice des hommes n'a-t-il pas succombé sous une justice qui nous dépasse ?

Curieuse, j'ai aussi écouté le podcast France Culture réalisé par Philippe Sands, qui a rajouté des touches sonores informatives passionnantes

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-filiere

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La filière

L’amour d’un fils peut-il résister aux crimes du père ?



Dans « la filière », Philippe Sands explore méthodiquement la vie d’un couple nazi. A travers l’Europe, les États-Unis et l’Amérique du Sud, il a « creusé » chaque piste. Les nombreux échanges avec la famille et plus particulièrement son fils Horst sont emprunts d’humanité. La somme des écrits étudiés, intimes ou officiels est impressionnante.



L’histoire est celle d’Otto Wächter, haut gradé SS qui va, par ses agissements, envoyer à la mort des milliers de juifs. Son engagement auprès de l’idéal nazi est indéniable. On suit son ascension, ses décisions. On regarde avec effroi, l’engrenage de l’obéissance aveugle à des ordres monstrueux. On suit la chute plus brutale et non moins violente jusqu’à la route de l’exil.



Elle, Charlotte, est l’épouse dévouée. Elle donne des réceptions, laissant ses enfants au bon soin d’une nourrice. A coté de son mari dans tous les moments difficiles, son soutien est indéfectible. Elle fera tout pour que son mari échappe au châtiment des vainqueurs.



J’ai apprécié l’enquête menée par Philippe Sands qui ne laisse rien au hasard. Je connaissais, pour avoir lu un ou deux livres sur le sujet, l’histoire des filières d’exfiltration des nazis. Ce livre est complet, très bien écrit et enrichissant.



Je me demande quels sacrifices moraux font les dirigeants actuels pour satisfaire des calculs géostratégiques et d’influences de nos jours.

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La filière

Le parcours d'Otto von Wächter, autrichien et membre de l'élite hitlérienne, gouverneur de Cracovie en Pologne, puis de Galicie (Ukraine). Après la guerre, il est accusé de meurtres de masse et d'avoir été méticuleusement très actif dans l'application de la " solution finale ". En 1949, fugitif, il meurt à 48 ans en Italie. Il est persuadé de son innocence. Sa femme et son fils le sont également.



Mais comment a-t-il pu échapper à la justice ? Qui l'a aidé dans sa fuite ? Sa mort est-elle naturelle ?



L'auteur a orchestré un remarquable travail de recherche afin de nous apporter des réponses à ces questions. Il a obtenu de son fils un accès privilégié aux archives de cette famille. Les nombreuses correspondances entre von Wächter et sa femme vont permettre d'amorcer une enquête tentaculaire. Un fils en quête désespérée de l'humanité de son père et un auteur qui veut la vérité.

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La filière

La filière : une enquête historique de Philippe Sands sur les traces d’Otto Wächter, dignitaire nazi en fuite…



Mettre ses pas dans celui d'un dignitaire nazi avec suffisamment de recul et de connaissances contextuelles n'est évidemment pas donné à tout le monde… Philippe Sands a fait ici un travail remarquable : il a réuni dans ce livre son enquête avec force de détails.

On peut dire qu'il a réussi l'exploit de tout condenser (archives, témoignages, recherches…) en un seul volume dont le ton romancé ne fait pas oublier le fond de cette histoire qui s'imbrique dans la grande Histoire.

Cet avocat spécialisé dans la défense des droits de l'Homme est allé jusqu'au bout il me semble.

De fait, c'est un livre très dense, gargantuesque, détaillé, qui peut désarçonner le lecteur peu enclin à ce type d'ouvrage. D'autant qu'il fourmille d'informations historiques (très documentées), de nombreux personnages secondaires qu'il faut "remettre" à leur place.



Si la famille Wächter est au centre de l'enquête, l'auteur va s'intéresser particulièrement à la figure d'Otto Wächter, chef de famille et dignitaire nazi…



L'enquête n'aurait sans doute pas été possible sans l'implication d'Horst Wächter, un fils aveuglé par l'amour inconditionnel qu'ils portent à ses parents mais qui fournit - étonnamment - le socle de l'enquête (photos, correspondances, mémoires de Charlotte sa mère…), un fond documentaire volumineux qui va être décortiquée par Philippe Sands.



Horst ne tient pas son père pour responsable des crimes, car c'est bien de ça dont il s'agit, perpétrés en son nom et sous son autorité.

Son père n'aurait pas souhaité ça, il aurait même "sauvé" des vies, un "bon nazi" en somme… Naïveté aveugle ?

Car évidemment la réalité des faits le rattrape parfois (la réalité est sans appel : son père est un criminel de guerre !), mais qu'importe ! Il reste fidèle à ses convictions et s'il hésite parfois à rester en contact avec Sands (qui égratigne forcément le mythe du père "qui ne savait pas") il laisse à chaque fois une porte ouverte à l'enquêteur.

Voilà qui est paradoxale…

Dans la famille Wächter, on porte forcément le poids de cet héritage d'une manière ou d'une autre.

Certains l'assument, d'autres préfèrent retoucher une réalité brutale, d'autres encore s'en affranchissent…



Au final, ce livre le fera-t-il changer d'avis ? Aura-t-il de nouvelles répercussions familiales ?



C'est une enquête aux multiples ramifications qui demande au lecteur du temps, une concentration infinie. D'autant que l'auteur jongle entre les époques (rencontres avec Horst , vie d'Otto…)

Et puis, ce livre se place également dans la tourmente de l'actualité car c'est à Lviv (Lemberg est le nom donné à la ville par les nazis) que se déroule une partie de l'histoire.



Grâce à son enquête et aux reconstitutions qu'il a pu mener sur le terrain, il a donné à voir la fuite d'Otto, sa planque en Italie et jusqu'aux derniers jours de celui-ci mais aussi un contexte historique dûment détaillé.



Pour approfondir la lecture, je vous conseille l'écoute de la série de podcast dédiée à La filière sur France Inter…
Lien : https://www.xn--rdactrice-b4..
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La filière

Une immersion dans des milliers d'archives. Et une enquête pointue sur le terrain. Avec des rencontres très humaines avec les descendants d'Otto et de Charlotte von Wächter dans différents pays du vieux continent... Il faut dire que l'enjeu était aussi intéressant que de taille : von Wichter subissant la fin de la guerre était parvenu à fuir le Reich après sa chute en mai 1945 et s'était réfugié dans les Alpes autrichiennes avant d'atteindre finalement Rome et le Vatican.
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La filière

J'ai été emporté par cet opus, après "Retour à Lemberg".

Philippe Sands part à la recherche des traces d'Otto Wächter, criminel de guerre nazi, en fuite après l'effondrement du nazisme et mort en 1949 à Rome, recherche effectuée à la demande d'un de ses fils Horst qui aimerait réhabiliter la mémoire de son père.

Cette recherche avance peu à peu au gré des rencontres, des documents découverts et confirme finalement que Otto Wächter était bien le criminel supposé ; un vrai thriller historique.

Livre d'autant plus passionnant que l'auteur nous présente toutes les étapes de sa quête progressive, passant de la relation historique aux péripéties de sa recherche actuelle, une sorte de "work in progress", de livre en train de se faire.

Peu à peu apparaît également un autre centre d'intérêt, (comme dans "Le grand Meaulnes" le personnage dont tout dépend n'est pas Meaulnes, mais le narrateur François, lequel d'ailleurs épousera Geneviève de Gallais !) : cet autre centre d'intérêt qui est peut-être le coeur de l'ouvrage. En effet, Philippe Sands dresse, à côté de celui d'Otto Wachter, un autre portrait beaucoup plus nuancé et fort intéressant : celui de son fils Horst. Celui-ci semble pris entre son attachement filial, son désir de protéger la réputation de son père, mais ne manque cependant pas d'offrir à Philippe Sands toutes les occasions de détruite l'image de ce père, comme s'il était tout aussi obsédé par la recherche de la vérité et qu'il ne voulait pas se l'avouer. C'est un personnage en définitive d'une grande honnêteté, même s'il faudra attendre la génération suivante pour accepter l'horrible réalité. C'est ce personnage qui m'a, dans ce livre, le plus fasciné.
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La filière

Livre passionnant et documenté qui m'a appris bcp de choses sur la période post conflit et les méandres politico ideologiques pas clairs de l'après guerre. Le seul bémol : ça manque "de plume", il manque la qualité d'écriture.
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