AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Philippe Xavier (265)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Tango, tome 1 : Un océan de pierre

Je suis le Gringo un peu farfelu, dont on ne sait pas exactement d'où il vient, ce qu'il fait ni de quoi il vit, qui a pas mal de fric et de drôles de passe-temps, et qui ne rechigne pas à donner un petit coup de main à l'occasion.

Je me suis fait accepter. J'ai fait en sorte de. Donations à l'hôpital. Modestes. Régulières. Discrètes. Utiles. Petits coups de main à gauche à droite. Toujours discrètement. Personne n'a besoin de savoir. D'ailleurs, les coups de main, ce n'est pas toujours de l'argent. Les gens qui n'en ont pas, de l'argent, le savent bien...

J'ai payé quelques verres par-ci par-là, j'ai sorti des blagues et j'ai rigolé à celles des autres...

Je me sens chez moi, ici. Peut-être que les gens s'en rendent compte. Ils m'ont accepté, petit à petit. Et puis, me sentir chez moi quelque part, ça ne m'est pas arrivé depuis longtemps. Peut-être depuis toujours...

p4

Merci John Tango pour cette présentation. Mais j'ai comme l'impression de vous avoir déjà croisé !? j'ai hésité quand je vous ai vu discuter avec le pseudo detective privé Mario...j'ai cru voir une reconstitution remastérisée de la première rencontre de Bob Morane avec Bill Ballantine !!!!...

En tous cas je vous sens issu de l'école du cynisme, l'école qui prône la vertu et la sagesse, qualités qu'on ne peut atteindre que par la liberté. Cette liberté qui se veut radicale face aux conventions communément admises dans le souci constant de se rapprocher de la nature....(def de Wikipédia)

Ah, mais bien sûr, Matz, le scénariste de la célèbre "série du Tueur" , je vous reconnais bien là :

https://www.babelio.com/livres/Jacamon-Le-tueur-long-feu/52194/critiques/1323687



Le comble !!!!! associé à XAVIER Philippe, homonyme du" tueur en série d'associés" qui purge actuellement une peine de 30 ans, mais pas que , aussi célèbre et talentueux dessinateur :



https://www.babelio.com/livres/Sergeef-Hyver-1709-tome-1/781364/critiques/1264596



https://www.babelio.com/livres/Dufaux-Conquistador-tome-1/339678/critiques/1344796



une série de Tueur avec un célèbre tueur en série, quoi de plus cynique ! et encore bravo pour votre duo de choc, merci à masse critique, édition Le Lombard, et réciproque...

4 * grâce à l'esthétique

Et du savoir-faire cynique...

Commenter  J’apprécie          892
Tango, tome 1 : Un océan de pierre

Un grand merci à Babelio et aux éditions Le Lombard...



C'est au milieu de nulle part, dans la Cordillère des Andes, que John Tango a décidé de se retirer. Loin du monde et surtout loin de son passé. Dans ce coin perdu, l'on ne se soucie guère d'où il vient, ni de quoi il vit, ni d'où provient tout l'argent qu'il détient. L'on accepte volontiers ses coups de main sans poser de questions. Et cela convient à tout le monde. Surtout à Tango qui se sent enfin chez lui. Sa liaison avec Agustina, une jeune femme veuve, tenancière du Tina Bar, y est aussi pour quelque chose. Il s'est lié d'amitié avec son voisin, Anselmo et son fils, Diego. Tout ce petit monde vacille le jour où Anselmo est menacé chez lui par trois hommes armés. Témoin de cette scène, Tango n'a d'autre choix que de les tuer...



John Cruz, alias Tango, était pourtant certain d'être à l'abri, reclus dans ce coin perdu de la Cordillères des Andes. C'était sans compter sur un passé, tenace et pourtant caché, qui, un beau jour, refait surface. Et, visiblement, il n'est pas le seul à avoir des secrets. Que ce soit la charmante Agustina ou son ami Anselmo, tous ont un passé pas si glorieux. Ce premier tome d'une série d'histoires complètes ravira bon nombre d'amateurs de polars et de paysages grandioses. Au scénario, Philippe Xavier et Matz nous offrent un album rythmé, riche en rebondissements et campé par des personnages hauts en couleurs et énigmatiques, que ce soit Tango, au regard d'acier ou les hommes lancés à ses trousses. Un album mi-polar mi-western dépaysant et plutôt intrigant. Au dessin, Philippe Xavier, de par ses décors grandioses et poussiéreux, nous plonge littéralement au cœur d'une histoire, certes peu originale, mais finement menée. Un héros qu'on retrouvera avec plaisir...

En bonus, le petit carnet de voyages des auteurs aux photographies époustouflantes !
Commenter  J’apprécie          800
Tango, tome 1 : Un océan de pierre

Merci Babelio, Merci Masse Critique, Merci aux éditions Le Lombard !



Cela fait 4 années que John Tango s'est réfugié dans un coin perdu de l'altiplano, et pour lui la vie est devenu un long fleuve tranquille... Quand des malfrats s'en prennent à son voisin Anselmo et à son fils Diego, John Tango est obligé d'intervenir... Et rapidement on découvre que tout le monde ment : John Tango, la charmante Agustina, le brave Anselmo, le candide Diego, tout comme les bandits, les mafieux et les enquêteurs qui sont à leurs trousses... Entre les paysages urbains modernes de Buneos Aires et les grandes espaces hors du temps de la Cordillère des Andes, et entre polar moderne et western traditionnel les auteurs nous offrent une histoire assez classique mais très efficace qui fait du bien par où elle passe (car comme vous le savez, originalité n'est pas synonyme de qualité ! ^^).



Philippe Xavier est un dessinateur de qualité, ici assisté aux couleurs de Jean-Jacques Chagnaud : j'ai toujours aimé ce qu'il faisait, et son travail n'a cessé de s'améliorer depuis qu'il a débuté, et plus encore depuis qu'il a renversé le paradigme de la relation entre scénaristes et dessinateurs (un jour il faudra que me plonge dans ses comics, cela doit valoir le coup d'oeil ^^). Il est bien connu pour son travail de documentation et son goût des belles choses : je ne sais pas depuis quand il avait des envies d'Amérique latine (il a quand même réussit à caser les tropiques brésiliens au coeur du terrible hiver français de 1709-1710 ^^), donc à ses fameux beaux-gosses et ses fameuses belles gosses, il ajoute une découpage bien pensé qui sait alterner lenteur et rapidité, et il en se régalant il nous régale de paysages andins filmé en cinémascope comme Sergio Leone savait si bien le faire...

L'histoire qu'il a écrit avec Matz (que j'avais découvert avec son drame napoléonien) n'est pas sans rappeler les belles heures de "XIII" et "Largo Winch", et si le récit est conçu comme un stand alone la fin ouvre tous les possibles, y compris un buddy movie avec Mario Borgès... La qualité est donc au rendez-vous et si le public suit on tient sans doute une chouette série, d'autant plus qu'ici les efforts de l'éditeur pour soigner les auteurs et les lecteurs sont hautement appréciables !
Lien : http://www.portesdumultivers..
Commenter  J’apprécie          642
Hyver 1709, tome 1

C'était le pourquoi du voyage dans les Cévennes avec son bâton, son bât et tout son bazar,

Stevenson marchait sur les traces des huguenots appelés ici les Camisards,

Période glaciale et plein de traquenards,

Dessins parfois tellement sombres, que j'ai eu du mal à y voir ! normal comme sur la défense d'un ninosairosse !





http://www.babelio.com/livres/Stevenson-Voyage-avec-un-ane-dans-les-Cevennes/391900/critiques/1262073
Commenter  J’apprécie          610
Tango, tome 1 : Un océan de pierre

Cela fait 4 ans de John Tango a refait sa vie au fin fond de la Cordillère des Andes. Mais quand son voisin a de graves ennuis, il prend parti et lui sauve la vie. Malheureusement pour Tango son passé le rattrape assez rapidement.



Un premier tome qui semble annoncé une suite assez prenante. Dès la lecture du résumé je n'ai pu m'empêcher de penser a XIII, mais John Tango n'est pas amnésique, il fuit juste un passé lourd et mystérieux. Si une partie de son passé nous est dévoilé dans ce tome 1 , je reste convaincue qu'il nous en reste beaucoup à apprendre sur le personnage.

C'est aussi avec plaisir que certaines planches m'ont fait penser à Largo Winch, aussi bien dans la configuration que dans le graphisme des personnages.



J'ai beaucoup apprécié cette BD, qui au niveau graphisme et colorisation est très bien travaillée. Les paysages sont grandioses.

Quand au scénario, il pose les bases d'un premier tome réussi et prenant. Mais a mon sens , et comme souvent ce sera la suite de cette série qui donnera toute la dimension à cette BD.

Les personnages sont travaillés et le héros principal a le charisme voulu pour devenir un personnage aussi connu et prisé que ceux cités plus haut (Largo et XIII). J'espère et je souhaite un bel avenir a cette nouvelle BD.



J'ai également apprécié le petit plus, avec les photos et les recherches de Matz à la fin de la BD. On mesure toute l'ampleur du travail des auteurs



Merci à Babelio et aux éditions Le Lombard
Commenter  J’apprécie          582
Hyver 1709, tome 1

L'hiver est rude, la population n'a rien a mangé et la glace gèle tout. Il faut trouver du grain mais cela n'est pas facile. A coté des malversations politiques, la révolution des huguenots gronde.



Un premier tome assez intéressant aussi bien au niveau du scénario que des graphismes.

J'avoue que ce premier opus met en haleine et que du coup j'attends beaucoup du suivant.
Commenter  J’apprécie          570
Conquistador, tome 1

Les gardiens du trésor à la bouche cousue

encore taisent , l'envoyé des dieux (Cortez) reconnu,

tout leur or, amulette et pouvoirs lui sont dévolus



Txlaka, sa place dans la lumière veut reprendre

divinité de l'ombre et de l'opprobre, renaît de la cendre

Teule est pris qui croyait prendre



Ceux qui embrassent une religion et son Folklore

Tels sont ces Cons KISS t'adorent



Cet album a le mérite de nous rappeler

les dates, les conquêtes du temps passé

en plus les pages sont très bien dessinées

Merci MRS J. Dufaux et P. Xavier





Commenter  J’apprécie          542
Tango, tome 2 : Sable rouge



Une superbe couverture pour ce second tome des aventures de Tango, le dessin classique (peut-être trop?), un scénario bien écrit, de l'humour et on en apprend un peu plus sur le passé de Tango, bref tout est formidablement exécuté dans ce second tome... Sauf que, il y a comme une impression de déjà-vu, il n'y a rien de nouveau dans cette histoire. Alors même si le tout est emballé dans un joli paquet fait par des professionnels ce Tango n'entera pas dans mon petit Panthéon personnel.

Commenter  J’apprécie          492
Hyver 1709, tome 2

Je suis assez séduite par ce deuxième tome qui révèle toute la noirceur possible de l'être humain en cet hiver glacial.



Si le scénario tient la route (malgré quelques longueurs qui aurait pu être évitées), c'est surtout les graphismes qui ont retenu mon attention.

Et tout particulièrement les scènes de "combats" faites dans des tonalités noires et blanches qui sont purement magistrales.

Le côté historique de cette BD n'est pas en reste bien sûr.



Une Bd a recommander les yeux fermés.. mais pas trop quand même sinon on ne pourrait admirer la qualité des dessins;
Commenter  J’apprécie          490
Tango, tome 5 : Le dernier condor

BD POLAR / THRILLER.

Un album simple mais efficace : le désir de vengeance est utilisé pour ralentir Carlos Cabrera (il veut fumer tous ceux qui ont contribué à sa chute au lieu de se contenter de Mario Borgès), ses contacts à la CIA permettent à John Cruz de le rattraper dans le délai imparti, la belle-gosse uruguayenne Virgina Conde est utilisée comme fausse piste, et celui dont on ne cesse de parler mais qu’on ne voit jamais débarque à la fin comme deus ex machina… On ajoute une narration à rebours avec flashforwards et flashbacks qui est là pour sophistiquer l’intrigue sans la complexifier ni la densifier.
Lien : http://www.portesdumultivers..
Commenter  J’apprécie          480
XIII, tome 13/2 : L'enquête

Seconde partie de l'enquête parue en 1999. Ce tome 2 est censé nous éclairer sur les personnages apparus dans les tomes 14 à 19, mis à part quelques (petites) découvertes cet opus n'apporte pas grand-chose à la série. (A part financièrement aux auteurs)
Commenter  J’apprécie          481
Tango, tome 2 : Sable rouge

J'avais beaucoup aimé le tome 1. Le tome deux tient les promesses émises lors du tome précédent.



La colorisation et les graphismes sont toujours de très grande qualité. C'est un régal de lire ces pages.

Néanmoins j'ai trouvé la mise en place dans l'action très longue, limite ennuyeuse , même si on fait la connaissance de nombreux personnages qui gravitent autour de Tango… et pourtant le mystère de son passé reste entier, même si on présume une part de génétique dans son caractère de tête brûlée.



La première moitié de cette BD m'a semblé donc assez longue , mais une fois que l'action se met en branle c'est juste magistral.. le scénario, les dialogue tout devient parfait.



Si le premier tome m'a fortement fait pensé a XIII, celui-ci m'oriente plus vers Largo Winch… maintenant à mon humble avis , cette BD a un bel avenir devant elle , mais il faudra pour cela frapper un grand coup, avec beaucoup d'originalité pour la suite.

Commenter  J’apprécie          470
Conquistador, tome 1

Depuis le temps on connaît bien la méthode Jean Dufaux qui entre histoire et mystères n’a pas son pareil pour concocter des pitch pleins de promesses. Après avoir officié pendant 8 tomes avec Philippe Xavier sur une croisade fantasmée pleine de démons et de merveilles, les deux compères récidivent en nos comptant les heurs et malheurs des Conquistadores. Tout est centré sur Hernando Del Royo un hidalgo en rupture de banc qui exécute les basses œuvres d’Hernán Cortés qui est clairement dans la merde : l’entourage de l’Empereur Moctezuma commence à douter de la prétendue divinité des nouveaux arrivants, et Charles Quint qui ne peut plus le saquer a envoyé Panfilo de Narvaez le remplacer… Sa dernière chance est de mettre la fin sur l’or aztèque dédié aux dieux pour calmer la colère de du roi très catholique. Son âme damnée est ainsi chargé d’engager un commando pour réaliser le casse du siècle : on passe ainsi des « Douze Salopards » aux « Sept Conquistadors », et nous suivons une phase de recrutement en faisant connaissance avec Catalina la mercenaire de choc et de charme, le brave Gomez, le colossal Burro, l’apothicaire La Sauterelle et l’étrange prêtre Cristobal qui a force de peyotl a réuni christianisme et paganisme… Nous somme donc dans une histoire de casse et de cavale, puisque les braqueurs ont laissé en vie le prêtre de Txlaka qui lâche sur eux les forces des ténèbres...



L'introduction rappelle d'autres titres comme "Aguirre la Colère de Dieu", "Apocalypto", "The Mission", "The Fountain" (je n'ai toujours pas compris pourquoi avec tout le matériel à disposition on avait réalisé un film métaphysique pompeux au lieu d'un film d'aventure sombre) et nous montre que l'histoire est doublement raconté en analepse : comment a-t-il survécu là où tous ses compagnons sont morts, et au bout du bout comment est-il devenu le monstre au sens figuré et au ses propre qu'il prétend être devenu… Il n'empêche que malgré le bon travail de Jean Dufaux, la qualité de l'ensemble tient essentiellement sur les graphismes de Philippe Xavier qui n'a cessé de s'améliorer en reprenant encore et encore ses héros classieux, ses bad boys bien musclés, ses belles gosses bien galbées, ses criminels et ses fanatiques détestables au possible… Ici le contraste entre le jour lumineux et la nuit ténébreuse rythme le récit, il donne une verticalité qui suscite à la fois le vertige et la claustrophobie donnant une aura divine au classieux Moctezuma qui la dirige et la domine, et qui crève l'écran tant sa noblesse contraste avec la vilenie sans borne des Occidentaux avides d'argent et de pouvoir facilement acquis au détriment d'autrui… Dans ce clair obscur on s'aventure dans une jungle verte ponctuée par le jaune des rêves dorés et le rouges des cauchemars ensanglantés !

Malheureusement il faut se superméfier du « Syndrome Jean Dufaux » : il va se fait plaisir et nous faire plaisir avec des scènes de cul et une ambiance fantastique de bon aloi, mais tant qu'on gagne on joue il va s'éparpiller au petit bonheur la chance en enchaînant les tomes ou les diptyques. A la fin on s'aperçoit tout le temps que les pièces du puzzle ne s'assemblent pas à force d'être parti dans tous les sens dans des voies divergentes voire contradictoires : à celui qui ne sait où il va, nul vent ne saurait être favorable...
Commenter  J’apprécie          451
Tango, tome 1 : Un océan de pierre

Quelque part sur la cordillère des Andes, se réfugie un homme que l'on appelle Tango. John Tango. Sous le soleil argentin, et entre les cuisses de la belle Agustina, notre "hombre" essaie de profiter de la vie, et d’échapper à ses propres secrets. Car, pourquoi est-il là ce "gringo" plein aux as ? Mais, de secrets, la région de l’Altiplano, aussi peu peuplée soit-elle, en a aussi des tas...

D'enfants volés en trafic de cocaïne, nous voilà embarqués dans des aventures aussi rocambolesques que grand-guignolesques...

Des bulles à rallonge pour un scénario très court, doublée de personnages sans aucune profondeur... à vous faire croire que la bande dessinée est réservée à un public adolescent... C'est apparement ce que pense l'auteur de cette histoire infantile.

Mention spéciale tout de même pour les couleurs et le dessin : classiques et efficaces, même si ça ne sauve pas le naufrage dans cet « océan de pierres » qui se voudrait intelligent et poétique.
Commenter  J’apprécie          440
Tango, tome 1 : Un océan de pierre

Lorsque je l'ai reçu, l'album sentait encore cette bonne odeur caractéristique de la BD quand elle est neuve.

La première planche est magnifique.

Le récit qui la suit est solide, rapide et prenant.

Il est construit et réalisé de manière très cinématographique.

Et le le découpage, assez irrégulier, de ses cases impulse un peu plus encore de nervosité à son rythme déjà soutenu.

Aucun des personnages n'est en réalité ce qu'il paraît être.

Et ce coin paumé de la Cordillère des Andes accablé sous la chaleur, ne va pas tarder à devenir un véritable nid à embrouilles.

John Cruz, qui se fait appeler Tango, va devoir s'accrocher ...

Le dessin est agréable et réalisé avec talent.

Les paysages sont soignés, mais ils manquent quelque peu de seconds rôles, de personnages d'arrière plan.

On le regrette d'autant plus lorsque l'on découvre les portraits crayonnés en noir et blanc du journal de voyage placé en postface de l'album.

Le scénario, même s'il manque un peu d'astuce, est musclé.

Ce premier tome est une réussite.

La présentation de Tango, ayant suscité de l'intérêt, est un succès.

Je remercie les auteurs pour le moment de plaisir à lire l'album.

Je remercie sincèrement "Le Lombard" d'avoir semé dans ma vie de quinquagénaire autant d'albums de BD.

Le premier était signé Raymond Macherot.

Le dernier est "Tango" ...

Et je remercie, une fois de plus, l'équipe de la "Masse Critique" d'avoir pensé à moi dans leur choix ...
Commenter  J’apprécie          440
Tango, tome 1 : Un océan de pierre

Ni dernier à Paris, ni épilogue d'un Protesta endiablé scandé par les Béru, notre Tango se la joue solitaire dans la Cordillère des Andes.

John Tango est un garçon charmant, peu disert mais pratiquant le minimum relationnel syndical afin de passer pour le gringo serviable et pleinement intégré de ce petit coin paumé d'Amérique latine.

Un bled idéal pour qui fuirait un passé pas si simple.

Un patelin paisible qui allait promptement se défaire de sa légendaire quiétude.



Pour vivre heureux vivons cachés.

Cette maxime, Tango a dû en faire son leitmotiv journalier.

A l'heure qu'il est, je pense que ce Maxime aurait toutes les raisons du monde de se faire oublier.



Dépaysant et plutôt agréable, cet Océan de Pierre, au calme proverbial, va rapidement perdre de sa superbe au profit d'un concours de flingues à balles réelles.



Si le récit ne brille pas par son originalité, il se dégage de ces planches aérées et lumineuses un formidable sentiment de liberté propre à excuser quelques facilités scénaristiques. Le trait hyperréaliste séduit de suite. Plaisir des yeux assuré.



Une série, c'est un canevas addictif mais également un personnage charismatique susceptible de fédérer autour de sa p'tite personne.

Tango, en véritable machine de guerre auréolée de mystère, fait largement le job.



De l'action comme s'il en pleuvait, certes, sans oublier la p'tite touche émotion en la personne du tout jeune Diego histoire de respirer entre deux gunshot, c'est bien vu.



Pour qui adore gambiller, ce bal des faux-culs remplit idéalement le cahier des charges.

Un premier album convaincant, donc, qui pourrait se suffire à lui-même.

A noter ce splendide petit journal de voyage comme ultime cadeau de Xavier et Matz, véritable bouffée d'oxygène et invitation au voyage.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Le Lombard pour ce pas de deux déchaîné.
Commenter  J’apprécie          400
Tango, tome 2 : Sable rouge

Revoici Tango, libre dans sa tête.

Non, ça c'est Diego.



Revoici donc Tango, tranquillou, voguant à la cool sur une mer azurée avec, pour seul compagnon, le silence et son pote Mario dont le passe-temps favori, outre la vodka, consiste essentiellement à lui niquer son silence idolâtré.

Une paire de joyeux drilles appelés à retrouver le grand-paternel de Tango et un mortel lot d'emmerdes y afférant.



Si la mise en place de l'intrigue la joue pianissimo, un scénario solide à défaut d'être follement original et un trait toujours aussi ravageur sauvent ici une mise à deux doigts de taper dans l'impair et manque.



Matz peut ainsi s'autoriser un coup de mou scénaristique, le vil petit canaillou, petite faiblesse qu'il sait rachetée par son comparse Philippe Xavier, ancien de la maison Marvel, tudieu, et ses planches d'une saisissante beauté.



Sinon, pas grand chose de neuf sous le soleil.

Des méchants un brin insistants, l'arrivée de la cavalerie pour en découdre puis un final que l'on anticipe le pif nécrosé au stade ultime, les amateurs de surprises en ressortiront fort marri.

Reste un plaisir des yeux qui ne se dément toujours pas.

Un joker qui pourrait bien ne plus suffire à l'avenir.
Commenter  J’apprécie          381
Croisade - Cycle 1, tome 1 : Simoun Dja

Entre histoire et mythe, Jean Dufaux nous offre un avant-propos plein de promesses et nous explique son séduisant projet : associer l'esprit des croisades au fantastique des Mille et une nuits... Malheureusement c'est avec cette série que j'ai découvert un à un les symptômes du Syndrome Jean Dufaux, masqué ici par les très bons dessins de Philippe Xavier qui n'est pas encore au sommet de son art mais dont le travail n'a cessé de gagner en qualité au fil des tomes : quand tu lis les bandes dessinées du scénariste belge au rythme de parution originel c'est bien, mais quand tu lis les d'affilée d'incohérences en incohérences il n'y a plus rien qui tient !

Dans la série "Croisade", il nous raconte l'histoire d'une croisade oubliée car maudite, intercalée entre le désastre de Damas (remember l'expression « tout ça pour des prunes » ^^) et le débarquement en Terre Sainte des rois rivaux et ennemis Philippe-Auguste et Richard Coeur de Lion. Je ne vais pas vous mentir, Jean Dufaux s'inspire énormément du film "Kingdom of Heaven" de Ridley Scott :Gauthier de Flandres reprend le rôle de Balian d'Ibelin, Grégoire d'Arcos celui du roi Baudouin IV, Ab'dul Razim celui de Saladin, Robert de Tarente celui de Guy de Lusignan et Sibylle de Jérusalem se partage entre la garce brune Élénore et la sainte blonde Syria... La lutte pour Jérusalem entre Chrétiens et Musulmans est toute naturellement doublée par une lutte entre l'ange Mélisande et le démon Qua'dj qui hantent les champs de bataille pour recruter des âmes destinées à participer à l'éternelle lutte du Bien et du Mal, mais bien malin est celui qui aura identifié et compris les objectifs des uns et des autres...





Dans ce tome 1 intitulé "Simoun Dja", tout commence avec Syria d'Arcos qui consulte Mélisande la Lumière des Martyrs, avec Sar Mitra le maudit qui doit l'assassiner et Osarias le traître qui doit la protéger. Elle revient dans le camp chrétien avec le miroir de vérité, et on suit les discussions stratégiques autour d'un quadrangle amoureux avec Syria qui en pince pour Gauthier le pacifiste marié à son ambitieuse sœur Elénore, qui elle flirte avec Robert de Tarente le belliciste...

Puis on passe dans le camp musulman où le mufti d'Alkar aux ordres du prophète Mamudi presse le sultan Ab'dul Razim de suivre les conseils de Sar Mitra le maudit et de détruire le Saint Sépulcre et de profaner la dépouille du Christ (malgré sa tronche de Nosferatu je n'ai toujours pas compris pourquoi le religieux qui n'a que les mots vertu, piété et pureté dans la bouche fricotait avec le Diable : on aurait pu avoir un truc autour de l'ennemi de mon ennemi est mon ami, un truc autour de combattre le mal par le mal, ou une alliance impie et un pacte faustien... oui mais non, Syndrome Jean Dufaux).

La bataille a lieu entre Chrétiens et Musulmans sans Gauthier fidèle à ses principes (mais ses principes quels sont-ils ? Syndrome Jean Dufaux), et le vent décapant Simoun Dja s'abat sur les uns et les autres. Sauf que les troupes du sultan sont protégés par la magie (magie blanche ou magie noire ? ^^), et que le Qua'dj chipe l'âme de Robert de Tarente à Mélisande la Lumière des Martyrs... Le Diable a désormais un pied dans les deux camps et seule Syria d'Arcos dispose du moyen de le démasquer, et tandis que la croisade change de mains Gauthier s'en va seul de son côté cherchez une alliance avec les Juifs de Samarande esclaves d'Ottar Benk le sorcier démoniaque (ouais... ou l'auteur jardinier improvise, ou le personnage a vraiment toutes les clés de l'intrigues et c'est incohérent avec ses paroles et ses actes ultérieurs !)



Et comme dit plus haut, ici Philippe Xavier n'exploite pas encore tout son talent, mais il se dégage de son travail une vraie ambiance et un véritable souffle...





Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) 2018
Commenter  J’apprécie          380
Conquistador, tome 1

Découvert grace à deux babeliophiles chers à mon Coeur, je ressors enchanté par cette BD de Dufaux, magnifiquement illustrée par Xavier. Un scénario qui réussit le tour de force de nous embarquer dès le début de l’aventure. Une fois encore, mesquinerie et trahison font le coeur de ces aventures chez les aztèques (saignant pour moi), avec des personnages étoffés et vraiment intéressants. On a qu’une frustration, celle d’attendre la suite des aventures de Cortès.

Comme chantait le génial Alain Bashung, Dufaux : “Tu m'as conquis j't'adore”.

Commenter  J’apprécie          380
Conquistador, tome 2

Si la lecture du premier volet de ce diptyque né de la collaboration de Dufaux et Xavier m'avait plutôt enthousiasmé, je dois avouer avec joie que ce second album se révèle au dessus du précédent (ben oui quand tu aimes les genres de l'imaginaire, plus il y a d'imaginaire et mieux sait). Ce tome 2 est un survival très bien fait avec une bonne dynamique de groupe, des bonnes thématiques survivalistes et un bon décompte vers l'inéluctable fin : les Sept Conquistadors ont volé et planqué les meilleurs morceaux du trésor des dieux aztèques* quelque part dans la jungle, et sont pris en chasse par les traqueurs Otomis. Tant qu'ils n'ont affaire qu'à de hommes ils avaient leurs chances, mais quand Oqtal l'avatar du Dieu Txlaka prend le relais (une espèce de xénomorphe végétal : une Predator au temps de la Conquista, mais quelle idée géniale !), ce n'est plus qu'un compte à rebours vers la mort… Pendant ce temps d'Hernán Cortés embrasse Panfilo de Narvaez pour mieux le poignarder : GRR Martin n'a rien inventé du tout avec ces Noces Pourpres car la réalité a toujours dépassé la fiction !





* pour les populations amérindiennes l'or n'avait d'autre valeur de religieuse : il appartient aux corps des dieux, donc quand on en trouve on le leur rend immédiatement à travers les prêtres qui le stockent dans les temples qui leurs sont dédiés...
Commenter  J’apprécie          360




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Philippe Xavier (545)Voir plus

Quiz Voir plus

Candide

Où se situe le château du baron au début de l'histoire ?

En Normandie
En Angleterre
Aux Pays-Bas
En Westphalie

12 questions
3448 lecteurs ont répondu
Thème : Candide de VoltaireCréer un quiz sur cet auteur

{* *}