Pierre Choderlos de Laclos

Lecture obligatoire d'adolescent. Le roman épistolaire dans sa splendeur. J'avoue avoir terminé in extremis la lecture "au forceps". J'en garde un souvenir très brouillon et chaotique. Certaines lettres sont des modèles de cynisme et de cruauté mentale. La construction du roman est impeccable, mais le style (d'époque) est dur à assimiler.

Un texte vénéneux et envoûtant. Un de ceux que je relis avec plaisir, par petits bouts ou tout entier.

Si on se laisse si facilement prendre par les textes épistolaires c’est parce qu’ils laissent toute la place aux personnages. Ici chaque figure est juste et l’on plonge avec délice dans ce XVIIIème flamboyant.

La partition est minutée diaboliquement jusqu’à ce que tout dérape lorsque ces personnages si sûrs de leur conscience et de leurs émotions se laissent prendre par eux-mêmes.

Quand nous entendons XVIIIème siècle, à quoi pensons-nous ? Aux Lumières, courant porteur d'idées nouvelles et symbole d'une littérature florissante. Mais c'est aussi l'époque des libertins, aux moeurs assez débridées pour l'époque. C'est dans cet univers que nous plongeons avec ce roman épistolaire de Choderlos de Laclos... Messires, Mesdames et Mesdemoiselles, je vous invite à plonger dans l'époque de Rousseau et de Montesquieu, des robes à crinoline et des secrets de château.



Ah, tout d'abord, comment ne pas succomber au charme de la délicieuse Marquise de Merteuil, aussi diabolique que belle, aussi intelligente que bonne comédienne ? Comment ne pas frissonner en lisant les récits du dangereux Vicomte de Valmont ? C'est au rythme des échanges entre manipulateurs et manipulés que nous évoluons dans cette histoire, découvrant des secrets qui auraient mieux fait d'être gardés. Nous ne pouvons pas nous empêcher de rire sous cape en voyant la confiance naïve que Cécile de Volanges accorde à Mme de Merteuil, en suivant le désarroi puis l'amour fou de Mme de Tourvel à l'égard du Vicomte... Tout un tas de petites intrigues qui tiennent en haleine le lecteur, qui ne peut s'empêcher de tourner les pages pour savoir si, finalement, la petite Volanges concrétisera son amour pour le Chevalier Danceny, compromettant ainsi sa réputation et celle de sa famille, de même que la sainte Présidente de Tourvel. C'est ce qui fait tout le charme, l'universalité et l'intemporalité de cet ouvrage : ces intrigues, bien qu'elles datent du XVIIIème siècle, résonnent encore dans des lecteurs d'aujourd'hui, dont les moeurs ne sont plus aussi guindées. C'est aussi un moyen de découvrir une époque et deux façons de penser tout à fait opposées : d'un côté, on a les vertueux, de l'autre, les libertins, opposition qui pourrait paraître assez manichéenne, il est vrai, si on omettait tout le côté religieux qui imprègne ces hommes et ces femmes.

Le tout agrémenté d'une fin magistrale, un formidable bouquet final pour terminer cette partie de plaisir qu'a été la lecture des Liaisons Dangereuses !



On ne peut pas vraiment critiquer l'écriture, car ce sont les écrits de personnes éduquées (chose qui n'était pas donnée à tout le monde), et en un français qui pourrait nous paraître désuet. Cependant, je ne vous cacherai pas le plaisir que j'ai eu de lire de belles tournures de phrase, des déclarations parfois assez pompeuses, et une excellente maîtrise du langage. Disons que, parfois, dans la littérature contemporaine, on est tellement déçu, qu'on ne peut qu'apprécier ce genre d'oeuvres.



Qui que vous soyez, si vous n'avez pas encore eu l'occasion de lire ce livre, je vous conseille de vous rattraper très vite ! ;)

Parfois très long à lire, il faut l’avouer, j’ai souvent eu l’envie de sauter quelques lignes dans ma lecture, mais malgré ca, j’avais une grande envie de savoir qu’allait advenir tout ces personnages et je ne pouvais me détacher trop longtemps de ce livre. Je ne regrette donc pas de l’avoir lu, et j’irai jusqu’à le conseiller.

La jeune Cécile Volanges quitte son couvent pour faire l’apprentissage du monde et épouser le comte de Gercourt, mais une de ses parentes, la marquise de Merteuil, entend profiter de ce projet de mariage pour se venger d’une infidélité que lui a faite autrefois Gercourt. Elle charge donc son complice, le vicomte de Valmont, de pervertir Cécile avant ses noces. Mais loin de Paris, dans le château de sa vieille tante, Valmont s’est de son côte mis en tête de séduire la dévote présidente de Tourvel, et une idylle bientôt se noue entre la « petite Volanges » et le jeune Danceny.



À la base, ce roman épistolaire aurait dû être lu pour le quatorze de ce mois-ci dans le cadre d’un Book Club, mais on n’est plus à quelques jours prêts... La plume de Choderlos de Laclos est percutante et palpitante, mais juste. Les Liaisons Dangereuses est une lecture reflétant magnifiquement à quel point l’aristocratie française était abusive et oppressante, mais également comment la monarchie française a progressivement décliné en termes de popularité, menant à la révolution.



Même en ayant vu l’adaptation cinématographique antérieurement, j’ai été sublimement étonné par les incarnations malveillantes des deux personnages principaux, avec leurs saillantes anecdotes sur l’amour, la beauté et le sexe qu’ils utilisent pour humilier les autres. Alors que Madame de Merteuil est une experte dans le déchiffrement et l’altération des sentiments, Valmont est un virtuose dans le décodage des réactions humaines et ce, malheureusement pour ses victimes.



Conclusion, une lecture incroyablement bien construite et inoubliable ! Ce roman a fait l’objet de nombreuses adaptations, mais la plus connue et la plus respectable par rapport au travail de l’auteur est celui de Stephen Frears avec Glenn Close (Madame de Merteuil), John Malkovich (Valmont), Michelle Pfeiffer (Madame de Tourvel), Uma Thurman (Cécile de Volanges) et Keanu Reeves (Danceny). Même si, tout comme moi, vous avez vu le film auparavant, je ne peux que vous conseiller de lire ce classique littéraire.
Lien : http://bibliodekorto.blogspo..

Après avoir lu le discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes de Rousseau, j'ai eu envie de relire le traité sur l'éducation des femmes de Laclos où celui-ci, en grand admirateur de Rousseau, développe certaines théories rousseauistes. Je préfère d'ailleurs de très loin le style de Laclos à celui de Rousseau dans leurs essais. Ce traité est en réalité composé de trois essais, tous inachevés. Il a commencé à écrire sur ce sujet suite à la question de l'académie de Châlons-sur-Marne (comme Rousseau a répondu par deux fois à celle de l'académie de Dijon) "Quels seraient les meilleurs moyens de perfectionner l'éducation des femmes?" Dans le premier essai, il prend le contrepied de la réponse attendue et affirme qu'il n'existe aucun moyen de perfectionner l'éducation des femmes à son époque, car celles-ci y sont les esclaves des hommes. Il poursuit dans cette voie lorsqu'il tente de réécrire sur ce sujet plus tard en reprenant la théorie de l'homme naturel de Rousseau et en l'appliquant plus particulièrement à la femme. Dans son dernier essai, il semble changer d'avis et propose une éducation des jeunes filles par la lecture (pour ceux qui ont lu Les liaisons dangereuses, c'est en partie cette éducation que la marquise de Merteuil s'est imposée en autodidacte)

Oeuvre flamboyante, nous informant sur l'esprit précédant la Révolution. Ces lettres échangées entre la Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont sont d'une incroyable modernité. A lire absolument !

phrases sont très élaborés, je me suis passionnée pour ce livre. C’est un chef d’oeuvre !



C’est un chef d’oeuvre de part la forme, la littérature épistolaire. Les lettres sont magnifiquement écrites et elles permettent de suivre l’évolution des intrigues, les caractères des protagonistes, les histoires de cour. Cette forme permet que l’on soit au courant de choses que les autres protagonistes ne savent pas d’où la merveille de ce livre.



Un couple de personnes malfaisantes décident de se venger et de jouer avec le coeur d’une jeune fille, d’une femme vertueuse entre autres. Mais ce n’est pas aussi simple que ça : les personnages sont passionnants et j’avais hâte de savoir ce qui allait se passer.



Une merveille !
Lien : http://patacaisse.wordpress...

Que dire à part que cette lecture fut absolument géniale fantastique sublime....

Les échanges de lettres entre la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont sont juste incroyables. Que de méchanceté, de jalousie, d'égoïsme, mais le tout posé avec une plume sublime, et un phrasé sensationnel.



LISEZ LE!!!!

"Les Liaisons dangereuses" de Pierre Choderlos de Laclos, une œuvre magistrale du XVIIIe siècle, mérite une exploration approfondie qui dévoile les méandres des intrigues amoureuses et des jeux de pouvoir. Plongeons dans ce roman épistolaire emblématique, sans donner de note explicite.



Imprégnons-nous du contexte du XVIIIe siècle en France, une époque de raffinement et de bouleversements sociaux. "Les Liaisons dangereuses" nous transporte dans les salons élégants où les lettres deviennent des armes redoutables pour des jeux de séduction et de manipulation.



Le premier acte de cette pièce littéraire nous plonge dans l'univers du Vicomte de Valmont et de la Marquise de Merteuil, deux personnages complexes qui se livrent à un duel de séduction et de trahison. Laclos, tel un architecte habile, construit son récit à travers les lettres échangées, dévoilant les machinations amoureuses et politiques de ses protagonistes.



Le style de Laclos, c'est une prose incisive et calculée qui explore les nuances de la psychologie humaine. Ses personnages, dépeints à travers leurs propres mots, prennent vie de manière saisissante. Chaque lettre devient une fenêtre ouverte sur les pensées secrètes et les jeux de dupes de la haute société.



La structure épistolaire de l'œuvre ressemble à un jeu d'échecs grandeur nature, où chaque mouvement stratégique est minutieusement planifié. Laclos manipule habilement le lecteur, créant une tension croissante à mesure que les liaisons dangereuses se déploient, jusqu'à un dénouement inévitable.



En conclusion, "Les Liaisons dangereuses" est une plongée captivante dans les arcanes de la séduction et du pouvoir au XVIIIe siècle. Laclos, avec son récit épistolaire, offre une critique acerbe de la société de son temps, mettant en lumière les intrigues et les passions qui sous-tendent les apparences raffinées. Cette œuvre, à la fois subtile et impitoyable, demeure un chef-d'œuvre de la littérature mondiale qui continue de fasciner et de questionner les dynamiques humaines.

L'un des premiers romans épistolaires que je lis. C'était un livre qui, à la fois me tentait, et à la fois me faisait peur car il est long. On suit les lettres de plusieurs personnages notamment des machinations du Vicomte de Valmont, libertin qui se plaît à séduire et déshonorer les femmes qu'il rencontre, et de la Marquise de Merteuil qui déclare la guerre aux hommes. J'ai plutôt bien aimé ce roman, j'étais à fond dans l'histoire. Les lettres sont, pour la plupart, assez courtes, donc ça s'enchaîne bien. Il y avait quand même certains passages qui étaient longs et répétitifs. L'histoire tourne toujours autour des mêmes points. J'étais choquée par les propos de nos deux héros antipathiques. Il n'y a pas réellement de personnages auxquels je me sois énormément attachée, il y en a que j'aimais plus que d'autres mais généralement ils étaient soient méchants soient naïfs. J'ai bien aimé lire un roman épistolaire, c'est une façon différente de lire et ça fonctionne bien. Les lettres sont admirablement bien écrites. Je ne suis pas très friande d'histoires d'amour mais là ça m'a plu, ça m'a fait rire et énervé aussi. J'ai adoré également tous les détails sur la société de l'époque. Je le conseille mais seulement si vous avez l'habitude des classiques et que la longueur ne vous fait pas peur.

Je ne sais pas quoi penser de ce livre. J'en ai entendu tellement de bien, comme LE classique incontournable autour de l'amour. Et pourtant… L'histoire est longue. Trop à mon goût d'ailleurs. Mon intérêt est arrivé qu'à partir des 100 dernières pages qui m'ont l'air trop rapide par rapport au reste.

J'adore les romans épistolaires et ici c'est très bien exploité il faut l'avouer. Les lettres croisées, les mêmes événements de point de vue différents.

Mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Le seul qui m'a légèrement intéressé est celui de Madame de Merteuil. Ce personnage mythique est à la hauteur de ce que l'on peut entendre. Les autres m'ont parru bizarrement plat, sans relief…

Et pour finir, l'écriture rend le moindre événements longs. Je n'ai pas accroché du tout au style de Laclos.

A vrai dire je suis déçu… J'en espérais tant et rien n'était au rendez vous à part la fameuse manipulatrice.

L’écriture est un plaisir pour les yeux, c’est beau, bien écrit, poétique... mais arrivée à la moitié du livre, je dois avouer que je m’ennuyais ferme et que je lisais « pour finir le livre » et non par plaisir. La magie s’envole car tout est beaucoup trop redondant à mon goût, j’ai l’impression qu’il y a toujours le même contenu dans les lettres, il n’y a pas de surprise. Ce sont toujours les mêmes sentiments qui sont étirés et répétés, à en devenir presque mièvre alors qu’ils étaient puissants au début. Bref: je suis passée à côté.

La référence des romans épistolaires, un merveilleux souvenir de jeune homme, le machiavélisme des unes contre la naïveté des autres, le français du XVII ème siècle dans sa forme la plus pure et une intrigue à rebondissement. Bien adapté au cinéma et à la télé.

Un livre pas facile d’accès de part son écriture. Malgré cela l’histoire est intéressante et les intrigues amoureuses sont croustillantes. Un classique qu’il faut avoir lu au moins une fois.

Une leçon de perversité... Excellent classique épistolier, lu et relu lors de mon adolescence.

À voir aussi en DVD, l'adaptation de Stephen Frears avec John Malkovich, Glenn Close, Michelle Pfeiffer, Uma Thurman et Keanu Reeves.

Enfin, j'ai lu Les liaisons dangereuses ! Ce livre m'a vraiment séduite par son genre épistolaire, l'écriture et le style de l'auteur, de haut niveau et par ses personnages, que ce soit les deux libertins, leurs élèves - sans le savoir - Cécile de Volanges et le Chevalier Danceny, et les autres personnages comme Mme de Volanges etc. Malgré les sujets traités - l'Amour, le Bien et le Mal et surtout le libertinage - le roman termine, après un combat entre le vice et la vertu, par une victoire morale : les deux libertins succombent l'un à des blessures l'autre à une petite vérole.



J'ai énormément apprécié ce livre, véritable coup de coeur (tardif!).
Lien : http://prendreletemps.eklabl..

Très prenant sur les 200 première pages, voilà que je rame pour terminer les 250 dernières. Ces écrits auraient-ils mal vieilli? Loin d'être une mauvaise lecture, cela s'est pourtant vraiment essoufflé. Sottise supplémentaire, j'ai vu et revu une adaptation américaine qui ne se termine pas tout fait de la sorte, et (spoil) zigouiller tout le monde et les rendre malade ne faisait pas partie de mes attentes.

Je vais être honnête avec vous, le livre est bien écrit et bien monté pour le livre qu'il est. C'est-à-dire une romance par correspondance se déroulant au 18ième siècle. Je suis curieux de nature alors je me suis lancé dans la lecture de ce classique.



Je ne sais pas si c'est la lenteur des choses, la répétition des événements (puisque parfois la même histoire se trouve dans deux ou trois lettres pour en informer tout le monde) ou simplement la méthode longue et très 1700 de dire les choses mais j'ai eu un peu de difficulté avec les premiers 75% de ce roman. Est-ce que je suis content d'avoir persévéré? Oui, la fin est vraiment très bonne! Mais dans l'ensemble de l'œuvre, je n'ai pas eu autant de plaisir à la lire que des livres comme Fanfan ou la Couleur Pourpre.



Ce n'était pas pour moi mais je peux très bien comprendre qu'il plaise énormément à certains d'entre vous.



Bonne lecture à tous!

"L’auteur a réussi à donner naissance à des personnages authentiques en leur donnant à chacun un caractère, une manière d’écrire et une vraie substance. Pas simplement « un homme blond, les yeux bleus et d’une rare intelligence”. On sent en la personne de Merteuil la femme qui a été brimée depuis son enfance par sa nécessaire condition d’être inférieur et qui cherche à gagner sa liberté dans sa vie amoureuse à défaut de pouvoir la conquérir dans sa vie mondaine. Elle cherche le duel avec Valmont, comme une manière de prouver qu’elle peut avoir de l’ascendant sur un homme. C’est un jeu qui a lieu entre les deux libertins, voir lequel sera capable d’aller le plus loin, de repousser jusqu’à son ultime limite l’immoralité. Chez eux, toute passion est poussée à l’extrême (le désir de vengeance, le désir sexuel…), ils sont dans l’égoïsme pur, plus ils font de dégâts sur la vie d’autrui, plus cela est gratifiant pour leur ego. Ils sont les maîtres du jeu et s’amusent avec leurs victimes, simples pions qui ne sont là que pour leur plaisir, toujours avec finesse et raffinement. Mais à l’époque, les « happy-ending » ne sont pas accordés à ceux qu’on peut appeler des anti-héros et les deux libertins se verront choir de leur piédestal et punis pour leur cruauté."
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