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Critiques de Pierre-Henry Gomont (292)
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La Fuite du cerveau

Un roman graphique rocambolesque, souvent drôle, mais quand même un peu long.

L’histoire est basée sur un fait réel. Le médecin légiste qui a autopsié Albert Einstein lui a effectivement enlevé le cerveau sans le consentement préalable (avant sa mort bien sûr!!!) du scientifique.

Ce légiste, ici, c’est Thomas Sotlz. Il ne brille pas, lui, par la qualité de son propre cerveau et décide de dérober celui d’Einstein pour faire avancer la science, mais surtout par amour pour Marianne Ruby, une jeune neurologue dont il espère qu’elle puisse obtenir le prix Nobel.

Alors qu’il cache le résultat de son larcin dans sa cave, le fantôme du physicien apparaît chez lui et, loin de s’indigner du vol, espère en profiter pour terminer un travail inachevé à sa mort.

S’ensuit une fuite en avant, un road-movie dans l’Amérique des années 1950, sur fond de guerre froide et de paranoïa, Soltz, Marianne et Einstein doivent échapper au FBI et à de nombreux autres ennemis.

Le scénario de Pierre-Henry Gromont est dans le registre du burlesque ou de la farce. L’intrigue est parsemée de digression sous forme de dialogues décalés ou de considérations accessoires. L’imagination est au pouvoir et le dessin de l’auteur est en adéquation. Un crayonné vif et expressif qui donne de l’énergie au récit mais qui pourrait, tout de même en rebuter certains. On n’est pas du tout dans un style réaliste. Les corps se tordent dans des angles improbables, les jambes se rallongent lors des courses, un vrai cartoon.

L’humour décalé de Gromont est un réel plaisir. Les trouvailles visuelles sont nombreuses, les répliques savoureuses. En plus, mine de rien, on en apprend beaucoup sur le fonctionnement du cerveau, l’auteur s’étant visiblement quelque peu documenté pour réaliser son ouvrage.

C’est original, c’est fun, mais c’est quand même un peu long. Presque 200 pages, pour une poursuite à travers les États-Unis, pendant laquelle, en réalité, il ne se passe pas grand-chose !

C’est le petit défaut de ce roman graphique par ailleurs très agréable à lire !
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La Fuite du cerveau

Cette magnifique BD sort des sentiers battus.



Le prétexte en est le vol du cerveau d'un des génies du vingtième siècle : Albert Einstein. A son décès, en 1955, le médecin légiste de Princeton décide de garder pour lui cette partie du corps du décédé, qui doit assurément être le siège de son intelligence unanimement reconnue. L'anecdote est historiquement vraie.

Là s'arrête le monde réel. La suite est psychologique, vaguement policière, sentimentale, et additionnée d'un (gros) zeste de folie. Car le fameux médecin voleur de cerveau, Thomas Stolz, entend mener une étude scientifique sur les caractéristiques forcément exceptionnelles que peut avoir le cerveau d'un génie. S'il réussit sa gloire est assurée. Il n'a pas les qualifications pour mener une telle étude, mais sa copine, elle, est neurologue. Pas d'hésitation, Stolz subtilise le cerveau. Sauf que… le FBI a eu la même idée : il faut garder le secret sur les neurones du célèbre physicien. le FBI ne tarde pas à tenter d'intercepter Stolz, qui n'est plus tout seul… puisqu'un Albert en chair et en os, mais scalpé, apparaît à Stolz et entend participer aux études scientifiques et relancer ses propres recherches.



La forme est trépidante. Les idées fusent. Le road-movie bascule à chaque page entre humour et réflexions sur l'ambition. Le Einstein « ressuscité » en deux parties est un compagnon attachant, qui participe avec enthousiasme à cette fuite éperdue. Tout le monde veut se servir de lui, à commencer par Stolz, qui finit cependant rapidement par protéger la vie privée de l'(ex)-homme public. C'est là le prix de l'amitié qui se noue entre eux. Comme Stolz et son compagnon, Gomont s'affranchit de toutes les règles. Pas de cases, pas de taille standard. Le lecteur suit les pensées de Stolz par le biais de vignettes imagées très second degré. Rien de commun dans ce récit, jusqu'au nombre de pages. Gomont signe un (grand) roman graphique plus qu'une BD. Des pages de fantaisie et de détails à lire et relire.
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Slava, tome 1 : Après la chute

Cette fois, c'est à jamik que je dois cette lecture, d'ailleurs signalée comme "coup de coeur" à la bibliothèque.

Slava, un artiste engagé, a été démobilisé par le démantèlement de l'Union Soviétique. Il lui faut bien alors se nourrir et il ne va pas choisir le bon chemin puisqu'il s'associe à un escroc de taille, dans tous les sens du terme : Lavrine.

Les images montrent la Russie post-soviétique, avec ses constructions sans grâce, ses bassins industriels en déshérence, ses ouvriers désespérés. Et les oligarques pleins de fric et prêts à tout acheter qui ait un peu de valeur et ce, à n'importe quel prix. Une vraie manne pour les magouilleurs.

J'ai tout aimé, histoire, dessins, couleurs. Tout.

Et je vais lire la suite dans la foulée.

Je me surprend moi-même: voilà que j'apprécie la BD. Qui l'eut cru ?
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Slava, tome 1 : Après la chute

Bande dessinée très sympathique qui raconte cette période adorée des occidentaux pendant laquelle ce grand pays voisin était dépecé de toutes parts, de l'intérieur comme de l'extérieur, par tous les mafieux du monde, ceux qu'on qualifie d'oligarques là-bas et de capitaines d'industrie ici car ils portent bien et délèguent le sale boulot plus discrètement.

On suit dans cette bande dessinée des petits joueurs, un arnaqueur de pacotille et un artiste maudit en prise avec la grande histoire du pays, celle qui voit un peuple fier de ses usines et de ses mines aux prises avec la chute du système soviétique à bout de souffle.

Les personnages sont caricaturaux à souhait, ce qui les rend potentiellement attachants. A différents degrés selon son orientation politique et sa perception de l'histoire de la Russie...

Les dessins sont du pur Pierre-Henry Gomont, donnant l’illusion de simplicité et de naïveté, mais réussissant des compositions remarquables. Il joue habilement avec les couleurs et les volumes pour créer une atmosphère qui rend parfaitement le gigantisme de la Russie et de son architecture soviétique.

Un bémol : son introduction. Je trouve personnellement dommage qu’il sente le besoin de se justifier de nous proposer une bande dessinée sur la Russie.



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Malaterre

Récit captivant de cet homme qui part vivre dans la jungle, récupère ses deux enfants aînés tandis que le troisième reste à Paris avec sa mère. Alcoolique, despote, fraudeur. Ambigu et subjuguant par le choix du narrateur. Des couleurs chaudes sur un graphisme chargé et compliqué comme le caractère du bonhomme. Une superbe évasion qui met le roman graphique à l'honneur.
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La Fuite du cerveau

Vous voulez bien commencer l’année ! Oui ? Alors il faut que vous lisiez « La fuite du cerveau » de Pierre-Henry GOMONT, si ce n’est déjà fait.



J’avais découvert Pierre-Henry GOMONT lors de la sortie de son album Malaterre. J’avais déjà beaucoup aimé et j’ai récidivé avec Pereira Prétend, tout aussi bien.



Là Pierre-Henry GOMONT est plus léger, et vient étirer nos zygomatiques avec ce nouvel album. Il imagine ce qu’il advint du cerveau de Einstein après qu’il ait été volé.



Le Grand Professeur Albert est décédé. Le Professeur Stolz, alors anatomopathologie de son état, est chargé de son autopsie, avant qu’il ne soit incinéré.



Oui, mais voilà, il ne peut résister à l’envie de « voler » son cerveau. Et là tout s’enchaîne, les courses poursuites, les cachettes, l’étude du cerveau et bien entendu, la fin du cerveau. D’autant plus, que le Professeur Albert suit Stolz dans ses pérégrinations et lui fait part de ses réflexions.



Superbe BD hilarante. De plus, le personnage de Stolz est vraiment attachant et drôle. Les actions sont très bien réalisées, on se croirait au cinéma. Sans parler de la très belle couverture. Un vrai régal pour bien commencer l’année ! Oui, je sais, là je me répète, mais je ne peux m’empêcher d’être enthousiaste.

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Rouge karma

Adélaide arrive à Calcutta, en Inde. Elle est enceinte de huit mois mais elle n’a aucune nouvelle de son mari Mathieu depuis quelques semaines. Elle mène son enquête sur place aidée d’un chauffeur de taxi, Suresh, assez prévenant…

J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée, pour l’intrigue. Adélaïde mène une enquête sans répit dans un Calcutta bien agité. J’ai été un peu surprise par l’énergie et la motivation pour cette femme, toute proche de l’accouchement. Par contre, je n’ai pas aimé les dessins, trop fins, pas assez détaillés, trop rouge, j’ai eu du mal à différencier certaines personnes.

Très dépaysant, on découvre une ambiance très différente. Il a parfois de la chaleur humaine mais aussi des actes inhumains (sans vouloir en dévoiler trop). Bien envie de relire des romans (ou BD) indien(nes).

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Rouge karma

J'ai emprunté cette bande-dessinée pour plusieurs raisons: du d'abord les couleurs presque fluorescentes de la couverture me faisaient de l’œil alors que cette dernière était tranquillement installé bien en vue sur un présentoir. Pour cause, cet ouvrage a été sélectionné pour faire partie du Prix littéraire des Apprentis et lycées de la région PACA ! D'où la raison de mon emprunt mais seule déception, c'est que aussi tôt emprunté et aussitôt lu !



Ici, les auteurs nous emmènent en Inde où Adélaïde, une jeune femme française enceinte, et selon les graphismes, dans un état très avancé, afin de retrouver l'homme qu'elle aime et qui ne lui a plus donné de nouvelles depuis près d'un mois. Son compagnon, Matthieu, est en effet partie depuis plusieurs mois déjà pour y travailler. Au cours de sa vite en Inde, à Calcutta plus précisément, Adélaïde, qui n'a pas réussi à se faire entendre auprès des forces locales, se trouvera un allié précieux en Imran, un modeste chauffeur de taxi qui sera pour elle le meilleur des compagnons dans cette quête où ils semblent se retrouver seuls !

En effet, Matthieu ayant été engagé pas une grande firme pour effectuer des cryptages informatiques, il ne savait pas, en acceptant ce contrat, qu'il allait faire bien plus que travailler sur un simple ordinateur, ce, non seulement au péril de sa vie mais qui plus est pour des raisons qui on ne peut moins politiquement et humainement correctes. L'Inde et le Bangladesh étant des pays voisins et dans un endroit de la planète où l'eau potable se fait rare, celle-ci se monnaye parfois extrêmement cher mais cela Mathhieu ne le découvrira que bien plus tard...et c'est là que le lecteur se it qu'il y a des choses qu'il ne préférerait ignorer tant elles lui paraissent inimaginables mais que pourtant, il se doit de connaître car ce n'est pas en fermant les yeux que l'on pourra changer les choses ! Je ne vous parle pas de ce cas précis car là, le nom de la firme et son projet ne sont que fictions mais pourtant, ne nous voilons pas la face car cela existe !



Aussi, est-ce une bande-dessinée extrêmement poignante que je ne peux que vous conseiller de lire et de faire lire ! Les dessins sont naïfs mais c'est fait pour et je ne peux que féliciter les auteurs et illustrateurs pour leur performance en visant un public jeune avec un scénario aussi accusateur ! Bravo !
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La Fuite du cerveau

Un excellent moment !

Je suis parti dans cette lecture sans véritablement savoir à quoi m'attendre ...

Inclassable ! Une histoire ubuesque à souhait, complètement délirante parfois, un rythme que j'ai trouvé haletant, un bon découpage.

Mélange d'absurde et de considérations ô combien sérieuse sur notre humanité (dans tous les sens de ce mot), road-movie hilarant et improbable. Un dessin et une mise en page avec des cases ouvertes (j'ignore quel est le terme consacré ?!?), qui parfois m'a rappelé le travail de Joann Sfar et son subtil Chat du rabbin.

Le plus drôle étant peut-être que la réalité dépasse la fiction, puisque Pierre-Henry Gomont s'inspire pour cette Fuite du cerveau d'un fait divers dont j'ignorais l'existence : "18 octobre 1955, Albert Einstein passe l’arme à gauche. Inattendue, la disparition du père de la théorie de la relativité plonge le monde dans l’affliction et la surprise. Un homme pourtant, le médecin chargé de l’autopsie, croit pouvoir tirer partie de la situation en subtilisant le cerveau du génie." (Telerama, 11/10/2020).

Jubilatoire et salutaire en ces temps troublés !!!
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Malaterre

Malaterre semble avoir été inspiré par le père de l’auteur.

Gabriel est menteur, buveur, volage, superficiel et égocentrique. Il a acheté un domaine dans la forêt équatoriale qui a appartenu autrefois à sa famille. Il veut en reprendre l’exploitation puis le léguer à ses enfants. Au regard de son peu d’appétence pour la vie familiale, il est divorcé depuis plusieurs années et ses trois enfants vivent avec leur mère à Paris et ont peu de contacts avec Gabriel. Il met en place une stratégie pour convaincre ses deux aînés de venir s’installer avec lui dans le domaine. Mathilde et Simon acceptent et partent donc s’installer à 5000 kms de Paris... Ils vont être totalement livrés à eux-mêmes et découvrir la personnalité difficile de ce père qu’ils ne connaissaient que très peu jusqu'alors.

J’ai beaucoup aimé ce roman graphique et je découvre cet auteur.

La narration est de très grande qualité, avec un beau style littéraire, et j’ai été happée par le récit sans m’ennuyer une seconde.

Le dessin n’est pas en reste : l’auteur a su rendre la moiteur de la forêt et des paysages équatoriaux. Et surtout, il dessine avec talent et humour son personnage principal, Gabriel qui s’impatiente, éructe, s’énerve, boit trop etc..

De la très belle bande dessinée que je recommande chaudement !



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Slava, tome 2 : Les Nouveaux Russes

Suite des aventures de Slava et Lavrine qui cherchent leur chemin dans ce pays en décomposition qu'est la Russie post-soviétique.

Rien de bien nouveau dans ce deuxième volume, on peut même s'y ennuyer, l'humour sarcastique du premier laissant place à ... autre chose.

Les deux personnages m'ont paru moins sympathiques, emportés dans leurs aventures séparées. Peut être était-ce leur interaction qui donnait du rythme et des situations souriantes.

Les interventions croisées des oligarques divers et des autres personnages secondaires m'ont un peu lassé.

Lavrine réussit à devenir un capitaliste prospère. Bravo.

Slava réussit à devenir un peintre médiocre. Bravo.

Un bon point pour la belle Nina...

Côté graphique, c'est toujours aussi nerveux, aussi précis et porteur d'une touche très personnelle. C'est la qualité numéro un de ce deuxième volume, à l'égal du premier sur ce point.

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Malaterre

Pierre Henry Gomont nous avait épaté il y a quelques années avec son adaptation du roman de Tabucchi "Pereira Prétend".

Cette année, il revient avec une histoire inédite qui pourrait faire penser à la saga des Rougon-Macquart. avec au centre de son récit un héros proche des oeuvres de Zola, un homme qui ne pense qu'à lui et à assouvir sa soif d'aventures envers et contre tous, alors qu'il devrait normalement gérer une imposante entreprise familiale



Un personnage autant égocentrique qu'excessif ,hâbleur décadent et assez odieux , que Gomont parvient à nous faire aimer grâce à un fort habile talent de portraitriste.



Le dessin est à la mesure du personnage avec une dominante verte qui irradie toutes les planches. et qui déborde de trouvailles visuelles et aussi énergique et tourbillonnant que son héros au visage tranchant de Gabriel.



Une histoire captivante, hantée par l’urgence qui va à l'essentiel.

Assurément de la bien belle ouvrage !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Pereira prétend (BD)

Le « Doutor » Pereira est journaliste et traducteur d'auteurs français. Il s'occupe des pages culturelles dans un journal catholique : le Lisboa. Nous sommes à la fin des années des années trente et le Portugal subit la dictature de Salazar qui contrôle évidemment la presse. Dans le tram, dans le journal Espirito abandonné sur un siège, Pereira lit un article sur le rapport de la vie avec la mort, article qui le bouleverse d'autant plus qu'il traite des doutes qui l'habitent. Il décide de contacter l'auteur, Francesco Monteiro Rossi, et de le rencontrer. Rendez-vous est pris. Pereira se rend à une fête de la jeunesse salazariste où chante Rossi qui se révèle être un tout jeune homme. Malgré la brutale franchise du garçon qui ne mâche pas ses mots, Pereira lui propose de travailler pour son journal : il écrira des nécrologies anticipées d'auteurs célèbres pour 50 escudos le feuillet. le jeune homme a besoin d'argent et il accepte. Arrive alors, Marta, une très jolie jeune femme amie de Rossi, qui ne fait pas mystère de son opposition au régime et qui ne craint pas d'affirmer sa détestation des fascistes et son mépris pour certains écrivains catholiques…

***

Je n'ai pas lu le roman éponyme de Antonio Tabucchi, mais ce roman graphique français adapté du roman d'un Italien et se déroulant au Portugal ne pouvait que m'attirer ! J'ai tout de suite apprécié le trait de Pierre-Henry Gomont. La déambulation dans les rue de Lisbonne est un vrai plaisir. Pour sa part, le personnage principal de Pereira prétend se révèle infiniment touchant. Cet obèse qui se gave de sucre ne se remet pas de la mort de sa femme. Il continue à lui parler et mange en face de son portrait. Souvent, sa vie intérieure est représentée dans de petites bulles contenant des silhouettes en aplats de couleurs : la tentation du suicide, ses craintes de la réaction de son patron, les conversations avec sa femme, ses hésitations, les reproches qu'il se fait, etc. le jeune couple récemment rencontré va l'amener à modifier sa façon de penser, ou plutôt à admettre ce qu'il savait déjà sans vouloir l'admettre. Il va développer une véritable conscience politique et vaincre ses craintes comme sa répugnance à s'engager. Sa culpabilité larvée prend corps, l'emplit et le pousse à agir, timidement d'abord. La fin est tout simplement bouleversante. Une oeuvre magnifique ! Je vais attendre un peu avant de lire le roman : je veux rester un temps sur cette forte émotion.

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Slava, tome 1 : Après la chute

Premier tome de ce qui s'annonce être une trilogie, Pierre-Henry Gomont mêle habillement fiction, Histoire et humour pour nous conter les aventures de Dimitri Lavrine et son acolyte Slava Legalov qui, dans la Russie des années 90 vont profiter de l'arrivée du capitalisme pour s'enrichir, enfin, essayer.

L'auteur réussi avec talent à nous présenter cette société russe postsoviétique et par quelques flashbacks, il revient sur la 'URSS communiste et ses désillusions. Un album intéressant à lire.
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Slava, tome 1 : Après la chute

Slava c’est l’histoire d’un jeune peintre un peu désœuvré qui assiste à la fin de son monde , la fin de l’URSS .

Période troublée où tout est permis , où on passe d’un système communiste verrouillé à l’anarchie la plus complète , période qui va voir la naissance très mal vue par les personnes plus âgées des nouveaux riches, qui vont faire fortune en pillant le pays sans vergogne .

Une triste période où la loi du plus fort domine , où tous les excès sont permis , pillages de bâtiments sans état d’âme .

Dans tous les cas , c’est le peuple qui trinque .

Très belle évocation de l’époque des années 90 .

Merci aux éditions Dargaud et à #netgalley .

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La Fuite du cerveau

Extrait du blog « Ils nous mentent… » :



Le FBI, Interpol, Europol, Sébastopol et Popol recherchent le dénommé GOMONT Pierre-Henry, né en janvier 1978. Cet individu de nationalité française, domicilié à Bruxelles, est recherché pour s’être emparé de documents classifiés TOP-SECRET et en avoir diffusé le contenu sous forme de bande dessinée humoristique au grand dam de ceux qui détiennent le pouvoir sur cette planète.

En tant que VRAIS journalistes, pouvons-nous ajouter foi à la version de Pierre-Henry GOMONT ? Tout porte à croire qu’il a réellement mis la main sur des documents classifiés qui racontent ce qu’il est advenu du cerveau d’Einstein… Une version bien différente de celle que les autorités nous ont servie depuis des années. On va encore nous traiter de complotistes car c’est la seule façon que les autorités officielles trouvent pour discréditer la vérité VRAIE de médias tels que le nôtre. Derrière cette censure, qui ne dit pas son nom, se cache un complot des Illuminati de la Secte du Grand Zob, qui comme nous l’avons dénoncé à de multiples reprises dans les colonnes de « Ils nous mentent… » ne sont rien d’autre que des extra-terrestres ayant pris l’apparence d’êtres humains pour dominer la Terre après qu’un conflit ait ravagé leur galaxie, Fricafond. On nous accuse d’être des illuminés alors même que ce sont les Illuminati, déjà cités, qui se sont emparés de tous les leviers du pouvoir et créent des conflits dans le seul but de diviser pour régner. Mais il est temps de s’intéresser au remarquable travail de monsieur Pierre-Henry GOMONT…



Monsieur GOMONT s’est intéressé de très près à un certain docteur STOLZ. Thomas STOLZ Harvey ! Pourquoi lui ? Ce médecin fut appelé à pratiquer l’autopsie du génial Albert Einstein à l’hôpital de Princeton. Normal pour un pathologiste.

Albert Einstein avait laissé des consignes très claires quant à ce qu’il devait advenir de son corps après sa mort : incinéré et les cendres dispersées en un lieu tenu secret, le savant ne voulant pas d’idolâtrie autour de sa tombe. (Voilà pour la légende officielle !) L’autopsie avait pour but avant tout de dégager la responsabilité du docteur Wyatt qui avait posé un diagnostic d’aorte abdominale un peu faiblarde. Son patient ayant refusé l’intervention, il s’agissait de savoir si telle était bien la cause du décès. Le docteur STOLZ devait vérifier la cause de la mort… Et dégager la responsabilité de son confrère, ce qu’il fit.

Seulement, comme on le sait aujourd’hui, STOLZ ne s’en tint pas aux recommandations de sa hiérarchie et aux volontés du génie. Il préleva le cerveau et l’emmena chez lui, notant au passage qu’il pesait moins lourd que la moyenne des cerveaux humains. Pour des raisons encore inconnues, Stolz dut quitter ses fonctions à l’hôpital de Princeton quelques années plus tard (plus que probablement suite aux pressions des Illuminati adorateurs du Grand Zob). Il se mit à sillonner les USA avec le cerveau de ce brave Albert toujours en sa compagnie. Comme le montre le remarquable travail d’enquête de Pierre-Henry GOMONT, nous savons qu’il fuyait les envoyés des Illuminati, même si craignant pour ses jours, GOMONT ne le dit pas clairement. Nous affirmons que les agents du FBI qui poursuivaient STOLZ faisaient partie de ce groupe d’extra-terrestres qui, pour mieux masquer leur appartenance aux Illuminati (ceux qui ont reçu la lumière) s’habillent de noir, circulent dans des voitures noires, broient du noir… Nos lecteurs apprécieront la subtilité de leur camouflage qui ne trompe que ceux qui ont envie de se laisser berner ! Il suffit d’observer la lumière qui luit dans l'ouvrage de Pierre-Henry pour faire le lien avec les Illuminati !



Le dessin vif, coloré, mouvementé, extrêmement expressif, de l’auteur retransmet, mieux que ne le ferait un film, la richissime palette d’émotions qui ont animé le docteur Stolz et celle qui l’accompagna (pas de noms pour préserver son anonymat) dans sa fuite en compagnie de … (Vous voyez ce que nous voulons dire, n’est-ce pas ?)



Stolz mit le cerveau en tranches et partagea avec des collègues neurologues ces « échantillons ». Ce que l’on apprend aujourd’hui, grâce à l’enquête de Pierre-Henry GOMONT, c’est que finalement, STOLZ a grugé tout le monde. Pour les USA, tout ce qui touche au cerveau d’Einstein est considéré comme faisant partie du patrimoine national… Et de la sécurité nationale ! (Le pays est dominé par un Illuminati : si Trump était un humain, cela se saurait !)



Le travail de monsieur GOMONT montre dans les dernières planches de sa BD ce qu’il est réellement advenu du VRAI cerveau d’Einstein. Nous ne vous révélerons pas le sort que Stolz réserva au cerveau du GRAND Einstein car nous ne tenons pas à dévoiler dans notre article le fruit du travail colossal effectué par monsieur GOMONT, qui n’est pas qu’auteur de BD, loin de là ! C’est aussi un sociologue. ... Étrange n’est-ce pas ? Que vient faire un sociologue dans une histoire de cerveau ? … Et si monsieur GOMONT avait découvert des ramifications entre le cerveau d’Einstein et les Illuminati adorateurs du Grand Zob ? Nous ne prétendons pas qu’Einstein était un Illuminati, mais il est tout de même étrange qu’un simple Terrien ait pu découvrir une théorie telle que celle de la relativité… Ne trouvez-vous pas ? … Tout aussi étrange qu’un cerveau pesant moins que celui d’un humain ait eu une intelligence bien supérieure… Nous ne nous avancerons pas jusqu’à affirmer qu’Albert Einstein était un extra-terrestre mais réfléchissez-y ! « Ils nous mentent… » n’a jamais reculé devant les difficultés pour dispenser la vérité VRAIE !



A ceux parmi vous qui se montreraient encore sceptiques, malgré les réflexions que nous avons partagées avec vous, nous conseillons vivement la lecture de l’ouvrage « La fuite du cerveau » de Pierre-Henry GOMONT qui montrera qu’Albert Einstein partagea la vie de STOLZ… Alors qu’il était trépané et privé de son cerveau !!! Aucun humain n’aurait pu vivre cela ! Seul un extra-terrestre aurait ce pouvoir !!!



Les sceptiques, nés pour croire les vérités officielles, rétorqueront que le corps d’Albert Einstein a été incinéré et que sa famille peut en témoigner ! Sa famille ? Comment peut-on se fier à des Illuminati adorateurs du Grand Zob ? Ceux-là même qui au travers des médias officiels n’ont cesse de tenter de ridiculiser l’organe d’investigation le plus indépendant qui soit… « Ils nous mentent » !



L’IMMENSE Pierre-Henry Gomont a glissé bien des messages subliminaux dans sa BD que nous nous employons à déchiffrer pour vous. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés, via ce blog, de nos découvertes, mais nous ne pouvons que vous conseiller d’acquérir au plus vite ce livre avant que des pressions venues de l’Elysée, de Washington, de Moscou, de Pékin, de Bruxelles et d’ailleurs, n’obligent les éditions Dargaud à le retirer de la circulation. Nous adressons nos plus vifs remerciements à ces Editions et à Babelio qui, conscients du rôle capital joué par notre blog, « Ils nous mentent… », nous ont adressé un exemplaire de « La fuite du cerveau », où la véritable histoire du cerveau d’Einstein vous est narrée même si, pour tromper les Illuminati du Grand Zob, Pierre-Henry prétend le contraire dans sa préface !



Babelio « Masse critique » ! Tiens ! Tiens ! Les personnes averties ne manqueront pas d’établir un lien entre MASSE et la célèbre formule d’Einstein E=mc² ! Quant au mot « critique » il prend ici tout son sens dans la mesure où, sans le crier tout haut, Babelio soutient la CRITIQUE des esprits indépendants tels que vos serviteurs du blog « Ils nous mentent… ». Merci à Babelio pour ce soutien discret mais ô combien efficace. Nous espérons nous être montrés dignes de la confiance dont Babelio et les éditions Dargaud nous ont honorés.

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La Fuite du cerveau

Peu habitué à ce genre de graphisme, que j'évite habituellement, je fus un peu troublé.

Mais une fois le livre ouvert, d'ailleurs un volume de très belle facture digne d'intégrer une bibliothèque digne de ce nom, nous sommes embarqués dans une histoire totalement farfelue, et pourtant paraît il tirée d'une histoire vraie.

Comme quoi la réalité dépasse la fiction et la fiction court après elle pour la relater. Et là c'est une création digne d'être récompensée, les personnages principaux, le docteur STOLZ, médecin légiste dans un hôpital chargé d'autopsier le professeur Albert, se transforme en neurologiste voleur, comptant sur sa charmante collègue pour l'aider à étudier le cerveau dudit professeur.

S'ensuit des situations cocasses et improbables et c'est là que ce style de dessin donne toute la mesure à ce récit et s'harmonise totalement avec ces scènes délirantes d'humour.

Et que dire du Professeur Albert, que l'on prendrait presque pour un gamin tant il est dépeint avec une certaine innocence.

Comment prédire une fin à une telle histoire, non il faut la lire.



Je me dois maintenant de présenter toutes mes excuses pour le retard pris à rendre cette chronique et de les remercier de m'avoir envoyé un tel ouvrage, ainsi que l'éditeur à qui je souhaite d'avoir tous les bons retours possibles.
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Pereira prétend (BD)

Années 30 au Portugal, Salazar est arrivé au pouvoir, l’Espagne voisine sombre dans la guerre. Pereira est un journaliste, chargé de la page culturelle dans un quotidien, et aussi traducteur d’auteurs français, Balzac, Daudet, il se tient loin de l’actualité, des évènements, il aurait plutôt tendance à se morfondre sur lui-même. Pereira est un veuf déprimé, mais dans sa quête du morbide il va au contraire redécouvrir la vie par le biais d’un jeune couple aventureux, militants anti-fascistes. L’auteur n’attaque pas le sujet politique de front, c’est ce qui fait toute la subtilité et la justesse de son propos. Pereira est juste un esthète, innocent et perdu dans la réalité du moment, déconnecté de la vie.

J’ai aimé ce personnage déboussolé, qui va se découvrir une conscience politique malgré lui. C’est un récit tout en finesse, sans tapage militant, c’est un hommage à la vie, chargé de poésie, servi par un graphisme presque bucolique et léger. Le dessin est brut, comme de simples prises de notes aux couleurs vives, ensoleillées du Portugal. La fin est bouleversante et inquiétante. Un très belle lecture…
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La Fuite du cerveau

Cette bande dessinée est une variation rocambolesque sur le thème du vol du cerveau d’Einstein. cet organe a réellement été extrait du corps et conservé par le responsable de l'autopsie, mais l’histoire raconté ici prend quelques larges libertés avec la réalité, pour le plus grand bonheur du lecteur. Il y a de l’action, ça bouge dans tous les sens, le graphisme renforce cette idée, avec un trait rapide et foisonnant, et des couleurs tantôt naturelles, tantôt électriques et ça grouille d’idées de narration : Pierre-Henri Gomont utilise du texte raturé pour introduire un humour décalé et une certaine confusion dans les intention du héros, des scènes de jungle viennent s’intercaler, proposant une allégorie comique sur la recherche scientifique, certains dialogues se font sans textes, avec juste des images expressives et inventives, apportant une grande richesse de références et un humour décalé. Le rythme est enlevé, on va y rencontrer une ribambelle de cinglés en tous genres, de personnages farfelus à commencer par le héros lui-même et comment ne pas voir dans le professeur Seward, un médecin chercheur marseillais qui a défrayé l’actualité lors de la crise du Covid19. Le personnage d’Albert Einstein n’est pas non plus piqué des vers (humour nécrologique), le corps est donc séparé du cerveau, et si son intelligence à fortement diminué, son espièglerie reste intacte, On a beau parler de science, le fantastique vient s’y glisser de façon humoristique. La science y est bien présente, on y apprend beaucoup de choses, sur la neurologie plus que sur la physique, et la déontologie prend quelques petites claques au passage, en toute ironie. Autant d’idées, d’humour, d’action, en 192 pages, et je peux vous garantir que malgré la l’épaisseur du bouquin, c’est du concentré, je dis bravo. Totalement rocambolesque et foisonnant, c’est absolument jubilatoire, un régal de lecture.
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Pereira prétend (BD)

Apres avoir eu un coup de coeur pour sa dernière bd, Malaterre, je me suis empressée de me procurer ce « Peirera prétend » de PH Gomont.

Bonne pioche : autant le roman dont il est adapté, et que j'ai lu il y a de nombreuses années, ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, autant j'ai aimé cette bd.

1938, sous la dictature de Salazar : Pereira est responsable de la page culturelle du journal Lisboa à la botte du régime. Il vit dans ses souvenirs, et à l'écart du monde dont il ne semble pas appréhender les soubresauts et les injustices. Jusqu'à ce qu'il rencontre un jeune homme à qui il demande de rédiger des notices nécrologiques. Un jeune homme révolutionnaire et engagé, à l'inverse de Pereira dont la vie va être progressivement bouleversée.

Pour qui est allé à Lisbonne et est tombé sous le charme de cette ville (et comment ne pas tomber sous le charme…), c'est un régal. On a l'impression de feuilleter des carnets de voyage. Comme dans Malaterre, l'auteur a un vraiment talent pour dessiner son personnage principal et sa propension à vivre hors du présent avec des personnages imaginaires apparaissant en petits fantômes. Les couleurs et les dessins sont superbes. C'est aussi une belle adaptation littéraire. De la BD haut de gamme !

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