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Critiques de Pierre Jarawan (86)
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Tant qu'il y aura des cèdres

D’abord perturbée par une écriture que je trouvais trop scolaire pour me séduire, j’ai rapidement mis de côté ma gêne pour suivre Samir dans la quête de son père, Brahim. Un très beau roman initiatique où il est question des origines, des transmissions et des traumatismes, le tout au cœur de l’histoire tourmentée du Liban. Il y a un peu de magie dans ce roman. Le personnage du père, bien qu’ambivalent, est très attachant et le fil rouge du roman, le conte qu’il racontait à son jeune fils, est vraiment malin. Une très jolie lecture à faire pour se laisser un peu hanter par les odeurs, les couleurs et les souffrances de Beyrouth.
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Tant qu'il y aura des cèdres

Ce livre me laisse… dubitative. Si j’ai beaucoup aimé la première partie, le récit de l’enfance, la douceur des souvenirs, j’ai très vite était lassée par les longueurs des parties suivantes. Beaucoup trop de description à mon goût, et surtout, beaucoup trop d’Histoire, qui prend le pas sur l’histoire… Quant à la fin : rapide et décevante selon moi. Dommage !
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Tant qu'il y aura des cèdres



Samir, huit ans, fils de réfugiés libanais en Allemagne, voit son monde s’écrouler lorsque son père disparaît sans laisser aucune explication. De ce père complice et aimant qui lui a transmis l’amour de la patrie de ses origines, il ne lui reste que les histoires racontées le soir avant de s’endormir et une photo datant de la guerre du Liban.

Vingt ans plus tard, n’ayant pas réussi à faire le deuil de cette disparition, Samir décide enfin de se rendre à Beyrouth sur les traces de son père…



Un premier roman dense et foisonnant qui a pour base la relation père-fils et les secrets de famille,l’immigration, l’exil. Un conte moderne sur la quête des origines qui s’apparente à une enquête policière avec le duo Nabil/Samir très attachant.



Tant qu’il y aura des cèdres est aussi un chant d’amour au Liban et « à sa beauté inaltérable qu’aucune cicatrice ne peut amoindrir, à sa dimension tragique, à cette bénédiction d’être la patrie de tant d’êtres différents - qui est aussi la cause de sa ruine. »



Un portrait entre nostalgie et espoir en l’avenir porté par la jeunesse. Parce que tant qu’il y aura des cèdres, il y a l’espoir qu’un jour les dix-huit groupes religieux forment un peuple uni.



Même si comme le dit le proverbe libanais épigraphe : « Si quelqu’un croit avoir compris le Liban, c’est qu’on lui a mal expliqué », je referme ce livre en ayant le sentiment de mieux connaître un pays, d’en avoir saisi les enjeux géopolitiques, sociaux-historiques, une autre image que les clichés de résilience dans les actualités.



Un conteur est né. Pierre Jarawan m’a fait voyager, j’ai eu envie de m’adosser à un cèdre pour lire son livre ; me rendre à Zhalé, la cité du vin et de la poésie, pour déjeuner dans un restaurant au bord de l’eau ; sillonner la région du Chouf, terre de contrastes entre sols arides et prairies verdoyantes et, enfin voir Beyrouth, l’étincelante, dont on espère qu’elle retrouvera son lustre.



Prix du premier roman de Chambéry 2017



Traduit de l’allemand par Paul Wider.
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Un chant pour les disparus

Ça commence comme un conte persan « il était et n’était pas une fois » et se poursuit comme un conte initiatique où l’on suit Amin, 13 ans, de retour dans son Liban natal qu’il a quitté peu de temps après sa naissance. Amin, orphelin, vit avec son énigmatique grand-mère qui peint d’étranges tableaux et lui livre au compte-gouttes les bribes de son passé.

Aux côtés de son ami Jafar il arpente les ruines de Beyrouth « une ville du genre de Liz Taylor. Avec la même folie, le même kitsch, guettée par la même décadence ».

Dans les dédales de cette ville fascinante Amin va chercher, aimer d’amour et d’amitié, se perdre, se retrouver et lever peu à peu le voile sur ses secrets familiaux qui entrent en résonance avec l’histoire de ce pays meurtri par la guerre civile ; hanté par toutes ces familles qui « ont perdu quelqu’un », phrase qu’Amin ne cesse d’entendre et qui lui paraît « étrange en ce qu’elle insinuait qu’on pouvait perdre quelqu’un comme on perd ses clefs ou son porte-monnaie ; qu’un père, un frère, une mère, une sœur pouvait un beau jour ne plus être là. » Pour accepter cette idée, Amin va imaginer « un monde caché derrière celui-ci, une sorte d’espace intermédiaire où vivraient tous les disparus ».

L’enquête d’Amin, au-delà de sa propre histoire, va alors devenir un chant qu’il va dresser comme une stèle en mémoire de tous ces disparus. Officiellement ils sont 17 415. Tout aussi officiellement, les rapports des commissions d’enquête ont jeté un voile pudique sur l’existence de trois charniers au sein de la ville de Beyrouth « qui ne pourraient être exhumés car des immeubles neufs avaient été construits dessus. »

Un livre poignant qui fait furieusement écho à l’actualité en Afghanistan.

À lire absolument pour ne pas rester dans l’ignorance.






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Tant qu'il y aura des cèdres

CHRONIQUE D’UNE GUERRE ANACHRONIQUE DE RELIGIONS.

Un premier livre peut être en partie autobiographique dont les chapitres se déroulent alternativement en Allemagne et au Liban : quête pathétique et captivante d’un père disparu un jour, ayant quitté le domicile conjugal sans raison donnée ; quête de ses origines, de la culture et de l’histoire du pays de ses parents. L’ouvrage vaut par certes par son écriture élégante mais surtout par la description de la situation politique du Liban, état créé par la France en 1920 en prise de possession des territoires de l’empire Ottoman allié et défait en même temps que l’Allemagne. Bien que le Liban fût créé pour faire la paix entre Chrétiens et Druzes, la guerre de religions perdure mais cette fois-ci entre 3 religions après l’immigration massive des musulmans : d’ailleurs, on ne peut toujours pas faire des mariages inter-religieux et la religion des citoyens est encore notifiée sur les passeports ! Pauvre Liban, tampon entre Syrie et Israël. La fin est bien amenée, inattendue et ce livre est captivant bien que sans doute un peu long et dilué, surtout concernant les séjours en Allemagne.
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Tant qu'il y aura des cèdres

"Tant qu'il y aura des cèdres" traite d'un sujet que je n'ai pas l'habitude de lire : le Liban.

Bien évidemment, il ne suffit pas d'un roman pour comprendre toute l'Histoire de ce pays, mais ce roman arrive malgré tout à nous faire comprendre à quel point elle est complexe !



Grâce à l'histoire de Samir et de son enquête pour retrouver son père au Liban, nous en apprenons plus sur la difficultés d'être réfugié, ainsi que sur tension militaire, politique et religieuse qui est toujours présente dans ce pays.

Cependant, l'auteur ne dresse pas qu'un tableau noir, et met en lumière la famille, la convivialité, la fraternité qui règne entre les habitants et l'amour qu'ils ont pour leur pays, malgré toutes les difficultés.



Un roman un instructif que j'ai apprécié !



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Tant qu'il y aura des cèdres

Lu dans le cadre du prix des Lecteurs Poche.

La quête d’un jeune homme allemand d’origine libanaise pour retrouver son père disparu subitement alors qu’il n’était qu’un enfant.

Ce livre nous emmène au Liban, pays de cœur de l’auteur, on le ressent bien à la lecture, et nous raconte son histoire à partir de la fin des années 70.

Il parle de la difficulté d’avancer et de se construire lorsqu’un être aimé disparait, mais évoque aussi le décalage entre l’idée que l’on peut se faire du pays de ses racines avec tout l’affect que l’on y met et la réalité. Samir est né en Allemagne, n’a jamais mis les pieds eu Liban mais le connait à travers les histoires que lui raconte son père et l’actualité. Finalement, quand il se retrouve au pays des cèdres, il est à mille lieues de ce qu’il imaginait. Ce n’est plus ce qu’ont connu ses parents. Il a même l’impression de rouler en arrière en explorant les archives alors que les jeunes gens qu’il rencontre ont grandi après la guerre, au milieu des décombres et ont le désir de changer les choses.

Ce livre est une histoire de vie sur fond de politique avec notamment l’assassinat de Bachir Gemayel. On ne s’ennuie pas et on plonge dans cet univers qui n’est pas un roman policer mais pourtant, un puzzle se met en place l’air de rien, c’est bien écrit, on se laisse porter et l’histoire est bien pensée. Il est très bien documenté et m’a donné envie de lire plus vite que prévu l’histoire de cette région du monde. Je relirai cet auteur, son premier essai est transformé.

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Tant qu'il y aura des cèdres

Samir un jeune homme qui vit en Allemagne a beaucoup de mal à se remettre de la disparition de son père alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Cet homme adoré par son fils a disparu du jour au lendemain sans véritable signe annonciateur. Un événement qui marque définitivement Samir.





Arrivé à l’âge adulte, il montre des difficultés dans sa vie sentimentale révélatrices de cette douleur d’enfant jamais guérie. Il part alors au Liban, lieu de naissance de son père en espérant y trouver des réponses et connaitre enfin ses racines.



Les descriptions concernant le Liban montrent un pays enchanteur avec des habitants qui se battent pour lui.



C’est un roman qui montre la force du manque. Ce père, ce héros, disparu des années auparavant et jamais oublié. Des souvenirs convoqués de nombreuses fois pour trouver la faille, raison de cette disparition. L'admiration vouée au père est immense. Le manque ne disparaitra jamais. Et les réponses aux questions ne guériront peut être pas complètement les blessures.



"Il existe deux sortes de sentiments qu'on peut associer au mot départ. Un départ peut être triste, car ce qu'on quitte est trop précieux et important pour qu'on ne le regrette pas. Et un départ peut être joyeux, car ce qui vous attend est une promesse si radieuse qu’elle n’éveille pas la tristesse mais une joie anticipée."
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Tant qu'il y aura des cèdres

Pierre Jarawan, jeune Allemand d'origine libanaise, nous ouvre les portes d'une nation incomprise et nous offre une magnifique fresque familiale et politique. Il construit son roman comme un grand jeu de patience, avec finesse et profondeur, grâce à beaucoup de flash-back et d'ellipses, en nous dispensant graduellement des fragments d'informations. La facilité et le talent avec lesquels l'auteur entrecroise intimement sa trame romanesque avec le conte oriental pour tresser les fils de l'intrigue sont remarquables. Mêlant adroitement la petite et la grande Histoire, il nous emporte dans un tourbillonnement d'émotions fortes. le déracinement, l'abandon, les déchirures invisibles, la honte, la quête d'identité́ aux prises avec les secrets de famille, et le pardon, autant de thématiques pour un récit aux personnages attachants, porté par une plume riche à la formidable puissance d'évocation. J'ai senti les parfums envoûtants, prêté l'oreille aux sonorités et admiré les splendeurs du Liban, à l'instar des cèdres millénaires spectateurs fiers et muets de son sort tragique. Je recommande !
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Tant qu'il y aura des cèdres

Papaoutai



Un premier roman ambitieux. Une quête des origines sur fond de tensions politiques, un personnage principal en perte de repères. Le tout forme un récit très agréable à lire mais avec des petits défauts.



Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'une première œuvre. J'ai donc pardonné à l'auteur sa plume timide et sa narration un peu scolaire. Le style est très agréable à lire mais on sent que l'auteur n'a pas encore montré tout ce qu'il pouvait faire. Il a également tendance à étaler des éléments historiques concernant le Liban sans qu'il y est forcément de rapport avec l'intrigue, donnant un côté dissertation très appliqué à l'ensemble.



Le portrait du personnage principal sauve le récit de ces petites imperfections. Passé une première partie tout en douceur et nostalgie, survient le temps troublé qui fait suite à cette disparition paternelle inexpliquée dans une seconde partie à double temporalité.



Suivre l'évolution psychologique de Samir entre son adolescence colérique et rageuse et le jeune adulte en quête de réponse mais qui cherche aussi à se pardonner à lui-même était très agréable à la lecture. J'aurais aimé que l'auteur insiste sur le dépaysement d'un immigré de retour dans son pays d'origine mais le récit est déjà suffisamment dense comme ceci.



Malheureusement la troisième et dernière partie vient gâcher l'appréciation générale. Le rythme s'emballe, l'intrigue prend un tournant que j'ai jugé dispensable et pas assez approfondie. Les réponses tant attendues surviennent de manière précipitée et le final paraît confus et insatisfaisant.



Malgré cette conclusion en demi-teinte, Tant qu'il y aura des cèdres reste une lecture agréable avec un excellent portrait d'un jeune homme en perte de repères.


Lien : https://culturevsnews.com/
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Tant qu'il y aura des cèdres

Ce très beau roman est à la fois une enquête obstinée, un reportage documenté et un conte oriental. Emprunt de poésie, ce récit est captivant et chatoyant.

L'histoire ? Après avoir fui le Liban, les parents de Samir se réfugient en Allemagne où ils fondent une famille soudée autour de la personnalité solaire de Brahim, le père. Des années plus tard, ce dernier disparaît sans explication, pulvérisant leur bonheur. Samir a huit ans et cet abandon ouvre un gouffre qu'il ne parvient plus à refermer. Pour sortir de l'impasse, il n'a d'autre choix que de se lancer sur la piste du fantôme et se rend à Beyrouth, berceau des contes de son enfance, pour dénicher les indices disséminés à l'ombre des cèdres.

Du parcours des exilés en Allemagne à l'odyssée dans un Liban dévasté, le lecteur s'attache à des personnages chaleureux et se laisse embarquer avec délices au sein d'une enquête passionnante.
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Tant qu'il y aura des cèdres

Samir est né en Allemagne, de parents libanais, ayant fui la guerre civile. Son enfance est bercée d’histoires que lui raconte son père, le Liban rêvé, idéalisé, leur tenant lieu de cadre nostalgique. Suite à la disparition mystérieuse de son père, Samir part sur ses traces, tentant de le retrouver.

Une très belle saga à dévorer. A part « le quatrième mur » je n’ai pas lu de livre sur le Liban. Et celui ci donne vraiment envie d’en connaître plus sur ce pays et son histoire.
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Tant qu'il y aura des cèdres

L'auteur arrive à nous faire revivre, un peu, l'histoire récente du Liban, tragique, et celle de notre héros, né en Allemagne de parents libanais.

Dans sa famille, il y ceux qui sont devenus totalement allemands, ceux qui sont partagés vivant parfois les cultures et les rites de chaque pays tour à tour.

J’ai bien aimé ce livre au rythme tranquille (oriental ?) qui, sous couvert d’une intrigue et d’événements tragiques, nous montre les problèmes et difficultés d’acculturations et de deculturations.
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Tant qu'il y aura des cèdres

Je ne connaissais ni l'auteur ni le roman, je ne l'ai même jamais vu passer en grand format. Je suis donc très contente d’avoir lu et découvert cet auteur qui m'a emmenée dans un beau voyage au Liban. Je dois bien avouer que je n'avais encore jamais lu de romans avec le Liban en toile de fond, je connais à peu près les conflits qui y règnent, mais pas plus que ça. Ce roman aura au moins eu le mérite de m’éclairer sur le sujet.



 



On va suivre Amir, un jeune garçon d'origine libanaise. Ses parents sont originaires de ce pays, ils ont fui le Liban juste après leur mariage et se sont installés en Allemagne. Amir à des relations fortes avec son père, qui lui raconte de belles histoires, qui l’emmène partout avec lui. Un jour, ce père qu’Amir vénère, va disparaître sans un mot, sans aucune explication. Il se retrouve seul avec sa mère et sa petite sœur née entre-temps, et leur ami Hakim et sa fille Yasmin, qui a quitté le Liban en même temps que les parents d’Amir. Alors que sa mère et sa sœur se tournent vers l'avenir et se sentent bien en Allemagne, le jeune garçon va grandir avec le souvenir de son père toujours bien présent, même obsédant, et dès qu’il sera en âge de voyager seul, il partira vers ce pays inconnu de lui mais qu'il a tellement l’impression de connaitre par les récits de son père. Et on va suivre Amir dans sa découverte du Liban, et dans ses recherches. Il va faire des rencontres surprenantes là-bas, il va se lier d’amitié, il va aussi se rendre compte des difficultés des Libanais pour vivre dans la paix. Ce qui est loin d’être facile avec toutes les tensions que ce pays connaît avec les Palestiniens, les Syriens, etc…



 



Je me suis vite attachée à Amir, c’est un garçon très intelligent et fier de ses origines. Son père est tout pour lui, on peut même dire que c'en est assez obsédant pour lui. Il est vraiment tourné vers le passé, et je dois bien avouer que c’est parfois déroutant. Tout ce qu'il fait se comprend, c’est vrai que connaitre ses racines est très important. Par rapport à sa sœur, il a connu son père, a vécu avec lui, il a des souvenirs et il est persuadé qu’il est reparti dans son pays. Là-bas, il va découvrir une autre facette de son père, retrouver d'anciens amis, des parents. Il va suivre sa trace, dans ses anciens boulots, là où il a vécu. Cette quête d’identité ronge Amir et l’empêche de vivre son présent sainement.



Je comprenais sa démarche et en même temps, parfois, j'avais envie de lui dire d'avancer, de ne pas rester toujours dans le passé mais d'avancer, et qu'il risquait de passer à coté de beaucoup de choses dans le présent à force d’être toujours dans le passé. Mais, personne ne peut dire comment on aurait réagi à sa place.



 



En plus d'une quête identitaire, ce roman est un très beau voyage au pays des cèdres. On entend bien souvent parler du Liban à cause des guerres et des drames qui s'y passent, et ce livre donne une autre vision, celle sur le peuple, sur le paysage, sur les villes, les petits villages perdus dans le sable. L’auteur en parle très justement, il a beaucoup de similitudes avec son personnage masculin, comme lui il est né au Liban et vit en Allemagne, alors il est très bien placé pour raconter ce que vit Amir. On sent qu'il a mis beaucoup de son propre ressenti dans son personnage. Il décrit très bien son pays, ce Liban auquel il est fortement attaché, et il n'y a rien de mieux que découvrir ce pays au travers les yeux de ceux qui l'aiment et le connaissent. Cela donne une autre image que celle que peut nous proposer les médias qui sont toujours dans le scénario catastrophe.



 



C’est un premier roman pour Pierre Jarawan, et on ne peut qu’être admiratif devant  la qualité littéraire de cet écrit. Le style est très bon, les phrases bien tournées. Il y a eu parfois quelques redondances, qui ont provoqué quelques longueurs pour moi. Et je me suis parfois un peu perdue dans les débuts de chapitre, ne sachant pas toujours à quelle période du temps on se trouvait. Car ça ne suit pas un schéma linéaire, allant de la petite enfance à la vie de l'homme au présent. On est parfois dans le présent, on repart ensuite dans l'enfance, pour revenir à des moments au Liban, etc…ça oscille comme ça entre divers périodes et il m'a fallu parfois un petit temps d'adaptation pour me rappeler où et quand on était.



J'ai beaucoup aimé le choix narratif utilisé par l'auteur qui est celui pour lequel je suis la plus sensible. Il a en effet raconté à la première personne du singulier, j’aime beaucoup l'utilisation de ce « je » qui me permet de me mettre complètement dans la peau du personnage principal et ainsi de ressentir la moindre de ses pensées et de ses émotions. J'ai ainsi pu me glisser dans la peau et la tête d'Amir et j'ai pu mieux le comprendre. Et à travers lui, j'ai ressenti également l'auteur et ce qu'il voulait faire passer à travers ses mots. L’écriture a d'ailleurs de beaux accents poétiques.

Le final m’a laissée un peu dubitative. Je ne peux rien vous révéler, bien sûr, elle ne m'a pas déçue, c’est juste que je m'attendais à d'autres raisons pour le départ du père. Je me suis un peu retrouvée avec un effet de « tout ça pour ça » ! Je ne peux bien sûr rien dire de plus, ceux qui ont lu le livre comprendront sûrement de quoi je veux parler. Je m’attendais vraiment à d'autres révélations..



 



J'ai donc passé un bon moment avec ce livre, très complet et qui traite de beaux sujets et transmet de belles valeurs sur les relations filiales, sur la paternité, sur l'attachement à un pays. C’est un livre plein d’espoir pour tous ceux qui ne vivent plus dans leurs pays de naissance. Mais après tout, on peut toujours retrouver ce pays dans sa tête, dans ses souvenirs. Cela fait pareil quand on change de régions, celle qu'on a connu enfant a toujours une place particulière dans nos cœurs.



 



Je suis très contente d’avoir découvert et lu Pierre Jarawan. J'ai vu qu'il avait écrit un second roman Un chant pour les disparus qui va nous emmener une fois de plus au Liban avec un enfant et une nouvelle quête. À voir comment cela se passe cette fois et si ça ne ressemble pas trop à ce premier roman, vu que les résumés sont très similaires. Mais il y a tellement de choses à dire sur ce pays, il a une histoire tellement chargée, que je suis sure qu'il y a de quoi raconter d’autres histoires. Je lirai en tout cas cet autre roman avec plaisir, maintenant que je connais Pierre Jarawan.



Je ne peux que vous conseiller ce livre, qui est très beau et très instructif. J'aime quand mes lectures ont ce double rôle de me divertir et de m'instruire, ça enrichit énormément.
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Tant qu'il y aura des cèdres

Ce beau premier roman est une magnifique déclaration d’amour au Liban.

Un texte envoûtant, avec une construction originale, mêle conte et réalité. Ce qui m’a paru puissant : la réalité et l’imaginaire se répondent dans une histoire habilement construite qui cache une vérité tragique.

La quête de Samir, ce jeune homme qui cherche désespérément son père est palpitante et très émouvante. La solitude le ronge et tout le ramène au disparu, cela l’étouffe.

Son père veillait sur lui et lui racontait des histoires fabuleuses : comment faire sans lui ?

Son pays d’origine, le Liban, dont son père lui parlait tant l’attire énormément. Il devient un grand connaisseur de sa patrie et rêve de retrouver son père pour enfin comprendre sa disparition.

Ce roman est une totale immersion dans ce pays, le Liban, encensé par le protagoniste. Ce pays a longtemps été déchiré par la guerre, il est aussi une terre qui regorge de beautés naturelles comme les fameux cèdres, centenaires voire millénaires. Il est aussi question d’immigration, d’intégration et de cohabitation inter-religion.

Un beau roman captivant avec une intrigue prenante ancrée dans un contexte historique fort. Une belle découverte que je recommande à tous.
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Tant qu'il y aura des cèdres

Quelle déception que ce livre. Toute l'histoire est basée sur un non dit qui est de mon point de vue difficilement justifiable. Ce manque de communication a crée des souffrances et des situations qui ne sont pas à la hauteur du non dit.

Le personnage principal est mou et égoïste. Il est très difficile de l'aimer tant il ne prend pas en compte les autres. Son manque d'empathie est d'une tristesse infinie.

L'écriture utilise à répétition des arcs narratifs qui crient au loup pour un final décevant. J'ai trouvé ce livre très amateur dans sa façon de présenter les choses.

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Tant qu'il y aura des cèdres

Tant qu'il y aura des cèdres est un livre qui parle d'une quête pour trouver ses racines, pour se trouver soi-même, et j'adore ce genre de livres. Ils sont toujours tellement chargés de sens, d'émotions, de poésie. Et c'est tout à fait le cas ici.



J'ai adoré le style d'écriture de Pierre Jarawan. C'était très facile à suivre et très poétique. Mon seul problème était que lorsque je posais le livre pour quelques jours, parce que certains chapitres sont sur le passé et d'autres sur le présent, il me fallait du temps pour me rappeler où j'étais dans l'histoire. Cependant, c'était aussi une belle façon de structurer le livre, donc mon conseil est le suivant : une fois que vous ouvrez le livre, ne faites pas de longues pauses.



Pour ce qui est de l'histoire, nous suivons Samir dans son voyage pour retrouver son père. Tout ne se passe pas comme prévu, bien sûr, mais où serait le plaisir si c'était le cas ? J'ai adoré les personnages. Je pense qu'ils étaient bien développés, en particulier Samir qui était très complexe. J'ai aussi beaucoup apprécié sa relation avec Jasmine. J'ai appris pas mal de choses sur le Liban grâce à ce livre. Ce pays a une histoire très complexe mais c'était bien de connaître quelques éléments.



Je recommande ce livre à tous ceux qui veulent partir en quête et qui s'intéressent au Liban.



4/5
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Tant qu'il y aura des cèdres

Tant qu'il y aura des cèdres est une merveilleuse invitation à découvrir le Liban.

Pas le pays de carte postale mais ce pays patchwork entre beauté et désastre historique, son peuple fier et joyeux mais aussi divisé.

L'auteur nous plonge dans une histoire très personnelle liée au destin du pays.

La fin est très surprenante, un peu irréelle mais très belle.

Le tout est magnifiée par un texte avec une jolie littéralité.

Un must!
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Un chant pour les disparus

Ça commence comme un conte persan, il était une fois, il n’était pas une fois, avec la musicalité des mots qui rend le texte poétique malgré les thèmes abordés.



Au cours du récit, secret de famille, histoire d’un pays, premiers émois, première déception, tout y passe et certaines choses feraient mieux de ne pas être dévoilées. Amin évoque ses souvenirs olfactifs. Si Proust a sa Madeline, Amin, lui, a le chlore de la piscine en Allemagne.



Dans ce roman, les histoires se font écho, s’entremêlent, se répondent dans une sorte de nostalgie. Une sorte d’introspection, qui fait remonter les événements à la surface, parfois agréables, parfois non. Mais pour s’en libérer, il faut parfois les affronter.



Ce livre est un Kaléidoscope d’histoires, ou chaque récit, tel des petits morceaux de verre forment un tout.



Les scènes sont visuelles, les mots sont précis et forment des séquences de vie où l’on se souvient d’un temps passé et révolu.



Le traducteur Nicolas Véron a fait un travail remarquable. On peut le remercier pour le choix des mots et pour avoir su faire ressortir le côté poétique du récit.
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Tant qu'il y aura des cèdres

Un roman vraiment très intéressant à tous les niveaux.

C'est certes un livre très épais mais que j'ai lu avec beaucoup de passion.

Nous apprenons beaucoup sur le Liban au travers de ce livre à une période très compliquée.

Ce roman est très sombre de part son histoire mais il est si bien narré que cela ne pose aucun problème.
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