Suite à une discussion avec Makyo lors d'un festival, j'avais reçu un mail de lui avec des liens vers les deux court-métrages qu'il avait réalisés. L'un d'entre eux, "Esprit simple" ressemblait étrangement à un brouillon de Exauce-moi, ou tout au moins reprenant quelques idées. L'ayant vu, j'ai été très surpris des différences finales entre les deux histoires, le court-métrage évoquant une autre idée tout aussi sympathique selon moi. Cela dit, cette BD semble, tout comme Tout sauf l'amour, d'ailleurs, avoir été pensé d'abord comme un film et finalement adapté en bande-dessinée (ou adapté en bande-dessinée mais prévu pour être en film). Et cela se ressent un peu parfois, notamment dans les découpages et enchainements qui font très filmographie, justement.
Cette petite digression faite, je sors de cette BD avec finalement un avis assez proche de Tout sauf l'amour, à savoir que la BD a des très bonnes idées et du potentiel, mais qu'elle ne m'a pas plus transcendé que ça. Probablement parce que le côté fantastique est amené très vite et que le personnage principal va surtout en user autour de lui. Ça fait presque trop gentil et un peu naïf aussi. De la même façon, la fin est un peu trop dans le pathos, mais c'est le genre dramatique qui veut ça, dirait-on. Bref, parfois le récit est un peu trop dans le facile, selon moi.
Mais ces critiques mises à part, j'ai bien aimé l'idée et l'ambiance. Ce côté petite ville où tout le monde se connait, l'amitié et la fraternité des petites gens, ce simplet que tout le monde apprécie de voir et qu'on aide autant qu'on peut. Il y a une sincérité dans le message, et je ne peux pas nier que ça passe tout de même, malgré le trait grossier.
Le dessin de Bihel a quelque chose qui passe bien dans les ambiances, quoique la plupart des planches semblent bien sombre tout de même, mais il est relativement bon et rajoute un petit plus à la BD.
En résumé, une BD qui use parfois un peu trop de facilités mais dans un but louable et avec une histoire dramatique mais néanmoins sincère. C'est plutôt bon, et même si je n'ai pas été aussi touché que j'aurais pensé, j'ai bien aimé tout de même.
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Relecture des tomes "Sirène", "Le corbeau blanc", "La petite mort" et "Le pays de l'arbre" qui constituent cet intégrale...et déception...
J'ai apprécié, comme il y a 25 ans, les deux premiers tomes dans lesquels on suit avec un soupçon de nostalgie la jeunesse de Grimion, né avec une infirmité pour le moins inhabituelle, dans la Sarthe rurale et très superstitieuse des années 1930...
Les dessins des personnages sont plutôt brouillons ; les visages et silhouettes parfois difficiles à reconnaître d'une case à l'autre...or, les paysages aux couleurs automnales sont magnifiques, et, comme Grimion, on s'y attarde avec rêverie...
Dans les deux tomes suivants le trait de crayon et l'encrage gagnent en finesse, mais l'histoire, devenue plus initiatique, se perd dans l'ésotérisme et l'occultisme de bas étage afin d'expliquer la malédiction qui a frappée Grimion.
Se greffe là-dessus la quête d'une femme mystérieuse à la beauté lumineuse et éblouissante...quête qui à force de s'étirer sur de nombreuses pages (tome 3), devient plus agaçante qu'énigmatique.
La Magie n'opère plus guère...j'ai refermé l'album avec le soupir de "je n'y reviendrai plus !"
(Note : 2,51/5)
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superbes dessins et histoire !
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Cette série a manifestement trop mal vieilli. Elle a pas mal de défaut caractéristique des années 80. A commencer par un langage en patois locale durant toute la bd pour accentuer le côté authentique. Cela accroît surtout la pénibilité de lecture. Ce procédé a vite été abandonné par les scénaristes par la suite. Un peu, ça va. Entièrement, c'est trop. Si vous y ajoutez une grosse dose de lyrisme, plus rien ne va plus !
Et puis, cette colorisation réellement affreuse est véritablement le signe d'une époque aujourd'hui révolue. Je m'aperçois également que Makyo est peut-être devenu un grand scénariste mais un piètre dessinateur à ses débuts.
C'est vrai que l'histoire devient très vite lassante devant un tel ramassis de clichés. Je n'ai guère été transporté aux portes du rêve! Je me souviens avoir lu une excellente bd de Comès dans le même genre d'univers rural rude à savoir Silence. Or, celle-ci m'avait laissé un excellent souvenir.
On peut pas dire qu'une bd est pas mal si on éprouve de la déception à fin de la lecture. Cette série est nettement insuffisante pour moi. En tout cas, elle est nettement surévaluée...
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Comme une fable venue des territoires de l'enfance, Grimion retrace l'itinéraire d'un garçon mi-homme mi-bête.
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Cette critique vaut pour les quatre tomes de la série.
Grimion voit le jour dans la campagne profonde durant l’entre-deux guerres avec une "infirmité" à l’une de ses mains, que le lecteur ne connaît pas. Ses parents vont la dissimuler dans un gant de cuir, source de curiosité de la part du village. Cela conditionnera le destin de Grimion.
Le scénario est palpitant. Le troisième tome marque une rupture par rapport aux deux premiers. Ces derniers laissent à penser que cette histoire a eu ou pourrait avoir lieu. Un jeune garçon est perçu différemment des autres à cause de son infirmité, des croyances et des superstitions. Mais, le tome 3 nous plonge dans un monde fantastique. Le passage entre ces deux mondes s’effectue en douceur ! Quel plaisir.
Les dessins de P. Makyo sont magnifiques notamment pour les deux derniers volumes avec ces vues générales du monde agricole des années 30.
C’est une très belle série à découvrir !
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Cette critique vaut pour les quatre tomes de la série.
Grimion voit le jour dans la campagne profonde durant l’entre-deux guerres avec une "infirmité" à l’une de ses mains, que le lecteur ne connaît pas. Ses parents vont la dissimuler dans un gant de cuir, source de curiosité de la part du village. Cela conditionnera le destin de Grimion.
Le scénario est palpitant. Le troisième tome marque une rupture par rapport aux deux premiers. Ces derniers laissent à penser que cette histoire a eu ou pourrait avoir lieu. Un jeune garçon est perçu différemment des autres à cause de son infirmité, des croyances et des superstitions. Mais, le tome 3 nous plonge dans un monde fantastique. Le passage entre ces deux mondes s’effectue en douceur ! Quel plaisir.
Les dessins de P. Makyo sont magnifiques notamment pour les deux derniers volumes avec ces vues générales du monde agricole des années 30.
C’est une très belle série à découvrir !
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Belle petite histoire pleine de tendresse, dans un royaume plein de magie, avec de beaux personnages, touchants, un sorcier maléfique, une princesse mélancolique et deux apprentis chevaliers qui vont découvrir la vie et l'aventure. Le dessin est élégant, les couleurs harmonieuses, avec de belles inventions. 48 pages, c'est sans doute un peu court pour développer une grande épopée, mais c'est suffisant pour pouvoir en apprécier le charme.
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Cette petite série a déjà plus de 20 ans et pourtant elle fut annonciatrice d'un genre nouveau: le mélange science-fiction et héroïc fantasy mâtinée d'humour. Une chose est certaine: ce n'est nullement un conte!
Makyo nous avait concocté un monde imaginaire très riche qui aurait pu rivaliser avec celui de Troy. Il est dommage de ne pas avoir poussé plus loin ce qui avait été expérimenté avec réussite.
Cette série est non seulement plaisante à lire mais bourrées de trouvailles qui peuvent paraître aujourd'hui un peu désuètes mais qui n'en n'étaient pas moins précurseur.
Il est vrai que le changement de ton entre les deux tomes est marquant voir un peu déroutant. Le dessin de Follet s'est véritablement affranchi des carcans de la ligne claire. Il brille de tout son éclat grâce à la poésie du texte de Makyo.
A découvrir si vous tombez un jour dessus !
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Une série qui s'est malheureusement arrêtée trop tôt (2 tomes) ... Les dessins sont tout simplement sublimes et l'univers attachant. On pourra simplement lui reprocher une narration un peu "naïve" contrastant avec la violence du monde qu'elle installe (guerres permanentes, nature hostile et maladies ... dégoutantes). Publiée dans spirou il y a une dizaine d'années.
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C'est l'histoire d'un homme qui s'appelle Guilhem et qui a perdu la mémoire et qui a été recueilli par un médecin magicien qui s'appelle Émeric .Et Guilhem fait des miracle il rencontre un homme qui se fait passer pour son frère.
Je vous recommande ce livre car il y a plein d'action et d'aventure.
Hugo.s
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Je suis Cathare est une bande dessinée dont le contexte est la période de l'Inquisition instituée par le Pape Grégoire IX qui s'évertue à éradiquer les hérétiques, mais parsemée tout de même d'une touche de fantastique.
J'ai mis un peu de temps à rentrer dans l'histoire, tout d'abord en raison du graphisme qui est certes attrayant mais un peu trop terne en terme de couleurs, qui auraient mérité d'être plus tranchées, et aussi en raison des parallèles que le scénario nous impose, pour planter le décors certes, qui m'ont quelque peu perdu au début ce qui est désolant tout de même pour rentrer dans l'histoire.
Mais la curiosité à pris le dessus et j'avoue avoir été surprise agréablement à la fin de ce tome qui m'invite à poursuivre la série.
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Makyo n'a rien perdu de sa verve: voici là une grande histoire habilement contée sur les derniers cathares pourchassée par la "Sainte" Inquisition notamment dans la région du Languedoc.
Au niveau de l'intrigue tous les ingrédients sont réunis pour une superbe production: l'ignoble inquisiteur, la martyre brûlée vive, le miraculeux guérisseur... L'originalité provient du fait de voir sous trois angles différents une scène clé du passé du jeune amnésique, héros de cette aventure. Encore une fois, c'est très bien construit grâce à l'ingéniosité du scénariste.
Là où je suis agréablement surpris, c'est la qualité du dessin par un auteur qui m'est totalement inconnu. Il possède déjà tous les atouts d'un grand dessinateur. Je suis admiratif devant un tel talent de rendre des planches magnifiques par une précision du trait hors norme tant au niveau des décors que des personnages ainsi qu'une colorisation bien agréable. Le découpage s'avère parfaitement dynamique.
Alors quand un récit riche et brillant s'allie de pair avec un graphisme époustouflant de réalisme, nous ne pouvons avoir qu'une grande bd. Un premier tome presque "parfait" rendant une lecture passionnante.
Cependant, le second tome ne semble pas être à la hauteur. L'histoire progresse peu et se perd un peu dans des considérations trop théâtrales qui font perdre un peu de crédibilité à l'ensemble.
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Il ne s'agit pas d'une BD historique mais d'une BD se déroulant dans un cadre historique : celui des Cathares. Il s'adresse à des personnes ayant déjà un minimum de connaissances sur le sujet car aucune explication préalable ni au cours du récit, n'est donnée sur cette période. L'époque n'est même nullement indiquée.
L'intérêt reste donc secondaire. Pour celui qui est informé, il n'apprend rien, c'est juste une promenade dans cette époque. Pour celui qui n'y connaît rien, il n'en tirera rien. Cela sera juste un récit de cape et d'épée.
Cela est d'autant plus dommage que le graphisme précis et visiblement bien documenté s'avère tout à la fois agréable et efficace pour immerger le lecteur au coeur du récit.
Pas une mauvais BD donc mais la lire avec quelle intention ?
Pour le second tome, je m'interroge : y trouvera -t- on les réponses des interrogations laissées en suspens ?
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Guilhem, le sans mémoire, suit l'enseignement de maitre Emeric pour apprendre à soigner. Mais il va bientot découvrir un don surnaturel pour guérir, ce qui va de nouveau lui faire poser la question de son origine, de ce qui s'est passé et d’où il tire cet incroyable pouvoir. Serait-il cathare?
L'histoire se déroule à la fin de la terrible histoire des cathares, à cette époque ou l'inquisition va traquer les derniers "bons hommes" afin d'anéantir définitivement leur foi jugé hérétique.
Ce premier tome se concentre sur notre personnage central, Guilhem, qui va progressivement retrouver la mémoire. Son ancienne vie le rattrape et va se mêler à ce qu'il est maintenant : un cathare.
C'est plutot intéressant, il y a de l'action. Un premier tome qui donne envie de voir la suite.
Le dessin est réussi. Il est très détaillé et précis.
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En l'an 1310 en pays cathare, un guérisseur amnésique se fait rattraper par son passé et par le contexte de chasse aux hérétiques Parfaits (Cathares) par les Catholiques : de l'action et du mystère dans une intrigue un peu trop feuilletée à mon goût, passage d'un espace-temps et personnage central à un autre trop fréquents, même si les différentes histoires entamées finissent par se rejoindre.
Des dessins vivants mais une palette un peu terne et sombre - qui contribue à l'atmosphère pesante ceci dit.
Pour ma part, je n'ai pas été particulièrement emportée par l'histoire - j'ai emprunté les trois premiers tomes disponibles à la bibliothèque donc je vais les lire mais je ne suis pas particulièrement curieuse de la suite.
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Octobre 1310
L'Arrière et le Languedoc sont sous l'emprise de la Sainte Inquisition, et à ce titre, les représentant de l'église tient et brûlent à tout va.
Pour Guilhem, qui à trouvé refuge chez Maître Emeric, un guérisseur reclus dans les bois, la situation est assez simple car il est tout simplement amnésique.
Aucun souvenir de sa vie passée, il a donc tout naturellement commencé à apprendre le pouvoir des plantes, concocter des potions pour guérir les personnes malades.
Mais un jour, alors qu'Emeric est sujet à un malaise, une jeune femme vient quérir l'aide de ce dernier pour guérir son jeune garçon, en proie à de fortes fièvres.
Emeric n'a d'autre solution que d'envoyer Guilhem avec un sac de potions pour apporter des soins au jeunes garçon.
Absolument pas sûr de lui Guilhem ne trouve aucune solution aux problèmes du jeune garçon, si ce n'est de faire sortir tout le monde de sa cabane, et de le prendre dans ses bras.
L'enfant est biterrois sur pied et la réputation de Guilhem est faite, c'est un guérisseur qui n'utilise même pas de potions, un héros pour les paysans... une intrigue pour les religieux.
Guilhem serait-il un "Parfait" lié à la religion cathare dissidente ?
Autant envoyer quelqu'un pour s'en assurer et au besoin, prendre les dispositions nécessaires, en accord avec les pratiques inquisitoriales.
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