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Citations de Pierre de Marivaux (580)


[...] il faut qu'on s'accoutume de bonne heure à me digressions ; je ne sais pas pourtant si j'en ferai de fréquentes, peut-être que oui, peut-être que non ; je ne réponds de rien ; je ne me gênerai ; je conterai ma vie, et si j'y mêle autre chose, c'est que cela se présentera, sans que je le cherche.
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TRIVELIN - [...] Changez de nom à présent; soyez le seigneur Iphicrate à votre tour; et vous, Iphicrate, appelez-vous Arlequin ou bien Hé.
ARLEQUIN - Oh! Oh! que nous allons rire, seigneur Hé !
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Mon honneur n'est pas fait pour être noble, il est trop raisonnable pour cela.
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Madame,
On ne verra point ici ce tas d’éloges dont les épîtres dédicatoires sont ordinairement chargées ; à quoi servent-ils ? Le peu de cas que le public en fait devrait en corriger ceux qui les donnent, et en dégoûter ceux qui les reçoivent. Je serais pourtant bien tenté de vous louer d’une chose, Madame ; et c’est d’avoir véritablement craint que je ne vous louasse ; mais ce seul éloge que je vous donnerais, il est si distingué, qu’il aurait tout l’air ici d’un présent de flatteur, surtout s’adressant à une dame de votre âge, à qui la nature n’a rien épargné de tout ce qui peut inviter l’amour-propre à n’être point modeste. J’en reviens donc, Madame, au seul motif que j’ai en vous offrant ce petit ouvrage ; c’est de vous remercier du plaisir que vous y avez pris, ou plutôt de la vanité que vous m’avez donnée, quand vous m’avez dit qu’il vous avait plu. Vous dirai-je tout ? Je suis charmé d’apprendre à toutes les personnes de goût qu’il a votre suffrage ; en vous disant cela, je vous proteste que je n’ai nul dessein de louer votre esprit ; c’est seulement vous avouer que je pense aux intérêts du mien. Je suis avec un profond respect,
Madame,
votre très humble et très obéissant serviteur.
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DORANTE
Tu ne dois la confidence que je vais te faire, qu'à l'estime que j'ai pour toi.
SILVIA
Je le crois ; mais tâche de m'estimer sans me le dire, car cela sent le prétexte.
DORANTE
Tu te trompes, Lisette : tu m'as promis le secret ; achevons, tu m'as vu dans de grands mouvements, je n'ai pu me défendre de t'aimer.
SILVIA
Nous y voilà, je me défendrai bien de t'entendre, moi ; adieu.
DORANTE
Reste, ce n'est plus Bourguignon qui te parle.
SILVIA
Eh qui es-tu donc ?
DORANTE
Ah, Lisette ! C'est ici où tu vas juger des peines qu'a dû ressentir mon coeur.
SILVIA
Ce n'est pas à ton coeur à qui je parle, c'est à toi.
DORANTE
Personne ne vient-il ?
SILVIA
Non.
DORANTE
L'état où sont toutes les choses me force à te le dire, je suis trop honnête homme pour n'en pas arrêter le cours.
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SILVIA, LISETTE.

SILVIA
Mais encore une fois, de quoi vous mêlez-vous, pourquoi répondre de mes sentiments ?
LISETTE
C'est que j'ai cru que dans cette occasion-ci, vos sentiments ressembleraient à ceux de tout le monde ; Monsieur votre père me demande si vous êtes bien aise qu'il vous marie, si vous en avez quelque joie ; moi je lui réponds qu'oui ; cela va tout de suite ; et il n'y a peut-être que vous de fille au monde, pour qui ce oui-là ne soit pas vrai, le non n'est pas naturel.
SILVIA
Le non n'est pas naturel ; quelle sotte naïveté ! Le mariage aurait donc de grands charmes pour vous ?
LISETTE
Eh bien, c'est encore oui, par exemple.
SILVIA
Taisez-vous, allez répondre vos impertinences ailleurs, et sachez que ce n'est pas à vous à juger de mon coeur par le vôtre.
LISETTE
Mon coeur est fait comme celui de tout le monde ; de quoi le vôtre s'avise-t-il de n'être fait comme celui de personne ?
SILVIA
Je vous dis que si elle osait, elle m'appellerait une originale.
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les dévotes le sont (curieuse), elles se dédommagent des péchés qu'elle ne font pas par le plaisir de savoir les péchés des autres...
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ARTHÉNICE : Messieurs, daignez répondre à notre question ; vous allez faire des règlements pour la république, n'y travaillerons-nous pas de concert ? À quoi nous destinez-vous là-dessus ?
HERMOCRATE : À rien, comme à l'ordinaire.
UN AUTRE HOMME : C'est-à-dire à vous marier quand vous serez filles, à obéir à vos maris quand vous serez femmes, et à veiller sur votre maison : on ne saurait vous ôter cela, c'est votre lot.
MADAME SORBIN : Est-ce là votre dernier mot ? Battez tambour ; et vous, allez afficher l'ordonnance à cet arbre.
ARTHÉNICE : Elle vous apprendra que nous voulons nous mêler de tout, être associées à tout, exercer avec vous tous les emplois, ceux de finance, de judicature et d'épée.
HERMOCRATE : D'épée, Madame ?
ARTHÉNICE : Oui d'épée, Monsieur ; sachez que jusqu'ici nous n'avons été poltronnes que par éducation.
(…)
MADAME SORBIN : De même qu'au Palais à tenir l'audience, à être Présidente, Conseillère, Intendante, Capitaine ou Avocate.
UN HOMME : Des femmes avocates ?
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DUBOIS
Il m'est impossible de l'instruire ; mais qu'il se découvre, ou non, les choses ne peuvent aller que bien.
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ARAMINTE
Eh ! de quoi peut-il donc être question ? D'où vient que tu m'alarmes ? En vérité, j'en suis tout émue.

DUBOIS
Son défaut, c'est là. (Il se touche le front.) C'est à la tête que le mal le tient.

ARAMINTE
A la tête !

DUBOIS
Oui, il est timbré ; mais timbré comme cent.
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ARLEQUIN
Ah ! C'est une autre affaire. C'est Madame qui donnera ordre à Monsieur de souffrir mon service, que je lui prêterai par le commandement de Madame.

MARTON
Voilà ce que c'est.
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Pierre de Marivaux
Je n'aurais point le courage d'être heureux à tes dépens.

(LA COLONIE).
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ARLEQUIN. Eh oui, mon beau-père et ma femme, autant vaut ; je viens pour épouser, et ils m’attendent pour être mariés, cela est convenu, il ne manque plus que la cérémonie, qui est une bagatelle.
SILVIA. C’est une bagatelle qui vaut bien la peine qu’on y pense.
ARLEQUIN. Oui, mais quand on y a pensé on n’y pense plus.
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Avant notre connaissance, votre dot valait mieux que vous ; à présent, vous valez mieux que votre dot.
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LISETTE. Venons au fait; m'aimes-tu?
ARLEQUIN. Pardi oui, en changeant de nom, tu n'as pas changé de visage, et tu sais bien que nous nous sommes promis fidélité en dépit de toutes les fautes d'orthographe.
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SILVIA. (...) Je veux un combat entre l'amour et la raison.
MARIO. Et que la raison y périsse?
MONSIEUR ORGON. C'est à dire que tu veux qu'il sente toute l'étendue de l'impertinence qu'il croira faire: quelle insatiable vanité d'amour-propre !
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On n'a pas un coeur qui va et qui vient comme une girouette : il faut être fille pour ça.
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Si je vous aimais, tout ce qu'il y a de plus grand dans le monde ne me toucherait plus.
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Je n'ai fait qu'une faute, c'est de n'être pas parti dès que je t'ai vue.
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Je le hais assez sans prendre du temps pour le haïr davantage.
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